Les prix mondiaux des produits alimentaires ont progressé pour le neuvième mois consécutif en février 2021, a annoncé jeudi 4 mars l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
D’après les chiffres publiés par l’agence onusienne, l’Indice FAO des prix des produits alimentaires s’est établi en moyenne à 116 points le mois dernier, soit 2,4% de plus que le mois précédent. La hausse enregistrée au cours du mois de février s’explique par la forte progression des sous-indices du sucre et des huiles végétales, a indiqué la FAO dans son rapport rendu public le jour même.
En progression de 6,4% par rapport au mois de janvier, l’indice FAO des prix du sucre s’est établi en moyenne à 100,2 points en février. Il enregistre ainsi sa deuxième hausse mensuelle consécutive et atteint son niveau le plus haut depuis avril 2017.
Mais à en croire l’organisation internationale, les baisses de la production dans les principaux pays producteurs et la forte demande à l’importation en Asie font toujours craindre un resserrement de l’offre à l’échelle mondiale. Aussi, « les perspectives d’une reprise de la production en Thaïlande et d’une récolte record en Inde ont limité cette progression », a-t-elle poursuivi.
Avec une valeur moyenne de 147,4 points en février, l’indice FAO des prix des huiles végétales a de son côté progressé de 6,2%. Il a atteint son plus haut niveau depuis avril 2012. Cette évolution fait suite au raffermissement des prix des huiles de palme, de soja, de colza et de tournesol.
Plus en détail, il ressort des données recueillies par l’agence que les prix internationaux de l’huile de palme ont enregistré leur neuvième mois consécutif de hausse en février.
Si les cours du soja ont poursuivi leur trajectoire ascendante, principalement en raison du resserrement actuel de l’offre mondiale avant l’arrivée de la nouvelle production en Amérique du Sud, le rapport indique que la hausse des prix des huiles de colza et de tournesol « s’explique respectivement par des perspectives de production plus faibles que prévu dans l’Union européenne en 2021 et par la poursuite du resserrement des disponibilités exportables dans la région de la mer Noire ».
En ce qui concerne les cours internationaux des autres produits alimentaires les plus couramment échangés, il apparaît que l’indice FAO des prix des produits laitiers s’est établi en moyenne à 113 points au deuxième mois de l’année 2021. Il a ainsi gagné 1,7% (1,9 point).
Cette hausse est soutenue par « les prix internationaux à l’exportation du beurre dans un contexte marqué par une forte demande à l’importation en Chine et une offre limitée en Europe occidentale », a expliqué la FAO faisant état de la baisse des prix du fromage en raison de l’abondance des stocks aux Etats-Unis d’Amérique.
En s’établissant en moyenne à 125,7 points en février dernier, l’’indice FAO des prix des céréales s’est inscrit en hausse de 1,2% en moyenne par rapport au mois précédent. Portés par une forte demande qui se maintient en Chine, les prix du sorgho ont connu une hausse de 17,4% sur le mois ; alors que ceux « du maïs, du blé et du riz sont restés stables ou ont légèrement augmenté », relève l’agence des Nations unies.
En effet, selon le rapport de la FAO, les prix internationaux du maïs ont augmenté légèrement de 0,9% par rapport au mois précédent, tandis que ceux du maïs ont grimpé de 45,5% par rapport à l’année dernière.
Quant aux prix du blé à l’exportation, ils « sont restés à peu près stables en février, mais ils ont gonflé de 19,8% par rapport à leur niveau de l’année dernière », a précisé la FAO relevant que ceux du riz ont continué de progresser légèrement.
Soulignons enfin que la contraction de l’offre de viande bovine et ovine dans les principales régions productrices a légèrement fait bondir l’indice FAO des prix de la viande de 0,6%. Il s’est ainsi établi en moyenne à 96,4 points par rapport au mois de janvier. Dans son rapport, la FAO explique qu’« il s’agit du cinquième mois consécutif de hausse, mais à un niveau qui reste inférieur de 4,1 points (4,0%) à celui du même mois de l’année dernière ».
L’agence précise toutefois qu’« à la différence des autres catégories de produits, la plupart des prix utilisés pour calculer l’Indice FAO des prix de la viande ne sont pas disponibles au moment où l’Indice général est calculé et publié ».
Alain Bouithy