La Coalition pour le Changement en République Démocratique du Congo (3C-RDC) réaffirme l’urgence d’une transition exceptionnelle pour la refondation de la nation congolaise en grave crise.
Un peuple qui oublie son histoire est condamné à répéter les mêmes erreurs, et est exclu de l’histoire des peuples et nations libres, stables, forts et prospères. Il est ainsi voué à la disparition de manière dramatique
La Coalition pour le Changement en République Démocratique du Congo (3C-RDC) réaffirme l’urgence d’une transition exceptionnelle pour la refondation de la nation congolaise en grave crise.
Le Peuple Congolais et la République Démocratique du Congo courent le risque de disparaître comme peuple et nation d’ici la fin de l’année 2023. La longue crise congolaise n’est pas une crise électorale qui n’en est qu’une des émanations flagrantes. C’est la crise profonde de l’être congolais et de sa société.
La Troisième République, héritée de l’AFDL depuis 1997, est essoufflée et risque de s’effondrer brusquement. Un tel effondrement brusque aura des conséquences très graves pour le Peuple Congolais et la République Démocratique du Congo. Parmi les conséquences attendues, il y aura une terrible insécurité généralisée doublée d’une grande guerre civile et des actes terroristes, et la balkanisation de notre pays. C’est une question de vie ou de mort pour tous les Congolais. Le climat de méfiance, d’intolérance, d’insuffisance, de corruption, de clientélisme politique violent et de division renforcée par le retour dangereux du tribalisme annonce des élections violentes et totalement contestées d’avance en décembre 2023. Et ce climat pourrait contribuer à l’effondrement de la Troisième République dans le contexte d’un chaos électoral. Pour éviter cet effondrement brusque, il faut d’urgence un consensus national de refondation de la nation congolaise pour mettre en place la Quatrième République. Cette dernière devra correspondre à notre identité profonde comme un grand peuple. Il ne s’agit pas du tout d’une transition électorale découlant des dialogues injustes et clientélistes de partage des postes, organisés dans le cadre du tennis politique injuste, ridicule et inadapté hérité depuis le 24 avril 1990 de Mobutu Sese Seko et d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Toutes les transitions simplement électorales ont échoué et ont contribué à l’enchevêtrement des crises en République Démocratique du Congo depuis la fin de la Conférence Nationale Souveraine (CNS) en 1992.
- Nous avons pris un mauvais départ en 2006 avec la Constitution des belligérants
Nous avons déjà pris un mauvais départ le 24 avril 1990 en République Démocratique du Congo, alors Zaïre. C’est à cette date qu’a débuté l’interminable et conflictuelle transition qui a mis en place sous Mobutu Sese Seko le tennis politique injuste, inadapté et ridicule qui est toujours en vigueur de nos jours dans notre pays. Le processus démocratique de la Troisième République, entamé avec l’AFDL depuis le départ de Mobutu le 17 mai 1997, ne nous a pas permis de sortir de ce système. Au contraire, l’AFDL a facilité l’infiltration des institutions congolaises et l’occupation des terres congolaises par des armées et populations de pays voisins à l’Est. C’est ainsi que le Président Laurent-Désiré Kabila a qualifié l’AFDL de conglomérat d’aventuriers. C’est le courant de l’AFDL qui a conduit à l’adoption de la Constitution du 18 février 2006, ayant des dispositions taillées sur mesure pour satisfaire les belligérants et préparer la voie de la balkanisation de la RDC. La Troisième République, avec cette Constitution, arrive essoufflée au sommet de sa crise et peut s’effondrer à tout moment. Il faut impérativement une nouvelle Constitution du génie et de la sacralité du Peuple Congolais dans la mise en place la Quatrième République.
Fustigeant les dispositions conflictuelles d’une Constitution qui consacre l’existence d’un Etat sans identité précise, le Mouvement pour la Paix et le Développement du Congo (MPDC), membre de la Coalition pour le Changement en République Démocratique du Congo (3C-RDC), a publié en mai 2006 à Paris en France son premier Programme triennal d’urgence pour une transition exceptionnelle. En 2013, la 3C-RDC a publié un Programme triennal d’urgence politique, sécuritaire, sociale, culturelle et environnementale pour une transition exceptionnelle. Cette transition devra permettre à la RDC de prendre un nouveau et bon départ, car elle avait pris un mauvais départ avec l’AFDL et la Constitution de 2006. Cette Constitution consacre l’impunité. Le point culminant de ce mauvais départ avec l’AFDL est l’holocauste congolais avec plus de 12.000.000 de morts, plus de 7.5000.000 de Congolais déplacés de force et qui vivent comme des réfugiés abandonnés sur le sol de nos ancêtres, plus de 2.000.000 de femmes, filles et enfants violées et détruites. Le Congolais est désormais parmi les peuples les plus pauvres de l’humanité, lui qui était parmi les peuples africains prospères lors de la Première République (1960-1965).
Depuis 2006, toutes les élections sont contestées et les résultats sont considérés comme ne reflétant pas la vérité des urnes. La tragédie des élections de 2018 est encore fraîche dans nos mémoires pour qu’elle soit oubliée. Les élections prévues en décembre 2023 ne feront pas exception avec les insuffisances techniques, l’insécurité généralisée sur toute l’étendue du territoire, l’occupation d’une partie du pays à l’Est par des armées étrangères et la guerre qui nous est imposée pour ce faire. Cette guerre doit être une grande priorité nationale pour notre survie comme peuple et nation. On ne va pas aux élections en pleine guerre et pendant l’occupation de son territoire.
- Personne ne gagnera des élections en décembre 2023, nous allons tous perdre notre peuple et notre pays
Il n’est un secret pour personne que la RDC connaît une crise très grave avec le schéma avancé de la balkanisation de notre pays, en instrumentalisant le mouvement terroriste du M23 appuyé par le Rwanda et d’autres pays à visage caché. Nous risquons de tomber dans le piège du terrorisme et de la guerre civile avec ces élections. L’insécurité généralisée, des incendies catastrophiques non élucidés et des assassinats des leaders politiques risquent de nous plonger dans un chaos électoral de la balkanisation de la RDC. Il est clair que personne ne gagnera ces élections dans de telles conditions, car nous allons tous perdre notre peuple et notre pays. Le Peuple Congolais risque de devenir un peuple à jamais divisé et affaibli dans un Congo balkanisé. Tous nos pays voisins, à quelques exceptions près, veulent d’une RDC vraiment faible pour piller ses richesses et occuper ses terres par leurs populations.
- Un consensus national urgent s’impose pour la mise en place de la Quatrième République
Un consensus national urgent s’impose pour la mise en place de la Quatrième République. Nous devons éviter à tout prix l’effondrement brusque et non maîtrisé de la Troisième République. Il ne s’agit pas du tout d’un appel à une transition à vocation électorale de partage ridicule et injuste des postes. Quand un peuple est en grave danger, il doit bien cerner ses priorités, dépasser les intérêts égoïstes, mettre de côté des querelles intestines et des divisions qui servent aux ennemis qui veulent le faire disparaître. Nos ennemis ont décidé de liquider la RDC avec son peuple pour piller tranquillement nos ressources naturelles. C’est une question de vie ou de mort pour nous tous. Nous devons tous reconnaître humblement que nous avons été incapables d’inventer un nouveau Congo depuis le départ de Mobutu il y a 26 ans. Nous avons donc tous échoué comme un peuple appelé à être un grand peuple. Nous devons donc nous mettre debout ensemble pour un nouveau Congo, le Grand Congo attendu en Afrique et dans le monde. L’humilité, le patriotisme, le courage et le grand sacrifice de nos ancêtres, martyrs et héros doivent nous guider tous en ce moment capital et charnière pour notre pays. La 3C-RDC, force d’anticipation congolaise, a déjà préparé le cadre de ce consensus national, dans le cadre de sa vision stratégique de sortie définitive de la longue et terrible crise congolaise actuelle. C’est une crise globale de l’être humain et d’une société qui doit être totalement refondée. Une crise savamment montée d’essence économique et géostratégique, renforcée par la nouvelle reconfiguration mondiale rapide et scandaleusement brutale. Pour rappel, la 3C-RDC, comme une force d’anticipation, a publié le jeudi 16 mars 2023 son livre programme écrit respectivement par son Président Armand MAVINGA TSAFUNENGA et son Secrétaire Exécutif Jerry IZOUELE DJAMBA. Le livre est intitulé « La conquête du pouvoir pour un nouvel ordre politique, économique et social en République Démocratique du Congo ». Ce livre sera bientôt dans des librairies et sur internet (MAVINGA TSAFUNENGA Armand et IZOUELE DJAMBA Jerry, La conquête du pouvoir pour un nouvel ordre politique, économique et social en République Démocratique du Congo, Paris, Ed. Ceprocom-Afrique, 2023, 406p.). Livre déjà disponible au niveau de la Librairie L’Harmattan ((mail : librairie.internationale@harmattan.fr, téléphone : (0033) (0) 1 40 46 79 11).
Une transition exceptionnelle de trois ans (36 mois) va s’imposer d’elle-même pour l’instauration d’un nouvel ordre politique, économique et social en République Démocratique du Congo. Les temps sont très graves et la région des Grands Lacs est exposée à une vague de déstabilisation majeure aux dimensions insoupçonnées. Pour sa survie et celle de la région des Grands Lacs, une transition exceptionnelle s’impose maintenant en République Démocratique du Congo et pas demain, car il sera trop tard de panser de graves plaies qui vont nous endeuiller pour toujours en Afrique. La RDC, de part sa centralité, doit vite se réveiller pour jouer son rôle majeur dans la région et en Afrique.
- La Diaspora Congolaise, premier bailleur de fonds du Peuple Congolais et laboratoire de la transition exceptionnelle, doit être au cœur de la gestion de cette transition
La Diaspora Congolaise, eu égard à la mission prophétique reçue de Papa KIMBANGU en 1921, en tant que Bana ya Bilaka (les enfants de la promesse de ce dernier), entend jouer son rôle pour la renaissance du Grand Congo du 21ème siècle. La Diaspora Congolaise est une actrice sociale de premier plan de la population congolaise en tant que bailleur de fonds avec ses flux financiers, pionnière de la nouvelle résistance congolaise face à l’occupation étrangère d’une partie du territoire national à l’Est, et la principale actrice de la vision de la transition exceptionnelle. En reconnaissant à la diaspora le droit de voter, il faut lui reconnaître aussi le droit de participer à la gestion de toutes les institutions de la République.
La Coalition pour le Changement en République Démocratique du Congo (3C-RDC) appuie le travail que réalise le Conseil Mondial de la Diaspora Congolaise (CMDC) pour la participation active et juste de la Diaspora Congolaise à la gestion d’une transition exceptionnelle en République Démocratique du Congo. Il est prévu la dissolution de l’Assemblée Nationale, du Sénat et des Assemblées provinciales lors de la Transition exceptionnelle. Il y aura notamment le Gouvernement de Transition et le Parlement de Transition ne dépassant pas 500 membres. La Diaspora Congolaise devra être présente dans le Gouvernement et le Parlement de Transition. Etant donné la longue expérience de la Diaspora Congolaise dans la préparation de la transition exceptionnelle, il est indiqué que le Gouvernement de Transition soit dirigé par une personnalité neutre de la Diaspora Congolaise.
Mettons-nous ensemble maintenant pour inventer le nouveau Congo appelé à être le Grand Congo du 21ème siècle.
Fait à Paris, le 23 Juillet 2023