Le Comité monétaire et financier de la République du Congo s’est réuni, sous la présidence du ministre des Finances, du budget et du portefeuille public, Calixte Nganongo et de son homologue du Plan, Olga Ebouka-Babakas et du gouverneur de la BEAC, Abbas Mahamat Tolli, le 15 mars à Brazzaville a noté sur la base des projections effectuées par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), que le taux de croissance du PIB de la République du Congo, se redresserait en terme réels à 1, 0% cette année, contre -2,1% en 2016, a rapporté un communiqué parvenu à la rédaction de PagesAfrik.
Le comité a, à cette occasion, adopté les objectifs monétaires et de crédit de la République du Congo pour l’année en cours et pris connaissance des décisions des instances de la Commission Economique
et Monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) et la Commission bancaire d’Afrique Centrale (COBAC).
Selon des estimations, le taux de croissance du PIB s’est établi au niveau de -2, 1% en 2016 contre 2,8% en 2015. Ce recul résulte essentiellement des contreperformances du secteur primaire, sous l’effet de la baisse de la production pétrolière. Ce secteur primaire, précise le communiqué, demeurerait le principal moteur de cette croissance, en raison du rebond attendu de la production pétrolière, avec l’entrée en production du champ Moho Nord.
Concernant l’évolution des prix, le comité a relevé qu’en fin décembre 2016, les tensions inflationnistes s’étaient accentuées, avec un taux au-dessus du seuil communautaire. Des perturbations du trafic routier
et ferroviaire entre les villes de Brazzaville et Pointe-Noire du fait de la situation dans le département du Pool, en seraient la cause.
La situation monétaire est, quant à elle, caractérisée par une baisse de la masse monétaire, reflétant une évolution contrastée de ses composantes et de ses contreparties avec notamment une augmentation du crédit intérieur et la chute des avoirs extérieurs nets. En conséquence, le taux de couverture extérieure de la monnaie s’est contracté à 49, 9%, après 71, 2% en 2015. Malgré cette conjoncture difficile, les banques ont globalement maintenu leurs équilibres financiers. Elles ont enregistré, à la fin de l’année dernière, une baisse de leurs dépôts de 14,4% et une hausse des crédits à l’économie de 8,7%. La couverture des crédits par les dépôts est ressortie à 112,2% contre 133, 4%, un an auparavant.
Au niveau du marché des capitaux, l’activité a été marquée par un recours progressif des banques au refinancement de la Banque centrale et par l’émission du premier emprunt obligataire de l’Etat congolais,
d’un montant initial de 150 milliards souscrit à hauteur de 129, 0%, au taux de 6,5% par an.