De Charybde en Scylla : le chemin de croix de la République du Congo, bientôt défunte !

De Charybde en Scylla : le chemin de croix de la République du Congo, bientôt défunte !

TRIBUNE. Ce lundi 16 décembre 2024 vient de se dérouler à Yaoundé un psycho-drame annonciateur d’un possible arrêt systémique de l’économie congolaise. En effet, le Président Paul Biya, lors de son allocution d’ouverture a déclaré ce qui suit : « Comme vous le savez, l’environnement international, particulièrement difficile ces dernières années, a eu un impact non négligeable sur nos finances publiques. Selon les données récentes, nos avoirs extérieurs nets se sont considérablement amoindris. Cette situation est préoccupante et appelle à une action urgente de notre part pour inverser cette courbe ». En 2021, il s’était déjà déroulé un second épisode de cette situation. Le premier étant intervenu en 2017. Nous en sommes au troisième et deux grands participants d’alors ont quitté définitivement la table CEMAC : Idriss Deby Itno et Ali Bongo Ondimba. Pourquoi, cette fois-ci Sassou-Nguesso a-t-il délégué son Premier Ministre ? La raison est à trouver dans les quatre points que nous allons développer pour éclairer la lanterne congolaise : 1. La morphine a légèrement lâché le premier citoyens du pays qui n’a même plus suivi la rencontre prévue entre Tshisekedi et Kagamé ( elle à été annulée). 2. La République du Congo est le pays le plus faible de la CEMAC en matière de gestion des finances publiques et d’endettement. Cela est dû à la « fuite massive de capitaux » opérées par les membres du Clan Sassou Nguesso. En clair, les recettes du pétrole vendu en dollars par la SNPC, PETRO CONGO, AOGC et autres ne sont jamais rapatriées à la BEAC en stocks de devises. En effet, pour acheter ses médicaments (160 milliards/an), une partie des vivres congelés (poulets et viande impropres à la consommation, etc. qui coûte 200 milliards/an), les carburants (600 milliards/an), le Congo vole tranquillement dans le panier des devises rendues disponibles par le Cameroun, le Gabon et la Guinée équatoriale. Il aurait encore « emprunté » 30 milliards pour les salaires de décembre. Sans jamais contribuer en retour ; 3. Le pari totalement fou et incroyablement audacieux d’envisager une sortie par l’explosion de la zone FCFA CEMAC en pariant sur la mise en route d’une nouvelle monnaie dont les imprimantes spéciales et les coupures de papier sécurisé ont été mises à disposition par la Chine en 2017 justement à Oyo. L’idée était de monter une émission monétaire depuis la BEAC d’Oyo construite à cet effet. La BEAC d’OYO serait garantie par un fonds de dotation spécial situé à la Banque Sino Congolaise d’Afrique (BSCA), abondée par les fonds volés et détenus par les Oligarques congolais en Chine (Macau, Hong Kong et Guangzhou). On estimait alors cette dotation initiale à 65.000 milliards de FCFA, soit près de 100 milliards de dollars, mais très insuffisants pour financer une telle opération à l’échelle sous-régionale ; 4. L’incongruité absolue des mécanismes de gouvernance de la République du Congo pris dans un flagrant abandon des finances publiques, avec un Jean-Baptiste Ondaye, Ministre de l’économie et des Finances, complètement dépassé par les évènements et une atonie sévère des capacités décisionnelles du Premier Ministre Collinet Makosso dont le costume semble être trop grand pour ses frêles épaules. Pourtant l’urgence des mesures de redressement est impérieuse : une faillite imminente guette la BEAC ! La couverture des réserves de changes de la CEMAC ne représente plus que quelques semaines d’importations en lieu et place des 3 mois minimums nécessaires. Le PNOT Congolais est une catastrophe sans commune mesure tel que le rappel le point 14 de la déclaration finale de la conférence des chefs d’Etats de la CEMAC : « La conférence a invité les États membres et les institutions communautaires à prendre des mesures pour une gestion de l’exposition des banques aux risques souverains conformément aux critères de la surveillance multilatérale. Tout en saluant la contribution du secteur bancaire au financement du développement, elle a demandé aux autorités nationales et régionales de la supervision d’engager une action collective visant à préserver la solidité et la stabilité du système bancaire ». CQFD ! Il suffit donc de lire les termes du communiqué final de la CEMAC pour se convaincre que cette situation, très loin d’être résolue, va s’aggraver dès le début de l’année 2025 si des décisions vigoureuses et fortes ne sont pas prises, surtout au niveau de la gouvernance politique du Congo ! Notons que jamais une dévaluation n’a été annoncée. Elle intervient toujours avec un effet de surprise total pour créer ce que l’on appelle en finance internationale un « Effet Dornbush ». Si rien n’est fait avant le 30 janvier 2025, des décisions vont être engagées alors contre M. Sassou et ses collaborateurs désormais isolés et dos au mur, et dont les soutiens Russes et Chinois pèseront très peu comme Bachar-Al-Assad face aux Islamistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTC). Rappelons que Bachar est tombé en moins de 8 jours. Qui vivra verra. Haut les cœurs aux Hommes de bonne volonté ! Ghys Fortune BEMBA DOMBE

La RDC dans le piège du corridor de Lobito…

La RDC dans le piège du corridor de Lobito…

TRIBUNE. Joe Biden a effectué du 2 au 4 décembre 2024 sa première visite diplomatique de son mandat sur le continent africain, plus précisément en Angola, quelques semaines seulement avant de quitter la Maison-Blanche. Au menu de sa rencontre avec les présidents angolais, rdcongolais, zambien et namibien, la mise en place d’un corridor économique dit Corridor de Lobito. Le président américain a mis sur table 600 millions de dollars pour moderniser le chemin de fer censé relier l’Atlantique à l’océan Indien. Derrière ce vaste projet régional si alléchant, se cachent cependant beaucoup de pièges défavorables à l’émergence de la RD Congo. Le premier piège c’est de faire de la Rd Congo, le théâtre de la violente guerre économique qui oppose les USA contre la Chine dans le contrôle des métaux rares (Cobalt, Coltan, lithium) en très grande quantité au Congo et sur lesquels toutes les puissances mondiales ont le regard pour le développement de leur technologie de pointe. Ainsi donc en investissant dans cet immense chantier, les États-Unis ( et derrière eux beaucoup de ses partenaires occidentaux) veulent se présenter comme une solution alternative à la Chine. Annoncé en effet dans une déclaration conjointe UE-États-Unis en marge de l’événement du partenariat pour les infrastructures et les investissements mondiaux au G20 en Inde en septembre 2023, le corridor de Lobito est une priorité clé du G7. L’UE et les États-Unis codirigent le soutien au développement du corridor, y compris les investissements dans les infrastructures, les mesures non contraignantes pour la facilitation du commerce et du transit, les investissements dans les secteurs connexes pour favoriser une croissance durable et inclusive le long du corridor en Angola, en RDC et en Zambie. Un protocole d’accord a déjà été signé depuis octobre 2023 entre d’un côté USA- UE et de l’autre l’Angola, la RDC, la Zambie, la Banque Africaine de Développement ( BAD) et l’Africa Finance Corporation ( AFC) en vue de définir les rôles et les objectifs de l’expansion du corridor. La Chine qui contrôle les minerais de Katanga et les achemine via le port tanzanien de Dar-es-Salam se trouve en confrontation directe avec les USA-UE qui ont décidé de contrôler les deux océans atlantique et indien en vue de s’assurer aujourd’hui et demain, le monopole de l’exploitation des richesses du Congo. Le corridor de Lobito est ce qui leur manquait pour avoir le dessus sur l’adversaire chinois mais aussi pour mieux asphyxier sur le long terme, toutes velléités d’indépendance économique du Congo. Le deuxième piège a trait à l’extraversion même de l’économie rdcongolaise. N’oublions point l’importance du grand projet d’un port international en eau profonde de Banana pour avoir l’ouverture sur l’océan Atlantique et rendre autonome et compétitive l’économie congolaise à l’import et à l’export. Il faut donc rendre efficiente la convention de collaboration signée avec le Groupe émirati DP WORLD en 2018 puis revue en 2021 car ce projet du port de Banana revêt une importance stratégique pour le pays, en termes d’accès direct aux marchés internationaux et de renforcement de sa souveraineté commerciale La dépendance du Congo des ports de Lobito, de Dar-se-Salaam et de Pointe-Noire affaiblira à coup sûr toute ambition d’émergence de l’économie congolaise qui sera à la traîne des puissances régionales et internationales. Pour échapper à ce double piège, le gouvernement congolais doit privilégier la construction d’une voie ferrée nationale et interprovinciale reliant le Grand Katanga et le grand Kivu au Kongo Central par Banana. La dépendance aux infrastructures des pays voisins ne fera que mettre en grand péril la souveraineté économique de la RDC et sa capacité à contrôler ses ressources stratégiques. Qu’on se le dise! Germain Nzinga

Congo. MM. Sassou Nguesso, Collinet Makosso et Cie, dans la gadoue !

Congo. MM. Sassou Nguesso, Collinet Makosso et Cie, dans la gadoue !

LIBRES PROPOS. Le mois de décembre arrive à grands pas, marquant la fin d’une année exécrable à tous points de vue. L’année 2024 marque le paroxysme d’un règne chaotique qui a plongé le Congo dans une détresse profonde dont il ne se relèvera pas de sitôt. La trésorerie publique est totalement asséchée, plombée par les détournements massifs de deniers publics et des conflits d’intérêts qui sont devenus chroniques du fait de la gestion patrimoniale et clanique de l’État depuis plus de deux décennies. Ce qui impressionne par-dessus tout, c’est l’amateurisme et l’incompétence érigés en critère d’excellence au sommet du gouvernement. Quatre (4) ministères sont emblématiques de ce maelstrom géant qui tire le pays vers le bas. D’abord le Ministère de l’Économie et des Finances, dirigé par Jean-Baptiste Ondaye (JBO), dont on peut certifier désormais la défaillance totale à la fois en termes de management et de conception technique. L’ambitieux plan d’échanges de dettes, intitulé Programme National d’Optimisation de la Trésorerie (PNOT) dont il se satisfait (Communiqué n° 911 du 11/11/2024), est plus qu’une simple faillite : Échanger de la trésorerie qui est de la dette à court terme (inférieure à un an) contre une dette à moyen terme (supérieure à un an) ne peut se faire sans payer le prix d’une surcote qu’on appelle le premium. Or selon JBO ce changement/rééchelonnement se serait fait à taux constant. Ce qui pose le problème évident de l’obligation de la publication de la liste détaillée des créanciers qui ont accepté ce « deal ». On comprend qu’il s’agit d’un retour déguisé de l’argent volé par les mêmes détourneurs qui se prennent pour des investisseurs, pensant tromper les sachants. Le résultat a été immédiat : les agences de notation ont dégradé la note souveraine congolaise de B- à CC, (cf agence Standard & Poor’s, 30 octobre 2024) qui doutent de la capacité du Ministre des finances à faire face à ses échéances de paiement à très court terme, et surtout, elles ne comprennent rien du tout du salmigondis de pseudo montage financier organisé. L’opération d’In-substance defeasance qui aurait dû intervenir en lieu et place de ce montage grossier et stupide devrait s’appuyer sur des sous-jacents non gagés dont dispose encore la république : les mines solides. Il aurait suffi de les rassembler dans un établissement public autonome doté de la personnalité morale pour pouvoir adosser leur flux de trésorerie à ceux d’un mix de stock de la dette intérieure et extérieure et dont la maturité serait équivalente. Le second schéma aurait dû être la titrisation d’un autre mix de stock de la dette par swap de warrant par la SNPC qui dispose de sous-jacents (gisements) suffisants pour garantir une confiance. Cela suppose le limogeage de l’équipe constituée par Raoul Ominga et Lucien Ebata pour y mettre par exemple Steve Onanga dont le profil et la mentalité sont de très loin supérieurs aux précédents. Le troisième schéma aurait été la titrisation d’un dernier stock de la dette exclusivement intérieure suivant le même schéma par les sociétés E2C, LCDE, PAP(…) qui disposent de marges de manœuvre suffisantes mais érodées malheureusement par un management truffé de voleurs et de corrompus. Toutes ces structures font partie des déclencheurs retenus dans le cadre du processus de négociation Congo-FMI-Banque Mondiale depuis 2007. Il conviendrait d’y rajouter AERCO et l’ANAC, le CFCO et plus tard le PAPB, SCLOG, etc. On comprend tout de suite que l’octroi de la majorité des permis d’exploitations minières par Pierre Oba à ses rejetons et proches obère toutes possibilités de relance économique. L’ARPCE, troisième niche riche en potentiel, certes bien gérée mais convoitée par plus d’une autorité qui veut l’avoir à défaut de la vider de sa substance. En second lieu se pose le problème du Ministre du budget, des comptes publics et du portefeuille, Ludovic Ngatsé, à qui, il revient d’alimenter la trésorerie de l’État. Ici, l’Archer Capital qui endette le Congo à 7,5% sur le marché financier des OAT/BTA se finance lui-même à 4% engrangeant à chaque appel de titres le différentiel de 3,5 points de base se faire une manne personnelle de 2314 milliards x 3,5% = 80,99 milliards de FCFA !!! Voilà qui explique la création de cette société dont le capital social est passé en moins de 5 ans de 10 millions (2020) à plus de 12 milliards de FCFA (2024) ! Andely a été éjecté du gouvernement en grande partie à cause de cette société protégée bec et ongles par Silvère Dongou, Denis Christel Sassou Nguesso, Jean Jacques Bouya et cohorte qui pillent copieusement le pays. La DGID et la DGDD doivent être audités sans délai pour fermer les trous percés aux fins de vols crapuleux. En troisième lieu on retrouve le ministère de la Justice et des droits humains dirigé par Wilfried Bininga, haut lieu de crimes économiques et concussions diverses, lui-même ayant été un ancien détenu (!) dans le cadre du détournement de l’argent des ARV pour les 9.037 malades traités qui sont tous morts à ce jour par ses exploits. Incapable d’arrêter la marche des choses, en raison de son propre profil de criminel-voleur, il regarde l’eau couler sous les ponts. En quatrième et dernier lieu se trouve le ministère de l’intérieur, dirigé par Raymond Mboulou, extrêmement budgétivore, mais incapable d’assurer les missions de sécurité régaliennes ordinaires (cas des pylônes électriques de la E2C et le phénomène bébés noirs), de prévenir les détournements, d’arrêter les malfrats du CHU, de l’Université Marien Ngouabi ou encore de la chaîne de la dépense d’investissements (Grands travaux). Le Congo est pourtant riche, il n’y a donc pas de raison d’aller quémander ici et là, comme s’y emploie M. Sassou, le globe-trotter. Une quête d’argent qui l’a conduit à se faufiler dans les méandres des BRICS et consort, et à chercher des soutiens financiers presque improbables. Espère-t-il en tirer quelques subsides ? Le doute est dans l’esprit des fins observateurs de la géopolitique financière. Et pour cause, le Congo n’inspire plus confiance. Les conseillers de la dernière heure que sont Raoul

Congo-économie : La Banque mondiale se montre confiante quant à l’évolution de la croissance du pays à la fin de l’année 2024

Congo-économie : La Banque mondiale se montre confiante quant à l’évolution de la croissance du pays à la fin de l’année 2024

L’économie congolaise se redresse progressivement, avec une croissance qui devrait atteindre 3,5% en 2024, contrairement à l’année précédente où le pays avait un Produit Intérieur Brut (PIB) estimé à 1,9%. La Banque mondiale l’affirme dans un nouveau rapport publié le 13 Août dernier. Selon l’institution de Breton Woods la croissance de l’économie congolaise est soutenue par les activités pétrolières et non pétrolières qui devraient croître respectivement de 4.2 % et 3.5%. Cette reprise économique demeure fragile, selon la Banque mondiale qui précise que cette fragilité est due à l’instabilité de la production pétrolière sur le marché mondial. Malgré le contexte économique et social difficiles qui n’épargne aucun pays, le 11ème rapport de la Banque mondiale sur la situation économique du Congo souligne que l’inflation s’est accélérée en 2023 atteignant 4,3% en moyenne. Par ailleurs, la Banque mondiale juge important que la République du Congo conçoive des instruments fiscaux efficaces pour une croissance économique durable, au regard des 2/3 du territoire national occupé par les forêts. L’institution financière mondiale a reconnu les efforts fournis par le Congo sur le maintien du taux de déforestation faible et stable. En effet, au cours de la dernière décennie, le Congo a entrepris d’importantes réformes dans sa politique forestière pour renforcer la durabilité avec, notamment, un nouveau code forestier promulgué en 2020. Dans cette perspective, le pays s’est aussi engagé à réduire ses émissions de CO2 de 32 % d’ici 2030, nécessitant, pour cela, un soutien financier extérieur d’environ 7,1 milliards de dollars. Cette enveloppe pourra contribuer à l’atténuation et à l’adaptation au changement climatique. Malgré le rôle crucial que joue la forêt congolaise, ainsi que les forêts du bassin du Congo en général, les financements internationaux restent encore insuffisants, souligne la Banque mondiale. Wilfrid Lawilla D.

L’impact de la réduction des subventions des produits pétroliers sur l’Economie congolaise

L’impact de la réduction des subventions des produits pétroliers sur l’Economie congolaise

Le Ministre de l’Economie et des Finances, Jean-Baptiste Ondaye, a ouvert et clos les travaux, mardi 4 avril 2023 à Brazzaville, de l’Atelier d’évaluation du Rapport à mi-parcours de l’étude sur ‘’ l’impact de la réduction des subventions des produits pétroliers sur l’Economie congolaise’’. Il avait à ses côtes, quatre collègues. En l’occurrence Bruno Jean Richard Itoua, (en charge des Hydrocarbures) ; Ludovic Ngatsé (du Budget) ; Honoré Nsayi (des Transports) ; et Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint-Eudes (du Développement industriel).  Cette étude avait été confiée, en décembre 2022, par le Ministère de l’Economie et des Finances (à travers la Direction générale de l’Economie) au Réseau pour l’inclusivité, l’émergence et la durabilité en Afrique centrale (RIEDAC). La réduction des subventions des produits pétroliers (autrement dit l’augmentation de 5 % du prix à la pompe), s’inscrit dans le cadre du Programme triennal que le Congo a conclu, en janvier 2022, avec les Institutions de Bretton Woods, notamment le FMI. Ce Programme prévoit une série de réformes structurelles, qui visent l’ajustement des dépenses du Congo au niveau des ressources. En clair, la réduction des subventions des produits pétroliers a pour but, d’une part, d’améliorer, de manière significative, l’état des finances publiques. Et, d’autre part, de rendre les populations (même les plus démunies) accessibles aux produits pétroliers.  La présentation du Rapport de l’étude a été faite par Célestin Tsassa, Secrétaire exécutif du RIEDAC.  Après des échanges fructueux entre les participants à l’Atelier autour du Rapport, les Consultants, membres du Réseau, ont pris acte des différentes remarques et suggestions.  Pour sa part, le Ministre Jean-Baptiste Ondaye a félicité les efforts réalisés par les Consultants, qu’il a encouragés à capitaliser les échanges fructueux.  Selon lui, « les résultats comportent encore quelques incertitudes ; aucune décision ne peut donc être envisagée. Au nombre des conclusions auxquelles la présente évaluation à mi-parcours de cet important chantier a abouti, il y a, notamment, les convergences suivantes : les subventions des produits pétroliers constituent une charge importante pour les finances publiques ; la réduction des subventions des produits pétroliers contribuera à limiter le déficit budgétaire, si les poches d’évasion fiscale et des revenus de l’Etat sont traitées convenablement ; la mise en place d’un mécanisme de fixation des prix des produits pétroliers participatif, c’est-à-dire, incluant les corporations des transporteurs, les associations des consommateurs, ainsi que les principaux acteurs de l’aval pétrolier, aiderait à rendre plus flexibles les prix des produits pétroliers, tout en veillant à en limiter les effets inflationnistes par une indexation des prix locaux aux prix à l’importation ».  Cet Atelier d’évaluation a connu aussi la participation des représentants du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM).

Congo/Economie: La croissance du Congo estimée à 1,7% d’ici la fin de l’année 2022

Congo/Economie: La croissance du Congo estimée à 1,7% d’ici la fin de l’année 2022

La croissance économique de la république du Congo est estimée, d’ici la fin de l’année 2022, à 1,7%, à condition que la guerre entre la Russie et l’Ukraine s’arrête, selon le comité national de la Banque des Etats de l’Afrique centrale du 17 août 2022 à Brazzaville.          La réunion trimestrielle du Comité national économique et financier (CNE) a eu lieu au siège national de la BEAC à Brazzaville, sous la présidence du ministre des finances, du budget et du portefeuille public, Roger Rigobert Andély aux côtés de sa collègue Ingrid Olga Ghislaine Ebouka Babakas et du gouverneur de cette institution financière sous-régionale, Abbas Mahamat Tolli. Selon la ministre Ebouka-Babakas, l’économie nationale s’est bien portée au premier trimestre 2022 malgré les impacts de la guerre Russie-Ukraine. Cette économie s’est bien portée grâce au secteur non pétrolier et au secteur pétrolier. Le secteur pétrolier devrait contribuer de façon significative au Produit intérieur brut (PIB), à travers les nombreux investissements et la fiscalité des entreprises installées du Congo. Les perspectives économiques du Congo s’annoncent donc bonnes. Florent Sogni Zaou

Congo/Economie : Souhait de prise en compte du secteur informel

Congo/Economie : Souhait de prise en compte du secteur informel

Les participants à la conférence-débat organisée par le Conseil économique, social et environnemental dans le cadre de la poursuite des travaux de la 1ère session ordinaire de cette institution, ont émis le souhait, le 4 août 2020 à Brazzaville, de prendre en compte du secteur informel du fait de sa contribution à la vivacité de l’économie congolaise. Le directeur du cabinet de la ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’artisanat et du secteur informel, M. Armand Bienvenu Vouidibio, a quant à lui suggéré la définition d’un plan d’actions pour implémenter les stratégies visant à augmenter le volume et la productivité des activités informelles tout en recommandant d’engager une démarche cohérente des mesures incitatives, correctives et coercitives pour une meilleure prise de conscience du civisme fiscal. Il a également proposé la réduction  des goulots d’étranglement identifiés à la décision d’investissement dans l’agrobusiness, la petite industrie et l’artisanat, ainsi que le développement des programmes visant l’amélioration des infrastructures à aménager. Pour lui, l’Etat devrait œuvrer davantage à l’éducation du personnel administratif pour diminuer le harcèlement, les raquettes et le déguerpissement perpétrés constamment et sans justification par les autorités à l’encontre de certains commerçants Dans son exposé intitulé «Impact du coronavirus sur la situation monétaire et financière de l’économie», le directeur central de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), M. Michel Dzombala, a indiqué que la crise économique, née de la chute des cours du pétrole et de l’apparition du coronavirus, a affecté l’offre et la demande sur les marchés. Florent Sogni Zaou

Réforme de la gouvernance : ce que le FMI attend concrètement du Congo

Réforme de la gouvernance : ce que le FMI attend concrètement du Congo

Le Fonds monétaire international (FMI) a exhorté les autorités à entreprendre des réformes audacieuses et immédiates dans le domaine de la gouvernance pour traduire en action la rupture avec les politiques et pratiques du passé proclamée par le gouvernement. Dans un communiqué rendu public le 19 avril et dont nous avons souligné les grandes lignes, la mission qui a indiqué ces exigences de gouvernance, soulignant l’intention du gouvernement de publier une étude sur la gouvernance pour guider les futures réformes dans la gouvernance, la transparence, et la gestion des finances publiques. Selon la mission, qui a séjourné du 3 au 18 avril à Brazzaville, les autorités congolaises ont aussi manifesté leur intention « de créer un organe indépendant de lutte contre la corruption avec tous les pouvoirs d’investigation et un système de déclaration du patrimoine pour les hauts responsables, et de renforcer le contrôle des grands projets d’infrastructure et des entreprises publiques, notamment celles du secteur pétrolier ». Conduite par Abdoul Aziz Wan, l’équipe du FMI a également relevé les décisions des autorités « de rendre pleinement compte au Parlement et à la population sur la gestion des ressources naturelles et des grands travaux au cours des dernières années », ajoutant qu’une participation forte de la société civile sera cruciale pour le succès des réformes de la gouvernance. Dans un langage diplomatique, les représentants de l’institution de Bretton woods ont salué « les efforts des autorités pour améliorer la transparence du secteur pétrolier en vue d’accroître de manière significative la part de l’Etat dans les ressources naturelles de la nation ». A ce propos, ils ont estimé que la première étape sera de développer la capacité de l’État à réconcilier systématiquement toutes ses transactions relatives aux ressources naturelles. Autre exigence formulée et pas des moindres : donner à toutes les entreprises exploitant les ressources naturelles un délai pour déclarer tous droits dont elles pourraient se prévaloir sur la part du gouvernement dans ces ressources. Si la tâche parait impossible à réaliser, l’équipe du FMI a assuré que les autorités vont continuer à travailler dans les prochaines semaines sur la mise en œuvre de leur stratégie exhaustive pour restaurer la viabilité de la dette et assurer le financement total du programme ». Elle a ainsi rappelé que ce n’est qu’une fois établie le respect de toutes les politiques du FMI en la matière qu’un arrangement financier pour soutenir le programme économique du Congo sera proposé à l’examen du Conseil d’administration du FMI. La balle serait donc du côté des autorités congolaises. Adrien Thyg