La croissance des pays MENA devrait s’accélérer en 2018
La croissance économique de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) devait tombera cette année à 2,1%, selon les dernières prévisions de la Banque mondiale publiées dans son rapport semestriel sur les perspectives économiques mondiales.
Les effets négatifs de la réduction de la production de l’OPEP sur les pays exportateurs de pétrole seraient les principaux responsables de cette baisse, si l’on en croit l’Institution. Ils emporteraient sur la modeste amélioration de la situation des pays importateurs de pétrole, a soutenu l’institution de Bretton Woods.
Toutefois, dans l’hypothèse d’une atténuation des tensions géopolitiques et d’une hausse des cours pétroliers, l’institution internationale anticipe que la croissance de la région devrait s’accélérer en 2018 pour atteindre 2,9%.
« En Arabie Saoudite, plus grande économie de la région, le taux de croissance devrait descendre à 0,6% sous l’effet de la diminution de la production pétrolière avant de rebondir pour atteindre 2% en 2018 », a-t-elle indiqué. Alors que l’expansion économique de la République islamique d’Iran devrait se tasser pour s’établir à 4% avant de reprendre un peu de vitesse et atteindre 4,1% en 2018. A ce propos, la BM a estimé que la quantité limitée des capacités de production pétrolière disponibles et les problèmes d’accès aux financements entravent la croissance du pays.
La situation économique fléchirait aussi en Égypte, si l’en en croit les projections de l’institution. En effet, il ressort des analyses que la croissance fléchira durant l’exercice en cours avant de se renforcer de façon constante à moyen terme grâce à un surcroît de compétitivité et à la mise en œuvre de réformes destinées à améliorer le climat des affaires.
Les prévisions seraient plutôt meilleures du côté de l’Afrique subsaharienne où la croissance devrait s’accélérer pour atteindre 2,6% en 2017 et 3,2% en 2018. Cette amélioration s’expliquerait par l’augmentation modérée des prix des produits de base et les réformes mises en place afin de corriger les déséquilibres macroéconomiques.
Tout n’est pas pour autant rose. En effet, la production par habitant devrait se contracter de 0,1% en 2017 avant d’enregistrer une modeste croissance de 0,7% sur la période 2018-19.
À ce rythme, la BM craint que la croissance ne soit pas suffisante pour permettre d’atteindre les objectifs de réduction de la pauvreté dans la région, surtout si les obstacles à une expansion plus robuste persistent.
Dans ses projections, l’institution a relevé que la croissance sud-africaine se renforcera pour atteindre 0,6% en 2017 puis 1,1% en 2018. En revanche, a-t-elle soutenu, le Nigeria devrait passer d’une situation de récession à une croissance de 1,2 % en 2017 puis de 2,4 % en 2018.
Appuyée par l’investissement dans les infrastructures, la résilience du secteur des services et la reprise de la production agricole, la Banque mondiale a soutenu que la croissance des pays pauvres en ressources naturelles devrait rester solide. Ainsi, tout porte à croire que l’Ethiopie devrait enregistrer un taux de croissance de 8,3 % en 2017, la Tanzanie de 7,2 %, la Côte d’Ivoire de 6,8 % et le Sénégal de 6,7%.

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