TRIBUNE. Denis Sassou Nguesso, seul président de la zone Cemac à avoir pris part à l’investiture du cinquième président Kenyan William Ruto, veut-il renforcer des axes de coopération économique sud-sud avec le Kenya , première puissance économique de l’Afrique de l’Est et l’une des plus dynamiques économies du continent?
Les voyages au Kenya, de Jean-Jacques Bouya,ministre de l’Aménagement, de l’Equipement du Territoire et des grands travaux, ont-ils préparé le terrain à cette coopération sectorielle envisagée dans les domaines du digital, agriculture, tourisme…?
À l’observation, le Kenya présente une meilleure perspective de coopération économique que le Rwanda. C’est un pays plus attractif et ouvert que j’ai déjà visité plus d’une fois.
Le dynamisme de son tourisme se vérifie à l’entrée, à Jomo Kenyatta international airport. Sa compagnie aérienne, Kenya airways, qui a quitté Brazzaville pour Kinshasa parce son accord d’installation au Congo profite plus à une agence de voyage appartenant à une puissante dame du pouvoir, est l’une des plus dynamiques compagnies aériennes du continent après Ethiopian, Air Muritius… Les universités kenyannes sont bien cotées par les agences de rating. Son industrie digitale et automobile est une référence, tandis que ses produits agricoles s’exportent vers l’Union Européenne.
Des niches de coopération sectorielle que Brazzaville doit saisir à bon compte.
Sur le plan sociologique, les Kouyous, au nord du Congo, seraient des peuples guerriers, descendants des Kikuyus du Kenya. Peut-être, les historiens africains pourraient nous en dire davantage au terme de leurs recherches.
Si Denis Christel Sassou Nguesso paraît plus favorable à une coopération sud sud avec le Rwanda, Jean-Jacques Bouya sollicite plutôt la meilleure expertise d’Afrique de l’Est et l’une des meilleures du continent.
Par A.Ndongo
Journaliste économique et financier