Patrick Rosemberg : le régime de M. Denis Sassou Nguesso s’appuie sur un tribalisme exacerbé (Congo)

HAUT ET FORT. Le régime du Président Denis Sassou N’guesso s’appuie sur un tribalisme exacerbé, où les cadres de sont ethnie occupent les postes clés de l’État, de l’armée, des forces de sécurité et des principales institutions économiques. « Cette gestion partiale alimente les tensions ethniques et marginalise des régions entières, notamment celles du Sud », fustige Patrick Rosemberg, un citoyen engagé pour l’avenir du Congo-Brazzaville, dans une lettre ouverte adressée au chef de l’Etat congolais. LETTRE OUVERTE À MONSIEUR DENIS SASSOU NGUESSO Depuis plus de 45 ans, votre gouvernance a profondément marqué le Congo-Brazzaville, un pays pourtant riche en ressources naturelles et en potentiel humain. Cependant, ce règne prolongé s’est accompagné d’une accumulation de crises et de dérives qui ont plongé notre nation dans un abîme de souffrance, de divisions et de désespoir. Il est temps de poser un regard sans complaisance sur cette gestion et de vous interpeller sur des faits graves qui continuent de hanter notre peuple. 1. Assassinats politiques et disparitions forcées Votre régime est tristement associé à des assassinats politiques visant à faire taire toute voix critique. Des figures importantes de l’opposition et des cadres ayant osé contester votre pouvoir ont été éliminées dans des conditions opaques. L’affaire tragique des disparus du Beach de Brazzaville en 1999 reste un symbole de cette violence d’État. Des centaines de Congolais rentrant au pays ont disparu dans des circonstances jamais élucidées, laissant leurs familles sans réponses ni justice. Les exils forcés de nombreux opposants politiques traduisent également une stratégie visant à museler toute contestation, tandis que des faux procès et des arrestations arbitraires servent à neutraliser ceux qui osent encore dénoncer les dérives du pouvoir. 2. Répression des défenseurs des droits humains et des syndicats Monsieur Denis Sassou Nguesso, votre régime ne tolère aucune critique, qu’elle vienne de la société civile, des syndicats ou des défenseurs des droits humains. Les arrestations arbitraires et les détentions prolongées de ces citoyens courageux témoignent d’une volonté de bâillonner les voix qui appellent à la justice et à la dignité. 3. Persécutions contre les ressortissants du Pool Votre gestion est également marquée par une haine récurrente et inexplicable contre les ressortissants du Pool. Cette région, qui a tant contribué à l’histoire et à l’identité nationale, est aujourd’hui synonyme de souffrance, de marginalisation et de persécutions systématiques. Les empoisonnements, les assassinats ciblés et les campagnes militaires destructrices dans cette région sont des crimes contre l’humanité qui ne peuvent être oubliés. Ces actes ont creusé un fossé de méfiance et de douleur entre le pouvoir et cette partie de la population congolaise. 4. Gouvernance opaque et mauvaise gestion des ressources Depuis des décennies, le Congo est classé parmi les pays les plus corrompus du monde. Les détournements massifs des fonds publics, en particulier dans le secteur pétrolier, privent le peuple de ses droits les plus fondamentaux. Pendant que l’élite politique profite de la richesse nationale, les Congolais continuent de souffrir d’un manque criant d’infrastructures, d’accès à l’éducation et aux soins de santé. La gestion opaque des ressources naturelles reflète une gouvernance exclusivement orientée vers l’enrichissement d’une minorité, au détriment du développement du pays. 5. Tribalisme, népotisme et divisions sociales Votre régime s’appuie sur un tribalisme exacerbé, où les cadres mbochis occupent les postes clés de l’État, de l’armée, des forces de sécurité et des principales institutions économiques. Cette gestion partiale alimente les tensions ethniques et marginalise des régions entières, notamment celles du Sud. Cette politique divise davantage une nation qui a besoin d’unité et d’égalité. 6. Contrôle de l’opposition et manipulation politique L’opposition congolaise, sous votre régime, est largement neutralisée. Les faux opposants et les faux partis politiques, tels que Mathias Ndzon, Pascal Tsaty Mabiala, Claudine Munari, Destin Gavet, Joe Ebina et l’UPADS, le MCDDI, le YUKI et d’autres, servent d’instruments à un pouvoir qui maintient une façade de pluralisme. Ce contrôle asphyxie toute possibilité de débat démocratique réel et empêche l’émergence d’alternatives crédibles. Un appel au changement Monsieur Denis Sassou Nguesso, après plus de quatre décennies de votre règne, le peuple congolais aspire à autre chose : à une gouvernance fondée sur la justice, la transparence et la démocratie. Il est temps de reconnaître les souffrances causées par vos politiques et de permettre une transition pacifique et démocratique. Nous, fils et filles du Congo, refusons de croire que notre destin est celui de la misère, de la division et de l’oppression. Nous voulons un avenir de dignité, d’égalité et de prospérité partagée. Cela exige une rupture avec les pratiques actuelles et un engagement sincère à réparer les injustices du passé. Monsieur Sassou Nguesso entendrez-vous cet appel ? Ou laisserez-vous l’histoire vous juger comme un leader qui a privilégié le pouvoir au détriment de son peuple ? Cordialement Patrick Rosemberg Un citoyen engagé pour l’avenir du Congo-Brazzaville.
République du Congo. Va t- on vers une gestion plus efficace du Fisc et du Trésor Public?

TRIBUNE. Brazzaville 17 janvier 2025. Un Conseil des Ministres, sous la Présidence du Chef de l’Etat Congolais M. Denis Sassou Nguesso, se tient au Palais du Peuple, vieil édifice de belle architecture, d’origine coloniale, témoin, depuis l’occupation française du territoire du Moyen Congo, de l’histoire de ce que deviendra l’actuelle République du Congo. Clos l’examen des points inscrits à l’Ordre du Jour du Conseil des Ministres, par le Secrétaire Général du Gouvernement, s’en est suivi, en dernier ressort, une importante Communication du Président Denis Sassou Nguesso. De cette Communication, il en est ressorti que le Président » a souligné que la mobilisation des ressources financières doit être une priorité absolue. Une réforme fiscale robuste est attendue pour maximiser les revenus stratégiques et accroître les capacités du Trésor Public ». Des paroles du Président de la République reprises dans le Compte Rendu du Conseil des Ministres, lu par le Ministre des Hydrocarbures, M. Jean Bruno Richard Itoua, en lieu et place du Ministre, Porte Parole du Gouvernement, M. Thierry Lezin Moungala, empêché. Faire de la mobilisation des ressources financières une priorité absolue suppose une obligation de mettre fin, dans l’ensemble des rouages des services de recettes, à toutes formes de dispersion, d’évasion, de malversations et de détournement des fonds.. Également anéantir ces arrangement ou autres comportements déviants, dans la gestion des recettes publiques. En clair, préserver l’intégralité des encaissement des recettes, sans laisser la moindre place aux détournements, aux autres décaissements illégaux et non prescrits par qui de droit qui en a été investi par l’autorité de tutelle. La réforme fiscale robuste attendue pour maximiser les revenus stratégiques et accroître les capacités du Trésor Public présume la mise en œuvre des procédures et des mécanismes plus rentables et plus efficientes que celles qui, jusqu’ici, ont cours et ont emmené le Président de la République à exiger la réforme. Dans le pays, une certaine opinion est opposée à de nouvelles réformes fiscales appelées à parfaire le fonctionnement de l’ensemble d’organismes d’Etat chargés de l’établissement de l’assiette des impôts, de sa perception et de son contrôle. Cette opinion estimant qu’en la matière, les textes, bien élaborés par des spécialistes, existent. Il suffit d’y établir des règles à ne pas enfreindre. Celles ci consistent à respecter, à la lettre, la réglementation en vigueur. L’appliquer strictement et veiller à ce que les autorités, quelque soit le niveau de commandement, ne s’octroient l’autorisation de les piétiner à leur profit ou pour des privilèges en faveur des tiers. Appliquer, dans sa sévérité, la loi qui sanctionne les détournements et les malversations. Etant entendu que le Contrôle et l’Inspection d’Etat, s’il reste encore de ces deux Services, quelques prérogatives, devraient être remis en selle et à nouveau revêtus de leur symbole du tablier rouge de contrôle qui faisait tant peur, il y a une certaine époque. Les défenseurs de la théorie du maintient en l’état, de la réglementation en place, sur le Fisc, avancent, par ailleurs, que toute reforme du Fisc seraient peine perdue, si jamais les voies et moyens qui permettent les malversations et les postures frauduleuses se sont pas éradiquées. Autre pendant de la maximisation des recettes. Toutes exploitations des ressources naturelles nationales, bois, gaz, pétrole et autres richesses du sous-sol sont elles traçables, visibles et administrativement déclarées aux services publics en droit de les enregistrer? Conséquemment, les recettes issues de ces exploitations des ressources naturelles sont-elles, selon les règles définies, bien reversées au Trésor Public ? N’existe t-il pas des comptes d’encaissement extérieurs au Trésor Public, domiciliés à l’étranger ou sur l’espace national, échappant de fait, au contrôle des pouvoirs publics ? Au cas où, à ces interrogations, la réponse est négative, la maximisation des recettes est possible. Dans le cas contraire, il faudrait veiller à la régularisation des situations non conformes. Renvoyer les sociétés qui s’évertuent à piller. Décider de fermer les comptes illégaux parallèles au Trésor Public et, conséquemment, procéder au reversement de leurs avoirs au Trésor Public. Dans l’esprit de la Communication du Président Denis Sassou Nguesso, je crois, dru, comme fer, qu’il est venu le moment de substituer à la méthode manuelle de paiement en numéraire des autorités et autres personnels des Corps des Institutions Nationales celle du virement bancaire assorti d’un bulletin de paie, en bonne et due forme. Si, à juste titre, le traitement des salaires des agents de l’Etat est modernisé pour le rendre transparent, d’où vient il que celui des Corps des Institutions de la République, qui pour la plupart sont des fonctionnaires, en cumul de charges, doit demeurer archaïque et opaque? Plus l’Etat congolais, en sa forme constitutionnelle, sera modernisé, juste et transparent, dans son fonctionnement régulier, plus il sera crédible et plus il accroitra le rapport de confiance entre les Dirigeants du Pays et le Peuple. Tout cela est possible. J’y crois. Ouabari Mariotti Abidjan 21 janvier 2025
Congo Brazzaville. Et si c’était la bonne, ce 28 novembre 2024

TERRE DES LEGENDES ET DES LUMIERES. Rentré d’une visite d’Etat en Italie où il a été reçu par le Président de République Italienne, M. Sergio Mattarela et le Pape François, le Président congolais, Mr. Denis Sassou Nguesso, adresse un message à la Nation, ce 28 novembre 2024, devant le Parlement Congolais, réuni en Congrès. Un discours qui intervient, le jour de la célébration du 66ème anniversaire de la Proclamation de la République du Congo, le 28 novembre 1958, par une Délibération de l’Assemblée Territoriale du Moyen Congo. Dans un contexte particulier, s’exprime le Président Denis Sassou Nguesso. Les réussites et autres bonnes performances ne sont pas au rendez-vous, dans la plupart des domaines de la vie nationale. Une crise financière et sociale plombe le pays. Le Congo est en souffrance. La grogne y est perceptible. Pour les Congolais, les autorités nationales ne donneraient pas la preuve ostensible de leur bonne volonté pour sortir le pays de la crise et, par extension, n’oeuvrent pas assez aux mesures de relance. A ce jour, demeure vaine, la kyrielle des appels des Forces Politiques de l’Opposition, de la Société Civile et de la Diaspora, toutes tendances confondues, au Président de la République, pour l’amener à changer de gouvernance, en vue de décider des réformes profondes qu’exigent les défis actuels. Et tout laisse à penser que la crise pourrait persister au delà de la déclaration du Président de la République, s’il n’en ressort pas un esprit réformateur qui astreindrait l’ensemble des dirigeants, avec eux les Institutions où ils siègent, à procéder à la réparation de République pour la rendre plus juste, plus innovante et plus humaniste, endiguant tous les maux, ces anti valeurs, qui tirent la République vers le bas. La réparation voulue devrait être l’élément déclencheur qui créerait l’effet d’entraînement nécessaire conduisant, l’Etat congolais à se reformer conséquemment pour devenir un Etat plus moderne et véritablement au service des citoyens. Un Etat où les lois s’imposent à tous et où celles ci sont observées, non par crainte, mais par citoyenneté. Dans l’entre temps, pour le 66ème anniversaire de la République du Congo, que ses Pères Fondateurs ainsi que tous les Résistants Congolais, anonymes et connus, à l’occupation coloniale française, qui ont précédé les Pères Fondateurs, trouvent, ici, l’expression de notre reconnaissance, à jamais renouvelée. Aux successeurs des Pères Fondateurs de la République du Congo, caractérisés par les dirigeants à tous les niveaux, au fil des années, qui ont également contribué à bâtir la République, nous disons notre respect. Que, dans tous les cas de figure, ceux et celles qui ont travaillé à construire la République, depuis sa création jusqu’à ce jour, et qui sont passés à l’Eternel Infini, reposent en paix. Puisse, à l’occasion du 66ème anniversaire de la Proclamation de la République du Congo, le Président Denis Sassou Nguesso, au nom de la cohésion nationale, accorder la grâce présidentielle aux prisonniers Jean Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa, ses deux concurrents, aux élections présidentielles de 2016. De même, pour l’ancien Ministre des Hydrocarbures, M. Benoit Koukébéné, en exil en France, depuis 1997. Au Président Denis Sassou Nguesso, également, de s’approprier l’idée noble, généreuse et patriotique de l’édification d’un Musée National à Brazzaville afin de la matérialiser dans les faits. Incompréhensible que le Congo Brazzaville, pays de riche culture et à longue histoire, manque de Musée National. La République du Congo ne peut être la République du Congo sans la grandeur. Un Musée National qui, par ailleurs, pourrait être notre Panthéon, où seraient déposés les restes de ceux qui ont illustré la Patrie, est une des manifestations de cette grandeur. A tous les Congolaises et Congolais, bonne fête de la République, symbole d’une Nation libre en construction. Paris 27 novembre 2024 Ouabari Mariotti
Congo : quand la confusion et la succession donnent du tournis

TRIBUNE. « Désordre », « anti-valeurs », « risque de soulèvement populaire ». Les éléments de langage inquiétants se font échos depuis l’annonce de l’augmentation des prix de transports en commun nonobstant le rétropédalage du gouvernement et la gestion des finances dans la fureur et la confusion, témoins : trois réformes d’attributions de charges ministérielles en deux ans pour les deux ministères clés qui s’occupent de l’argent Congo. Depuis le 25 juillet 2024, l’intersyndicale des transporteurs en commun du Congo informe les congolais que suite à la non prise en compte des revendications des transporteurs par le gouvernement, elle procédera dès le 5 août 2024 à l’augmentation des tarifs de transport respectivement de 20% pour le transport voyageur et de 30% pour le transport marchandise. Bien que cette augmentation ait été annulée à l’issue de la rencontre du 29 juillet 2024 entre le gouvernement et l’intersyndicale, le peuple dénonce les précédentes augmentations des prix attribuées au gouvernement, jugées dangereuses pour la nation. Si l’adage nous apprend que l’argent n’aime pas le bruit, au Congo il est géré dans la fureur tonitruante et la confusion. Trois (3) réformes d’attributions de charges ministérielles en 2 ans pour les deux (2) ministères clés font désordre ! En effet, après les différents décrets relatifs au Ministère de l’Économie et des Finances (2022-1880 du 21 novembre 2022; 2024-205 du 3 mai 2024 et 2024-380 du 29 juillet 2024) et ceux du Ministère du budget, du portefeuille et des comptes publics (2022-1885 du 21 novembre 2022 et maintenant 2024-381 du 29 juillet 2024), la source du conflit est dorénavant dévoilée : le contrôle des régies financières ! Au lendemain de l’enterrement de sa maman et de sa tante (dont certains murmurent qu’il les a sacrifiées !), il y a quelques jours à Ollombo, le ministre Ludovic Ngatsé se voit finalement conforté par le Président Denis Sassou Nguesso et son premier ministre Anatole Collinet Makosso (ACM) qui décident de lui déléguer entièrement la gestion des régies financières. Le choix est donc effectué au détriment du ministre Jean Baptiste Ondaye pour qui, il semble que le costume de l’économie et des finances soit trop large pour ses petites épaules qui ne portaient pas l’économie de marché en République Démocratique Allemande. Après la violente défenestration en plein vol de Roger Rigobert Andely dont la poigne et la maîtrise technique étaient noyées dans son orgueil et même son manque de respect des autres collègues du gouvernement (notamment ACM), Ludovic Ngatsé, protégé de Jean Jacques Bouya qui est son parrain à la fois au gouvernement, et dans la dérive de la gestion du pétrole de la SNPC lorsqu’il était encore Associé gérant de Ernst & Young et commissaire aux comptes de cette dernière, semblait avoir raté sa chance ! En effet, sa trajectoire avait été tracée par son parrain Jean Jacques Bouya dès 2018 avant son entrée au gouvernement. Il s’agissait de récompenser cet expert-comptable diplômé français discret, fidèle et travailleur que ses propres parents d’Ollombo et de Tsokia (suivez mon regard !) négligeait, bien qu’il soit plein de promesses. Flairant le coup, le grand patron de la vasière de Tchikapika, désormais rompu aux arcanes les plus élevées du Kiebe-Kiebe et de la maîtrise de l’art royal et de la franc-maçonnerie, avait d’un regard perçant de futur aigle à deux têtes, repéré les failles dans le dispositif financier de M. Sassou. Tel un boa constricteur et joueur d’échecs, Bouya vient de resserrer les nœuds de plusieurs crans, amenant Jean baptiste Ondaye au bord de l’étouffement définitif. Dorénavant, il faut compter avec Ludovic Ngatsé (et Bouya en mentor qui agrège ainsi l’ensemble des trésoreries de l’État) pour : – gérer et coordonner l’activité des régies fiscales et douanières ; – élaborer et mettre en œuvre, de concert avec le ministre chargé des finances, les réformes fiscales et douanières ; – réaliser les travaux d’assiette, de contrôle et de recouvrement des ressources publiques ; – exercer, de concert avec le ministre chargé des finances, le contrôle des finances de l’État, des collectivités locales et des établissements publics ; – conduire, de concert avec le ministre chargé des finances, les réformes du système d’information des finances de l’État ; – veiller, de concert avec le ministre chargé de l’économie, à la maîtrise des grands équilibres économiques, financiers et monétaires. Mais c’est aussi un couteau à double tranchant. En effet, c’est un secret de polichinelle que de parler de la quasi-cessation de paiement du Congo pendant les 3 derniers mois. Elle est due à l’évasion massive des rentrées des régies financières non pas du fait de Jean baptiste Ondaye, mais plutôt des affidés de Jean Jacques Bouya. Tenez ! le Port autonome de Pointe noire est géré par son petit frère Eugène Rufin Bouya ; le Conseil Congolais des chargeurs naguère chasse gardée de Willy Nguesso, est passé sous la coupe destructrice de Dominique Koumou Boulas ; les douanes placées sous les ordres de Guénolé Koumou Mbongo fournissent des exonérations sans compter à leurs relations commerciales tels que le Malien Niangadou Amadou et autres ; les Impôts avec Ludovic Itoua n’arrivent plus à rapporter en dépit de l’embellie du taux de croissance ; le secteur des Transports a été placé sous la coupe de Jean Louis Osso, cousin de Jean Jacques Bouya. L’ordre d’assécher le grand argentier Andely avait échoué. Mais il a réussi avec Jean baptiste Ondaye, démontrant à la fois son incompétence et son manque de vision. Le ministre de l’économie et des finances est envoyé mordre la poussière dans un fracas assourdissant et honteux jamais vu depuis l’indépendance ! Fort de l’appui du Général Oboa Serge dont il est le cousin, cette victoire à la pyrrhus démontre une fois encore la maestria de l’axe Liboka-Bokouele avec Raoul Ominga, Directeur Général de la SNPC quasiment devenu Directeur du Trésor et de la BEAC nationale dans le cadre de la quête ultime du pouvoir de l’après Sassou. Les écuries tissent leur toile et celle de JBB conjugue à la fois les forces militaires
Israël et son armée en difficulté comme le Congo

TRIBUNE. Le jusqu’au boutisme du Premier ministre Benjamin Netanyahu et ses Hommes à se maintenir au pouvoir coûte que coûte malgré des centaines de militaires morts ainsi que l’économie Israélienne qui se désagrège ont des grandes similitudes avec la gouvernance hasardeuse du clan Denis Sassou Nguesso. Depuis le conflit larvé entre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense, Yoav Gallant suivi des contestations de la population, de la fatigue et aux pertes quotidiennes à Gaza des Hommes de Tsahal, les problèmes s’accumulent pour l’armée israélienne et son État. Du 1er au 25 juin, Tsahal a perdu des dizaines d’Hommes dans diverses explosions à Gaza (c.f. The Times of Israël, Europe 1, Anadolu Ajansi, Le Monde.fr, the cadrle.co). Au moment où nous mettons sur presse, Statista Research Department et bien d’autres sources font état de plus de 300 soldats morts et près de 2.000 blessés Israéliens. Ce bilan est, quoi qu’on dise, interpellant pour l’une des armées les plus puissantes et mieux équipées au monde. Cette armée en conflit avec des “ fourmis ” dans une superficie de 360 Km2 est dotée des avions, de matériels très sophistiqués, des armes et bombes de toutes catégories. Les pertes quotidiennes dans les rangs de Tsahal font monter la pression au sein de l’opinion nationale. Pendant ce temps, l’état-major israélien ne cesse d’alerter sur la fatigue des hommes en treillis et le risque de manquer des soldats pour continuer à mener la guerre avec la même intensité contre le Hamas et le nouveau front Hezbollah au Liban (Ha’Aretz du 18/06/2024, Courrier International, France 24). Selon Ahron Bregman, politologue et spécialiste du conflit israélo-palestinien au King’s College de Londres, depuis la dissolution de six divisions ces vingt dernières années, Tsahal manque plus de dix milles (10.000) soldats supplémentaires. Conséquence, sous prétexte d’augmenter le volume d’aide humanitaire entrant à Gaza alors que, c’est pour faire reposer ses troupes, l’état-major a décidé d’une pause tactique tous les jours de 8-19h. Les objectifs de détruire le Hamas s’évaporent en l’état actuel des Forces israéliennes. Pour preuve, le Tsahal vient d’annoncer, après des bombardements massifs à Rafah, qu’il terminait son opération dans cette zone (France24). La vérité, c’est qu’elle essuie une résistance qui frise l’échec voire une défaite de fait. Selon des sources concordantes, bien que l’économie israélienne se redresse, elle a pris un sacré coup depuis le pogrom du 7 octobre 2023. On note une contraction de 21,7% du PIB au premier trimestre 2024, ce qui a emmené précédemment, l’agence Moody’s a baissé sa note. L’effondrement de la consommation intérieure de 26,9% et le chômage dont le taux est actuellement évalué à 3,4%, c.f. bureau central des statistiques israélien. Une des explications de cette décadence est le fait que plusieurs jeunes et réservistes ont rejoint l’armée et les Palestiniens ne traversent plus pour travailler. Dans ce contexte, l’investissement en général et notamment celui de l’immobilier a considérablement chuté en Israël. De même, l’activité entrepreneuriale, le bâtiment et l’agriculture tournent au ralenti. Le secteur technologique, moteur de la croissance israélienne, n’a pas non plus été épargné par les effets de la guerre à Gaza, ce qui explique que des milliers de personnes ne travaillent plus. La pression de l’opposition internes sur la guerre disproportionnée que mène Israël et l’échec de Benjamin Netanyahu n’arrangent pas les choses, en témoignent les heurts qui opposent, depuis le 17 juin, les forces de l’ordre aux manifestants. Eu égard à cela, l’adoption d’une nouvelle loi pour mobiliser les ultraorthodoxes et prolonger d’un an le temps durant lequel les réservistes seront réquisitionnés ne serait que peine perdue avec des problèmes de commandement stratégique qui se posent au plus haut niveau. Cela ressemble exactement au leadership congolais qui bégaie. Comme en Israël, le Congo est en difficulté à cause de ses dirigeants rejetés par 89% des populations. En effet, malgré la manne issue de nouveaux gisements de gaz, de puits pétroliers, des dons et legs mais aussi des crédits de facilités par le FMI, le Congo est en cessation de paiement. Les parlementaires, les universitaires, les agents de la présidence, de la primature, des centres hospitaliers, les retraités et les étudiants, etc., comptabilisent plusieurs mois d’arriérés. Les investisseurs qui veulent être payés doivent céder plus de 30% de leurs créances à la CCA… Conséquences, la corruption, les actes de banditisme ou, simplement les « antivaleurs » croissent vertigineusement. Les congolais ont maille à partir avec leurs dirigeants qui les maintiennent en état de paupérisation sans précédent et qui ne respectent pas la Loi de la constitution taillée sur mesure pour Denis Sassou Nguesso comme le témoigne, les accords entre le Rwanda et le Congo mais aussi, le référendum pipé d’avance que veut organiser le gouvernement. Nombreuses des personnes interrogées ont des yeux rivés au conseil d’administration du FMI où, Anatole Collinet Makosso, Ludovic Ngatsé, Jean Baptiste Ondaye et leur lobby, au-delà des petits malentendus et des erreurs administratives, travaillent pour obtenir des résultats le 10 juillet prochain. Il sied de dire, que la tension que suscite le dossier sur le Congo, est palpable dans les coulisses du fonds monétaire international comme nous venons de le constater lors du dépôt de notre lettre ouverte : d’un côté, les opposants et certains collabos de Sassou qui ne veulent plus du gouvernement Makosso ll et de l’autre, les réseaux de Collinet Makosso et de M. Sassou. Avec des pénuries d’électricité et d’eau, le manque d’hôpitaux, couplé aux injustices, aux méchancetés de tous bords, le malaise qui peut imploser le Congo gagne du terrain surtout que les pillards de la république continuent à se la couler douce. Ghys Fortune BEMBA DOMBE
Congo. M. Sassou requinqué, rentre au bercail mais, le pays est en sursis

LIBRES PROPOS. Décidément, la transparence et le droit n’éliront jamais domicile respectivement dans l’arène médiatique, juridique et parlementaire congolaise. Le fiasco du dernier voyage du président Denis Sassou Nguesso aux Emirats arabes unis, le silence du parlement et la justice à deux vitesses sur des situations inextricables que vivent les congolais en disent long. L’inféodation des médias au pouvoir est à un niveau tel que l’information souffre toujours de filtre. Les Congolais ont attendu en vain que le voyage de leur chef d’État dans les Émirats Arabes Unis bénéficie d’un compte rendu exhaustif. Les médias nationaux notamment la Radio, la Télévision, la presse écrite et les canaux en ligne se sont tus. Ils n’ont fait aucun commentaire sur les fruits réels de ce voyage avant de « fabriquer » des fake qu’ils ont balancés le 14 février 2024 sur les réseaux sociaux. Ils n’ont pas fait écho de quelqu’accord que ce soit. La gibecière du président est revenue vide, il faut le croire. Un séjour de 7 jours sans résultats probants du point de vue des profits que les Congolais peuvent en tirer laisse penser que c’est pour un check-up et des transactions financières secrètes que M. Sassou s’est rendu à Abu Dhabi, comme cela se fait souvent. Le malaise est toujours palpable. Le clan ne sait plus à quel saint se vouer. L’affaire Sarah Pereira prend une proportion inattendue. Jean Dominique Okemba est en difficulté dans cette affaire car le colonel – président du Tribunal du Commerce de Brazzaville, Bossouba et son greffier Endzena Okali sont ses neveux et Sarah est la fille de son protégé, Jean François Ndenguet (JFN). Qui de la famille ou de l’ami trouvera les faveurs du conseiller spécial ? Entre la justice et l’empathie, la conscience et le cœur de JDO balance. Le symbole de la justice est mis à rude épreuve surtout que, le procureur de la République adjoint(PRA), Mbongo serait proche de Denis Christel Sassou et du clan Oba Pierre qui viennent de damer le pion au clan JDO avec l’interpellation du capitaine de l’escadron de la mort (GRB), Omouanga. Sarah Pereira croyait bien faire en appelant le colonel-major Gildas Olangué, commandant de gendarmerie de Brazzaville (ComgenB); grosse erreur ! Le ComgenB est un pur produit, une fabrication de Pierre Oba comme l’a été Benoît Christian Okouna. Le ComgenB, le PRA et le ministre de l’intérieur Zéphyrin Mboulou ne pouvaient suivre que l’axe Gamboma – Ollombo qui regarde JFN d’un air goguenard. Justice à deux vitesses : Guy Marius Okana a été condamné à peine à 4 ans de sursis sur viol d’une mineure et a quitté la maison d’arrêt correctionnelle de Brazzaville alors que, le viol est reconnu et réprimé de façon claire par la loi congolaise dans les articles 330 à 340 du code pénal congolais et par la loi Mouebara. L’impunité de ce crime avec circonstances aggravantes par le fait de fuir la justice, ne peux que favoriser le viol au Congo. De même, les élèves-bébés noirs ont été rattrapés et déférés à la vitesse grand V pour avoir tenté une révolution mais ceux qui malmènent la population n’ont jamais été inquiétés. Ils n’ont jamais connu aucune des nauséabondes cellules de la maison d’arrêt. La santé des congolais reléguée au dernier plan. Le CHUB va être bientôt déserté au profit de la clinique de Junior Omar Bongo Ondimba qui va s’enrichir de plus bel via la Camu alors qu’on devrait équiper sérieusement le plus grand centre hospitalier du Congo, le Centre Hospitalier Universitaire de Brazzaville. Certes, l’initiative de Junior Omar Bongo est bonne bien qu’il pille les milliards de fcfa via la fibre optique et autre. Le CHUB, qui aurait pu être la fierté nationale est devenu un tonneau de Danaïdes. Les fonds qui y sont affectés se retrouvent dans les poches du directeur général, Thierry Gombé. Le gouvernement ferme les yeux sur toutes les malversations opérées par ce retraité-directeur véreux qui se la coule douce sur le dos des malades. Si ce n’est pas l’hôpital qui tue, c’est l’électricité et l’eau qui en ajoutent au calvaire des Congolais. Les coupures sont intempestives et les factures ne cessent de galoper. Et quand les factures sont payées au delà de 5 jours, une majoration de 5000 est imposée au client comme si par réciprocité, E2C fait un geste commercial pour tous les préjudices causés aux populations en retour. En tout cas, il n’est pas exclu que les populations se braquent devant les agents de EC2. Sur instruction du premier ministre, Claude Alphonse N’silou a encore augmenté les prix du ciment. A cela s’ajoutent des préavis de grève qui sont sur la table de la primature. Du coup, le citoyen lambda se demande où se trouvent les mesures sociales qui devraient compenser l’augmentation du carburant ? Il est temps que le peuple se prenne en charge devant des parlementaires qui se soucient nullement du quotidien des mandants. Le malaise est profond. Le pouvoir de Brazzaville est aux abois. Le ver est dans le fruit familial. Il y a péril en la demeure du chef de famille où les enfants Sassou notamment les filles se crêpent les chignons devant les yeux impuissants de leur père, belle mère et employés de maison. Que de malaise, rien que le malaise. Entre le malaise social et les scandales économiques, le Congo s’enfonce dans l’abîme. Le chef du gouvernement suffoque. Aux dernières nouvelles, plusieurs locomotives ont été saisies en Belgique, comme l’a été l’avion présidentiel. Que font donc les avocats de l’État qui sont rémunérés gracieusement ? That is the question ? Par Ghys Fortune BEMBA DOMBE
Mathias DZON : « Le Congo se défait sous nos yeux. Il n’est plus gouverné. Il est au fond du trou »

ACTUALITE. « Aujourd’hui, la situation générale de notre pays est très préoccupante. Le Congo notre patrie se défait sous nos yeux. Il n’est plus gouverné. Il est au fond du trou », alerte l’opposant congolais Mathias DZON dans un message publié en réaction au discours à la nation du président congolais, Denis Sassou Nguesso. « Dans son discours du 28 novembre sur l’état de la nation en 2023, le président de la République a, comme à son habitude, versé dans l’autosatisfaction et présenté un bilan très largement positif de son action à la tête de l’Etat. Selon lui, le Congo va bien, et même très bien. Ecoutons-le plutôt :Les institutions de la République demeurent stables et fonctionnent normalement. La nation congolaise se structure et se consolide au fil des jours. Les élections sénatoriales se sont déroulées de façon très satisfaisante. Le pays est un havre de paix. Grâce à l’accord signé avec le FMI, l’économie a repris sa marche en avant. Le taux de croissance en 2023 est de 4% contre 1,7% en 2022. Le pays poursuit sa marche vers le développement. Des avancées significatives sont observées dans les secteurs des hydrocarbures, des mines solides, de l’économie forestière, de l’économie numérique, des infrastructures de base, de l’agriculture, des zones économiques spéciales, des affaires sociales, de la solidarité, a-t-il dit en substance. Bref, selon le président de la République, le bilan de l’action de son gouvernement serait globalement positif. Ce discours est totalement déconnecté de la réalité sur le terrain. Le pays dont parle le président de la République n’est pas le Congo-Brazzaville d’aujourd’hui. Le chef de l’Etat a décrit un pays imaginaire, situé quelque part en Afrique, mais pas le Congo-Brazzaville. En effet, la situation de notre pays n’est pas celle décrite par le chef de l’Etat. Elle est marquée entre autres par :– La tragédie du 20 novembre au stade D’Ornano, engendrée, d’une part, par l’absence d’une véritable politique de l’emploi en général, de l’emploi des jeunes en particulier, et d’autre part, par l’amateurisme et l’incompétence notoire des organisateurs du recrutement ;– Une crise économique et financière aiguë et persistante, aggravée par la non diversification de l’économie et une gouvernance financière opaque et prédatrice ;– La pénurie chronique des réserves internationales de change, consécutive au non rapatriement des ressources d’exportation, particulièrement les ressources résultant de la vente de la part de pétrole de l’Etat par la société nationale des pétroles du Congo (SNPC) ;– Un taux d’endettement insoutenable (plus de 100% du PIB), alors que le taux exigé par la CEMAC est de 70% au maximum ;– L’augmentation sans précédent du nombre des sans-emplois, des chômeurs et autres exclus sociaux, ce, malgré la promesse mielleuse de la création de 40 mille emplois par an, inscrite dans le programme gouvernemental : « La Nouvelle Espérance » en2003 ; – La montée en flèche de la corruption et des scandales financiers (l’affaire Orion-Oil ; l’affaire Gunvor ; l’affaire Asperbras ; le Figa Gate ; l’affaire des biens mal acquis par la famille régnante ; les Panama Papers ; les Pandora Papers), etc. ; – Les pénuries chroniques d’eau potable, d’électricité, d’essence, de gasoil, de pétrole lampant et de gaz de cuisine ;– La flambée des prix des denrées alimentaires de première nécessité et la chute drastique du pouvoir d’achat des populations ;– La faillite du système national de santé et l’explosion exponentielle de la morbidité et la mortalité sur l’ensemble du territoire national ;– La destruction du système national d’enseignement et la baisse vertigineuse du niveau des apprenants ;– Le très faible accès des populations aux services sociaux de base ;– Le délabrement total des moyens de transport en commun (CFCO, transports urbains, routiers, fluviaux, aériens) ;– L’aggravation de la paupérisation des populations notamment, en raison de l’absence d’une véritable politique économique et du non-paiement des arriérés et arriérages des pensions de retraite, des bourses et des arriérés de bourse des étudiants, des arriérés de salaire des fonctionnaires émargeant aux budgets de transfert, des indemnités des anciens travailleurs des entreprises publiques liquidées, des indemnitésdes victimes des tragédies du 4 mars 2012, de Mvougouti et des guerres du Pool, etc. ;– Les inégalités et les injustices sociales criardes (favoritisme, clientélisme, népotisme, ethnocentrisme, régionalisme, préférence ethno-régionale) ;– La « familialisation » de l’Etat et le noyautage clanique des postes de responsabilité dans les secteurs stratégiques (Finances, Marchés publics, Grands travaux, Hydrocarbures, Armée, Gendarmerie, Police nationale) ;– La cooptation complaisante de la médiocrité aux postes de responsabilité dans la Fonction publique en général, au sommet de l’Etat en particulier ;– L’enrichissement illicite des tenants du pouvoir, les détournements des deniers publics, l’appropriation personnelle des biens de l’Etat, la concussion, la corruption, le droit de cuissage ;– Le placement de l’argent public détourné dans des comptes privés ouverts dans des pays étrangers et des paradis fiscaux (Panama, Chine continentale, Hong Kong, Singapour, Brésil, Canada, Monaco, Pays Bas, Espagne, Iles vierges, Saint-Marin, Seychelles, RDC, Maroc, Guinée-Conakry, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Qatar) ;– Le blanchiment par les tenants du pouvoir, de l’argent public détourné, à travers, d’une part, la prise illégale d’intérêts dans les entreprises publiques ou les institutions dans lesquelles l’Etat a des intérêts, et d’autre part, la création d’entreprises privées, par des intermédiaires Libanais, Chinois, Indiens, Rwandais. En effet, le partenariat public/privé, tant vanté par le pouvoir, est une ruse politique inventée par lui, pour permettre à ses tenants de recycler l’argent public qu’ils ont détourné et placé dans des comptes privés à l’étranger ;– Les détournements massifs par les détenteurs du pouvoir, des ressources financières colossales englouties dans les opérations de la « municipalisation accélérée » de 2004 à 2016, qui ont laissé de nombreux éléphants blancs dans chacun des douze départements du Congo ;– La cession, en flagrante violation du préambule et des articles 5,44,217 et 219 de la Constitution congolaise en vigueur, de près de 150 mille hectares ( selon la déclaration faite à Kigali le 22 juillet 2023, par le ministre de la coopération internationale, monsieur Denis Christel Sassou Nguesso), des terres congolaises, au régime rwandais du président Paul Kagamé dont le caractère expansionniste et prédateur est notoirement avéré ;– La fracture sociale du fait de l’instrumentalisation des ethnies et des régions à des fins politiciennes par les acteurs politiques. En effet, à cause des pratiques népotiques et ethno-régionalistes exacerbées du pouvoir, aujourd’hui, des Congolais insuffisamment
Congo. Après la rivière de sang à Ornano, le loto gouvernemental

TRIBUNE. Dans un discours prononcé le 14 août 2014 au Palais des Congrès, le Président Sassou Nguesso affirmait « le sang et les larmes des autres ont trop coulé dans ce pays. Nous disons : ça suffit ! ». Neuf ans plus tard, comme si le sang était le seul engrais qui permettait de féconder la terre congolaise, la procession sépulcrale continue. Funestement, après ce destin tragique pour nos 31 jeunes, l’émoi et le déchirement pour l’ensemble de nos concitoyens, les voilà repartis sans état d’âme, vaquer à leur « bullshit job », comme si la vie des congolais comptait pour du beurre. Aujourd’hui, puisque la tragédie d’Ornano a été soldée, le landerneau congolais est en émoi. Ceux qui occupent un fauteuil ministériel guettent un sourire ou une poignée de main bienveillante du Président pour espérer survivre au loto gouvernemental annoncé pour imminent. Pour ceux qui au niveau d’un parti taiseux ont saisi la moindre occasion pour célébrer le génie, la question est, en ai-je suffisamment fait pour que j’entre au gouvernement, depuis le temps que j’attends et que des demi-sel sont passés. L’opposition n’est pas en reste avec son lot d’opportunistes qui rament subtilement, pensent-ils pour rejoindre la croisière des millionnaires en salaires que sont nos chapelains de l’intérêt individuel. Ce sont là les plus minables bien entendu, et au-delà, il y en a des plus vils, qui ont contribué en abusant les militants candidats à la contre-performance d’une opposition devenue rachitique et absente, devant un gaffeur olympique de gouvernement qui jamais ne force le respect. Depuis les marabouts jusqu’aux féticheurs du village, c’est à qui profitera de l’aubaine car les certitudes sont aussi pour ne pas dire surtout de ce recours. Le poste le plus envié est, il va de soi, celui d’un premier ministre qui avait une base formidable, la jeunesse dont il n’a rien fait, préférant rivaliser d’obligeance courtisane avec le parti au pouvoir. Le summum dans le genre c’est « je travaille pour que le président soit candidat encore la prochaine fois ». Pour ceux qui y verraient de la servilité, disons que ça y ressemble au point d’en être certifié conforme. A la tête d’un gouvernement pauvre en résultats, dire que l’essentiel bien compris c’est travailler pour une prochaine candidature appelle ou le respect ou la tristesse. Pour boucler le chapelet des angoisses, comme si le malheur et la souffrance des congolais ne suffisaient pas, ce gouvernement inique procèdera au début de l’année prochaine à une nouvelle augmentation du prix des carburants et à une hausse de 30 % du prix de l’électricité. A défaut d’être en enfer, les congolais défient un destin eschatologique. Dans la sérénité d’une pêche dans l’Alima, le Président Sassou Nguesso qui a favorisé le clonage en série des ministres et parlementaires milliardaires alors qu’il n’avait souhaité que la fidélité, devrait faire preuve de plus de rigueur pour réussir un casting qui s’annonce insipide. Que Dieu bénisse le Congo. Laurent DZABAPrésident de la Dynamique VJ2R