Congo : le FMI évalue la dette publique à 5.329 milliards de FCFA à fin juillet

Le niveau de la dette publique de la République du Congo s’élevait à fin juillet à 5.329 milliards de francs CFA (à peu près 9,14 milliards de dollars américains), selon une évaluation du Fonds monétaire international (FMI).

Sur la base des informations fournies par les autorités congolaises, l’institution financière internationale a estimé la dette congolaise à environ 110% du produit intérieur brut (PIB), précisant que ce chiffre n’inclut ni les dettes litigieuses ni les arriérés intérieurs accumulés depuis 2014.

Rappelons qu’une équipe des services du FMI, dirigée par Abdoul Aziz Wane, a séjourné à Brazzaville, du 25 septembre au 4 octobre, pour justement collecter des informations, notamment sur le niveau de la dette du pays ; discuter de la gestion de la trésorerie avec les autorités et délimiter le cadre d’une étude-diagnostic sur la gouvernance en République du Congo.

Au terme de sa mission, Abdoul Aziz Wane a fait observer que « la République du Congo fait face à des déséquilibres macroéconomiques importants ». Selon ce cadre des institutions de Bretton Woods, l’activité économique nationale continue de se contracter, tandis que les dépôts du gouvernement diminuent.

Dans ce contexte, a-t-il ajouté « le gouvernement a accumulé des arriérés extérieurs et intérieurs, malgré un ajustement budgétaire significatif ».

Le FMI s’est toutefois félicité de l’engagement des autorités congolaises à prendre des mesures pour rétablir la soutenabilité de la dette à moyen terme avec l’assistance de leurs conseillers financiers et juridiques.

L’agence onusienne s’est également félicitée de l’engagement de celles-ci à « mener une étude-diagnostic sur les questions de gouvernance, avec l’assistance du FMI, pour soutenir des mesures visibles et crédibles pour améliorer la gouvernance et lutter contre la corruption ». Et de souligner l’intention des autorités congolaises d’améliorer la gouvernance des compagnies publiques, y compris les compagnies pétrolières.

De son côté, le FMI a encouragé le Congo à « renforcer l’intégrité des processus de gestion du budget et de la trésorerie et à prioriser les dépenses afin d’éviter l’accumulation des arriérés ».

Précisons que les résultats de la mission effectuée au Congo vont guider les prochaines étapes vers un éventuel programme soutenu par le FMI pour rétablir la stabilité macroéconomique et promouvoir une croissance soutenue et inclusive, a indiqué le FMI dans un communiqué rendu public récemment.

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