
Le ministre de la Justice, des droits humains et de la promotion des peuples autochtones, Ange Aimé Bininga a fait, le 8 mai 2020 à Brazzaville, une communication relative au désengorgement des maisons d’arrêt. Il a été annoncé à cette occasion que les présidents des chambres d’accusation des Cours d’Appel de Brazzaville et de Pointe-Noire avaient rendu des arrêts pour la mise en liberté d’office de 276 détenus à Brazzaville sur un effectif de 835 tandis que 89 détenus sur 492 ont retrouvé la liberté à Pointe-Noire.
Le ministre Bininga a fait cette communication au cours du conseil des ministres au cours duquel il a indiqué aux membres du Conseil des ministres que la république du Congo comptait dix-sept (17) maisons d’arrêt, dont seize (16) étaient fonctionnelles et l’effectif total des détenus était de 1622.
Il a expliqué qu’au 30 mars 2020, la maison d’arrêt de Brazzaville hébergeait au total de 835 détenus, tandis que celle de Pointe-Noire en comptait 492. C’est à cet effet que les ministres en charge de l’Intérieur, Raymond Zéphyrin Mboulou ; de la Défense, Charles Richard Mondjo et de la Justice, Ange Aimé Bininga, ont conjointement signé une circulaire afin d’interdire les visites et encourager le respect scrupuleux des mesures d’hygiène dans ces lieux de détention. Cette circulaire visait également à prévenir une éventuelle contamination de masse dans les maisons d’arrêt, au sein des brigades de gendarmerie et les postes de police.
Dans le même état d’esprit et en rapport avec la pandémie du Covid-19, le Ministère de la Justice, des droits humains et de la promotion des peuples autochtones a procédé au désengorgement des maisons d’arrêt, principalement celles de Brazzaville et de Pointe-Noire.
Les mises en liberté de détenus y relatives ont ainsi concerné les prévenus en attente de jugement, qui avaient dépassé les délais de détention préventive ; les prévenus en attente de jugement, retenus pour des infractions mineures.
Les autorités pénitentiaires compétentes ont pris, selon le conseil des ministres, toutes les dispositions en vue d’assurer la sécurité sanitaire des détenus maintenus en maison d’arrêt, et ce en étroite liaison avec le corps médical en charge de la riposte contre le coronavirus Covid-19.
Dans la perspective des procès à venir après la pandémie, ces mesures relevant du principe de précaution n’éteignent pas l’action publique. Aussi, des ordonnances de prise de corps pourront être émises et les intéressés réintégrés, le moment venu, dans leurs lieux de détention respectifs.
Florent Sogni Zaou