
«A l’évidence, la Covid-19 a déjà fait payer un lourd tribut à l’économie nationale et à notre société. En ce qui concerne les incidences macroéconomiques, sur la base des informations collectées à fin mai 2020, il ressort une forte récession économique avec un taux de croissance négatif compris entre 10% et 7% ; une forte augmentation du chômage, par la suppression d’emplois, notamment dans le secteur formel ; une forte contraction du commerce extérieur, tant en exportations qu’en importations ; une dégradation importante des finances publiques, actée par l’adoption de la loi de finances rectificative promulguée le 13 mai 2020», a révélé le Premier ministre, Clément Mouamba.
Selon lui, en attendant les résultats de l’enquête de conjoncture à plus grande échelle initiée par le Gouvernement, l’on peut déjà noter que les entreprises de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche ont connu une baisse d’activités de 34% entre mars et avril 2020 ; les industries minières ont presque toutes arrêté leurs activités, à cause de la forte baisse de la demande mondiale et des prix. Les industries forestières et pétrolières ont eu à faire face aux mêmes contraintes.
Les industries agroalimentaires ont vu, a déploré M Mouamba, leur production reculer de près de 55% ; les entreprises du BTP ont enregistré un effondrement de leur activité qui a atteint 92%. Les cimenteries quant à elle, ont connu la même évolution, le commerce et les services ont affiché des taux de diminution d’activités de plus de 50%.
«Comme nous le constatons, tous les secteurs formels de l’économie sont fortement touchés par les effets désastreux du coronavirus Covid-19, mais pas seulement, car le secteur informel, lui aussi, a été lourdement précarisé par la pandémie et par le confinement», s’est-il écrié.
Florent Sogni Zaou