JOURNÉE MONDIALE DE L’ÉDUCATION. L’Education réinventée : Les enseignants au cœur de la transformation engendrée par la Covid-19

JOURNÉE MONDIALE DE L’ÉDUCATION. L’Education réinventée : Les enseignants au cœur de la transformation engendrée par la Covid-19

À l’occasion de la Journée internationale de l’éducation, une ONG internationale, Heavenly Culture, World Peace, Restoration of Light (HWPL), a organisé une conférence sur le thème : “L’Education réinventée : Les enseignants au Coeur de la Transformation engendrée par la Covid-19”. L’événement qui a attiré la participation de 257 personnes en présentiel et 285 personnes en ligne, fut organisé en partenariat avec les Délégations Permanentes du Togo, du Tchad, du Suriname, du Mozambique, de l’Angola et du Soudan du Sud auprès de l’UNESCO ainsi que les Commissions Nationales de Trinité-et-Tobago, du Ghana, de la République Démocratique du Congo et de la Jamaïque pour l’UNESCO. Le but était de trouver des moyens pour que la profession d’enseignant retrouve son attrait pour transformer l’éducation dans un monde en mutation rapide. La conférence a commencé par le mot de bienvenu de M. Charles Azilan, Ministre Conseiller, Chargé d’Affaires, Délégation permanente du Togo auprès de l’UNESCO :  “Je me réjouis d’être ici devant vous pour célébrer ensemble avec HWPL la 6eme édition de la journée internationale de l’éducation qui rappelons-le a été proclamé par l’assemblée générale des Nations Unies afin de célébrer le rôle de l’éducation pour la paix et le développement. » Il a également souligné le rôle essentiel de la culture et l’éducation “dans la promotion et la préservation de la paix car elle contribue à construire la paix dans l’esprit des hommes et des femmes tel que le veut la vision inscrite dans l’acte constitutif de l’Unesco.“   Il s’en est suivi les discours de félicitations de personnalités telle que Dr Tanvir Kayani, Secrétaire adjoint, au Ministère de la Culture et du Patrimoine du Pakistan : “Je soulignerai que l’impact de la Covid-19 sur la profession d’enseignant a été profond, présentant à la fois des défis et des opportunités de transformation positive. En investissant dans le développement professionnel et en donnant la priorité au bien-être des enseignants, en s’attaquant aux problèmes de charge de travail, en favorisant une culture de l’appréciation et en promouvant la collaboration, nous pouvons collectivement travailler à restaurer l’attractivité de la profession d’enseignant.” Mme Cathia Dirath, ingénieure pédagogique, elle aussi, met en avant le cœur des formateurs à transmettre. À travers une formation qu’elle co-animé à distance en pleine période de restrictions dû à la Covid, elle a signifié que le challenge a été relevé car tous avaient à cœur de transmettre les savoirs. La formation était destinée à des porteurs de projets et des étudiants résidant à Bamako et portait sur la gestion de projets culturels et la stratégie de communication. Elle complète ses propos disant qu’il a été question “d’adaptation, d’ajustements, de partage de visions, d’échanges de bons procédés et de communication“. Mme Milly Antwi, Présidente de Klesis Junior, une afterschool dédiée à déployer le potentiel des juniors de 3 à 18 ans avec des compétences extrascolaires, s’est dite rassurée que cet événement ait suscité un gros engouement car l’éducation est un sujet prioritaire. Elle poursuit en disant que l’enseignement est « un métier porteur de sens » qui concerne tout le monde. Concernant l’éducation à la paix, elle est convaincue qu’en inculquant ces valeurs dès le plus jeune âge, d’ouverture d’esprit, de collaboration, de tolérance (messages liés à la paix), la société de demain n’aura rien à voir avec la société d’aujourd’hui.”  Marion Amoussou, Directrice de la branche de HWPL en Côte d’ivoire, s’est exprimée particulièrement sur l’éducation aux valeurs de paix : “Le système éducatif actuel a beaucoup de difficultés et on peut se demander quelle pourrait être l’utilité des éducations aux valeurs de paix. Mais en regardant la culture de paix que nous arrivons à créer dans des pays comme la Côte d’Ivoire avec le programme des jeunes qui a permis de former plus de 300 jeunes, en Côte d’Ivoire, au Mali, en Afrique du Nord et en France on peut voir que les éducations à la paix ont totalement leur place dans le système éducatif et pourrait aider à réinventer ce dernier et à créer un système plus performant où les enseignants et les élèves se sentiront compris et acceptés. “ Une participante de la société civile, auteure de littérature jeunesse, applaudit la qualité des intervenants. Chaque intervenant ayant son expertise dans le domaine et ayant apporté son analyse sur le manque d’enseignants en période post covid. Elle en ressort en ayant “appris énormément” dit-elle. L’évènement s’est terminé avec une prestation musicale des jeunes d’IPYG (groupe international des jeunes pour la paix)  qui a su faire chanter la foule sur le titre “Brighter Days” de Emeli Sandé. Cet événement a été une occasion unique de rassembler et de mobiliser l’action, l’ambition, la solidarité et les solutions de tous les secteurs de la société pour compenser les pertes d’apprentissage liées à la pandémie. L’ONG HWPL prévoit l’implémentation des éducations à la paix dans les pays co organisateurs, la tenue d’un forum sur l’éducation à la paix en Mai 2024 en partenariat avec les pays représentés à l’Unesco et plus d’activités pour interagir davantage avec le public et avoir un partage d’expérience.

AFRIQUE/Covid-19 : le Docteur Thierno Baldé appelle les pays à préserver les acquis

AFRIQUE/Covid-19 : le Docteur Thierno Baldé appelle les pays à préserver les acquis

SANTE. Où en sommes-nous aujourd’hui après trois ans de COVID-19 en Afrique ? Tel a été le thème autour duquel, s’est focalisée la conférence de presse en ligne, animée par le Docteur Thierno Baldé, responsable de riposte…face aux journalistes membres du Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN). D’entrée de jeu, le Dr Thierno Baldé a rappelé l’ampleur avec laquelle, le Covid-19 s’est rapidement propagé à travers le monde entier. « La covid-19, cette épidémie qui s’est déclarée en 2019 en Chine et qui s’est propagée dans le monde entier au bout juste de quelques mois ». Il a reconnu que le continent africain n’a pas été épargné de cette pandémie mondiale et les effets et conséquences causés par le Covid-19. « Notre continent (Afrique) a été affecté à partir du mois de Mars 2020 et depuis ce temps, les cas sont enregistrés, des décès sont enregistrés jusqu’à maintenant. Il s’agit toujours d’une urgence de santé publique de portée mondiale, internationale. C’est comme ça que l’OMS qualifie cette pandémie actuellement depuis trois dernières années ». S’agissant de la situation actuelle de la maladie sur le continent trois ans après, le Dr Thierno Baldé a reconnu que, trois après le début de la pandémie en Afrique, la situation est un plus stable qu’au début. « Aujourd’hui, nous sommes à une phase un peu plus stable et avec très peu des cas qui sont rapportés dans nos différents pays dus à plusieurs facteurs, dus à beaucoup d’efforts qui ont été consentis par les pays membres pour répondre et contrôler cette pandémie ». Par ailleurs, le Dr Thierno Baldé a appelé à la vigilance pour éviter la recrudescence de la maladie, « Mais on garde toujours une vigilance accrue pour éviter la re-urgence de nouveaux cas ou encore la circulation très importante de ce virus qui peut entraîner l’émergence de nouveaux variants, chose que l’homme ne veut pas voir dans l’avenir ». Autant des défis à relever pour Afrique Le fonctionnaire de l’OMS, au nombre des défis auxquels le continent africain est confrontée figure le dialogue pour qu’on puisse s’entendre et que l’on puisse prendre des mesures collectivement, la vaccination, la sensibilisation par les médias. Aussi, de s’assurer qu’il y ait un faible degré de circulation du virus dans nos pays. Le Dr Thierno Baldé pense qu’il faut continuer, dans une certaine mesure, d’opter pour certaines mesures de protection importante surtout pour les personnes les plus vulnérables. « On acquit peut-être certaines habitudes, par exemple, lorsqu’il faut se laver les mains, lorsqu’on est enrhumé que l’on puisse porter un masque pour éviter la transmission de ces virus ou des pathogènes ». « Ce sont des éléments, des acquis qu’il faut préserver », poursuit-il. Pérenniser la vaccination et encourager les autorités à le faire Le Dr Thierno Baldé, à ce sujet, pense que « c’est un travail qui doit être continu. Les pays font face aussi à d’autres problématiques de santé. Mais, les efforts doivent continuer pour essayer de sensibiliser les communautés surtout et évidemment les autorités nationales et locales pour pouvoir continuer ces efforts ».Pour le Dr T. Baldé, qu’il faille « encourager les personnes, surtout les plus vulnérables, à aller se faire vacciner pour avoir une certaine immunité collective qui est plus importante qui s’altère au bout du temps ». Il a reconnu quelques difficultés à convaincre des populations à se faire vacciner lorsque le bilan n’est pas alarmant dans certains pays. « C’est un peu difficile de convaincre des gens quand on voit un faible nombre de cas de contamination, des décès, mais c’est là où des organisations comme l’OMS interviennent. Nos analyses, notre compréhension de ce phénomène-là, de ces maladies ne se limite pas juste à un seul pays ou bien à une seule région, elle est mondiale ». Le Docteur Thierno Baldé a salué le niveau d’engagement de nos pays à répondre efficacement à cette pandémie. Pour lui, c’est un effort constant, qui doit se maintenir et trouver les moyens les plus adéquats et appropriés et les plus efficaces pour chacun de contexte et pour chacun des pays. Wilfrid LAWILLA

Santé : l’Afrique a enregistré 20552 nouveaux cas de COVID-19, soit une chute de 97 %

Santé : l’Afrique a enregistré 20552 nouveaux cas de COVID-19, soit une chute de 97 %

La Docteure Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique a animé, ce 26 janvier 2023, une conférence de presse en ligne, accompagnée de Mme Wilhelmina Jallah, Ministre de la santé du Libéria, et du professeur Tulio d’Oliveira, du Centre pour l’innovation et la riposte aux épidémies (CERI) à l’Université Stellenbosch, en Afrique du Sud. Au cours de cette conférence de presse, la directrice régionale de l’OMS-Afro s’est exprimée sur l’évolution de la pandémie sur le continent africain. « L’Afrique sort de la période des fêtes de fin d’année sans une hausse significative des cas de COVID-19, pour la première fois depuis le début de la pandémie du Covid-19 ». A en croire Mme la Directrice de l’OMS-Afro, cette stabilité s’explique par un faible taux de contamination au niveau du continent. « Un total de 20 552 nouveaux cas a été enregistré au cours des trois premières semaines de janvier 2023, ce qui représente une chute de 97 % par rapport à la même période de l’année dernière ». « Cependant, une augmentation des cas a été notifiée en Afrique du Sud, en Tunisie et en Zambie au cours des deux dernières semaines. La baisse du nombre de nouveaux cas signalés peut être partiellement due aux faibles taux de dépistage de la COVID-19, mais il est essentiel de noter que les hospitalisations pour des formes graves de la maladie ainsi que les décès ont considérablement diminué. À la date du 22 janvier 2023, 88 décès associés à la COVID-19 ont été signalés dans la Région, contre 9096 pour la même période en 2022 ». Selon Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS-Afro c’est « Pour la première fois depuis que la COVID-19 a bouleversé nos vies, le mois de janvier n’est pas synonyme de hausse du nombre de cas. L’Afrique entame la quatrième année de la pandémie avec l’espoir de sortir du mode de réponse d’urgence ». « Toutefois, les variants étant toujours en circulation, il est important que les pays restent en alerte et mettent en place des mesures pour détecter et combattre efficacement toute nouvelle hausse des infections », a-t-elle ajouté. D’avis des conférenciers, en 2022, l’Afrique n’a pas connu de pics pandémiques majeurs, les flambées ont duré en moyenne trois semaines avant de s’estomper. En revanche, en 2021, le continent a connu deux vagues pandémiques provoquées par des variants plus transmissibles et plus mortels. La faible transmission du virus devrait se poursuivre dans les mois à venir, avec de possibles hausses occasionnelles au regard du ralentissement progressif du nombre de nouveaux cas observé au cours de l’année écoulée, Toutefois, il reste essentiel que les pays maintiennent leurs capacités à détecter et à répondre efficacement à toute flambée inhabituelle de cas. Faible taux de vaccination Au cours de l’année 2022, les chiffres sur le terrain sont mitigés, seuls 29 % de la population du continent ont terminé la série primaire de vaccination au 22 janvier 2023, contre 7 % en janvier 2022, en dépit des efforts intensifiés par les pays africains pour élargir la vaccination. Cependant, le taux de vaccination des adultes âgés de 18 ans et plus est passé de 13 % en janvier de l’année dernière à 47 % actuellement. Toutefois, seuls quatre pays de la Région africaine ont vacciné plus de 70 % de leur population, 27 ont vacciné entre 10 et 39 %, tandis que 11 ont couvert entre 40 et 70 % de leur population. La vaccination des populations à haut risque a connu quelques progrès avec 41 % des travailleurs de la santé entièrement vaccinés dans 28 pays et 38 % des personnes âgées dans 23 pays, mentionne le rapport. « Pour étendre davantage la couverture vaccinale, en plus des campagnes de vaccination, il est important d’intégrer la vaccination contre la COVID-19 dans les services de soins de santé de routine qui prennent en compte les besoins des plus vulnérables. Jusqu’à présent, 12 pays africains ont commencé à intégrer la vaccination contre la COVID-19 dans les services de santé habituels ». La Directrice de l’OMS-Afro, Matshidiso Moeti a indiqué que. « La trajectoire de la pandémie évoluant, notre approche doit également évoluer. Nous aidons les pays à mettre en place des moyens efficaces pour que les vaccins contre la COVID-19 soient disponibles, accessibles et fournis à long terme ». « Nous savons par expérience que d’énormes insuffisances en matière de vaccination peuvent être l’occasion parfaite pour la résurgence d’infections évitables par la vaccination. Même si les cas de COVID-19 sont en baisse, la pandémie peut prendre un tournant inattendu. Mais nous pouvons compter sur les vaccins pour éviter une issue désastreuse. » La vaccination contre la COVID-19 reste essentielle pour se protéger contre les formes graves de la maladie et le décès, car le virus continue de circuler et de muter. Des avancées significatives et des efforts à fournir Le Botswana et l’Afrique du Sud sont les seuls pays en Afrique à avoir détecté le sous-variant d’Omicron XBB.1.5, l’une des sous-lignées ayant des implications pour la santé publique. Le séquençage génomique a ralenti à mesure que les taux de dépistage de la COVID-19 ont baissé. Au cours de la semaine dernière, seuls trois pays ont atteint le seuil de référence de l’OMS de cinq tests pour 10 000 habitants par semaine, contre 25 à la même période en 2022. Cette année, 1896 séquences ont été soumises contre 7625 séquences à la même période l’année dernière. Le séquençage est essentiel pour assurer le suivi des variants et contribuer à la préparation d’une réponse rapide et efficace. Il sied de noter que, outre les principaux conférenciers, cette conférence a connu la participation des experts du Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, tels que le Dr Thierno Baldé, Responsable des opérations de riposte à la COVID-19, la Dre Phionah Atuhebwe, Responsable de l’introduction des vaccins, et le Dr Patrick Otim, Responsable des urgences sanitaires à l’unité de gestion des événements graves. Wilfrid Lawilla / Bureau OMS-Afro

Le tourisme international continue de se remettre de la pandémie de Covid-19

Le tourisme international continue de se remettre de la pandémie de Covid-19

Le tourisme international continue de se remettre de la pandémie de Covid-19,  a constaté récemment l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). Selon une nouvelle analyse de cette institution spécialisée des Nations unies destinée à promouvoir et à développer le tourisme, la reprise du tourisme est sur le point d’atteindre 65% des niveaux d’avant la pandémie d’ici la fin de l’année 2022. Une bonne nouvelle pour les professionnels de ce secteur lourdement frappé par la pandémie. D’après les estimations de l’OMT rendues publiques récemment, 700 millions de touristes ont voyagé à l’international entre janvier et septembre. Ce qui correspond à plus du double (+133%) du chiffre enregistré à la même période en 2021 et équivaut à 63% des niveaux de 2019. Ces données suggèrent que le secteur est « en bonne voie pour atteindre 65% de ses niveaux prépandémiques cette année, conformément aux scénarios de l’OMT », a souligné l’organisation dans un communiqué. La même source attribue cette évolution à « une forte demande refoulée, une amélioration des niveaux de confiance et la levée des restrictions dans un nombre croissant de destinations ». Selon le dernier Baromètre OMT du tourisme mondial, les arrivées mensuelles étaient inférieures de 64% aux niveaux de 2019 en janvier 2022 et avaient atteint -27% en septembre. Ces données recueillies suggèrent que 340 millions d’arrivées internationales ont été enregistrées au cours du seul troisième trimestre de 2022, soit près de 50% du total des neuf mois. Continuant de mener la reprise mondiale, l’Europe a reçu 477 millions d’arrivées internationales entre janvier et septembre 2022 représentant 68% du total mondial. Elle a ainsi atteint 81% des niveaux prépandémiques. Précisons que « ce chiffre représente plus du double de celui de 2021 (+126%), les performances étant tirées par une forte demande intrarégionale et des voyages en provenance des États-Unis », comme le relève l’OMT soulignant que la région a connu une performance particulièrement forte au troisième trimestre, où les arrivées ont atteint près de 90% des niveaux de 2019. En glissement annuel, de janvier à septembre 2022, le Moyen-Orient a de même vu les arrivées internationales plus que tripler (+225%), ce qui l’a permis de remonter à 77% du niveau pré-pandémique. La même tendance a été observée du côté de l’Afrique (+166%) et des Amériques (+106%) qui ont également enregistré une forte croissance par rapport à 2021. Selon les chiffres, ces deux  régions ont atteint respectivement 63% et 66% des niveaux de 2019. En ce qui concerne la région Asie-Pacifique (+230%), il apparaît que « les arrivées ont plus que triplé au cours des neuf premiers mois de 2022, reflétant l’ouverture de nombreuses destinations, dont le Japon à la fin du mois de septembre », a indiqué l’OMT constatant toutefois que les arrivées en Asie-Pacifique sont restées inférieures de 83% aux niveaux de 2019. A propos de la Chine, un marché source clé pour la région, les données montrent qu’elle est restée fermée. Après analyse des arrivées et admissions, il ressort que plusieurs sous-régions ont atteint entre 80% et 90% de leurs arrivées prépandémiques en janvier-septembre 2022. C’est notamment le cas de l’Europe occidentale (88%) et l’Europe méditerranéenne du Sud (86%) qui ont enregistré la reprise la plus rapide vers les niveaux de 2019. L’OMT constate la même tendance au niveau des Caraïbes, de l’Amérique centrale (82% chacun) et de l’Europe du Nord (81%) qui ont également affiché d’excellents résultats. L’analyse montre, en outre, qu’au cours des neuf mois précédant septembre  «l’Albanie, l’Éthiopie, le Honduras, Andorre, Porto Rico, la République dominicaine, la Colombie, le Salvador et l’Islande sont les destinations qui ont enregistré des arrivées supérieures aux niveaux prépandémiques». Les mêmes chiffres suggèrent qu’au cours du mois de septembre dernier, « les arrivées ont dépassé les niveaux prépandémiques au Moyen-Orient (+3% par rapport à 2019) et dans les Caraïbes (+1%) et ont été proches en Amérique centrale (-7%), en Europe du Nord (-9%) et en Europe du Sud et Méditerranée (-10%) », a poursuivi l’institution spécialisée. Au cours des sept à neuf premiers mois de 2022, on apprend par ailleurs que certaines destinations ont en parallèle enregistré des augmentations notables des recettes du tourisme international. L’OMT cite le cas notamment de la Serbie, de la Roumanie, de la Turquie, de la Lettonie, du Portugal, du Pakistan, du Mexique, du Maroc et de la France. Abordant la question de la reprise qui a été également constatée dans les dépenses du tourisme émetteur par les principaux marchés émetteurs, l’OMT souligne les bons résultats de la France, où les dépenses ont atteint -8% dans l’année par rapport à 2019. L’organisation note à ce propos que « d’autres marchés ont fait état de fortes dépenses au cours des six à neuf premiers mois de 2022, notamment la Belgique, l’Allemagne, l’Italie, les Etats-Unis, le Qatar, l’Inde et l’Arabie saoudite ». Alain Bouithy

Le COVID-19 a lourdement pénalisé les recettes fiscales en Afrique

Le COVID-19 a lourdement pénalisé les recettes fiscales en Afrique

Après une décennie de progrès substantiels dans la mobilisation des ressources intérieures, les recettes fiscales en Afrique ont baissé entre 2019 et 2020 sous l’effet de la pandémie de COVID-19, selon un nouveau rapport diffusé hier, lundi 14 novembre. Le ratio moyen impôts/PIB des pays d’Afrique couverts par ce rapport a fléchi de 0.3 point de pourcentage en 2020 à 16.0 %, réduisant la capacité du continent à relever les défis que représentent la hausse des coûts d’emprunt, l’aggravation de l’insécurité alimentaire et l’augmentation de l’incertitude économique mondiale. Les Statistiques des recettes publiques en Afrique 2022 révèlent que les recettes fiscales ont reculé de 0.5 % en valeur nominale entre 2019 et 2020 en moyenne dans les 31 pays d’Afrique étudiés, tandis que le PIB a progressé de 0.2 %. Vingt-quatre de ces pays ont enregistré une baisse de leur ratio impôts/PIB en 2020 par rapport à 2019. En 2020, les ratios impôts/PIB ont affiché de grandes variations entre les pays de la région, allant de 5.5 % au Nigéria à 32.5 % en Tunisie. Les mesures prises par les pouvoirs publics pour atténuer les conséquences du COVID-19 sur les entreprises et les ménages ont contribué à l’érosion des recettes fiscales. C’est en Namibie que les recettes fiscales en pourcentage du PIB ont le plus baissé en 2020, avec un recul de 1.7 point partiellement imputable à un programme de relance et de soutien à l’économie visant à faire face à la pandémie. Parallèlement, c’est au Tchad que l’augmentation a été la plus forte, soit 6.6 points. Malgré le fléchissement intervenu en 2020, le ratio moyen impôts/PIB des pays d’Afrique a progressé de 1.6 point entre 2010 et 2020. Cette hausse est plus marquée que celle de 1.0 point en Amérique latine et dans les Caraïbes (ALC), mais plus faible que l’augmentation de 1.9 point enregistrée dans les pays de l’OCDE au cours de la même période. Néanmoins, la crise du COVID-19 a effacé une décennie de progression des recettes fiscales en pourcentage du PIB dans plusieurs pays africains, notamment au Kenya et en Namibie, deux des six pays dont le ratio impôts/PIB était plus faible en 2020 qu’en 2010. Le recul du ratio moyen impôts/PIB des pays d’Afrique en 2020 s’explique par une chute des recettes tirées des impôts sur les produits et services. Ces impôts représentaient la moitié des recettes fiscales totales en moyenne dans les pays de la région, et ont baissé de 0.4 % du PIB en 2020. Les recettes générées par l’impôt sur le revenu des personnes physiques n’ont pas varié en pourcentage du PIB, tandis que celles provenant de l’impôt sur les bénéfices des sociétés ont augmenté de 0.1 point, tirées par la forte hausse au Tchad. Pour leur part, les recettes non fiscales ont augmenté de 0.6 point pour atteindre 6.8 % du PIB en moyenne en 2020 dans les 31 pays africains étudiés, compensant ainsi la baisse des recettes fiscales. Cette progression était portée par l’augmentation de l’aide extérieure, avec une hausse de 0.4 point des dons perçus, ainsi que par un accroissement des versements effectués par le fonds commun des recettes de l’Union douanière d’Afrique australe, notamment en faveur du Lesotho. Ces recettes supplémentaires ont permis de compenser le recul moyen de 0.2 point des revenus de la propriété dû en partie à la chute des prix du pétrole en 2020. Ce nouveau rapport contient une étude spéciale consacrée à l’imposition du secteur informel en Afrique, un thème central pour la mobilisation des ressources intérieures au regard du fait que plus de huit travailleurs sur dix en Afrique occupent un emploi informel. Une taxation efficiente du secteur informel suppose que les pouvoirs publics comprennent mieux les besoins des entreprises et des individus opérant dans le secteur informel afin de les aider, rationalisent les multiples taxes et facilitent l’enregistrement des entreprises. La publication Statistiques des recettes publiques en Afrique est une initiative conjointe du Forum sur l’administration fiscale africaine (ATAF), de la Commission de l’Union africaine (CUA) et de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), avec le soutien technique de la Banque africaine de développement (BAfD) et du Cercle de réflexion et d’échange des dirigeants des administrations fiscales (CREDAF). L’édition 2022 a bénéficié du soutien de l’Union européenne et fait partie de la seconde phase du Programme statistique panafricain, une initiative conjointe de l’Union européenne et de l’Union africaine.

Les entreprises pharmaceutiques ont contribué à la catastrophe des droits humains en 2021

Les entreprises pharmaceutiques ont contribué à la catastrophe des droits humains en 2021

Les grands groupes pharmaceutiques ont monopolisé la technologie liée aux vaccins contre le COVID-19, se sont opposés au partage de la propriété intellectuelle, ont facturé leurs vaccins à des prix élevés et les ont vendus en majeure partie à des pays riches. C’est ce qu’observe Amnesty International dans le cadre d’une nouvelle évaluation des pratiques des principaux laboratoires élaborant les vaccins contre le virus. Dix milliards de doses de vaccins contre le COVID-19 ont été produites l’année dernière, ce qui était largement suffisant pour atteindre l’objectif fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de vacciner 40 % de la population mondiale d’ici la fin de l’année 2021. Pourtant, le rapport intitulé Quand l’argent dicte les décisions : La réponse des entreprises pharmaceutiques à la crise des vaccins contre le COVID-19, qui est une mise à jour du rapport de septembre 2021 d’Amnesty International intitulé «Une double dose d’inégalité. Les laboratoires pharmaceutiques et la crise des vaccins contre le COVID-19», révèle que seulement un peu plus de 4 % des personnes vivant dans des pays à faible revenu présentaient un schéma vaccinal complet à la fin de l’année dernière. « Plus de 1,2 milliard de personnes dans les pays à revenu faible ou intermédiaire inférieur auraient pu être vaccinées à la fin de l’année 2021 si les pays à revenu élevé et les fabricants de vaccins avaient pris au sérieux leurs obligations et responsabilités en matière de droits humains », a déclaré Danièle Gosteli Hauser, experte économie et droits humains à Amnesty International Suisse.  « Si les pays à revenu élevé ont accaparé les vaccins, épuisant impitoyablement les stocks avant que les régions plus pauvres du monde ne puissent y accéder, les entreprises pharmaceutiques ont également joué un rôle majeur dans cette catastrophe des droits humains, laissant les personnes les plus vulnérables livrées à elles-mêmes. Ces entreprises ont tourné le dos à celleux qui avaient le plus besoin de vaccins et ont simplement continué de faire des affaires comme si de rien n’était, plaçant les profits au-dessus des êtres humains. Si nous voulons que l’année 2022 soit la dernière de cette pandémie, nous devons changer de cap dès maintenant pour atteindre l’objectif fixé par l’OMS de voir 70 % de la population mondiale vaccinée en juillet 2022. » En 2021, Pfizer/BioNTech et Moderna ont projeté des revenus allant jusqu’à 54 milliards de dollars américains, et pourtant, moins de 2 % de leurs vaccins ont été envoyés à des pays à faible revenu. Tandis que les entreprises chinoises Sinovac et Sinopharm ont envoyé respectivement seulement 0,5 % et 1,5 % de leurs vaccins à des pays à faible revenu. Johnson & Johnson et AstraZeneca ont effectué une meilleure distribution, 50 % de leurs stocks ayant été envoyés à des pays à revenu faible ou à revenu intermédiaire inférieur (dont un grand nombre de doses ont été fournies à titre de « dons » par des pays à revenu élevé et non pas dans le cadre d’accords commerciaux). Cependant, les deux entreprises refusent toujours de partager leur technologie et leur propriété intellectuelle dans le cadre des initiatives coordonnées par l’OMS et abandonnent maintenant leur modèle tarifaire sans but lucratif. Chiffres éloquents « Malgré les milliards de dollars de financement public, ces entreprises continuent de placer leur cupidité avant leurs responsabilités en matière de droits humains. Il est extrêmement inquiétant que l’on donne la priorité aux profits plutôt qu’aux êtres humains, alors même que plus de 5,6 millions de personnes sont mortes du COVID-19 à ce jour. Combien de variants devons-nous affronter avant que les pays à revenu élevé et les entreprises pharmaceutiques réalisent que les personnes dans les pays à faible revenu doivent également avoir accès aux vaccins, et non pas seulement celles des pays riches ? », a déclaré Danièle Gosteli Hauser. Des éléments fournis jusqu’au 31 décembre 2021 par Airfinity, une entreprise scientifique et pharmaceutique, indiquent : AstraZeneca a produit presque 2,4 milliards de doses de vaccin en 2021 et en a fourni 1,7 % à des pays à faible revenu et 70 % à des pays à revenu intermédiaire inférieur, soit une augmentation par rapport à l’évaluation précédente. Johnson & Johnson a produit un peu plus de 300 millions de doses en 2021 et en a fourni 20 % à des pays à revenu faible et 31 % à des pays à revenu intermédiaire inférieur, soit une augmentation considérable par rapport à l’évaluation précédente. Moderna a produit 673 millions de doses en 2021 et en a fourni 2 % à des pays à faible revenu et 23,5 % à des pays à revenu intermédiaire inférieur, ce qui représente une augmentation considérable par rapport à l’évaluation précédente, mais n’est toujours pas suffisant pour atteindre le niveau nécessaire. Pfizer/BioNTech a produit 2,4 milliards de doses en 2021 et en a fourni 1 % à des pays à faible revenu et 14 % à des pays à revenu intermédiaire inférieur, ce qui représente une légère augmentation par rapport à l’évaluation précédente, mais reste bien en dessous de l’objectif de 50 % fixé par Amnesty International. Sinopharm a produit un peu plus de 2,2 milliards de doses en 2021, dont la plupart ont été destinées à la Chine. L’entreprise a fourni 1,5 % de ses doses à des pays à faible revenu et 24 % à des pays à revenu intermédiaire inférieur, ce qui est en dessous de ce qui est nécessaire pour assurer une distribution équitable de ses vaccins. Sinovac a produit un peu plus de 2,4 milliards de doses en 2021, dont la plupart ont été destinées à la Chine. L’entreprise a fourni 0,4 % de ses doses à des pays à faible revenu et 20,5 % à des pays à revenu intermédiaire inférieur. Pas de partages des technologies Le rapport d’Amnesty montre également que ces entreprises ne partagent pas leur propriété intellectuelle, leurs connaissances et leur technologie, érigeant ainsi des obstacles à un accès équitable aux vaccins, et font activement pression contre l’assouplissement des droits de la propriété intellectuelle. « La lutte pour un accès équitable aux vaccins et loin d’être terminée », a déclaré Danièle Gosteli Hauser. « Nous continuerons d’appeler les entreprises pharmaceutiques à donner la priorité aux livraisons aux pays à faible revenu, afin d’arriver à l’objectif fixé par l’OMS

Maroc. Nouvelles mesures prises par la CIMR pour accompagner ses adhérents souffrant des conséquences de la crise du COVID-19

Maroc. Nouvelles mesures prises par la CIMR pour accompagner ses adhérents souffrant des conséquences de la crise du COVID-19

COMMUNIQUE. Le conseil d’administration de la CIMR, réuni le 22 décembre 2021, réitère son soutien aux adhérents souffrant des répercussions de la crise du COVID-19, en mettant en place des nouvelles mesures d’aide leur permettant de régulariser leur situation de paiement. A ce titre, les adhérents dont le chiffre d’affaires des exercices 2020 et 2021 a connu une baisse constatée de 20% ou plus par rapport au chiffre d’affaires de l’exercice de l’année 2019 multiplié par 2 bénéficieront d’un taux d’intérêt spécial de 5% au titre des contributions des années 2020 et 2021 et tenant compte d’une durée d’échéancier maximale de 48 mois à partir du mois d’avril 2022. Dans le cas où l’adhérent serait redevable de contributions au titre de trimestres antérieurs à l’exercice 2020, celles-ci feraient l’objet d’un échéancier séparé avec calcul des majorations aux conditions statutaires. La justification de la baisse du chiffre d’affaires doit être réalisée par la production d’une attestation du commissaire aux comptes ou de l’expert-comptable de l’adhérent selon le modèle fourni par la CIMR. Les équipes du service recouvrement, accessible par mail à l’adresse « sannouti@cimr.ma » et par tel sur le numéro 0694 155 077 se tiennent à la disposition des adhérents pour les assister dans leur démarche.

Covid-19 : Quatre-vingt-dix jours d’état d’urgence sanitaire

Covid-19 : Quatre-vingt-dix jours d’état d’urgence sanitaire

La durée de l’état d’urgence sanitaire dans la lutte contre le Covid-19 a été prorogé par  le Sénat et l’Assemblée nationale, le 21 janvier 2022, pour la première fois, à trois mois, en application de la loi portant modification de l’article 154 de la Constitution du 25 octobre 2015. Depuis la déclaration du Covid-19 au Congo en mars 2020, c’est la première fois que l’état d’urgence est prorogé pour une durée de quatre-vingt-dix jours. Il s’applique ainsi jusqu’en avril 2022 dans le respect de la nouvelle loi ayant modifié l’article 157 de la Constitution du 25 octobre 2015, le 7 janvier 2022 par les deux chambres du Parlement. D’après le rapport de la Commission affaires juridiques et administratives, la situation épidémiologique s’améliore et les contaminations sont en régression. Ces données indiquent qu’au 13 janvier 2022, et de l’avis de la Coordination de la pandémie, 23 244 personnes ont été testées positives à la covid-19 sur l’ensemble du territoire national dont 3 714 cas actifs. Ces données indiquent que Pointe-Noire est au-dessus de Brazzaville avec 864 cas confirmés en ce mois de janvier, contre 5457 cas identifiés au 31 décembre 2021. Vingt-neuf patients sont admis en hospitalisation, dont six sous oxygène.  Du côté de Brazzaville qui vient en seconde position, on compte 852 personnes contaminées ces premières semaines du mois de janvier 2022 contre 8510 confirmés à la fin du mois de décembre dont treize hospitalisés et quatre sous oxygène.  Les départements du Kouilou et de la Lékoumou comptent dix-huit cas positifs pour le premier et douze cas positifs actifs pour le second. Florent Sogni Zaou