Pour réduire les prix à la pompe, le gouvernement malgache devrait réduire les coûts fixes d’importation et de distribution des carburants et promouvoir la concurrence dans le secteur pétrolier, a relevé la Banque mondiale dans sa note de conjoncture économique.
« Cela nécessite de mettre en place un organisme de régulation efficace chargé de contrôler en toute indépendance les prix à la pompe », a-t-elle soutenu dans ce rapport intitulé « Gestion du prix du carburant », qui fait le point sur les développements économiques récents du pays et présente les perspectives économiques à moyen terme.
La Banque a estimé, en outre, qu’une transition vers les énergies renouvelables pourrait réduire la consommation du carburant à moyen et long termes.
Selon Natasha Sharma, auteure principale dudit rapport, « les efforts du Gouvernement pour poursuivre la réforme de la tarification du carburant sont louables, le but étant de garantir que le carburant soit abordable et l’approvisionnement fiable, sans que l’État ait à en supporter les coûts ».
Pour elle, « l’option du mécanisme d’ajustement automatique des prix offrirait la possibilité à l’État de ne pas subventionner le carburant. Mais cette option devrait être accompagnée de mesures afin d’atténuer les effets des prix élevés et volatiles du carburant sur les pauvres. »
D’après la Banque mondiale, la croissance de l’économie malgache est restée forte en 2018. Elle a affiché un taux de 5,2 % et s’est située au-dessus de la moyenne régionale et mondiale. Pour 2019, l’institution financière internationale table sur croissance qui devrait atteindre 5,2 %. « Une tendance qui devrait se poursuivre à moyen terme », selon BM.
Martin Kam