Chambre Africaine de l’Energie (AEC) félicite Trident Energy pour le succès de la production du puits intercalaire C-45, un grand pas en avant pour le secteur pétrolier et gazier de la Guinée Equatoriale
L’entreprise pétrolière et gazière indépendante Trident Energy a annoncé la production réussie du puits intercalaire C-45, avec un rendement de plus de 5 000 barils par jour, ce qui correspond aux attentes avant le forage. En tant que porte-parole du secteur africain de l’énergie, la Chambre africaine de l’énergie félicite Trident Energy pour cette étape importante, le premier des deux puits intercalaires forés dans le champ de production de Ceiba et le complexe d’Okume dans le bloc G de la Guinée équatoriale, démontrant l’engagement de la société à maximiser la valeur des actifs à mi-vie dans la région. Le puits C-45 a été foré à l’aide du Noble Venturer par 800 mètres d’eau, atteignant une profondeur totale de 3 148 mètres et rencontrant 142 mètres de sables de réservoir saturés de pétrole de haute qualité dans une zone non balayée du champ de Ceiba. Le deuxième puits, OF-19, situé dans le complexe d’Okume, a également été foré par 450 mètres d’eau jusqu’à une profondeur de 2 195 mètres et devrait être mis en service sous peu. L’AEC soutient pleinement cette initiative de forage intercalaire, qui non seulement renforce le secteur pétrolier et gazier de la Guinée équatoriale, mais met également en évidence le potentiel significatif des actifs à mi-vie sur l’ensemble du continent. Le succès du puits C-45 illustre les capacités techniques et les approches innovantes nécessaires à l’optimisation de la production dans les champs établis, positionnant la Guinée équatoriale comme un acteur stratégique dans le paysage énergétique de l’Afrique. Les progrès réalisés par Trident Energy renforcent son engagement à exploiter les ressources d’hydrocarbures existantes tout en ouvrant la voie à de futures initiatives d’exploration et de production. Alors que l’Afrique continue de rechercher l’indépendance énergétique et la croissance économique, l’exploitation réussie du puits C-45 est un excellent exemple du potentiel que représentent les actifs à mi-vie pour l’avenir énergétique du continent. Cette annonce précède pendent l’African Energy Week (AEW) : Invest in African Energy qui se tiendra au Cap la semaine prochaine, où des projets tels que la campagne de forage intercalaire de Trident seront présentés comme un élément clé de l’approche stratégique de la Guinée équatoriale visant à stimuler les investissements dans son secteur pétrolier et gazier. En tant que sponsor de bronze de l’événement, Trident Energy soulignera ses efforts de redéveloppement en Guinée équatoriale visant à optimiser la production et à prolonger la durée de vie de ses actifs, et partagera des informations sur sa récente expansion en République du Congo. « Le démarrage réussi du puits C-45 témoigne de l’engagement de Trident Energy à exploiter durablement ses ressources pétrolières et gazières, ainsi que de son expertise technique dans l’identification d’opportunités intéressantes », a déclaré NJ Ayuk, président exécutif de l’AEC. « Ce développement est essentiel pour la création d’emplois, l’amélioration des infrastructures et le renforcement de la sécurité énergétique de la région. Nous sommes impatients d’assister à de nouvelles avancées dans le secteur pétrolier et gazier de la Guinée équatoriale, qui contribueront à la croissance économique plus large de l’Afrique ».
Le Niger veut asseoir sa souveraineté dans le secteur pétrolier
Le Niger ambitionne de diversifier son industrie pétrolière avec notamment la création d’un complexe pétrolier et d’une raffinerie à Dosso (Ouest) dans l’optique d’asseoir sa souveraineté sur ce secteur vital. Dans une interview accordée à l’agence nigérienne de presse (ANP), le directeur général des hydrocarbures au ministère du pétrole, M. Chaibou Ibrah Abdoul Nasser explique l’importance de ces initiatives annoncées par le Chef de l’Etat, le Général Abourahamne Tiani, lors d’un message le 2 Août 2024, la veille de la fête nationale de l’arbre. Le Niger, rappelle-t-on, produit quotidiennement 110.000 barils de brut de pétrole, dont 20.000 sont destinés à la raffinerie de Soraz (société de raffinage de Zinder) et 90.000 destinés à l’exportation, opérée par Wapco Niger via le port de Sèmè Kpodji au Bénin. Expliquant le choix du Chef de l’Etat de créer un complexe pétrolier et une seconde raffinerie pour le pays, M. Chaibou Ibrah soutient que l’exploitation du brut dans le pays est plus bénéfique que son exportation. Mieux, note-t-il, le choix du Président de la transition est une question de « souveraineté ». « On n’aura plus besoin de traverser d’autres frontières pour avoir des produits transformés, notamment les produits pharmaceutiques, des produits en plastiques… Tous ces produits-là peuvent être fabriqués sur place. Alors le besoin en importation va se réduire, et c’est ce qui va favoriser la souveraineté nationale dans ces activités », affirme-t-il. Les autorités de transition ont annoncé en plus la création d’un institut du pétrole à l’université de Zinder, dans la même région qui abrite la Soraz. Le directeur général des hydrocarbures juge l’ambition du Chef de l’Etat ‘’souverainiste’’. « Nous ne pouvons pas exploiter une telle richesse sans nos cadres compétents dans ce domaine. Un institut de pétrole est la plus grande solution qui soit adaptée dans ce sens, c’est-à-dire former des cadres nationaux qui vont exploiter notre richesse pour nous permettre d’installer une souveraineté dans ce secteur », fait-il valoir. Une autre question d’actualité dans le secteur pétrolier au Niger, c’est la question de la reprise de la coopération avec l’Algérie. A l’occasion d’une visite ministérielle algérienne à Niamey, le 7 Août 2024, rappelle-t-on, les deux (2) pays ont annoncé la reprise de leur coopération pétrolière, avec notamment le projet du bloc Kafra (Bilma, Nord) et la poursuite de la construction du gazoduc transsaharien (Nigeria-Niger-Algérie). Pour M. Chaibou Ibrah, ces deux dossiers présentent des grandes opportunités pour le Niger notamment. « L’entreprise pétrolière algérienne Sonatrach [Société nationale pour la recherche, la production, le transport, la transformation, et la commercialisation des hydrocarbures] a fait des découvertes sur ce bloc Kafra et a relevé un potentiel pétrolier énorme qui peut être exploitable par cette entreprise. Donc, conformément au contrat de partage de production, cette entreprise tiendra ses engagements et nous espérons dans un délai très court, la mise en production de ce bloc », informe Chaibou Ibrah. Il ajoute : « Ce bloc en question révèle un potentiel en bitume dans les environs de Sokor, et le Niger a besoin du bitume pour bitumer ses routes et faciliter le transport ». Le gazoduc transsaharien, indique-t-on, devrait relier à partir de 2027, le Nigeria à l’Algérie en passant par le Niger pour transporter du gaz naturel nigérian vers l’Europe. « Il va traverser le Niger sur plus de 1000 km et c’est une coopération entre le Niger, le Nigeria et l’Algérie. Alors grâce à des discussions qui se sont tenues antérieurement, les ministres de ces trois pays ont pris des engagements pour réaliser ces Gazoducs qui vont alimenter le marché international en gaz de ses 3 pays », explique le cadre du ministère nigérien du pétrole. « Je vous rappelle que le Niger détient un potentiel gazeux de plus de 23 milliards de mètres cubes qui sont approuvés et qui sont prêts à être mis en exploitation », renseigne-t-il, avant de poursuivre en expliquant que « donc l’une des retombées serait la mise en exploitation de ce gaz naturel, ainsi que sa valorisation sur le marché international. Donc une fois que notre gaz est sur le marché international, nous aurons des retombées énormes, ensuite l’autre gain attendu serait, que, une fois que ce pipeline traversera le Niger sur plus de 1000 km, nous bénéficierons ce qu’on appelle le droit de passage ». Le directeur en charge des hydrocarbures au ministère nigérien du pétrole s’est également exprimé sur la réduction des prix de l’essence et du gasoil à la pompe annoncée par le Gouvernement en conseil des ministres le 17 juillet 2024. Selon la nouvelle tarification effective depuis le 23 juillet 2024, le prix de l’essence (Super 9) est tombé de 540 francs CFA le litre à 499 francs CFA, alors que le litre du gasoil est passé de 668 à 618 francs CFA. « Aujourd’hui le premier souci de nos autorités, c’est de faciliter le quotidien de la population nigérienne. C’est dans ce sens qu’ils ont procédé à cette réduction de prix », déclare-t-il. « Nous sommes en train de réfléchir pour voir comment baisser davantage en touchant d’autres aspects que nous allons bientôt mettre à la disposition des plus hautes autorités pour une prise de décision optimale », annonce-t-il. Selon lui, le Niger dispose de plusieurs potentialités pétrolières et gazières encore non exploitées. « Aujourd’hui grâce à Dieu, il y a eu des études qui ont été faites, à part le bloc d’Agadem, nous avons Kafra, nous avons Bilma (qui relève un grand potentiel), nous avons des indices au niveau de Ténéré et au niveau du bloc de Dibela… », détaille la source. « Donc tous ces blocs nécessitent une phase d’exploitation pour la mise en production et grâce à Dieu nous le ferons parce que nous avons des contrats et des partages de production avec Kafra, avec Savana. Et plaise à Dieu, pour Bilma nous espérons que d’ici 2025 la SONIDEP, qui est une entreprise nationale, va développer ce bloc pour que nous aurons notre premier baril ‘’Made by Niger et ça, c’est vraiment un honneur pour le pays ». L’opérateur pétrolier national a lancé ses activités amont le 22 juin 2024. Le Niger compte 44 blocs pétroliers et une zone en exploitation (Agadem)
La dynamique du secteur pétrolier et gazier camerounais s’est-elle effectivement arrêtée ?
TRIBUNE. De l’avis général, il semble que le Cameroun ait décidé de faire une pause dans le domaine du pétrole et du gaz. Chevron est prêt à investir massivement pour faire avancer l’unitisation Yoyo Yolanda. Il s’agit d’un développement conjoint des champs gaziers Yoyo (dans le bassin de Douala, au large du Cameroun) et Yolanda (au large de la Guinée équatoriale), exploités par Chevron. Perenco a commencé à acquérir New Age Energy et à travailler avec Lukoil pour développer la licence Etinde et acheminer le gaz en Guinée équatoriale (EGLNG exploité par Marathon Oil Corp) ou au Cameroun, mais l’opération est restée lettre morte. Et nous avons vu son dernier cycle d’octroi de licences pétrolières tourner mal. Début 2018, par exemple, une seule entreprise a répondu à l’appel d’offres pour l’octroi de licences au Cameroun, dans le cadre duquel huit blocs étaient disponibles. La production a diminué et aucun puits d’exploration n’est foré. L’exploration est l’élément vital de l’industrie pétrolière et gazière et le développement en amont s’est heurté à des barrages routiers et à la bureaucratie. Comment cela se fait-il ? Je pense que la situation actuelle du pétrole et du gaz au Cameroun est le résultat d’une tempête parfaite de trois circonstances différentes : Les subventions sont réduites et les exonérations fiscales initialement adoptées en 2013 pour les nouvelles entreprises commencent à expirer. Les problèmes de gouvernance, combinés à la corruption de Glencore, nuisent à l’avenir énergétique du pays. Des politiques contre-productives compliquent la vie des investisseurs étrangers dans la région économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMA), qui comprend le Gabon, le Cameroun, la République centrafricaine, le Tchad, la République du Congo et la Guinée équatoriale. Subventions, taxes et augmentation des coûts La pandémie de COVID-19, ainsi que la guerre en Ukraine, ont perturbé l’approvisionnement en nourriture et en carburant dans le monde entier. Le Cameroun a durement ressenti ces pressions économiques et le gouvernement n’a eu d’autre choix que d’assouplir sa politique de subvention des carburants, appliquée de longue date. Cela a entraîné une hausse des prix des carburants. Cette mesure intervient en même temps qu’un certain nombre d’augmentations d’impôts sur les entreprises et les ménages destinées à soutenir le budget croissant du gouvernement, qui s’élevait à 10,1 milliards de dollars en 2023. Le Camerounais moyen ressent doublement les effets de ces hausses d’impôts, car le coût de la vie dans le pays augmente également de manière agressive. Cela ne veut pas dire que les entreprises ne ressentent pas la pression. En 2013, le Cameroun a adopté la loi n° 2013/004 dans le but exprès d’encourager l’investissement privé dans le pays. Cette loi prévoyait des avantages généreux pour toute entreprise, tels que l’exonération des droits de timbre et de diverses taxes par phases d’une durée maximale de 10 ans. Il s’agissait d’une bonne mesure, et la loi reste en vigueur à ce jour, mais bon nombre des premiers bénéficiaires approchent rapidement de la fin de leur période de prestations. Ceux dont les avantages ont déjà expiré sont maintenant confrontés à la perspective d’une facture fiscale nettement plus élevée, qui est sur le point de s’alourdir encore davantage. Les entreprises créées avant 2013 ont bien connu cet obstacle, puisque la période de bénéfice pour les nouveaux investissements était limitée à cinq ans au lieu de dix. L’étau qui les enserre va bientôt se resserrer davantage. Compte tenu de tous ces éléments, il devrait être facile d’envisager la situation du point de vue d’un investisseur. Pour eux, il semble que le Cameroun devienne rapidement un terrain moins accueillant pour concentrer leurs efforts dans le domaine du pétrole et du gaz. Les subventions se tarissent, comme le montre le fait que le Cameroun a dépensé 1,7 milliard USD pour les maintenir en 2022, mais qu’il a réduit ce montant à environ 1 milliard USD en 2023. Ils doivent maintenant payer des impôts de plus en plus exorbitants. Et en plus de ces deux problèmes, ils doivent également faire face à ce qui deviendra probablement un appel à l’augmentation des salaires face à la crise du coût de la vie. L’un ou l’autre de ces défis constituerait à lui seul un facteur de dissuasion important pour de nombreuses entreprises, mais les trois à la fois ? Il ne faut pas s’étonner de l’arrêt de la prospection pétrolière et gazière et de la baisse de la production ; peu d’entreprises souhaitent entrer sur un marché qui semble s’aigrir à la surface. Gouvernance des risques en surface Les taxes et l’augmentation des coûts sont un facteur important de la pause, mais pas la seule cause. À ce stade, la lutte que mène le Cameroun depuis des décennies contre la corruption politique est moins un secret de polichinelle qu’une réalité de la vie dans le pays. En 2022, le ministère américain de la justice a accepté que Glencore, la société d’exploitation minière diversifiée et de négoce de matières premières, plaide coupable d’avoir, pendant une décennie, versé plus de 100 millions de dollars de pots-de-vin à des fonctionnaires du Nigeria, de Côte d’Ivoire, de Guinée équatoriale, du Brésil, du Venezuela, de la République démocratique du Congo et du Cameroun. Glencore a admis avoir versé 11 millions USD de pots-de-vin à des fonctionnaires camerounais de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) et de la Société nationale de raffinage (SONARA) entre 2011 et 2016, afin de s’assurer un accès préférentiel au pétrole dans le pays. La corruption est, bien entendu, une violation directe de la loi sur les pratiques de corruption à l’étranger (FCPA), et l’entreprise a accepté de payer des amendes d’un montant total de plus de 1,1 milliard d’USD pour contribuer à résoudre les enquêtes. Je suis surpris que l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE), basée en Norvège, continue de compter Glencore dans son conseil d’administration. Glencore est une mauvaise nouvelle. Ce n’est pas de leur faute s’ils n’ont pas été bien élevés, je suppose. Cette histoire n’est ni unique, ni isolée. Le problème de la corruption au Cameroun est si
Quand Covid-19 et la guerre des prix de l’Opep frappent le secteur pétrolier et gazier en Afrique
Les gouvernements africains s’apprêtent à subir une baisse des revenus ; Plusieurs projets d’exploration sont suspendus ; Des milliers d’emplois locaux sont menacés si rien n’est fait. Alors que les effets à court terme du Covid-19 sur les économies mondiales se font déjà sentir et mettent des millions de personnes dans une situation précaire, ses effets à long terme restent encore inconnus. En Afrique subsaharienne, l’impact se fera encore plus sentir car la pandémie est combinée à un effondrement historique des prix du pétrole, exerçant une pression sur les budgets des États et testant la résilience des sociétés énergétiques les plus puissantes du continent. L’effet immédiat du Covid-19 pour le secteur des hydrocarbures a été d’abord senti sur la demande de pétrole brut et sur ses prix. La plupart des analystes et des opérateurs conviennent maintenant que 2020 pourrait voir une croissance négative de la demande de pétrole dans le monde, alors que les industries ferment et que les pays du monde entier se confinent. L’effet sur les prix a été dévastateur : ils ont atteint leur plus bas niveau depuis 1991 et se situent actuellement en dessous de 25 dollars le baril. Pour l’Afrique, cela signifie une pression immédiate sur les budgets des États et leur stabilité macroéconomique. En dehors de l’Afrique du Sud, les plus grandes économies du continent dépendent fortement des revenus pétroliers pour alimenter le budget de l’État et les dépenses publiques et assurer la stabilité macroéconomique. Tous les producteurs d’Afrique subsaharienne avaient budgétisé 2020 avec une référence pétrolière bien supérieure à 50 dollars, de 51 dollars en Guinée équatoriale jusqu’à 57 dollars au Nigéria. Étant donné les prévisions actuelles que les prix du pétrole ne dépasseront pas les 30 dollars pour le reste de l’année, la plupart des budgets doivent être réajustés et les dépenses publiques doivent être considérablement réduites. Selon le Conseil de l’Atlantique, les principaux producteurs africains pourraient s’attendre à des pertes de plusieurs milliards de dollars de recettes publiques cette année. Le Congo-Brazzaville pourrait être le plus touché, avec une perte représentant 34% de son PIB, dans un pays où le ratio dette / PIB est déjà de l’ordre de 90%. Il en va de même pour l’Angola, où le prix du pétrole à 30 dollars entraînerait une perte de revenus de près de 13 milliards de dollars, soit 13% du PIB. La Guinée équatoriale, le Gabon et le Tchad pourraient connaître des pertes de près de 10% de leur PIB en raison de la crise actuelle. Le Nigéria subirait enfin le plus gros revers avec une perte de 15,4 milliards de dollars, toujours selon le Conseil de l’Atlantique. Si cela ne représenterait que 4% de son PIB, l’impact sur les producteurs marginaux et les emplois locaux serait potentiellement dévastateur. Les nouveaux producteurs subiraient également des pertes de revenus : au Ghana, le Centre africain pour la politique énergétique (ACEP) estime une perte de revenus potentielle de 53% à 743 millions de dollars au lieu des 1,567 milliards de dollars que le pays pensait recevoir cette année. « Des milliers d’Africains et d’expatriés vont être licenciés dans les pays producteurs de pétrole alors que les entreprises ferment leurs plates-formes de forage et les projets prévus. Nous devons faire face à la réalité car ces temps sont sans précédent. L’incertitude est encore plus frustrante pour les compagnies pétrolières et les travailleurs. Pardonnez-moi, mais il y a du sang dans les rues, dans l’eau et l’air a le coronavirus », a déclaré NJ Ayuk, président de la Chambre africaine de l’énergie et lobbyiste de l’industrie pétrolière. « Les pays producteurs de pétrole doivent se rassembler et travailler avec le secteur privé afin de nous sortir de la crise du Covid-19 et atténuer autant que possible les retombées économiques. Lorsque les États-Unis et l’Europe parlent d’une récession, la plupart des pays africains et nos concitoyens sont probablement déjà entrés en dépression », a ajouté Ayuk. Les effets à long terme que le Covid-19 aura sur le secteur en Afrique dépendent de ce qui s’y passera cette année. Les coupes dans les dépenses d’exploration et l’annulation des plans de forage d’aujourd’hui pourraient potentiellement signifier des années de retard dans les nouvelles découvertes, le remplacement des réserves et la mise en production de nouveaux gisements. Les plus grandes sociétés pétrolières internationales opérant sur le continent réduisent déjà toutes leurs dépenses de 20% en moyenne dans le monde, ce qui devrait avoir un impact sur l’exploration et les projets en Afrique. Alors qu’ExxonMobil envisage plusieurs réductions de dépenses, Shell a déjà annoncé une réduction des coûts d’exploitation sous-jacents de 3 à 4 milliards de dollars et une réduction des dépenses en capital de 5 milliards de dollars. Le Capex organique de Total est réduit de plus de 3 milliards de dollars, ce qui représente 20% de ses dépenses d’investissement prévues pour 2020. Chevron réduit également les dépenses en capital et d’exploration de 20%, entraînant notamment une réduction de 700 millions de dollars des projets et de l’exploration en amont. Ces CPI devaient prendre d’importantes décisions d’investissement finales cette année ou dans un avenir proche sur des projets de plusieurs milliards de dollars en Afrique. Il s’agit notamment du projet Bonga Sud-Ouest de Shell, des projets Bosi, Owowo West et Uge-Orso d’ExxonMobil ou du projet Nsiko de Chevron. Quelle que soit leur stade d’avancement, il est très peu probable que ces projets soient sanctionnés cette année. Les déclarations récentes d’indépendants vont dans le même sens. Par exemple, Woodside Energy examine actuellement toutes les options pour préserver et améliorer la valeur de son projet pétrolier offshore Sangomar au Sénégal, dont le premier pétrole était attendu en 2023. Au-delà du pétrole, les projets de gaz naturel et de GNL sont également affectés. L’annonce par ExxonMobil qu’elle reporterait le feu vert de son projet Rovuma LNG de plusieurs milliards de dollars du Mozambique envoie des signaux inquiétants. De même, BP et Kosmos s’efforcent déjà de reporter les dépenses d’investissement de la phase 1 de Tortue 2020 pour leur projet d’unité flottante
Banque mondiale: Pour réduire les prix à la pompe, le gouvernement malgache devrait réduire les coûts fixes d’importation et de distribution des carburants
Pour réduire les prix à la pompe, le gouvernement malgache devrait réduire les coûts fixes d’importation et de distribution des carburants et promouvoir la concurrence dans le secteur pétrolier, a relevé la Banque mondiale dans sa note de conjoncture économique. « Cela nécessite de mettre en place un organisme de régulation efficace chargé de contrôler en toute indépendance les prix à la pompe », a-t-elle soutenu dans ce rapport intitulé « Gestion du prix du carburant », qui fait le point sur les développements économiques récents du pays et présente les perspectives économiques à moyen terme. La Banque a estimé, en outre, qu’une transition vers les énergies renouvelables pourrait réduire la consommation du carburant à moyen et long termes. Selon Natasha Sharma, auteure principale dudit rapport, « les efforts du Gouvernement pour poursuivre la réforme de la tarification du carburant sont louables, le but étant de garantir que le carburant soit abordable et l’approvisionnement fiable, sans que l’État ait à en supporter les coûts ». Pour elle, « l’option du mécanisme d’ajustement automatique des prix offrirait la possibilité à l’État de ne pas subventionner le carburant. Mais cette option devrait être accompagnée de mesures afin d’atténuer les effets des prix élevés et volatiles du carburant sur les pauvres. » D’après la Banque mondiale, la croissance de l’économie malgache est restée forte en 2018. Elle a affiché un taux de 5,2 % et s’est située au-dessus de la moyenne régionale et mondiale. Pour 2019, l’institution financière internationale table sur croissance qui devrait atteindre 5,2 %. « Une tendance qui devrait se poursuivre à moyen terme », selon BM. Martin Kam
Les leaders du secteur pétrolier et gazier analysent la découverte massive de gaz en Afrique du Sud avec la Chambre africaine de l’énergie
La Chambre africaine de l’énergie (AEC) a accueilli des dirigeants de l’industrie lors d’un petit-déjeuner intitulé « Le rôle des ressources pétrolières et gazières locales dans le développement de l’économie sud-africaine. » Les participants venaient des sociétés pétrolières internationales et locales et des fournisseurs de services opérants ainsi que du secteur public. La discussion avec la Chambre a notamment porté sur le meilleur moyen de tirer parti de la récente découverte de gaz offshore chez Total au profit des entreprises locales sud-africaines et de l’économie en général. Parmi les intervenants figuraient Niall Kramer, PDG de la South African Gas Alliance (SAOGA), Dave Van de Spu, responsable de l’évaluation des ressources naturelles pour l’Agence du pétrole en Afrique du Sud, Kishan Pillay, Directeur amont et infrastructure au Département du commerce et de l’industrie, et le vice-président de l’AEC, Verner Ayukegba parmi d’autres. NJ Ayuk, PDG de Centurion Law Group et Président de l’AEC, a expliqué que l’histoire des ressources naturelles en Afrique ne devait pas forcément toujours se répéter. « L’Afrique du Sud a une excellente occasion de bien faire les choses et de mettre le pétrole et le gaz au service de tous. La monétisation du gaz est la clé du développement et de la création d’emplois. Les décideurs ont un rôle énorme à jouer et de nombreuses bonnes affaires seront conclues pour les entreprises locales. Nous espérons que les plans de développement sur le terrain ne seront pas retardés et qu’une offre rapide de blocs sera faite aux explorateurs tels qu’ExxonMobil, Eni et autres pour que le forage bénéficie l’industrie et le pays », a-t-il expliqué. « Ces changements dans l’industrie pétrolière et les opportunités en Afrique du Sud seront au centre de la conférence Africa Oil and Power d’octobre 2019 au Cap. » Le gouvernement sud-africain travaille actuellement sur une nouvelle législation qui séparera notamment la législature pétrolière et gazière des minéraux traditionnels. Selon le PDG de SAOGA, Niall Kramer, elle devrait être ratifiée cette année. « Nous voulons de la prévisibilité et un environnement favorable qui permette à nos membres d’attirer les investisseurs et de fournir à l’industrie les services nécessaires à la demande. Nous devons faire preuve de transparence et nous adapter aux compétences internationales », a-t-il déclaré à propos du futur cadre réglementaire. Kishan Pillay, Directeur amont et infrastructure au Département du commerce et de l’industrie, a demandé du temps pour mettre en place le cadre réglementaire approprié. « Le mot naissant est très important. Ce que nous devons comprendre, c’est que des pays comme les États-Unis ont développé leur industrie gazière au cours de décennies. Si nous voulons vraiment que le gaz aille de l’avant, nous devons nous assurer que tout est fait correctement sur le long terme. » L’Afrique du Sud a publié un nouveau plan de ressources intégré (IRP 2018) visant à installer 8100MW supplémentaires de capacité de production d’électricité à partir de gaz en Afrique du Sud d’ici 2030. APO
Le Soudan du Sud passe un accord avec la Chambre africaine de l’énergie pour fournir une assistance technique à son secteur pétrolier
La Chambre mobilisera des initiatives de renforcement des capacités locales et institutionnelles ; elle travaillera à l’amélioration de l’environnement pour les investisseurs pétroliers ; elle investira dans des initiatives d’accès à l’énergie. La Chambre africaine de l’énergie a conclu récemment un accord de coopération en matière d’assistance technique avec le Ministère du pétrole de la République du Sud-Soudan afin de renforcer la capacité du pays à gérer son secteur des hydrocarbures et sa richesse pétrolière. Au cours de l’année écoulée, le Sud-Soudan a démontré son engagement en faveur de la paix, ce qui lui donne l’occasion de mettre en place un développement économique durable et de renforcer son engagement auprès de la communauté des investisseurs régionaux et internationaux. Le secteur de l’énergie est le pilier de la croissance économique du pays. Alors que les activités d’exploration et de production pétrolières et gazières continuent de gagner du terrain au Sud-Soudan, il est de plus en plus nécessaire d’accroître le niveau d’expertise locale nécessaire pour gérer le secteur pétrolier de manière durable, favoriser l’accès à l’énergie en milieux ruraux et créer une autonomie économique et des projets de développement durables. En tant que principal défenseur du secteur énergétique africain avec des partenaires institutionnels et commerciaux possédant une expérience significative dans le secteur pétrolier et gazier africain, la Chambre mobilisera la communauté pétrolière et gazière pour fournir une assistance technique au gouvernement sud-soudanais. « Nous continuons à faire un travail remarquable en ce qui concerne la reprise des champs de pétrole. Nous assistons à une augmentation de la production. Cependant, des programmes de renforcement des capacités sont nécessaires pour que nos citoyens travaillent et gèrent nos ressources pétrolières correctement. Nous nous félicitons du soutien du secteur pétrolier par le biais de la Chambre africaine de l’énergie dans sa collaboration avec notre pays », a déclaré l’Hon. Ezekiel Lol Gatkuoth, ministre du Pétrole au Sud-Soudan. « Ce partenariat avec la Chambre africaine de l’énergie montre une fois de plus le haut niveau de confiance et la coopération authentique nécessaires au développement de notre pays. Dans notre marche vers la croissance économique, garantir l’accès à l’énergie pour tous les Sud-Soudanais est primordial. » Cette assistance technique aidera le Soudan du Sud à créer un environnement porteur pour les entreprises et une industrie pétrolière de classe mondiale au profit de tous les citoyens et de tous les investisseurs. En vertu de cet accord, la Chambre procédera à une évaluation immédiate des besoins du secteur pétrolier et gazier du Sud-Soudan, détaillant les principales réformes institutionnelles et politiques nécessaires pour renforcer les capacités tout au long de la chaîne de valeur du pays. La Chambre travaillera également sur des initiatives clés d’accès à l’énergie et mobilisera des financements pour le Sud-Soudan. « Le Soudan du Sud est le seul producteur de pétrole mature d’Afrique de l’Est. Nous avons constaté une augmentation significative du nombre de demandes de renseignements émanant des entreprises partenaires de la Chambre cherchant à investir au Soudan du Sud, qui remet en production ses champs endommagés », a déclaré NJ Ayuk, président exécutif de la Chambre africaine de l’énergie. « Le moment est venu pour l’industrie pétrolière de s’associer aux efforts du Soudan du Sud pour mettre en place un secteur durable des hydrocarbures dont les revenus profiteront équitablement à tous les Soudanais du Sud. Le renforcement du secteur pétrolier du Sud-Soudan est une priorité, dans la mesure où il constituera un pilier pour le développement de toute la chaîne de valeur énergétique de l’Afrique de l’Est. » APO