Ce mercredi, 25 juillet, la Banque africaine de développement organise un débat sur le thème « Attirer les investissements privés en Afrique », en marge du Forum commercial des BRICS et en collaboration avec la Chambre sud-africaine de commerce et d’industrie (SACCI).
Prévu au Capital Empire Hotel de Johannesburg, en Afrique du Sud, ce débat a pour objectif de mieux faire comprendre le rôle clé que les gouvernements, les institutions multilatérales et le secteur privé peuvent jouer pour accélérer les opportunités d’investissement en Afrique. Il prélude à l’Africa Investment Forum (AIF), le marché de l’investissement sur le continent qui entend en accélérer la transformation économique et dont la province de Gauteng accueille la première édition, du 7 au 9 novembre 2018, au Palais des congrès de Sandton, à Johannesburg.
En collaboration avec les institutions multilatérales, le secteur privé et les gouvernements, la Banque aide l’Afrique du Sud et d’autres pays africains à développer des projets d’investissement clés en main à l’intention des investisseurs, des gestionnaires de fonds et des différents organismes de gestion d’actifs importants.
À l’allocution d’ouverture de Josephine Ngure, la directrice générale adjointe de la Banque pour l’Afrique australe, succèderont une table ronde et des échanges avec des acteurs majeurs du secteur de l’industrie. Au cœur des débats, les opportunités et les enjeux liés à l’attraction de capitaux privés en Afrique ainsi que les moyens d’assurer une croissance économique inclusive et de créer des emplois.
Les besoins en infrastructures du continent se chiffreraient entre 130 et 170 milliards de dollars américains par an, selon l’édition 2018 de Perspectives économiques en Afrique, le rapport phare de la Banque africaine de développement. En 2016, le total des engagements a atteint 63 milliards de dollars seulement, soit un déficit de financement oscillant entre 67 et 107 milliards de dollars par an.
Pour pallier ces difficultés, la Banque et ses partenaires s’emploieront, à travers l’Africa Investment Forum, à identifier et améliorer des projets bancables, à attirer des co-investisseurs et à faciliter les transactions.
Lors du lancement officiel de l’AIF, le 8 mai 2018, le Premier ministre de Gauteng estimait les besoins de l’Afrique du Sud pour le développement de ses infrastructures à 100 milliards de dollars dans les dix prochaines années.
« L’Africa Investment Forum sera le lieu qui nous permettra de réunir des capitaux pour les projets, expliquait-il. L’Afrique a du potentiel. Les priorités en matière de développement des High 5 de la Banque font écho à nos plans économiques nationaux. Il n’y a pas de meilleur moment pour harmoniser ces priorités. »
Le ministre sud-africain des Finances, Nhlanhla Nene, a également apporté son soutien : « L’Africa Investment Forum est, de fait, le marché de l’investissement en Afrique, a-t-il déclaré. Nous ne doutons pas qu’il aura l’effet escompté sur le développement. L’Afrique du Sud est non seulement un point d’entrée pour les investissements sur le continent, mais aussi un investisseur africain de premier plan. Nous vous remercions de permettre à l’Afrique du Sud d’accueillir cette première édition. »