RDC et Afrique du Sud : un partenariat solide et une coopération renforcée
Ce jeudi à la Cité de l’Union Africaine, le Chef de l’État Félix Tshisekedi a accordé une audience à Dr Bejani Chauke, porteur d’un message du Président sud-africain Cyril Ramaphosa, concernant le renforcement des relations bilatérales sur le plan gouvernemental et politique entre la République Démocratique du Congo (RDC) et l’Afrique du Sud. Cette visite fait suite au dernier séjour de travail du Président sud-africain à Kinshasa, au mois de juillet 2023, au cours duquel les Présidents Tshisekedi et Ramaphosa avaient réaffirmé leur volonté de renforcer des relations d’amitié et de partenariat entre les deux pays, en donnant une large place à la coopération sécuritaire. Plusieurs protocoles d’accord portant notamment sur les mines, l’emploi, les transports et les infrastructures avaient été signés entre les deux pays. « En Afrique du Sud, nous avons un nouveau gouvernement issu des dernières élections et nous sommes décidés de faire en sorte que ce qui était conclu avec le gouvernement congolais soit mis en application », a fait savoir l’émissaire sud-africain, au sortir de l’audience. Dr Bejani Chauke a, par ailleurs, rassuré à ce sujet que « très prochainement une commission mixte composée des ministres ainsi que d’autres officiels des deux pays sera mise en place ».
Coupe d’Afrique des Nations 2025 : La RD Congo assure, l’Afrique du Sud et l’Ouganda dos à dos
FOOTBALL. Cinq matches au programme et aux fortunes diverses pour la suite de cette première journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations CAF TotalEnergies, Maroc 2025. RD Congo 1-0 Guinée But : E. Kayembe 27’ Pour ce remake du quart de finale de la Coupe d’Afrique des Nations CAF TotalEnergies 2023, les Congolais ont une nouvelle remporté la mise. Grâce à Edo Kayembe, les hommes de Sébastien Desabre empochent les trois points de la victoire et lancent parfaitement leur campagne qualificative. De leur côté, les Guinéens devront se racheter face à la Tanzanie. Tunisie 1-0 Madagascar But : F. Sassi 90+8’ À la 98e minute de la rencontre, les protégés de Rôrô Rakotndrabe ont succombé sur le fil, malgré le fait que le seul but de la partie ait été marqué par Ferjani Sassi. Les Tunisiens, qui avaient participé au dernier Mondial, semblent avoir éprouvé des difficultés à se débarrasser de l’équipe malgache, malgré leur expérience dans des compétitions internationales de haut niveau. Les défenseurs malgaches ont tenu bon pour empêcher les avancées tunisiennes. Néanmoins, beaucoup estiment que les Tunisiens ont bénéficié de certaines décisions arbitrales, ce qui aurait perturbé le sélectionneur malgache, entraînant des erreurs dans la gestion du temps et des joueurs. Afrique du Sud 2-2 Ouganda Buts : L. Foster (14’), T. Mbatha (90+5) pour l’Afrique du Sud/ D. Omendi (51’), R.Mato (53’) L’Afrique du Sud a réussi à égaliser à la dernière minute face à l’Ouganda. Après l’ouverture du score par Lyle Foster à la 14e minute, les joueurs ougandais ont pris l’ascendant en seconde période avec deux buts consécutifs à la 51e et à la 54e minute. Cependant, Thalente Mbatha a permis aux Bafana Bafana de revenir à 2-2 en fin de match. Par ailleurs, bien qu’un but tardif de Kevin Denkey à la 79e minute ait mis la pression, le Libéria a réussi à égaliser avec un but dans le temps additionnel (90+2e) contre le Togo. Togo 1-1 Libéria Buts : K.Denkey (72’) pour le Togo / W. Gibson (90+2) pour le Libéria À l’issue d’un match difficile, les Togo ont été les premiers à prendre l’avantage à la 78e minute, grâce à Denkey. Néanmoins, les Libériens ont réussi à rétablir l’équilibre dans le temps additionnel avec un but de Gibson à la 90+2e minute. Sierra Leone 0-0 Tchad Les Sierra-Leonais et les Tchadiens se séparent sur un score nul et vierge. Caf
Afrique du Sud : la Banque africaine de développement approuve un prêt de 18,85 milliards de ZAR (un milliard de dollars) à Transnet pour son plan de redressement
La Banque africaine de développement a approuvé, vendredi 12 juin 2024 à Abidjan, un prêt d’entreprise adossé à une garantie souveraine de 18,85 milliards de ZAR (un milliard de dollars américains) à Transnet, l’opérateur ferroviaire public sud-africain qui gère également les ports et les oléoducs. Le prêt de 25 ans approuvé par le Conseil d’administration du Groupe de la Banque facilitera la première phase du plan d’investissement quinquennal de 152,8 milliards de ZAR (8,1 milliards de dollars) de la société, qui vise à améliorer sa capacité existante avant de l’étendre aux segments prioritaires de l’ensemble de la chaîne de valeur du transport. Transnet a été confrontée à des défis opérationnels, principalement dans les secteurs critiques des chemins de fer et des ports, en raison du sous-investissement dans les infrastructures et les équipements, du vol et du vandalisme, et de chocs externes tels que les inondations et les effets de la pandémie de Covid-19. La compagnie s’est engagée à relever les défis du passé, à promouvoir l’intégrité et à améliorer l’efficacité au sein de l’organisation. Elle a progressé dans certains domaines clés, notamment dans les réformes de la gouvernance, de la passation des marchés et de la gestion financière. Le plan de redressement, lancé en octobre 2023, vise à réhabiliter l’infrastructure et à accélérer la relance des opérations sur une période de dix-huit mois, en se concentrant sur le rétablissement des performances opérationnelles et des volumes de fret pour répondre aux demandes des clients. Après l’approbation, Solomon Quaynor, vice-président de la Banque africaine de développement chargé du Secteur privé, de l’Infrastructure et de l’Industrialisation, a souligné l’importance de ce soutien : « Transnet, gardien des infrastructures de transport et de logistique essentielles de l’Afrique du Sud, joue un rôle indispensable dans l’économie du pays, en assurant un système de fret compétitif et en servant de porte d’entrée à la région de la Communauté de développement des États de l’Afrique australe (SADC) ». « Notre partenariat permettra à Transnet de mettre en œuvre un plan de redressement complet, en s’attaquant aux inefficacités opérationnelles, en particulier dans les secteurs ferroviaire et portuaire. Ce plan est aligné sur la feuille de route stratégique de l’Afrique du Sud pour le système logistique du fret et supervisé par le comité national de crise logistique, présidé par la présidence. Cette initiative témoigne de notre engagement à renforcer les capacités logistiques nationales et à favoriser une croissance économique durable », a-t-il ajouté. Client de longue date de la Banque africaine de développement depuis 2010, Transnet emploie plus de 50 000 personnes et joue un rôle essentiel dans l’intégration et la connexion de l’Afrique du Sud à l’économie mondiale. Les activités du système de fret de Transnet contribuent de manière significative à l’économie sud-africaine. Ses opérations servent de portes d’entrée pour les échanges commerciaux en Afrique du Sud et avec les pays enclavés de la région tels que le Botswana, la Zambie, le Zimbabwe et la République démocratique du Congo, par l’intermédiaire du port de Durban. Réagissant à l’approbation du prêt, Michelle Phillips, directrice générale de Transnet, a déclaré : « Nous apprécions le soutien manifesté par la Banque africaine de développement. Le prêt accordé par la Banque contribuera de manière significative au plan d’investissement de Transnet visant à stabiliser et à améliorer le réseau ferroviaire et à contribuer à l’économie sud-africaine dans son ensemble. L’aide non remboursable qui accompagne le prêt aidera aussi considérablement Transnet dans ses efforts d’efficacité énergétique et dans ses initiatives de préparation de projets d’infrastructure. » Le Conseil d’administration a félicité le gouvernement sud-africain pour sa vision et son engagement en faveur des réformes de Transnet et de l’ensemble des secteurs des transports et de la logistique du pays. Il a également félicité Transnet pour les progrès réalisés dans le déploiement de son programme d’amélioration de la conformité et de la gouvernance, ainsi que pour ses plans de décarbonisation et d’efficacité énergétique, conformément à sa stratégie net zéro carbone et à sa stratégie « fret vert » (« Green Freight »). Le prêt de la Banque africaine de développement est complété par deux dons : le premier de 750 000 dollars sous forme d’appui technique du Fonds des énergies durables pour l’Afrique (SEFA), – un fonds multidonateurs administré par la Banque – pour développer l’efficacité énergétique et les mesures afférentes, conformément à la stratégie énergétique de Transnet en matière d’énergie ; le second d’un million de dollars du Fonds spécial pour la préparation de projets d’infrastructure du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (IPPF-NEPAD), qui consiste en une assistance technique pour accélérer les réformes ferroviaires et remédier aux inefficacités structurelles et réglementaires.
Le gaz naturel, le combustible de transition idéal pour l’Afrique du Sud
TRIBUNE. Une récente note d’information intitulée « Natural Gas as a Transition Fuel in South Africa » (Le gaz naturel comme carburant de transition en Afrique du Sud), produite par Eye for Business, ne mâche pas ses mots quant à la nécessité d’accéder à cette ressource souterraine abondante et de l’utiliser. Comme indiqué d’emblée, « parmi les solutions de remplacement, il existe des arguments convaincants en faveur de l’investissement dans le gaz naturel, qui constitue le tremplin le plus prudent vers un avenir de production d’électricité à faible émission de carbone ». Dans son rapport, commandé par l’EnerGeo Alliance – une alliance commerciale mondiale pour l’industrie des géosciences de l’énergie – Eye for Business soulève un point important. Les déficits énergétiques persistants de l’Afrique du Sud plaident chaque jour davantage en faveur d’un développement de l’extraction et de l’utilisation du gaz naturel du pays. Alternative nettement moins carbonée que le charbon et le diesel, ce combustible peut fournir de l’électricité pour des besoins croissants tout en ouvrant la voie aux énergies renouvelables et à un avenir de plus en plus pauvre en carbone. La situation actuelle de l’énergie Cette note met en évidence les forces de croissance qui sont actuellement à l’œuvre et qui devraient faire tripler la demande d’énergie de l’Afrique du Sud d’ici à 2040. Ces forces comprennent une population croissante et une tendance à la migration vers les villes. Les sources d’énergie actuelles de l’Afrique du Sud – charbon, diesel, énergies renouvelables et importations imprévisibles de gaz naturel en provenance du Mozambique – ne permettent pas d’éviter les pannes quotidiennes de 6 à 10 heures qui entravent aujourd’hui le commerce, l’éducation, la médecine, l’industrie, etc. Sur le plan résidentiel, ce sont les ménages les plus pauvres qui sont les plus touchés par ces intermittences. De même, les pannes fréquentes des vieilles centrales au charbon et les coûts de maintenance associés entraînent des tarifs plus élevés qui touchent plus durement les familles à faibles revenus. Ces dures réalités font qu’il est impératif que l’Afrique du Sud utilise son propre gaz naturel propre pour passer aux énergies renouvelables, à un rythme qui permette à son économie d’en bénéficier. En s’engageant dans cette voie, l’Afrique du Sud attirera l’intérêt et les investissements extérieurs nécessaires dans ses gisements de gaz naturel. En temps réel, la Namibie utilise judicieusement ses découvertes offshore de cette manière, ce qui l’aide à progresser vers la prospérité. Pour que l’Afrique du Sud retrouve la santé économique nécessaire au développement des énergies renouvelables, elle doit d’abord stabiliser son approvisionnement en énergie afin d’inverser les tendances inquiétantes à la fermeture d’entreprises et à l’augmentation du chômage dues à l’intermittence. Les sources d’énergie telles que le vent et le soleil, qui sont par nature intermittentes, ne peuvent apporter de solutions immédiates à ces problèmes économiques et humains. Avec d’importantes découvertes de gaz naturel dans le pays, telles que Brulpadda, des perspectives telles que les réserves de schiste du Karoo, et des découvertes potentielles en mer à l’horizon, il est tout simplement logique de mettre ces ressources au service de la stabilité énergétique. Le gaz naturel, la solution naturelle « Les pays qui utilisent le gaz comme source de production d’électricité ont vu leur approvisionnement en électricité augmenter environ trois fois plus vite au cours des dix dernières années que ceux qui ne sont pas en mesure d’utiliser le gaz », peut-on lire dans la note d’information de Eye for Business. Comme chacun sait, les pays riches du monde entier utilisent depuis longtemps leurs ressources vitales en gaz naturel pour consolider leur économie. Une fois que leur population et leurs entreprises ont été soutenues par un approvisionnement fiable en électricité, ces nations ont pu commencer à développer les énergies renouvelables à grande échelle. Il est important que le secteur industriel sud-africain se développe en augmentant les matières premières, telles que celles utilisées pour la fabrication d’engrais et de produits pétrochimiques. Ces produits chimiques essentiels sont fabriqués à partir du gaz naturel, qui peut également fournir l’énergie thermique nécessaire aux industries du ciment, de l’acier et autres pour fabriquer leurs produits. Moins de coûts, moins d’émissions L’exploitation des ressources en gaz naturel de l’Afrique du Sud pendant la période de transition coûtera moins cher que la plupart des autres solutions. Si l’on compare le prix des différents types de centrales électriques, le coût par kilowattheure de la construction de centrales solaires, à biomasse, nucléaires, éoliennes et au charbon est plus de deux fois supérieur à celui de la construction de centrales au gaz naturel. Cette différence s’explique en grande partie par les méthodes de construction modulaire utilisées pour les centrales au gaz naturel, qui permettent de les adapter plus facilement à leur emplacement, évitant ainsi les dépassements de coûts typiques des projets d’installations plus importantes. Une autre méthode de construction rentable pour les centrales au gaz naturel consiste à convertir des centrales au charbon inactives. Ces conversions peuvent être réalisées à des coûts inférieurs à ceux d’une nouvelle construction. Il s’agit d’une proposition gagnant-gagnant qui utilise des centrales inutilisées pour produire de l’énergie plus propre tout en évitant des dépenses inutiles. Comme le souligne le document, le gaz naturel émet 50 à 60 % de CO2 en moins que le charbon. Il s’agit donc d’un combustible de transition idéal pour l’Afrique du Sud, qui ne contribuera que dans une très faible mesure aux émissions mondiales. Et même cette quantité pourrait être réduite grâce au piégeage et au stockage du carbone. Pour garder une perspective réaliste sur les émissions, il est important de garder à l’esprit que l’Afrique dans son ensemble, avec environ 17 % de la population mondiale, ne contribue qu’à un petit 4 % des émissions mondiales de carbone, soit 1,45 milliard de tonnes. Potentiel d’emploi et d’exportation L’augmentation des investissements et de l’utilisation du gaz naturel pourrait s’avérer payante pour l’Afrique du Sud dans deux domaines très importants : la création d’emplois et la possibilité d’atteindre le statut d’exportateur net. La création de nouveaux emplois est cruciale, car le taux de chômage en Afrique
La GCR relève les notes d’émetteur à long terme et à court terme de la ShafDB et les assortit d’une perspective stable
L’agence de notation sud-africaine GCR a relevé la note d’émetteur à long terme de la Shelter Afrique Development Bank (ShafDB) à l’échelle internationale de B à B- et a confirmé la note d’émetteur à court terme à l’échelle nationale de B, avec des perspectives stables. Dans le même temps, la GCR a également relevé les notes d’émetteur nationales à long et à court terme du Kenya à AA-(KE)/A1+(KE) contre A+(KE)/ A1(KE) ; du Nigeria à AA+(NG)/A1+(NG) contre AA(NG)/ A1+(NG) ; et de l’île Maurice à BB+(MU)/B(MU) contre BB(MU)/ B(MU). Les trois notes nationales ont été assorties d’une perspective stable. L’Agence a également relevé la note d’émission à long terme de l’échelle nationale nigériane sur les billets de premier rang non garantis de la série 1, tranche A et tranche B, au même niveau que la note de crédit de l’émetteur nigérian, émis dans le cadre du programme d’émission d’obligations domestiques de Shelter Afrique, d’un montant de 200 milliards d’euros, en accordant à l’émission une perspective stable. Le produit de l’obligation a été utilisé pour financer des projets de développement de logements abordables et des lignes de crédit à des promoteurs immobiliers au Nigeria. « Le relèvement des notations de Shelter Afrique Development Bank reflète l’amélioration de son statut, la mise en place d’un traitement préférentiel des créanciers (PCT), ainsi que l’amélioration de la solidité et de la diversité de ses membres. Ces améliorations découlent de sa transition vers un établissement fondé sur des traités et des accords stratégiques visant à traiter les arriérés de capitaux », a déclaré la GCR dans un commentaire. En octobre 2023, Shelter Afrique a changé de nom, passant de The Company for Habitat and Housing in Africa à Shelter Afrique Development Bank (SHAFDB). L’institution a également révisé ses statuts pour refléter son nouveau statut de banque de développement. « Nous avons entrepris de positionner l’institution sur la voie de la croissance en la transformant en banque de développement, ce qui a permis jusqu’à présent d’améliorer les performances opérationnelles et financières ainsi que la gouvernance. Notre transformation en banque de développement ouvre la voie à un Shelter Afrique renouvelé, innovant et efficace », a déclaré le directeur général de la Shelter Afrique Development Bank, M. Thierno-Habib Hann. Reconnaissant la création de la SHAFDB comme l’un des développements les plus notables de l’institution, la GCR a noté que « ce changement structurel a consolidé la légitimité et le cadre opérationnel de Shelter Afrique Development Bank, ce qui est essentiel pour renforcer la confiance des membres actuels et potentiels. Nous considérons la diversité des membres (sur une base régionale) et l’établissement d’un traité comme des éléments positifs ». « Nous sommes déterminés à poursuivre le voyage de transformation que nous avons entrepris il y a deux ans. Nous nous attendons à des améliorations significatives de notre capital et de notre structure de financement, de la qualité de nos actifs, de notre impact sur le développement et de la gestion globale des risques de l’entreprise », a déclaré M. Bernard Oketch, responsable de la gestion des risques à la Shelter Afrique Development Bank. La banque compte 46 actionnaires, dont 44 États membres dans la catégorie A, la Banque africaine de développement (BAD) et la Société africaine de réassurance (Africa-Re) dans la catégorie B. Elle compte également une catégorie C pour les institutions non africaines et les États désireux de se joindre à l’institution en tant qu’actionnaires. Elle dispose également d’un actionnariat de « catégorie C » pour les institutions non africaines et les États désireux d’adhérer à l’institution en tant qu’actionnaires.
L’Afrique du Sud. Davantage Nation Arc En Ciel
PARLONS-EN. La reconduction à la Présidence de la République d’Afrique du Sud de M. Cyril Ramaphosa, au terme d’une coalition gouvernementale inédite, composée d’opposants historiques à la politique raciale de l’apartheid et du parti considéré comme l’expression des « blancs » marque un tournant décisif du symbole que caractérise la Nation Arc En Ciel qu’est l’Afrique du Sud. Le Gouvernement qui en sortira, qualifié d’inclusif confirme le symbolisme de l’Arc En Ciel. Outre l’ANC, la coalition sera constituée de l’Alliance Démocratique (DA), représentant les intérêts des Sud Africains, d’origine européenne et des milieux financiers et industriels, ainsi que l’Inkatha Freedom Party, un parti Zoulou conservateur, et l’Alliance Patriotique, tout aussi conservatrice. Toutefois, le Président Cyril Ramaphosa devra faire face à une opposition au sein de l’ANC qui rejette le rapprochement avec l’Alliance Démocratique. En Afrique du Sud, le Chef de l’Etat n’est pas élu au suffrage universel, mais par l’Assemblée Nationale. La formation politique de l’ancien Président Jacob Zuma n’a pas pris au vote pour désigner le Président de la République. Inventée par l’Archevêque Desmond Tutu afin de matérialiser son rêve de voir construire une société sud africaine post raciale, la Nation Arc En Ciel est également une façon métaphorique de penser la cohabitation des groupes, non par leur fusion, mais par leur juxtaposition. Puisse les Sud Africains, toutes races et couleurs confondues, construire leur pays, pour perpétuer le rêve du Président Nelson Mandela. Bons vents à la coalition gouvernementale autour du Président Cyril Ramaphosa. Coalition, ici construite, dans un élan de quête de cohésion et d’unité nationales en Afrique du Sud. Brazzaville 19 juin 2024 Ouabari Mariotti
CAN 2023 : Analyse des équipes qualifiées en demi-finale à travers quelques chiffres
Les demi-finales de la CAN sont désormais définies avec la présence du Nigeria, de la RD Congo, de la Côte d’Ivoire, et de l’Afrique du Sud. À la veille des affrontements entre les Super Eagles et les Bafana Bafana, ainsi que les Éléphants et les Léopards, examinons de près certaines caractéristiques de leur parcours respectif, notamment les buts marqués et concédés, ainsi que les éléments marquants de leurs effectifs. Nigeria : Un collectif fort et une maturité impressionnanteBilan : 2ᵉ de la poule A ; 1 nul, 4 victoiresButs marqués : 6, dont 1 CSCButs concédés : 1Buteurs : 3 différents, avec Lookman inscrivant 3 butsTirs tentés : 65 (moyenne de 13 par match)Tirs cadrés : 18 (moyenne de 3,6 par match)Possession moyenne : 50,4%Points forts : Collectif solide, maturité des joueurs, adaptabilité tactique, défense robuste. Afrique du Sud : Tactique et technicité au rendez-vousBilan : 2ᵉ de la poule E ; 1 défaite, 1 nul, 3 victoiresButs marqués : 6Buts concédés : 2Buteurs : 5 différentsTirs tentés : 56 (moyenne de 11,2 par match)Tirs cadrés : 21 (moyenne de 4,2 par match)Possession moyenne : 49,2%Points forts : Tactique et technicité, jeu rapide, efficacité en contre-attaque. Côte d’Ivoire : Résilience et impact des remplaçantsBilan : 3ᵉ de la poule A ; 2 défaites, 3 victoiresButs marqués : 5Buts concédés : 7 (le plus élevé parmi les demi-finalistes)Buteurs : 5 différentsTirs tentés : 55 (moyenne de 11 par match)Tirs cadrés : 17 (moyenne de 3,4 par match)Possession moyenne : 58,2%Points forts : Esprit guerrier, engagement collectif, impact des remplaçants, corrections défensives nécessaires. RD Congo : Engagement et mission collectiveBilan : 2ᵉ de la poule F ; 3 matchs nuls, 2 victoiresButs marqués : 6Buts concédés : 4Buteurs : 5 différentsTirs tentés : 68 (moyenne de 13,6 par match)Tirs cadrés : 15 (moyenne de 3 par match)Possession moyenne : 46%Points forts : Fond de jeu solide, solidarité collective, force collective extraordinaire. Joueurs à surveiller :Nigeria : Lookman, Osimhen, Ola Aina, Calvin Bassey, Alex Iwobi.Afrique du Sud : Mothobi Mvala, Teboo Mokoena, Ronwen Williams.Côte d’Ivoire : Seko Fofana, Kessié, Adingra, Diakité.RD Congo : Chancel Mbemba, Yoane Wissa. Ya Willy.
CAN 2023 : Le puissant Ronwen Williams se livre sur les tirs au but !
L’exploit de Ronwen Williams lors de la CAN 2023 restera gravé dans l’histoire du football. Le gardien sud-africain a arrêté quatre des cinq tirs au but du Cap-Vert, propulsant ainsi les Bafana Bafana en demi-finale. À l’âge de 32 ans, ce natif de Port Elizabeth se fait enfin connaître du grand public. Alors que l’Argentine a dû compter sur la performance phénoménale de Lionel Messi pour remporter la Coupe du Monde 2022, l’Afrique du Sud mise sur son gardien de but, Ronwen Williams, qui s’est montré exceptionnel, notamment dans les séances de tirs au but. Bien que la victoire totale à la CAN 2023 ne soit pas encore acquise, les Bafana Bafana ont franchi deux étapes cruciales pour se qualifier en demi-finale le samedi 3 février, principalement grâce à l’incroyable prestation de leur gardien, Ronwen Williams. À 32 ans, Williams entre dans l’histoire en devenant le premier gardien à stopper quatre tirs au but sur cinq lors d’un grand tournoi international. Son jeu aérien, sa main ferme et son sang-froid remarquable ont marqué cette performance exceptionnelle. Malgré son rôle clé, Williams préfère partager les éloges. « Je donne du crédit aux analystes. Ils me préparent en analysant de nombreuses vidéos. Nous étudions les équipes adverses. J’essaie également de comprendre les tendances », déclare le gardien de Mamelodi Sundowns, formé à Supersport United de 2011 à 2022. Il ajoute avec humilité : « Mon téléphone est rempli d’images de penalty, donc tout le mérite revient aux analystes pour avoir fait leur travail, car obtenir des images de certains de ces joueurs qui évoluent partout dans le monde n’est pas facile. » Depuis la défaite initiale contre le Mali (2-0), Ronwen Williams a préservé inviolées les cages de l’Afrique du Sud. Il vient d’aligner quatre clean-sheets consécutifs en Côte d’Ivoire, couronnés par la séance surréaliste de tirs au but. Son entraîneur, Hugo Broos, le qualifie d’homme du match, soulignant sa performance exceptionnelle : « Nous n’avons pas eu de chance, car nous avions un très bon gardien aujourd’hui. Si vous pouvez arrêter quatre penaltys, ce n’est plus de la chance. Il n’a pas seulement fait cela, il nous a aussi sauvé deux minutes avant la fin avec un joueur qui était seul devant lui, donc oui, il était l’homme du match. Je pense qu’on ne pouvait choisir personne d’autre. » Bien que Ronwen Williams puisse être une révélation pour le grand public, les aficionados du football africain le connaissent bien. Vainqueur de la première édition de la Super League africaine des clubs avec les Sundowns, il a disputé 26 matchs toutes compétitions confondues en club cette saison, enregistrant 20 clean-sheets et n’encaissant qu’un nombre minime de buts. Ya Willy.