Une pensée pour le Général Mokoko et André Okombi Salissa

TRIBUNE. « Un règlement de comptes politiques », telle avait été la réaction du Général Jean Marie Michel Mokoko, l’homme qui a refusé de reconnaître la mascarade électorale de 2016, à l’énoncé de sa condamnation à vingt (20) ans de « détention criminelle » pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’État », une peine prononcée par un tribunal aux relents fétidement politiques et animé par des cyniques et sinistres personnages.

« Personne n’est dupe. J’ai assez parlé pour prouver mon innocence. Je n’ai pas de défense. Je me soumets à votre conviction. Que vous me condamniez à 20, 30 ou 40 ans, j’assume parce que je suis citoyen congolais » avait lâché André Okombi Salissa, condamné à vingt (20) ans de travaux forcés, par des ayatollahs en djellaba rouge, remontés comme des coucous et toujours prêts à exécuter des sentences mortifères d’un pouvoir qui a fait de l’élimination de ses adversaires politiques, une véritable arme.

Malgré les appels incessants des évêques qui n’ont jamais arrêté de rappeler à toute la classe politique le besoin d’« une justice équitable et indépendante » et de demander à chaque fois que l’occasion se présente, la libération de « toutes les personnes en prison à la suite des contentieux politiques », le pouvoir autiste de M. Sassou Nguesso, qui porte des œillères siliconées et des bouchons d’oreilles comme des poneys, reste insensible et hermétique à ces idées partagées par la majorité des congolais.

Disons les choses clairement. Seuls ceux qui pensent qu’ils n’iront jamais en prison parce qu’ils entretiennent des relations ambigües avec le pouvoir, refusent de se battre pour les prisonniers politiques. Malheureusement, l’histoire politique de notre pays montre que même ceux qui, à un moment de leur vie politique, ont été proches du promoteur de la boucherie « bon bœuf», n’ont pas échappé à sa furie maladive. L’attitude passive, minable et méprisable affichée par certains envers le locataire du palais du peuple n’est donc, ni une garantie, ni une immunité absolue.

En ce qui nous concerne, nous n’entretiendrons jamais le flou et la confusion entre d’un côté ceux qui se battent pour le peuple et de l’autre, les fossoyeurs de la république.

Le Général Jean Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa sont en prison non pas parce qu’ils auraient préparé un coup d’état contre M. Sassou Nguesso mais parce qu’ils ont rêvé d’un Congo débarrassé des médiocres qui ont transformé notre pays en une épicerie familiale. C’est pour cette raison que nous ne baisserons jamais les bras tant que ces braves leaders seront des otages du régime.

A travers ces quelques mots, nous aimerions donc que le Général Jean Marie Michel Mokoko et M. André Okombi Salissa, qui traversent une période épouvantable, sachent que le combat qu’ils mènent est un combat juste et les congolais commencent à s’en apercevoir, et qu’ils puisent dans notre force de conviction, l’énergie nécessaire à la poursuite du combat pour la libération de notre pays.

Chers compagnons de la liberté, soyez assurés de notre amitié et de notre soutien.

Nous serons toujours dans le camp du peuple pour lutter contre la corruption, la pauvreté et la misère.

Ensemble, pour un Congo uni, libre et prospère. Plus jamais sans nous. Que Dieu bénisse le Congo.

Laurent DZABA
Président du Mouveme
nt Panafricain et Citoyen « Bougeons-Nous »

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