Destin GAVET : Le peuple congolais n’est pas favorable à la cession des terres du pays au Rwanda
Président exécutif du Mouvement Républicain (MR) et vice-président de l’inter-coalition des partis politiques de l’opposition en République du Congo, Destin Gavet ELENGO est aussi le Coordonnateur de l’ONG Urgences Panafricanistes dans le pays. Ingénieur géologue de profession, il occupe actuellement le poste de Directeur général de l’établissement GED Services, avec une expérience antérieure dans les secteurs forestier et pétrolier. Le MR, parti politique qu’il a fondé en août 2017, est le fruit de son engagement politique. En mars 2021, il a conclu un accord de gouvernement avec feu Guy Brice Parfait Kolelas, Président fondateur de l’UDH-Yuki, lors de l’élection présidentielle de cette année-là. Cet accord l’a désigné comme son représentant dans les départements du Niari, de la Bouenza et de la Lékoumou, trois des douze départements du Congo. PAGESAFRIK.COM : Après plusieurs années passées au pouvoir, le président de la République du Congo, Monsieur Denis SASSOU N’GUESSO a enfin eu une pensée pour la jeunesse congolaise en décrétant l’année 2024 comme étant l’année de la jeunesse. Qu’est-ce que cela vous inspire ? Destin GAVET ELENGO: Choisir l’année 2024 comme année de la jeunesse est une manière de berner la jeunesse et de la détourner de son aspiration réelle qui est le changement de système et de régime. La jeunesse congolaise est en manque de tout. Elle souffre de nombreux maux, tels que le chômage, l’absence d’allocations chômage, le manque de soutien social et le non-paiement des bourses d’études, tant pour les étudiants de l’intérieur que de l’extérieur, depuis plusieurs années. Cette annonce relève davantage de la démagogie, sans véritable intention de changement. Elle s’inscrit dans une stratégie de diversion et d’endoctrinement similaire aux années précédentes où l’on a décrété des années de santé et d’éducation à deux reprises, alors que la réalité dans nos hôpitaux et nos écoles demeure préoccupante. Il s’agit là encore des paroles en l’air. Si le Président Denis SASSOU NGUESSO se préoccupe réellement du sort des jeunes, qu’il rapatrie les quatorze mille milliards des générations futures. Cet argent pourrait être investi dans la création d’emplois, le paiement des bourses et d’autres initiatives pour le bien-être de la population congolaise en général. PAGESAFRIK.COM : Le Congo-Brazzaville, et particulièrement la ville capitale Brazzaville, est en proie aux violences attribuées à certains jeunes appelés communément « bébés noirs ». Quel regard portez-vous sur ce phénomène inquiétant ? La montée de l’insécurité en République du Congo est très préoccupante. Nous assistons aujourd’hui à un abandon des responsabilités régaliennes de l’Etat envers le peuple. Ce dernier se retrouve livré à lui-même et décide de se faire justice. Nous voyons désormais régulièrement des cas de lynchage de présumés criminels qui sont dans la plupart des cas brûlés après avoir été battus à mort par la population. De telles pratiques vont à l’encontre des dispositions de l’article 8 de notre constitution du 25 Octobre 2015 qui stipule : La personne humaine est sacrée et a droit à la vie. L’État a l’obligation de la respecter et de la protéger. Chaque citoyen a droit au plein épanouissement de sa personne dans le respect des droits d’autrui, de l’ordre public, de la morale et des bonnes mœurs. La peine de mort est abolie. Le député Hydevert MOUAGNI se retrouve en détention pour avoir notamment dénoncé l’insécurité croissante en République du Congo Malheureusement, l’État n’est pas en mesure d’assurer la sécurité des citoyens et de leurs biens. D’ailleurs, le député de la majorité présidentielle Hydevert MOUAGNI se retrouve ainsi en détention pour avoir notamment dénoncé l’insécurité croissante en République du Congo et l’incapacité du ministère de l’Intérieur et de la police à relever ce défi. Il est impératif que l’Etat assume pleinement son rôle de protection des citoyens. Ce n’est pas négociable. C’est impératif et un devoir fondamental. PAGESAFRIK.COM : Alors que la crise sociale sévit au Congo, les détournements de fonds sont monnaie courante et les auteurs de ces actes ne sont guère inquiétés par la justice congolaise. Quel est votre commentaire sur une telle gouvernance ? En ce qui concerne les détournements de fonds publics et l’impunité qui en découle, nous pouvons dire qu’ils témoignent du dysfonctionnement de notre pays. La séparation des pouvoirs est une illusion, car la justice semble être soumise à des influences extérieures. L’on assiste ainsi à une justice aux ordres. Le Président de la République ne cesse de pointer du doigt la faiblesse de la justice en affirmant même que « le ver est dans le fruit » dans le secteur judiciaire. Je tombe des nues lorsque j’écoute ce dernier évoqué les questions judiciaires. Il est important de se demander qui préside le Conseil supérieur de la magistrature, qui en est le vice-président ? Ce sont respectivement le Président et son Ministre de la Justice. Alors que le pays fait face à une corruption endémique, nous sommes l’un des pays les plus corrompus au monde, le Président Denis SASSOU NGUESSO en porte la responsabilité première. Des ministres ont été accusés de détournements de fonds sans pour autant être démis de leurs fonctions. Cela soulève des questions sur les liens entre le pouvoir et la corruption. La justice congolaise traque les faibles et reste muette face aux caciques du pouvoir en place Un de ses ministres a construit une route imaginaire de plusieurs dizaines de milliards de FCFA, mais paradoxalement ce dernier est toujours Ministre. Un autre était épinglé par la Commission de la lutte contre la corruption avec plusieurs rapports à la clé, mais ce dernier est toujours au gouvernement aussi. Vous comprendrez que le Président de la République aime travailler avec les corrupteurs et du coup nous avons une justice qui traque les faibles et reste muette face aux caciques du pouvoir. PAGESAFRIK.COM : Nous avons reçu un communiqué de presse annonçant un concert de casseroles prévu le 21 avril 2024 dans la ville de Brazzaville. Pouvez-vous nous expliquer les raisons de cette manifestation ? Et quelles sont vos attentes ? Le concert de casseroles que nous avons initié s’inscrit dans la suite logique de ce que nous observons à Brazzaville et Pointe-Noire, les deux grandes
Congo. Une opposition politique nuisible
TRIBUNE. Je ne trahis personne, je refuse simplement de me rallier à tout groupe politique ou opposition qui manque d’intégrité et dont la malhonnêteté politique et intellectuelle créent un climat de cynisme et de désillusion parmi nos jeunes, les poussant à croire que la politique est un jeu de pouvoir où la vérité et l’intégrité sont sacrifiées au profit de gains personnels ou partisans. Cette opposition politique étouffe l’énergie de la jeunesse en la canalisant pour que celle-ci accomplisse le travail nécessaire, afin de récolter les fruits de cet effort. La jeunesse, consciente de cette supercherie et de cette malhonnêteté, préfère désormais observer attentivement la situation. Elle attend et cherche une solution, non seulement à ses propres défis, mais aussi à ceux posés par des opposants d’un autre âge qui attendent que le travail soit accompli par la jeunesse pour jouir du pouvoir mais sans la jeunesse. Cette opposition malhonnête perpétue des idées fausses et des discours trompeurs qui égarent les jeunes dans leurs choix, leurs déterminations et leurs croyances. Cette opposition politiquement et intellectuellement malhonnête, en sous-estimant et en ignorant son rôle dans l’abrutissement de la jeunesse, entrave son épanouissement et sa capacité à rêver d’un avenir meilleur. Cette attitude est particulièrement préoccupante car elle étouffe les énergies et entrave le progrès, rendant cette opposition potentiellement plus dangereuse que le régime qu’elle prétend combattre. Cette malhonnêteté politique de l’opposition crée un cycle perpétuel où les jeunes, en grandissant dans un environnement corrompu par la manipulation et le mensonge, adoptent ces mêmes comportements. Ainsi, la malhonnêteté d’aujourd’hui peut se perpétuer et affecter les générations futures, créant un cercle vicieux difficile à rompre. En conclusion, la malhonnêteté intellectuelle et politique de l’opposition mine la confiance, nourrit le cynisme, égare les jeunes et perpétue un cycle de corruption. Cela met en péril les espoirs d’une société juste et équitable et plonge la jeunesse dans une erreur qui peut mettre du temps à corriger, car elle façonne la mentalité et les attitudes des générations futures. Par Louis Modeste ZOUBABELA
RDC: création de « Alternative 2028 », un nouveau regroupement politique
Un nouveau regroupement politique a vu le jour le mercredi 13 mars, à Kinshasa. Il s’agit d’Alternative 2028, une formation politique essentiellement composée de membres des partis politiques de l’opposition. Selon Ados Ndombasi, président national de cette nouvelle structure politique et ancien du parti Engagement citoyen pour le développement (Ecide) de Martin Fayulu, l’Alternative 2028 vient combler le vide d’une opposition politique crédible : « L’inexistence d’une réelle opposition après le scrutin de 2023, les élections de l’année dernière ont mis quelques candidats présidents de l’opposition en face du candidat président Felix Tshisekedi. Ce scrutin a mis à nu l’incapacité des présidentiables de l’opposition à placer l’intérêt de la nation devant leurs intérêts égoïstes. Cette triste réalité a laissé la République démocratique du Congo avec une opposition déliquescente. Comme la nature a horreur du vide, ce vide doit être comblé non pas par une nouvelle offre politique, mais par une approche radicalement différente de faire l’opposition ». D’après lui, l’opposition doit se constituer en force de proposition pendant un mandat.
La Coalition pour un Nouveau Congo (CNC) s’engage à construire une vraie et solide opposition pour la libération, l’unité et la cohésion nationales en République Démocratique du Congo
La République Démocratique du Congo ressemble désormais sur le plan politique et global à un bateau à la dérive. L’émergence du tribalisme et d’un nouveau parti unique avec l’UDPS et l’Union Sacrée met en grave péril l’existence de notre grand pays. C’est ainsi que la Coalition pour un Nouveau Congo (CNC) s’engage à construire une vraie et solide opposition, compte tenu de l’urgence de mener le combat pour la libération, l’unité et la cohésion nationales. La Coalition pour un Nouveau Congo (CNC) constate avec inquiétude que les nominations électorales de la CENI en décembre 2023 et janvier 2024 avait pour mission de tuer toute forme d’opposition en RDC et d’établir un parti unique au pouvoir fondé sur l’ancrage tribal du Kasaï. La République Démocratique du Congo agressée, occupée et pillée ne pourra jamais s’en sortir avec un pouvoir tribal qui brise les fondements de notre unité et de notre cohésion nationales. La Coalition pour un Nouveau Congo (CNC) met en garde contre la mise en place d’un nouveau parti-Etat de nature tribale pour faciliter les jeux des ennemis de la RDC, décidés de liquider notre pays cette année. Le tribalisme comme mode de gouvernance est un véritable suicide planifié de l’Etat Congolais pour servir les intérêts personnels d’un petit groupe de Congolais sans vision et de nos ennemis embarqués dans la mission pressante de la balkanisation de la RDC pour s’approprier les ressources naturelles stratégiques de notre pays. La Coalition pour un Nouveau Congo (CNC) a pris acte de la volonté de la plateforme FCC avec le PPRD de faire de l’opposition silencieuse. Elle note que ces derniers avaient bien compris qu’il ne fallait pas s’engager dans le processus de chaos électoral qui était préparé. La preuve est que tous les « opposants » candidats ont été piégés et humiliés par des résultats qui ne reflètent aucune réalité, si ce n’est la volonté de domination sans le moindre partage. Ils ont malheureusement permis au pouvoir en place de légitimer son forfait électoral. La Coalition pour un Nouveau Congo (CNC) dit non à la nouvelle comédie de la chambre musicale d’une majorité parlementaire digne d’un Comité central de l’ancienne Union Soviétique. Face à la liquidation de l’opposition, la Coalition pour un Nouveau Congo (CNC) construit la nouvelle vraie opposition pour fédérer les forces vives nationales engagées dans le combat de la libération, de l’unité et de la cohésion nationales. La Coalition pour un Nouveau Congo (CNC) appelle le peuple congolais à la vigilance tous azimuts pour combattre fermement la montée du tribalisme et l’installation du parti-Etat en RDC. L’heure est grave. Mobilisons-nous derrière la Coalition pour un Nouveau Congo (CNC) pour libérer notre peuple et notre nation congolaise en grave danger. Ainsi fait à Mbandaka, le 23 février 2024 Pour la Coalition pour un Nouveau Congo Isidore EKOFO LOKENYO Le Porte-parole
RD Congo. Toute violence politique fait passer un message…
OPINION. Toute violence exercée par un dirigeant politique n’est jamais gratuite. Elle vise à faire passer un message politique à son opposition et à ses administrés. C’en est le cas de la violence démesurée qu’a subie le peuple congolais le samedi 20 mai 2023 dernier et qui a eu pour principal objectif de faire passer un message important compris en ces quatre aspects ci-dessous. 1. Les images qui ont fait le tour du monde sur l’acharnement de plus de cinq policiers sur un petit gamin de 12 ans ont révulsé le cœur de tous. Contrairement aux fausses justifications des fanatiques du pouvoir accusant ce petit congolais de kuluna, des images existent qui montrent le profil de cet enfant avant d’être molesté par la police. Une vidéo sur tweeter le montre avec son sac d’écolier au dos et chaussé en basket jusqu’au moment où il a été happé par la soldatesque de Tshisekedi, molesté, tiraillé de tête aux jambes, traîné par terre sur une cinquantaine de mètres avant d’être jeté dans le fourgon de la police. En laissant filmer la scène, le message du pouvoir est très clair : “Nous(le pouvoir en place) serons sans pitié envers tous, enfants ou adultes, bref tout ce qui bougera contre le maintien du pouvoir en place”. 2. Il est à noter que les gaz lacrymogènes et les tirs à balles réelles ont fait frôler le pire quant à la sécurité de leaders politiques et de leurs partisans qui ont décidé de marcher pacifiquement pour dénoncer la crise sécuritaire et sociale qui secoue le pays. La violence exercée sur eux revient pour le pouvoir en place à remettre les pendules à l’heure et à envoyer ce message clair aux opposants: “ J’y suis, j’y reste” et ce, par tous les moyens. Et pour ce faire, toutes les dispositions ont été prises depuis un moment : la violence disproportionnée sur toute expression démocratique; des milices du parti armée des armes blanches; un dispositif musclé d’une fraude électorale annoncée; toutes les institutions du pays( gouvernement, parlement et armée) instrumentalisées par le pouvoir, devenues des caisses de résonance de la volonté du guide “éclairé “ et des plateformes de propagande électorale, laissant le peuple sans recours. 3. C’est par ailleurs sous cet angle qu’il faut interpréter la décision du gouverneur de Kinshasa de reporter la marche de l’opposition prévue le 13 mai au samedi 20 mai, le même jour de la marche du parti au pouvoir. Le pouvoir de Kinshasa qui procède de la sorte semble avoir une mémoire courte. Pas si longtemps plus précisément le 17 novembre 2017, Félix Tshisekedi, alors militant dans l’opposition, écrivait: “je tiens à dénoncer cette pratique de kabilie qui consiste à programmer une marche le même jour que l’opposition, pour se la refuser et pouvoir ainsi justifier l’interdiction de la nôtre. Le 28 novembre, notre marche est maintenue, quoi qu’il arrive. Congolais, venez nombreux “. À la lumière de ce qu’écrivait l’ancien opposant, l’on sait désormais que cette décision de déplacer la marche de l’opposition au 20 mai est à la fois une imitation de la redoutable méthode Kabila et donc une ruse pour interdire et refuser toute manifestation de l’opposition qui risque de mettre à nu les nombreuses faillites de l’actuel pouvoir en place. 4. Ce “REFUS “ politique qui bat en brèche toutes les libertés individuelles garanties par la constitution congolaise surtout en ses articles 23 et 64, ouvre la voie à une dérive dictatoriale notoire et annonce les couleurs de ce que pourra être aussi bien le climat de campagne électorale que le déroulement du scrutin présidentiel de 2023. Par Germain Nzinga
RD Congo. Équilibrisme délibéré et inacceptable
PARLONS-EN. Lorsque les Congolais se sont rencontrés à Sun City, forum qui a accouché de la Constitution de 2006, le constituant originaire y appris soin de séparer les matières intangibles de celles révisables. Le pluralisme politique, la démocratie et ses corollaires comme les droits de l’homme sont intangibles et sacrés. Il est fort regrettable que le régime actuel ne le comprenne pas. Nous l’avons écrit, il y a à peine trois jours, deux semaines après la manifestation de l’Union Sacrée, Ngobila a interdit la marche de l’opposition et de la société civile prévue le 13 mai passé, prétendant la reporter au 18 mai. Équilibrisme, l’UDPS et les partis inexistants comme celui de Lisanga Bonganga ont avec la complicité du pouvoir fait semblants d’organiser leurs manifestations, le même jour que la marche de l’opposition. Les deux savaient qu’ils jouaient au théâtre de chez-nous. L’opposition mue par la fibre républicaine, a décidé de reporter sa marche au 20 mai. La police pour accomplir le scénario du pouvoir, est descendue à Limete, pour faire semblant d’empêcher leur matinée politique. Équilibrisme honteux, délibéré et inacceptable. Ironie du sort, c’est la prétendue victime qui applaudit et motive en lieu et place de la police, la prétendue interdiction !!! Le porte- parole de l’UDPS invoque l’insécurité comme argument au moment de planter le décor. Pour votre information, il y a deux semaines au moment où se réunissait l’Union sacrée, kwamouth n’était pas encore là en lisant le référentiel de la police et de Ngobila. De plus, ni Lisanga ni UDPS , personne n’a organisé une manifestation parallèle à celle de l’Union Sacrée. Pire encore, la police aurait dit à l’UDPS, que désormais jusqu’à nouvel ordre aucune manifestation ne sera autorisée ( Top Congo de ce matin , dimanche le 14 mai 2023). En termes clairs, la manifestation de l’opposition du 20 mai est annulée, par la police, laquelle sera relayée administrativement et politiquement par l’Hôtel de ville. Ceux qui connaissent le droit administratif doivent en être surpris. Aujourd’hui, tout devient clair, retour au parti unique et au totalitarisme de Mobutu. Aujourd’hui encore, comme à l’indépendance, les congolais ont besoin d’un nouveau Lumumba. Les droits acquis depuis le 24 avril 1990 ne partiront pas. C’est la profanation de l’œuvre d’ Étienne Tshisekedi. Nous ne l’accepterons jamais. Seule la lutte libère, sans laquelle, on obtiendra aucun droit ni avantage ( P. E. Lumumba) Professeur Lohata Tambwe Okitokosa Paul -René
Congo. L’opposition et la diaspora doivent prendre de la hauteur et avancer
TRIBUNE. Turpitudes, désinvolture, impuissance, se donner bonne conscience à moindre frais, il y’a de cela dans le pathétique train lancé dans la nuit par l’opposition et la diaspora congolaise. 26 ans après que le PCT a été ramené au pouvoir, s’il ne s’agissait que de l’invectiver, de le dénoncer pour qu’il tombe, cela se saurait. Un quart de siècle sans trouver comment contraindre le PCT à préférer le dialogue, que faut-il d’intellectuellement inachevé pour que tous ceux qui se prennent pour les patrons de l’opposition aident le pays à quitter le gîte, pour que toute voilure sortie, il vogue enfin vers des certitudes de développement évident ! Que n’entendons-nous dire sur le cynisme et l’arrogance du PCT. Parler juste consisterait à reconnaître que c’est la rédhibitoire faiblesse de l’opposition qui nourrit la gonflette d’un vieux drakkar qui voyage avec des vielles recettes de Vikings, à savoir prendre d’assaut les richesses, violer et tuer. Ce vieux rafiot de délinquants séniles qui a confisqué toutes les chances de s’épanouir du peuple Congolais doit être sérieusement bousculé. Ailleurs on en rit, on cite le pays comme un repaire de gredins sans foi ni loi. Des guenilles de l’histoire qui il faut le leur reconnaître ne peuvent produire sur du décalé. A dire vrai, ces pauvres diables fruits d’une erreur d’aiguillage sont plus à plaindre qu’à blâmer. Ce sont les chefs de l’opposition qui sont à stigmatiser férocement. A moins qu’un de ces jours, le vent levant les voiles on découvre que tout le landerneau politique est de connivence. En somme des copains et des coquins. A tout prendre pour sordide que cela soit, je préférerai encore car le contraire démontrerait une cruelle incompétence. Qui pour s’y résoudre ? Concernant la diaspora, c’est la même rengaine. Elle a augmenté en quantité mais devenue naine en qualité. Ceux qui comme moi ont participé à la grande marche contre le coup d’Etat de M. Sassou Nguesso, place des Invalides à Paris en 1998, ne peuvent qu’écraser une larme ou pousser un soupir face à l’impuissance et le triste spectacle qu’offrent la diaspora aujourd’hui. Ceux qui ont du mal avec la critique diront certainement, lui-même qu’a-t-il fait pour tirer la diaspora vers le haut ? Répondre à des questions essentielles par des interrogations subjectives, voilà la nature même du congolais. Sans opiner, je consens ! Malgré tout, les congolais de la diaspora doivent se ressaisir. Passer des journées à épiloguer sur le néant, fulminer sur des faits avérés ou pas ou sur des contrevérités, ne peut impressionner des médiocres qui ont fait disparaitre 14 000 milliards de F CFA sans sourciller. Persévérer dans cette voie, c’est rendre service à un pouvoir qui ne règne que par la violence, la désinformation et les intimidations, et qui mécaniquement utilisera les mêmes ficelles pour empêcher ceux des nôtres qui ne s’intéressent pas à la politique et qui souhaiteraient repartir au Congo afin de rehausser le niveau de la médiocrité ambiante. Au moment où M. Sassou Nguesso rédige ses mémoires, ne perdons plus notre temps et notre énergie à nous obstiner de façon moutonnière à reproduire des schémas qui ont toujours échoué. Le buzz quotidien, comme c’est le cas pour les affaires qui concerneraient M. Hugues Ngouelondélé pourrait soulager la conscience de certains, mais n’a aucun intérêt et ne permettra jamais de faire avancer le combat pour la libération de notre pays. Abandonnons les voies sans issues et désintéressons-nous de l’écume des choses. Je préfère voir 1000 congolais échanger dans un forum sur des thématiques comme la pollution à Pointe-Noire, l’emploi des jeunes, la répartition des richesses, la lutte contre le tribalisme ou même 10 000 congolais suivre en direct sur Youtube une émission sur la réhabilitation du CFCO, que de voir 1 million de congolais s’abreuver de chicayas sur la prime des Diables Rouges. Utilisons efficacement les réseaux sociaux pour conscientiser nos compatriotes : Comment ? Ne perdons plus notre temps. Nous devons tous comprendre que la conscientisation d’un peuple est un processus continu qui demande du temps, de l’engagement et de la persévérance. En encourageant les congolais à s’impliquer dans leur propre développement, en leur donnant les outils nécessaires pour comprendre les enjeux qui les concernent et en favorisant le brassage entre les populations de différentes ethnies, nous contribuerons tous à éveiller leur conscience et à renforcer leur capacité à agir pour le changement. Que Dieu bénisse le Congo. Laurent DZABAPrésident du Mouvement Panafricain et Citoyen.
Congo. Mathias DZON et l’Alliance A.R.D face à la presse sur l’état du Congo aujourd’hui
ACTUALITE. …L’Alliance A.RD réaffirme avec force, que malgré les élections honteuses des 4 et 10 juillet 2022 dont elle rejette les résultats frauduleux, et dans l’intérêt de la paix, de l’unité, de la concorde et de la réconciliation nationales, la seule et unique bonne solution pour sauver le Congo est la convocation par le président de la République, d’un vrai dialogue politique national, rassemblant sans exclusive toutes les forces politiques et sociales de la nation.. L’Etat-PCT a fini son cycle, la voie pour un Renouveau au Congo est ouverte Déclaration Au Congo-Brazzaville, les lampions se sont éteints sur les séances extraordinaires de nomination des députés et conseillers locaux, pompeusement baptisées : « Elections législatives et locales de juillet 2022 ». A l’issue de cette parodie d’élections, le pouvoir crie au plébiscite et exulte. Dans l’interview qu’il a accordée à Télé-Congo, le jeudi 21 juillet, le Premier ministre, Collinet Makosso, qui n’a pas le triomphe modeste, fait le fanfaron, au lieu de faire profil bas. Répondant à une question sur le score stalinien attribué dès le premier tour au parti congolais du travail (parti au pouvoir), il a déclaré avec une arrogance sans mesure : « La politique du PCT et du pouvoir est très appréciée des Congolais ». Cette étrange et fallacieuse affirmation relève de la propagande nauséabonde dont le PCT a le secret, car, les résultats dont le Premier ministre se vante ont été acquis de manière frauduleuse, comme nous le montrerons plus avant. En outre, monsieur Collinet Makosso parle sans doute d’un autre pays que le Congo-Brazzaville que la politique de son gouvernement a plongé dans une faillite totale sur tous les plans et où le mécontentement populaire a atteint des sommets. Mouyondzi en est l’éclatante illustration. Pour dissiper les illusions et tempérer le triomphalisme sans cause de monsieur le Premier ministre,nous voudrions lui opposer la célèbre citation du dramaturge français, Pierre Corneille, citation tirée de sa pièce de théâtre, Le Cid : « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ». Pour rappel, dans notre dernière Conférence de presse, tenue à Brazzaville, le samedi 25 juin 2022, nous indiquions à l’opinion nationale et internationale que « les élections de juillet 2022 sont une affaire exclusive du PCT, de ses alliés et de ses complices ». De fait, des accords électoraux ont été conclus entre eux, accords aux termes desquels, des quotas de députés ont été accordés aux collabos. Sans surprise donc, tous les caciques du PCT et leurs alliés, investis en qualité de candidats aux élections législatives ont été nommés députés. Quant à leurs complices des partis se réclamant faussement de l’opposition, à qui le pouvoir avait attribué des quotas de députés, ils ont eu, eux aussi, leur part du gâteau électoral. De la sorte, comme le PCT l’avait promis, la mouvance présidentielle a donné au président de la République, une très forte majorité mécanique à l’Assemblée nationale, ce, au moyen de fraudes électorales monumentales, documentées par de nombreuses vidéos et dénoncées de toutes parts sur l’ensemble du territoire national. L’analyse des résultats obtenus par chacun des clans qui composent le pouvoir révèle que le plan mis en œuvre par le président de la République pour donner au dauphin désigné, une majorité confortable à l’hémicycle a échoué. Comme lors de son dernier congrès où il avait fait échec à la volonté du chef de l’Etat de faire de son fiston, le Secrétaire général du PCT, l’appareil de ce parti a fait échouer une fois de plus, le plan du président de la République de nommer majoritairement en qualité de député, des candidats favorables à son fils. Toutefois, la victoire de l’appareil du PCT sur le président de la République et son fils, est une victoire à la Pyrrhus, car, le chef de l’Etat congolais continue de détenir la réalité du pouvoir qu’il exerce sans partage depuis près de quarante (40) ans. Rien ne changera fondamentalement. Pour l’essentiel, ce sera toujours le fait du prince. Pour reprendre une expression consacrée, il s’agira d’un changement dans la continuité, c’est-à-dire, la poursuite de la marche du Congo vers le chaos. En tout état de cause, les contestations bruyantes des résultats proclamés qui fusent des quatre coins du Congo profond (Makabana, Dolisie, Sibiti, Kéllé, Ewo, Owando, Makoua, Mossaka 1, Impfondo, Gamboma, Ngo, Makélékélé 1, 2, 3 et 4, Bacongo 2, Moungali 1, Ouenzé 3, Kinkala commune, Louingui, Tié-Tié 1 et 2, Tsiamba-Nzassi, Mvouti, Madingou Kaye, etc.), montrent à suffisance que les résultats publiés par le pouvoir ne respectent pas la vérité des urnes. La victoire annoncée est donc une victoire usurpée. Il n’y a pas de quoi pavoiser, car, un bien mal acquis ne profite jamais. Du reste,l’Etat/PCT a fini son cycle. En définitive, les élections législatives et locales de juillet 2022 sont un nouveau coup d’état électoral perpétré par l’Etat/PCT et apparenté, pour demeurer à vie à la barre et créer les conditions favorables à une succession dynastique, par la modification de la Constitution, en y introduisant la création d’un poste de vice-président pour le dauphin désigné, et en changeant le mode d’élection du président de la République, en substituant au Référendum populaire, l’élection du président de la République par le Parlement réuni en Congrès. C’est ici le lieu de dénoncer avec la plus grande fermeté, les soi-disant observateurs de la société civile congolaise, du Comité de suivi pour la paix, ainsi que les observateurs africains et internationaux, copieusement arrosés par le pouvoir, qui ont, d’une part, prétendu sur les antennes de Télé-Congo que les élections législatives et locales des 4 et 10 juillet 2022 étaient des élections libres, transparentes, équitables et crédibles, et d’autre part, volontairement omis d’indiquer qu’à l’exception de quelques circonscriptions électorales réellement acquisses au pouvoir, le taux général de participation a été très bas, particulièrement dans les villes. Les Congolais ont de façon générale, boycotté les élections de juillet comme le leur demandaient les partis de la vraie opposition. C’est si vrai que le ministre de l’Administration du territoire n’a pas donné le chiffre de la participation, lors de la proclamation des résultats définitifs des deux tours, le mardi 2 août 2022. Aux mensonges éhontés des soi-disant observateurs, l’ARD oppose les témoignages poignants et accablants des candidats et des électeurs, témoignages documentés par plusieurs vidéos, largement diffusées sur les réseaux sociaux. Pour l’ARD, les élections de juillet 2022 sont une farce et un non-évènement. Le temps de la farce passé, il faut revenir aux vrais problèmes du Congo et de son peuple,à savoir : le pouvoir d’achat, la flambée des