Les Transferts de Fonds jouent un rôle prépondérant dans le rapprochement des migrants avec leur famille dans leur pays d’origine

Les Transferts de Fonds jouent un rôle prépondérant dans le rapprochement des migrants avec leur famille dans leur pays d’origine

TRIBUNE. Si vous vous adressez à la plupart des travailleurs migrants, vous entendrez parler aussi bien du soutien financier considérable qu’ils apportent aux membres de leur famille restés au pays, que des grands projets de développement qu’ils financent. Pour ce faire, ils prélèvent une partie de leurs revenus qu’ils envoient dans leurs pays respectifs via différents services de transfert de fonds.  Actuellement, on dénombre environ un milliard de personnes dans le monde concernées par les transferts de fonds. Ces transferts sont effectués soit à l’envoi ou la réception -une personne sur neuf est bénéficiaire de ces flux d’argent envoyés par des membres de sa famille qui ont migré pour travailler1. Les transferts de fonds personnels vers l’Afrique représentent en effet environ 82,7 milliards de dollars chaque année, soit près du double du flux d’investissements directs étrangers (IDE) du continent, qui s’élève à 46 milliards de dollars2. Les transferts de fonds personnels vers la quasi-totalité des pays africains sont également supérieurs à l’aide publique au développement qu’ils reçoivent.  Les estimations indiquent que les trois quarts des transferts de fonds servent à couvrir des besoins essentiels sont: la nourriture et les frais médicaux, les frais de scolarité ou les dépenses liées au logement ainsi que la perte de récoltes ou les urgences familiales3. Les transferts de fonds sont par conséquent un véritable facteur de développement, qui peut être perçu au niveau des ménages, où de nombreuses familles se sont sorties de la pauvreté grâce à l’argent envoyé par leurs proches de l’étranger, jusqu’au niveau national.  Ces transferts ont revêtu une importance particulière pendant la pandémie de Covid, lorsque de nombreuses familles ont dû compter sur leurs proches à l’étranger pour subvenir à leurs besoins après que la fermeture des frontières ait provoqué l’effondrement de nombreuses entreprises, entraînant des pertes de revenus. Au début de la pandémie, il n’était pas rare que les travailleurs migrants consacrent une partie de leurs allocations de secours délivrées par l’État à l’aide apportée à leurs proches en difficulté dans leur pays, une aide qui se poursuit encore pendant la période de rétablissement. « Alors que le Covid-19 continue de dévaster des familles dans le monde entier, les transferts de fonds restent une bouée de sauvetage essentielle pour les pauvres et les vulnérables », a déclaré Michal Rutkowski, Directeur du Département Protection Sociale et Emploi de la Banque Mondiale4. WorldRemit est fier de promouvoir cette action en offrant un moyen rapide et pratique de transférer de l’argent dans plus de 130 pays et dans plus de 70 devises5.  Les migrants envoient de l’argent chez eux non seulement pour aider à résoudre la situation financière de leur famille, mais aussi pour maintenir des liens familiaux à distance avec les personnes restées au pays », explique Imane Charioui, responsable de l’Afrique du Nord et centrale et du Moyen-Orient chez WorldRemit.   »Les transferts de fonds donnent aux expéditeurs un sentiment d’appartenance et une façon de montrer leur solidarité et de maintenir leur identité avec la communauté, le véritable esprit africain », ajoute-t-elle.  WorldRemit continue d’intégrer ses systèmes aux services d’argent mobile afin de permettre aux destinataires d’encaisser plus facilement leurs paiements et de réduire les déplacements longs et coûteux vers les points d’encaissement.  « Nous savons combien il est important pour les travailleurs à l’étranger d’envoyer de l’argent à leurs proches lorsqu’ils en ont le plus besoin. Chez WorldRemit, nous veillons à ce que ce soit rapide, sûr et pratique. » Et comme les personnes de la diaspora continuent de travailler dur pour améliorer la vie de leurs familles restées au pays, WorldRemit continue d’investir dans des technologies qui optimisent son service. « Nous restons fidèles à notre objectif fondateur, qui a toujours été d’améliorer la vie des gens ; en leur offrant un service de transfert de fonds abordable, nous constatons une transformation dans la vie des personnes qui utilisent notre service », a déclaré M. Charioui. Par Imane Charioui Responsable Afrique du Nord et Afrique centrale (WorldRemit)

La Méditerranée, espace de mobilité : Deux témoignages émouvants

La Méditerranée, espace de mobilité : Deux témoignages émouvants

REPORTAGE. La Méditerranée est une terre de mobilité, de commerce, de voyages et de conflits, parcourus par des migrations, de tous genres. Aujourd’hui, la Méditerranée continue à être traversée par la migration. Dans ce reportage, nous avons recueilli le témoignage d’un migrant de retour, puis d’un personnage qui nous raconte la mort de son frère talibé dans le désert. Pathétique….. Témoignage d’un migrant de retour « La traversée continue toujours ; parce que des gens veulent quitter chez-eux pour des questions de sécurité, par exemple. C’est ce qu’on appelle les demandeurs d’asile, les réfugiés. Dans leur pays, ils sont sous haute tension et ils sont obligés de partir ; pour des questions politiques, religieuses ou de races. D’autres partent pour des raisons économiques », témoigne Adama Diallo un migrant de retour qui avait rallié la Libye par la traversée. Pour notre interlocuteur, certains jeunes qui ne peuvent pas se faire nourrir par leur famille ou satisfaire leurs besoins sont obligés de partir pour chercher de l’emploi. « Ses gens sont obligés de passer par la Méditerranée ; ce n’est pas parce qu’ils ne sont pas au courant des dangers ; en réalité, ils vivent une situation de misère. C’est pourquoi, beaucoup de jeunes ont pris le risque de traverser par la Méditerranée sachant qu’au-delà de la Méditerranée, les opportunités sont plus accessibles », dit-il. Et d’ajouter : « ils auront la possibilité de gagner l’argent ou de travailler en changeant leur vie et celle de leur famille ». Adama Diallo prend l’exemple de son cas, dont la motivation a été purement économique. « J’ai quitté le Sénégal pour des raisons familiaux ; il m’était difficile de trouver un emploi », a-t-il expliqué. Des difficultés d’obtenir les visas « Quand on prend l’exemple des pays africains prisés comme lieux de départ, ce sont des pays où le taux de chômage est élevé. D’autres jeunes ont le diplôme, mais n’arrivaient pas à trouver l’emploi. Des jeunes ne sont pas réveillés un bon matin pour faire la traversée ; ils ont tenté de partir par la voie légale. Les conditions pour avoir le visa sont difficiles. Du coup, les jeunes sont obligés de risquer leur vie parce que leur rêve, c’est de voyager. Il est difficile d’avoir les visas dans nos pays », se plaint Adama Diallo. Pour ce migrant de retour, c’est là aussi un autre facteur bloquant. En conséquence, il invite les gouvernants africains à penser aux jeunes désespérés. « Leur amélioration, c’est de partir, il faut qu’ils réalisent ce coup. Mais aussi, vous trouverez des gens trompés par des passeurs », indique-t-il. A l’en croire, ses passeurs ont trompé certains jeunes en leur faisant croire qu’ils peuvent rallier l’Europe par la voie illégale. A ce niveau, tient-il à préciser, les parents financent beaucoup d’argent pour le départ de leurs enfants. Ils passent par la mer ou le désert. « L’eldorado est la belle vie. Ce sont des jeunes trompés. Certains parents (père ou mère) mettent la pression sur leurs enfants en leur demandant de partir. Ce sont eux qui récoltent de l’argent. A la maison, les jeunes perçoivent des mots difficiles », explique Adama Diallo. Selon lui, on leur cite souvent  l’exemple de leurs amis qui sont partis et revenus riches. Mort d’un talibé Sénégalais dans le désert Ibrahima Dramé nous fait un témoignage émouvant en nous racontant la mort de son frère dans le désert. Un frère qui, dit-il, dont le corps n’est pas revenu. On l’a enterré en terre libyenne.  Alioune Dramé était un jeune talibé âgé de 23 ans, originaire de Kaffrine, une des régions du centre du Sénégal. Il avait déposé ses baluchons à Dakar avec son père, ses frères et sœurs, sa mère et tante pour une vie meilleure fuyant ainsi le calvaire dans les villages. Ayant maîtrisé la mémorisation du Saint Coran au sein du daara de son père, ce jeune saloum-saloum s’était engagé par la suite dans la couture. Après quatre ans d’expérience, le jeune Alioune a commencé à exercer ce métier pendant une courte durée. Par la suite, un an après, le jeune talibé commence à mijoter un plan avec son ami Daouda pour aller en Espagne. C’était pour obtenir une vie meilleure et prospère. « Sa mère l’a soutenu en lui récoltant ses économies et il est parti un Mardi après-midi du mois de novembre 2017 sans l’accord de son père, ni de sa femme qu’il a épousé sept mois avant son départ », témoigne Ibrahima Dramé. En contact avec un passeur très connu à Thiaroye, Alioune Dramé et Daouda ont quitté Dakar à bord  d’une pirogue. Leur destination était la Mauritanie avant de prendre le désert pour rallier le Maroc, raconte  notre témoin.  Selon  qui, les deux amis ont ensuite pris la route pour se diriger vers  les îles canaries. Malheureusement, le jeune Alioune Dramé subira un mauvais sort ; puisque son vœu n’a pas été exhaussé. Le jeune enfant talibé est mort dans le désert du  Maroc. « On l’a enterré dans le désert sans son ami Daouda qui était malade ; mais qui finira par succomber lui aussi » témoigne Ibrahima Dramé. Mapote Gaye

Sénégal. Conférence régionale de Haut niveau sur la lutte contre la traite des personnes et le trafic illicite de migrants

Le ministère de l’Intérieur de la République du Sénégal et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, co-organisent la Conférence régionale de haut niveau sur la lutte contre la traite des personnes et le trafic illicite de migrants, dans le cadre du suivi de la Déclaration de Niamey, avec le soutien financier de l’Union européenne. Elle aura lieu les 10, 11 et 12 mai 2022 à Dakar. Cette réunion régionale vise à rassembler les hauts représentants et les points focaux de chaque pays partie à la Déclaration de Niamey, ainsi que des organisations membres et partenaires techniques afin d’aborder les différentes avancées en matière de lutte contre la traite des personnes et le trafic illicite de migrants relatives aux recommandations issues de la Déclaration de Niamey. La rencontre permettra également de valider les prochaines étapes pour la consolidation du Mécanisme Permanent et le suivi des engagements de la Déclaration de Niamey. A l’invitation du Niger, plusieurs ministres de l’intérieur et des affaires étrangères de pays d’Afrique de l’Ouest et d’Europe, ainsi que l’Union européenne et des organisations internationales, se sont réunis le 16 mars 2018 et ont adopté la Déclaration de Niamey. Elle vise à améliorer la coordination et l’efficacité opérationnelle des réponses dans la lutte contre le trafic illicite de migrants et la traite des personnes entre pays d’origine, de transit et de destination. Entre autres, en renforçant la collecte de données, la coopération judiciaire internationale et la coopération en matière d’application de la loi. L’ONUDC assure le Secrétariat du Mécanisme permanent de suivi de la Déclaration de Niamey en tant que gardienne de la Convention des nations unies contre la criminalité transnationale organisée (CNUCTO) et de ses protocoles additionnels.

Casablanca : formation aux premiers gestes de secours à destination des ONG encadrant les migrants

Casablanca : formation aux premiers gestes de secours à destination des ONG encadrant les migrants

L’Association Bank de Solidarité prévoit d’organiser un atelier de formation sur les premiers gestes de secours en faveurs des agents des ONG et associations encadrant les migrants ou les réfugiés au Maroc. Organisé en partenariat avec l’organisme l’Inter Secours Assistance, cet atelier se déroulera le samedi 07 mars prochain, de 09h00 à 15h00, à  Casablanca, indique Bank de Solidarité dans un communiqué parvenu à notre Rédaction. Les organisations intéressées de participer à cette formation sont priées de « nous communiquer les nom et prénoms de 2 ou 3 personnes de votre association pour l’inscription à cette formation » qui aura lieu à l’Association Croisant Rouge, sise à Ain Diab, près du terminus de tramway, au boulevard Afghanistan n°93, quartier Hay Hassani. « Le programme exact de l’atelier sera transmis dès que possible et que la fin de la formation sera sanctionnée par la remise d’un certificat à chaque participant », a ajouté l’équipe de Bank de Solidarité de même source (contact : 0669773913/0689822274).

Méditerranée : le HCR se félicite de la fin de l’impasse pour les 450 réfugiés et migrants bloqués en mer

Méditerranée : le HCR se félicite de la fin de l’impasse pour les 450 réfugiés et migrants bloqués en mer

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s’est félicité des actions menées ces derniers jours par plusieurs pays européens visant à débarquer 450 réfugiés et migrants. Ces derniers étaient bloqués sur des navires en mer Méditerranée en raison d’un différend sur leur débarquement. Depuis samedi, les gouvernements de France, d’Allemagne, d’Italie, de Malte, d’Espagne et du Portugal ont convenu de débarquer et de partager entre eux la prise en charge des 450 personnes, y compris pour les demandes d’asile qui pourraient être déposées. « Cette décision marque la fin d’un calvaire pour ces personnes et sert également d’exemple sur le travail conjoint des Etats pour garantir le sauvetage en mer et gérer les frontières, tout en respectant les obligations internationales en matière d’asile », a déclaré Filippo Grandi, le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés. Le chef du HCR a dit espérer que les dispositifs décidés par Paris, Berlin, la Valette, Madrid et Lisbonne « seront mis en œuvre rapidement et efficacement ». « Cependant, il faut trouver des solutions qui vont au-delà de ces arrangements au cas par cas ou ‘bateau par bateau’ », a souligné M. Grandi, rappelant que lors du sommet de l’Union européenne fin juin, les gouvernements européens s’étaient engagés à adopter une solution plus durable, collaborative, prévisible et bien encadrée pour prendre en charge toutes les personnes secourues en mer. « Avant sa mise en œuvre, les arrangements trouvés pour les arrivées en Méditerranée continueront d’être à court terme et non viables ; les avantages d’une solution conjointe mise en œuvre par l’Europe seront compromis et des vies humaines seront menacées à chaque nouvelle tentative de traversée en bateau », a alerté le Haut-Commissaire. Dans leur ensemble, les dispositifs en mer Méditerranée pour la gestion du sauvetage, du débarquement et de la prise en charge ultérieure sont aujourd’hui loin d’être suffisants, estime le HCR. Pour l’agence onusienne, les récentes décisions de refuser le débarquement des personnes secourues par des navires d’ONG, ainsi que d’autres restrictions sur les opérations menées par des ONG, sont extrêmement inquiétantes et ne répondent ni aux causes profondes des flux de réfugiés et de la migration irrégulière, ni au désespoir qui pousse des personnes à fuir par la mer à bord d’embarcations impropres à la navigation. « Cela signifie que des personnes continuent de tenter des traversées maritimes et que des vies humaines sont perdues », a prévenu le HCR. Si les États ont l’obligation de sauver des vies et de protéger les réfugiés, les personnes secourues n’ont pas le droit absolu de choisir leurs destinations, a précisé le Haut-Commissariat. « Le débarquement doit se dérouler en lieu sûr – notamment pour les personnes qui pourraient avoir besoin d’une protection internationale – mais pas nécessairement celui de leur choix ».

Plus de 200 migrants morts noyés en trois jours en Méditerranée (OIM)

Plus de 200 migrants morts noyés en trois jours en Méditerranée (OIM)

En trois jours, au cours du week-end dernier, plus de 200 migrants se sont noyés au large des côtes de la Libye alors qu’ils tentaient de traverser la mer Méditerranée vers l’Europe sur des embarcations précaires, a indiqué lundi l’Agence des Nations Unies pour les migrations (OIM). Vendredi, un canot pneumatique a chaviré au nord de Tripoli et les 16 survivants (des jeunes hommes de Gambie, du Soudan, du Yémen, du Niger et de Guinée) ont été secourus par les garde-côtes libyens. Cependant, on estime que 103 personnes ont perdu la vie, a précisé l’OIM dans un communiqué de presse. Dimanche, un autre petit bateau en caoutchouc rempli de migrants a chaviré au large d’Al-Khums, à l’est de Tripoli. Environ 41 personnes ont survécu mais une centaine de personnes ont été portées disparues par les garde-côtes libyens. « Le nombre de morts en mer au large des côtes libyennes augmente de façon alarmante », a déclaré Othman Belbeisi, chef de mission de l’OIM en Libye. « Les trafiquants exploitent le désespoir des migrants avant que l’Europe ne réprime les traversées méditerranéennes ». Les migrants ne devraient pas être automatiquement transférés vers des centres de détention Des employés de l’OIM ont été déployés pour apporter aux 41 survivants une assistance sous formes de nourriture, d’eau et d’assistance sanitaire au point de débarquement. L’agence onusienne a également fourni une aide psychosociale au centre de détention de Tajoura où les survivants ont été transférés. De vendredi à dimanche, près de 1.000 migrants ont également été ramenés à terre par les garde-côtes libyens, qui ont intercepté de petits bateaux alors qu’ils se dirigeaient vers le large. Ces migrants ont été transférés par les autorités libyennes vers des centres de détention où l’OIM continue d’apporter une aide humanitaire. « Les migrants ramenés par les garde-côtes ne devraient pas être automatiquement transférés dans des centres de détention », a ajouté M. Belbeisi, qui s’est inquiété du surpeuplement de ces centres de détention et de la détérioration des conditions de vie en raison de l’afflux récent de migrants. Le Directeur général de l’OIM, William Lacy Swing, a déclaré qu’il allait se rendre à nouveau à Tripoli cette semaine pour voir dans quelles conditions se trouvent les migrants qui ont été secourus ainsi que ceux qui ont été ramenés à terre par les garde-côtes libyens. « L’OIM est déterminée à faire en sorte que les droits de l’homme de tous les migrants soient respectés », a-t-il dit.

Les envois de fonds des migrants vers l’Afrique subsaharienne devraient bondir de 10 % cette année

Les envois de fonds des migrants vers l’Afrique subsaharienne devraient bondir de 10 % cette année

« Étant donné la croissance économique dans les pays de l’OCDE à revenu élevé, les envois de fonds en direction de l’Afrique subsaharienne devraient faire un bond de 10 %, à 38 milliards de dollars, cette année », a annoncé récemment la Banque mondiale. Selon l’institution financière internationale, les principaux pays destinataires des fonds que sont le Nigéria, le Sénégal et le Ghana devraient tous en bénéficier. Dans une note d’information sur les migrations et le développement, publiée le 3 octobre dernier, la BM a affirmé que la région compte aussi un certain nombre d’autres pays où les envois de fonds représentent une part significative du produit intérieur brut (PIB). « C’est notamment le cas pour le Nigéria (26 % du PIB), les Comores (21 %) et la Gambie (20 %). En 2018, la hausse des transferts de fonds devrait se limiter à 3,8 % (39 milliards de dollars) », a-t-elle précisé. D’après la Banque mondiale, les envois de fonds officiellement enregistrés vers les pays en développement ont atteint globalement 450 milliards de dollars, soit une progression de 4,8 %. « Si l’on comptabilise également les envois à destination des pays à revenu élevé, le montant total des transferts dans le monde devrait atteindre 596 milliards de dollars (+3,9 %) », a indiqué l’institution sur son site officiel, précisant que cette reprise des envois de fonds s’explique par une croissance plus vigoureuse au sein de l’Union européenne, dans la Fédération de Russie et aux États-Unis. Par conséquent, la BM a soutenu que « cette année, trois régions devraient bénéficier de la plus forte hausse de ces flux : l’Afrique subsaharienne, l’Europe et l’Asie centrale, et l’Amérique latine et les Caraïbes ».

Europe: baisse des arrivées de réfugiés et de migrants

Europe: baisse des arrivées de réfugiés et de migrants

Les arrivées de réfugiés et de migrants en Europe ont baissé durant le premier semestre 2017, a annoncé l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) dans un nouveau rapport rendu public hier, jeudi 24. Cette baisse du nombre d’arrivées en Europe enregistrée au premier semestre 2017 s’explique principalement par une diminution de 94% du nombre total de personnes effectuant la traversée maritime depuis la Turquie vers la Grèce, a indiqué l’agence onusienne. Par ailleurs, parallèlement à cette tendance, le centre d’actualités des Nations Unies rapporte que les traversées depuis l’Afrique du Nord vers l’Italie sont au même niveau que l’année dernière, soit un total de 83.752 personnes à la fin juin 2017. Il précise toutefois que ce nombre est en baisse depuis début juillet. Mais en dépit de la chute du nombre d’arrivées de migrants et de réfugiés sur le vieux continent, la probabilité de décès parmi les personnes tentant de rejoindre l’Europe demeure élevée et les abus persistaient toujours. En effet, « 2.253 personnes ont trouvé la mort ou sont portées disparues lors d’une tentative de traversée, et au moins 40 autres sont décédées lors du voyage par voie terrestre aux frontières de l’Europe ou non loin », selon le rapport qui note également que la violence et les abus commis tout au long du voyage, principalement en Libye, sont omniprésents.