Libérer le potentiel de la jeunesse tunisienne au service de l’innovation

Libérer le potentiel de la jeunesse tunisienne au service de l’innovation

Quelques coups de peigne dans les cheveux après le maquillage. Et voilà Maroua Khemiri préparée pour une journée qui s’annonce pleine. Jeune ingénieure, elle a décroché un contrat chez Eleone-Tech en Tunisie. Après avoir gravi les échelons, elle occupe désormais le poste de responsable du système d’exécution. « Lorsqu’une société est stable, elle vous donne un environnement favorable pour travailler. C’est rassurant parce qu’on trouve les moyens et l’opportunité de s’épanouir, de grandir petit à petit. Cela donne envie d’avancer et de mettre la barre un peu plus haut », résume fièrement Maroua. Elle réside à Bizerte au Nord-Ouest de la Tunisie avec ses parents. Dans ce pays nord-africain, Maroua assure qu’être femme ingénieure « n’est pas chose commune, surtout dans le domaine industriel ». « A la fin de mes études, je ne trouvais pas d’emploi. Cela m’a frustrée au point de penser à m’expatrier. Aujourd’hui, je suis cheffe de projet. C’est la première fois qu’une femme occupe ce poste dans le groupe. Je me sens très fière et épanouie et très heureuse d’être responsabilisée. Cela m’a redonné confiance », affirme-t-elle, à haute voix. Soutien d’un secteur privé moteur de croissance et de développement en Tunisie, la Banque africaine de développement a accompagné le développement et l’émergence d’entreprises technologiques dans le pays. Ces dernières procurent des opportunités d’emplois à une nouvelle génération de jeunes tunisiens, à l’image de Maroua. Environ 2 500 emplois ont été créés depuis 2011. « Nous croyons énormément au talent de ces jeunes, souligne Slim Sellani, directeur général d’Eleone Tech. C’est grâce à leurs qualités que nous avons pu nous développer et assurer une belle croissance ces dernières années. Nous avons un groupe jeune et grâce à leurs talents, nous avons pu développer et fabriquer des produits de haute technologie et de bonne qualité ». Avec un investissement conséquent au cours de la dernière décennie, Eleone Tech ambitionne de porter l’innovation à un niveau supérieur en recrutant les jeunes talents tunisiens. Permettant à l’entreprise de passer de la production de câbles à celle de composants électroniques. Une spécialisation qui occupe la majorité de ses 4 200 employés. Ce virage vers l’innovation, associé à la volonté de créer des emplois, a été soutenu, à travers une participation dans le fonds Africinvest, par la Banque africaine de développement et ce, afin de promouvoir le développement du secteur privé et de l’innovation, de stimuler l’emploi et de créer des opportunités. « Notre entreprise travaille avec EleoneTech. C’est notre fournisseur historique de cartes électroniques pour les compteurs d’énergie. Appartenir à un écosystème aussi puissant, aussi efficace, nous permet de croître, d’innover et d’offrir de nouvelles opportunités d’embauche afin de résorber le chômage des jeunes diplômés des universités tunisiennes », explique Mongi Jelassi, directeur de Siama, une société industrielle d’appareillage et de matériels électriques. Modèle de réussite en Tunisie, Eleone Tech, comme de nombreuses autres entreprises tunisiennes, envisagent désormais d’exporter son expertise sur tout le continent africain. « J’ai vu des clients qui ont décidé de venir investir en Tunisie, après des visites sur sites. Cela a permis de donner une nouvelle image au pays qui ne se limite plus au secteur touristique ou textile. Nous sommes confiants et nous sommes en train de progresser. Nous avons des atouts et des compétences qui vont nous permettre d’assurer la transition vers le futur et vers des horizons prometteurs en Afrique », assure Slim Sellami.

Le Maroc améliore son rang dans le classement de l’innovation

Le Maroc améliore son rang dans le classement de l’innovation

Le Maroc a un peu amélioré son rang au classement mondial des pays les plus avancés en matière d’innovation, si l’on en croit le dernier rapport de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI). Selon l’édition 2019 de l’Indice mondial de l’innovation, le Royaume a gagné deux nouvelles marches sur le podium des pays considérés comme les plus innovants, pointant désormais au 79ème rang sur 129 pays passés au scanner. Il devance le Panama (75ème), la Bosnie-Herzégovine (76ème) et le Kenya (77ème) mais arrive juste derrière la Biélorussie (72ème) et l’Argentine (73ème) et. Dans ce classement, publié conjointement par l’OMPI, l’Université Cornell et l’INSEAD, le Maroc n’obtient qu’un score de 31,63 sur 100, loin de la Suisse qui conserve sa première place dans ce classement avec 67,24 sur 100. Le pays le plus innovant au monde est suivi de la Suède (63,65), des Etats-Unis (61,73), des Pays-Bas (61,44) et du Royaume-Uni (61,30). A l’échelle du continent africain, le Maroc s’installe dans la troisième marche du podium, derrière l’Afrique du Sud qui pointe au 63ème rang avec un score de 34,04 sur 100 et la Tunisie (70ème, 32,83/100). Selon l’Indice mondial de l’innovation, qui propose un classement des capacités et des performances des économies en matière d’innovation, le Royaume devance, en revanche, le Kenya qui se place au 77ème rang mondial avec un score de 31,13 sur 100, la Mauritanie (82ème ; 30,61/100), l’Egypte (92ème ; 27,47/100), le Botswana (93ème ; 27,43/100), le Rwanda (94ème; 27,38/100) et le Sénégal (96ème; 26,83/100). A noter que l’Indice de 2019 a été établi sur la base de 80 indicateurs, allant des instruments de mesure classiques comme les investissements dans la recherche-développement, les demandes internationales de brevet et les demandes d’enregistrement international de marques, jusqu’aux nouveaux indicateurs, notamment la création d’applications mobiles et les exportations de produits de haute technologie, selon l’OMPI. Soulignons qu’il tient compte également du contexte économique. Ce qui permet, par exemple, à l’organisation de faire observer qu’en dépit des signes de ralentissement de la croissance économique mondiale, «l’innovation continue de prospérer, en particulier en Asie». S’agissant des indicateurs liés aux institutions, le Maroc se classe au 72ème rang mondial avec un score de 61,1. Il occupe le 75ème rang en ce qui concerne le «capital humain et recherche» avec un score de 27,8 où il obtient la 47ème place dans le domaine de l’«éducation » (54). Pour ceux liés aux «infrastructures», le pays se situe au 61ème rang avec un score de 48 et une place acceptable en ce qui concerne le développement durable (47ème, 43,6). Avec un score de 65,6, le Maroc se place au 49ème rang dans les domaines du commerce et de la concurrence, alors qu’il occupe un rang peu enviable dans celui du «perfectionnement des affaires» (122ème) avec un score de 19,8 seulement. Par ailleurs, dans ses observations, l’OMPI fait aussi savoir que depuis 2012, les économies de la région «Afrique subsaharienne ont été plus nombreuses à obtenir des résultats relativement bons en matière d’innovation, par rapport à leur niveau de développement économique, que dans toute autre région», citant le cas du Kenya, de l’Afrique du Sud, du Rwanda et du Mozambique qui se sont distingués cette année en matière d’innovation. S’agissant de l’Afrique du Sud, le rapport indique que ce pays «bénéficie d’un marché du crédit et des placements relativement perfectionné, comme le montrent des indicateurs tels que le crédit interne au secteur privé et la capitalisation boursière des entreprises», soulignant d’autres indicateurs de bons résultats telles que la rémunération de la propriété intellectuelle et la qualité des publications. Quant au Rwanda, il ressort que ce pays «a fait des progrès considérables qui lui ont permis d’avancer de cinq places par rapport à 2018 pour atteindre la quatre-vingt-quatorzième position», ce qui lui vaut le titre de meilleure économie du groupe des pays à faible revenu. Selon l’organisation, le pays des mille collines a affiché de «bons résultats s’agissant de la formation de capital, la facilité d’accès au crédit, la formation professionnelle offerte par les entreprises et les importations de produits de haute technologie». Commentant le classement, le directeur général de l’OMPI, Francis Gurry, a estimé que «l’Indice mondial de l’innovation nous montre que les pays qui donnent la priorité à l’innovation dans leurs politiques ont enregistré une progression importante dans leur classement». A souligner que ce classement a été également publié avec les experts partenaires de l’édition 2019 de l’Indice mondial de l’innovation, la Confédération des industries indiennes, Dassault Systèmes – the 3DEXPERIENCE Company, la Confédération nationale de l’industrie du Brésil et le Service brésilien d’aide aux microentreprises et petites entreprises (Sebrae). Alain Bouithy

Habib El Malki : “Un modèle de développement orienté vers l’export s’impose comme l’alternative la plus adoptée au nouveau contexte d’ouverture et de globalisation des économies”

Habib El Malki : “Un modèle de développement orienté vers l’export s’impose comme l’alternative la plus adoptée au nouveau contexte d’ouverture et de globalisation des économies”

Comme à l’accoutumée, le Centre marocain de conjoncture (CMC) a proposé un nouveau débat approfondi sur une question d’actualité, mercredi 26 à Casablanca. L’Observatoire privé et indépendant de l’économie marocaine a choisi, cette fois-ci, de braquer ses projecteurs sur la stratégie d’exportation à moyen-long terme au Maroc, à travers le thème du jour : « Le modèle d’exportation à l’horizon 2025 : transformation structurelle, diversification et innovation ». La réflexion concernant cette problématique n’est pas nouvelle, a d’emblée indiqué son président, Habib El Malki, notant qu’elle constitue même un axe principal de sa contribution au débat économique national depuis plusieurs années. Et de rappeler la publication de plusieurs communications et études concentrées au commerce extérieur et aux accords de libre-échange. Pour le président du CMC, les analyses et réflexions menées au fil des années par le Centre marocain de conjoncture ont abouti à un constat, actuellement longuement partagé aussi bien par les décideurs publics que les opérateurs économiques, particulièrement du privé : «Le modèle de croissance actuel, qui est centré sur la demande intérieure, a fini par montrer ses limites intrinsèques ». Un exemple qui traduit ce constat : «Depuis une dizaine d’années, le taux de croissance au Maroc évolue autour de la moyenne de 3,5% par an », a-t-il souligné. Insistant sur l’épuisement graduel du potentiel de croissance, Habib El Malki a également attiré l’attention des participants sur le fait que « le marché intérieur est relativement exigu, il est étroit aussi bien par sa taille que par son pouvoir d’achat ». Ce qui, à l’entendre, devrait inciter à une révision des options stratégiques présidant au modèle de développement dans sa globalité. Ainsi, « un modèle de développement orienté vers l’export s’impose comme l’alternative la plus adoptée au nouveau contexte d’ouverture et de globalisation des économies », a-t-il soutenu. Ce, avec toutes ses implications quant aux priorités en matière de politique économique et aux déterminants relatifs au positionnement à l’international. Dans ce cas, comment pourrait-on rattraper le retard et faire de l’économie marocaine une économie fortement exportatrice, c’est-à-dire une économie compétitive ? « Nous pensons au niveau du Centre que le concept de transformation structurelle représente une véritable boîte à outils », a indiqué le fondateur du CMC, notant que ce concept implique la réalisation d’une économie par la diversification productive. Entendu : la modernisation de l’économie et l’amélioration des infrastructures. Pour toutes ces raisons, la voie devant conduire à un nouveau modèle implique l’engagement de l’économie marocaine, plus que par le passé, dans un effort global d’industrialisation. « Sans industrialisation, il ne pourra y avoir une véritable force de frappe exportatrice. Ceci est largement confirmé par le niveau stationnaire de la part de l’industrie dans le PIB où il évolue aux alentours de 14%. C’est un taux qui reste relativement faible ». Par contre, le secteur des services et activités assimilées représente plus de la moitié de la valeur ajoutée. Dans tous les cas, la somme de ces taux tend à expliquer largement pourquoi la productivité au Maroc reste relativement faible et le système productif limité. Mais au-delà de ce constat, qui semble très réaliste et objectif, « il semble que le Plan d’accélération industrielle (PAI), engagé ces dernières années, a donné des résultats probants que nous considérons comme encourageants, particulièrement dans les secteurs porteurs de nouvelles dynamiques », a admis Habib El Malki. Il a estimé que « l’évolution de ce plan montre la voie à suivre pour la restructuration de l’économie et la diversification des produits et des marchés ». Poursuivant ses analyses, Habib El Malki a également indiqué que la transformation industrielle et structurelle est intimement liée à l’industrialisation et que c’est la condition indispensable au développement des débouchés à l’extérieur. « Sans cette mise en relation entre la transformation structurelle via l’industrialisation, il serait extrêmement difficile de faire de notre économie, une économie largement exportatrice. Parce que les contraintes de la globalisation imposent non seulement l’ouverture mais aussi la compétitivité », a-t-il conclu. A noter que plusieurs intervenants ont apporté leurs contributions sur le thème du jour lors de cette journée. Ils représentaient la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), l’Association marocaine des exportateurs (ASMEX), le Haut-commissariat au plan (HCP), la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), l’Office des changes, le Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales (GIMAS) ainsi que des entreprises qui ont partagé leurs succes story à l’instar de l’OCP et SOMACA. Alain Bouithy

Women In Business Annual Leadership Meeting 2019 : L’Innovation et la Technologie au Cœur des Débats

Women In Business Annual Leadership Meeting 2019 : L’Innovation et la Technologie au Cœur des Débats

Prolongeant l’engagement de l’AFRICA CEO FORUM en faveur du leadership féminin, le Women in Business Annual Leadership Meeting repose sur une conviction forte : les dirigeantes africaines sont un levier de transformation puissant du continent. Organisé pour la première fois en juillet 2018 à Paris, l’événement a rassemblé plus de 150 femmes parmi les plus influentes du secteur privé africain avec, à la clé, la naissance du Women in Business Network, le premier réseau féminin d’influence panafricain. A l’heure où une minorité de femmes africaines occupent des postes de décisions dans la science et l’innovation, la deuxième édition du Women in Business Annual Leadership Meeting placera au centre des discussions l’impact des nouvelles technologies dans le monde des affaires et la place des femmes dans le domaine scientifique et des technologies. Intelligence artificielle, robotisation, internet des objets : miser sur la science est essentiel pour accélérer la croissance et répondre aux nombreux besoins du continent, dans des domaines aussi variés que l’agriculture, la santé, l’énergie ou la finance. 250 cheffes d’entreprises et d’institutions publiques africaines, dirigeantes de multinationales et de cabinets de conseil actifs en Afrique débattront de ces sujets au cours de conférences interactives. Pendant deux jours, elles échangeront également lors de masterclasses inspirantes et d’ateliers pratiques avec pour objectif de développer leurs capacités de leadership. Parmi les dirigeantes africaines de haut niveau attendues pour prendre part aux débats : Elisabeth Medou Badang, porte-parole et directeur zone MEA, Orange ; Cathia Lawson-Hall, Directrice des institutions financières pour l’Afrique, Société Générale ; Lucy Quist, Co-fondatrice, Women Network ; Toyin Sanni, P-dg, Emerging Africa Group ; Anta Babacar Ngom, DG, SEDIMA ; Habiba Laklalech, DG adjointe, Royal Air Maroc ; Nadia Fettah, DG, Saham Finances ; Ibukun Awosika, Présidente, First Bank PLC ; Massogbé Touré, Présidente, SITA ; Françoise Remarck, PCA, Canal + Côte d’Ivoire ou encore Martine Coffi-Studer, PCA, Bolloré Côte d’Ivoire. AMA

GROHE investit dans l’innovation et inaugure un laboratoire au site Hemer

GROHE investit dans l’innovation et inaugure un laboratoire au site Hemer

GROHE, fournisseur mondial d’accessoires sanitaires, a célébré dernièrement l’inauguration officielle de l’extension de son laboratoire de recherche sur le site de Hemer en Allemagne. En investissant 1,1 million d’euros, GROHE rassemble l’ensemble de ses activités précédemment décentralisées de son laboratoire de recherche à Hemer, facilitant une connexion encore plus importante entre les zones centrales de recherche et de développement. Durant les quelques derniers mois, GROHE a augmenté l’espace du laboratoire de 590 mètres carrés, pour atteindre 1 510 mètres carrés, afin de créer l’infrastructure nécessaire pour des processus de développement efficients plus nombreux et de nouvelles procédures de test. Nouvelles demandes sur la recherche et le développement En plus des accessoires traditionnels, davantage de produits haute technologie trouvent leur chemin vers le portefeuille d’accessoires sanitaires du producteur. Résultat, des innovations comme le système numérique de sécurité de l’eau GROHE Sense Guard et les systèmes d’eau Blue et Red de GROHE font partie désormais du portefeuille des produits GROHE. Les défis pour les concepteurs de produits augmentent, non seulement en raison de la mécanisation croissante des produits, mais aussi parce que partout dans le monde, la clientèle est de plus en plus exigeante et les critères de tests sont de plus en plus sévères ; les temps de développement sont, eux, de plus en plus courts. Ceci aboutit à des processus de développement considérablement plus complexes. Le laboratoire central de recherche devient une partie importante du centre global de compétences sur le site Hemer. Cela permet à GROHE d’investir spécifiquement dans les technologies les plus modernes pour une innovation efficace de produits et de répondre aux requêtes du marché. « Les produits et les innovations développés à Hemer représentent la technologie et la qualité ‘Made in Germany’. Nous deviendrons encore plus dynamiques grâce à l’extension du laboratoire, nous permettant de sortir des sentiers battus. Cela nous permet de même de nous intéresser à de nouveaux segments du marché, comme c’est le cas avec Sense Guard de GROHE, un exemple de numérisation de l’eau. L’extension du laboratoire ne renforce pas uniquement notre site de Hemer, mais augmente par-dessus tout notre attractivité en tant qu’employeur dans la région », a expliqué Thomas Fuhr, directeur exécutif des opérations chez GROHE AG. Hemer, le site de recherche et de développement haute technologie La connexion du laboratoire au département de recherche et de développement favorise les processus de prise de décision et renforce le transfert de connaissance. Le laboratoire joue un rôle clef dans ce cadre, de l’idée initiale aux premiers prototypes. Les fabricants de prototype travaillent déjà avec les processus d’impression en 3D depuis plusieurs années. Comme l’affirme Torsten Meier, vice-président de la recherche et du développement chez GROHE AG : « Pour nous, dans le domaine du développement, l’impression 3D offre de bien meilleures opportunités pour une gestion plus dynamique de notre processus d’innovation. L’expansion du laboratoire signifie que nous pouvons désormais suivre le processus de développement de manière encore plus étroite et intense et le gérer de manière plus judicieuse en utilisant des analyses de tests. Nous gagnons ainsi en vitesse et effectuons un plus grand nombre d’expérimentations à des coûts plus bas, aboutissant à une augmentation du degré d’innovation, mesuré par le nombre de projets innovants entrepris ». Cette année, le nombre de projets innovants en cours a déjà dépassé celui de 2017 de 50%. Des tests de produits aux normes strictes Dans le cadre de l’extension du laboratoire, GROHE a de même effectué des investissements dans de nouvelles stations de test afin d’augmenter les capacités d’essais existantes. Les tests de produits prennent entre deux et douze semaines – pour les composants muraux, les tests peuvent même durer jusqu’à six mois. Le cycle de vie d’un produit peut ainsi être simulé en l’espace de quelques semaines. Les observations se concentrent sur des facteurs comme la dégradation basée sur l’âge du produit, la précision de l’utilisation, la sécurité et la qualité du produit, le confort d’utilisation et les normes du secteur. Durée de vie du produit : Les thermostats, par exemple, sont soumis à 50 000 alternances entre températures chaudes et froides en l’espace de deux semaines, ce qui simule dix années d’utilisation. Les faiblesses potentielles à la surface et à l’intérieur du robinet sont éliminées durant les étapes précoces de développement, en effectuant différents processus de test de température. Durant ces processus, les produits doivent subir la corrosion, la condensation et le jet de sel, sans accuser d’endommagements. Sécurité des produits : En plus de la durée de vie des produits, leur sécurité est contrôlée de manière étroite. Durant les tests de lixiviation, l’eau qui est passée à travers un robinet GROHE est testée pour deux tiers des éléments dans la table périodique. Cela garantit l’absence de lixiviation de substances indésirables dans l’eau lors de l’utilisation du robinet. La précision de ce test est de 1 à 10 000 000 000 (ou 1010). C’est l’équivalent d’un cube de sucre de trois grammes qui a été dissous dans le lac de Kemnade, contenant trois millions de mètres cubes d’eau. Confort et durabilité : Améliorer le confort de la clientèle et optimiser la durabilité sont de même des objectifs principaux de développement. La recherche est ainsi effectuée, par exemple, pour réduire la consommation d’eau d’un pommeau de douche sans réduire le confort de l’utilisateur. Le test de rinçage du shampooing a été développé à cet effet en partenariat avec Henkel, fabriquant de biens de consommation. Le rôle du pommeau de douche est de rincer le shampoing aussi efficacement possible, en d’autres termes avec le moins d’eau possible. Avec le confort du client en tête, les caractéristiques acoustiques des produits sont de même testées et garantissent un plaisir de l’eau des plus silencieux. Tous les résultats de tests produits par le laboratoire de recherché sont directement intégrés au processus de développement et garantissent une technologie et une innovation signées GROHE, dignes d’un ‘Made in Germany’.

Pollutec Maroc braque ses projecteurs sur la ville durable et l’innovation

Pollutec Maroc braque ses projecteurs sur la ville durable et l’innovation

150 éco-entreprises issues de 18 pays dont plus de la moitié d’internationaux (59%) prendront part à la 10ème édition du Salon international des équipements, des technologies et des services de l’environnement, «Pollutec Maroc». Prévu du mardi 2 au vendredi 5 octobre 2018, à la Foire internationale de Casablanca, cet important rendez-vous des professionnels de l’environnement verra aussi la participation de nombreux leaders, ambassadeurs et fidèles du salon ainsi que des primo-exposants (46%) qui viendront présenter leurs équipements, technologies et services aux quelque 6.000 visiteurs professionnels attendus. Organisée conjointement par Forum 7 et Reed Expositions France, sous l’égide du ministère de l’Energie, des Mines et du Développement durable, du Secrétariat d’Etat chargé du Développement durable et du ministère de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie numérique, la 10ème édition du Salon « Pollutec Maroc » se place sous le signe de l’innovation et de la nouveauté. En effet, le Salon propose cette année de nouveaux événements pour faciliter les rencontres et développer les relations, découvrir les dernières innovations, assister à des conférences sur des sujets d’actualité, selon les organisateurs. « Pollutec Maroc propose à nouveau un large programme de conférences ciblées et accueillera la remise des 4èmes Trophées de l’environnement par un jury d’experts », ont-ils annoncé lors d’une rencontre tenue récemment à Casablanca. Au cours de cette rencontre, organisée sur fond de débat entre divers professionnels, organismes institutionnels et experts, autour des « Enjeux et solutions pour la ville de demain», ces derniers ont également indiqué que « le rayonnement du Salon vers le continent africain se poursuit en offrant cette année à la Guinée Conakry le statut de pays invité d’honneur ». Les organisateurs ont, en outre, assuré qu’elle mettra « à disposition des acteurs souhaitant se développer en Afrique, un lieu de mise en relation avec des délégations de porteurs de projets africains ». Selon le programme concocté cette année, il sera « fait un focus particulier sur l’innovation avec la création de trois nouvelles zones d’animation : l’Espace Pitch, l’Espace de Rencontres B2B, mis en place par l’AMDIE et l’Espace Startups soutenu par Casa-Animation, et donne une place prépondérante à la ville durable ». En braquant ses projecteurs sur la ville durable, en particulier sur les enjeux et solutions pour le développement durable des villes du Maroc, les organisateurs entendent participer à la recherche et à la mise en œuvre « de solutions pour répondre aux problématiques actuelles et futures liées à nos modes de vie urbains». Une contribution que le Salon mettra en lumière à travers l’espace d’exposition et lors de demi-journée de conférences consacrée à cette question. A propos des conférences, on retiendra le Forum « Ville durable », qui portera sur la mise en œuvre de la ville durable dans les secteurs des déchets, de l’eau, de l’air, de l’énergie et de la mobilité urbaine; la 7ème édition du Symposium « Territoires durables », qui dressera cette année l’état des lieux de l’opérationnalisation de la SNDD au niveau territorial et un éclairage sur le rôle des collectivités locales dans sa mise en œuvre. Nouveauté de cette année, la « Finance verte » s’intéressera à l’engagement du secteur financier dans le processus de durabilité et en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique et d’exposer les solutions apportées par le secteur financier pour accompagner les projets verts. De son côté, le « Forum Afrique » s’intéressera aux initiatives de l’économie circulaire en Afrique. Comme l’ont souligné les organisateurs, l’«Espace ville durable » verra la participation pour la toute première fois d’institutionnels tels que le ministère de l’Energie, des mines et du Développement durable, la ville de Casablanca, la ville de Kénitra et celles d’éco-entreprises expertes dont Derichbourg Maroc, Groupe Renault, Groupe Al Omrane, Hyundai, Tramont International. Confiants quant à la réussite de l’édition 2018, les promoteurs de « Pollutec Maroc » ont indiqué que l’événement bénéficie cette année d’un important accompagnement institutionnel de nombreux acteurs environnementaux nationaux. En l’occurrence : l’AMDIE, la CGEM, l’AMEE, l’ONEE, la BMCE Bank of Afrika, la BERD, COZINE, la ville de Casablanca, la région Casablanca-Settat. Sur le plan international, l’événement bénéficiera du soutien de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’energie (ADEME), de Business France, de l’AHK, l’ICE et de l’IPEMED. Signalons que les échanges et débats ayant marqué la rencontre de Casablanca ont été animés par Fatima Mossadeq du Groupe Al Omrane, Victoria Zinchuk de la BERG, Abderrahmane Ouardane, président de l’Association ADEPE, et Zineb Jazouli, directrice du Groupe Renault. Et qu’à cette occasion, les organisateurs ont déclaré que « Pollutec Maroc » restait fidèle à sa vocation initiale de soutien de la démarche volontariste du Royaume en matière d’environnement et de développement durable. Alain Bouithy

La société Wala remporte le Prix MIT Zambezi pour l’Innovation dans l’Inclusion Financière

La société Wala remporte le Prix MIT Zambezi pour l’Innovation dans l’Inclusion Financière

Le Centre Legatum pour le développement et l’entrepreneuriat de l’Institut de technologie du Massachussetts (MIT), en collaboration avec la Mastercard Foundation, a sélectionné la start-up sudafricaine Wala comme Premier Lauréat de l’édition 2018 du Prix MIT Zambezi pour l’innovation dans l’inclusion financière. La cérémonie de remise des prix s’est tenue lors du Sommet Open Mic Africa du MIT à Strathmore University et au Radisson Blu de Nairobi en présence de plusieurs personnalités de l’écosystème africain de l’inclusion financière. Wala met à la disposition des populations non bancarisées une plateforme de services financiers basée sur la technologie du Blockchain. Ces services incluent le transfert d’argent international gratuit, l’achat de crédit téléphonique, le paiement de factures et la circulation d’une nouvelle monnaie virtuelle. Wala fut choisie parmi la liste des 10 start-ups africaines finalistes de l’édition 2018 qui étaient présentes lors du Sommet Open Mic Africa, lequel regroupa plus de 200 entrepreneurs africains et investisseurs autour d’une série d’activités dont un hackathon basé sur le modèle MIT. Wala remporte $100 000 et les sociétés Tulaa (Kenya) et RecyclePoints (Nigeria) remportent chacune $30 000. Les sept autres finalistes, qui ont reçu une enveloppe de $5 000 chacune, sont Apollo Agriculture (Kenya), Bidhaa Sasa (Kenya), FarmDrive (Kenya), Farmerline (Ghana), LanteOTC (Afrique du Sud), MaTontine (Sénégal), et OZÉ (Ghana). La société sénégalaise MaTontine est la seule société de l’Afrique francophone primée lors de la cérémonie. Le Centre Legatum du MIT prévoit de discerner un prix spécial d’une valeur de $5 000 à un jeune entrepreneur africain qui se sera démontré par ses efforts à unir et à supporter l’écosystème africain. Ce prix spécial sera annoncé à la fin de l’année à Boston. « Les sociétés innovantes tels que Wala et les autres finalistes du Prix Zambezi sont des piliers de l’entrepreneuriat africain qui permettent de développer une économie inclusive », s’est exprimée Mme Georgina Campbell Flatter, la directrice exécutrice du Centre Legatum du MIT. « Nous sommes très fiers de supporter le Prix Zambezi », s’est félicitée Mme Ann Miles, directrice du Thought Leadership et de l’Innovation de la Mastercard Foundation. « Ce prix met en valeur la créativité et le talent des jeunes africains, ainsi que leur approche unique pour supporter l’inclusion financière. Leur travail a un impact réel sur la vie des populations défavorisées du continent africain ». Tous les finalistes seront invités à un séminaire du MIT sur le leadership à Boston lors du gala international du MIT Inclusive Innovation Challenge (MIT IIC). En tant que Premier Lauréat du Prix Zambezi, Wala remporte également la première place du MIT IIC dans la catégorie Inclusion Financière. Wala rejoint ainsi trois autres sociétés africaines pour représenter l’Afrique lors du gala international et compétira pour le grand prix global d’une valeur de 1 million de dollars. L’événement IIC fait partie de l’initiative du MIT pour l’économie digitale et, avec les projets du Centre Legatum, des exemples de l’engagement du MIT au niveau mondial pour l’avenir du travail. Les anciens finalistes du Prix Zambezi incluent Kifiya, PlusPeople, MFS Africa, Tugende, Chamasoft, Nomanini, First Access, AgriLife, M-Changa, et mJara. Le Prix Zambezi et le sommet Open Mic Africa sont des piliers de la stratégie africaine du Centre Legatum – une vision mondiale pour exploiter l’écosystème du MIT et améliorer les conditions de vie grâce à un leadership entrepreneurial de principe. La stratégie du Centre Legatum est également une composante essentielle de MIT-Africa – l’initiative qui englobe la priorité du MIT de collaborer avec le continent au niveau mondial. Ali Diallo, le Global Programs Manager du MIT, a tenu à féliciter l’esprit de collaboration qui a permis d’exécuter les initiatives panafricaines du MIT telle que le Sommet Open Mic Africa, le MIT IIC, et le Prix Zambezi. « Nous sommes très reconnaissants envers nos partenaires internationaux, les membres du board du Prix Zambezi et les leaders qui ont servis de juges à nos compétitions. Leur dévouement à l’entrepreneuriat nous a permis de découvrir et d’honorer une nouvelle génération d’innovateurs ». APO

Innovation pour le développement en Afrique : le secteur public

Innovation pour le développement en Afrique : le secteur public

L’innovation a connu bien des définitions au cours des ans, au risque de devenir un concept plutôt rabâché. En réalité, c’est un voyage que les gouvernements et le secteur public doivent entreprendre, avec pour objectif de changer la vie de leurs administrés. Au PNUD, elle se résume en trois principes. 1. L’innovation n’est jamais un phénomène isolé. Elle émerge dans un contexte particulier et est souvent corrélée à la « nécessité de faire mieux ». En Afrique de l’Ouest par exemple, le secteur pharmaceutique est confronté au problème de contrefaçon de médicaments qui met en danger la vie des citoyens. E-Pedigree, un système qui permet de différentier les vrais médicaments des faux, assure la traçabilité des produits depuis l’usine jusque dans les pharmacies. 2. L’innovation n’est pas high-tech. C’est 5 % de technologie, et 95 % d’imagination. 3. S’inspirer sans honte (et apprendre des autres). Dans bien des cas, les meilleures connaissances ne sont pas forcément dans notre environnement immédiat ou habituel. Il y a tout intérêt à s’aventurer en terres inconnues et à explorer différents partenariats pour améliorer ses performances. L’innovation dans le secteur public n’est pas différente de celle des autres secteurs. On y fait souvent appel lorsqu’il est nécessaire d’améliorer les services publics dans un cadre de restrictions budgétaires, et de servir des citoyens dont les attentes ne cessent d’augmenter. Obstacles à l’innovation dans le secteur public Tout d’abord, il y a la taille et la complexité des institutions publiques, ensuite des mentalités cloisonnées, le décalage ou la pénurie de compétences, l’absence de processus de résolution des problèmes, sans compter les responsabilités qui empiètent les unes sur les autres ou les difficultés à communiquer. L’innovation est souvent considérée comme un élément perturbateur indésirable pour le fonctionnement global de l’organisation, et les idées nouvelles sont difficilement acceptées. À cela s’ajoutent d’autres freins, comme les politiques intérieures et extérieures, un environnement de travail bureaucratique et extrêmement réglementé, un leadership qui laisse à désirer, des problèmes budgétaires et une faible valorisation de l’apprentissage. Les cadres du service public et les politiciens craignent souvent d’apporter des changements dont les résultats pourraient être négatifs, en particulier s’ils risquent d’attirer l’attention des médias. Cette aversion au risque, à laquelle s’ajoute la mauvaise habitude de chercher des fautifs, nourrit ce type d’environnement de travail hostile à l’innovation. Pour que l’innovation fleurisse dans le secteur public, il faut introduire et faciliter l’apprentissage et le réseautage. Cela permettra d’unifier l’organisation et facilitera l’accès aux compétences existantes. Il existe d’autres options pour améliorer l’innovation dans le secteur public : encourager les entrepreneurs ou les visionnaires suffisamment déterminés pour faire adopter la nouveauté, ou encore les fonctionnaires qui prennent des initiatives, tout en leur donnant la permission d’innover dans un environnement favorable. Dépoussiérer le système est souvent un mal nécessaire. Nous sommes tous capables d’apprendre et d’innover. Si on la replace dans le contexte de l’évolution humaine, l’innovation, c’est essentiellement la capacité pour les êtres humains de s’émanciper des limites du vieux monde. Par Marc Lepage Spécialiste de l’innovation et du management des savoirs (PNUD Afrique).