OPINION. S’il arrivait à être validée par la plénière de l’assemblée nationale, la proposition de loi portant interdiction d’intégration, mixage et brassage des éléments des groupes armés terroristes et autres au sein des forces armées et de sécurité de la RDC, alors le peuple congolais reconnaîtra aux dirigeants congolais le mérite de casser la dynamique diabolique de l’EAC qui a déjà convoqué un nouveau dialogue inclusif à Nairobi ce 16 novembre 2022 pour forcer la main aux officiels congolais de négocier avec le M23.
Cette loi mettra inévitablement les bâtons dans les roues de l’ennemi qui utilise tous les subterfuges pour faire intégrer de force ces rebelles M23 qui pour la plupart sont en réalité des militaires rwandais vêtus en treillis militaires étrangers.
Ça sera à coup sûr la réponse du berger à la bergère. Pourquoi ? Parce qu’elle aura déjà ôté toute possibilité d’intégration des rebelles dans l’armée et dans des postes politiques et administratifs (ce qui est la finalité ultime du dialogue exigé à Nairobi).
Notez que cette loi viendra en appui aux nouvelles stratégies encourageantes mises en place par les FARDC cette semaine en cours. Ils ont réussi à irriter l’ennemi sur son terrain pour le déstabiliser psychologiquement ( bombardier sukhoi atterri sur l’aéroport de Rubavu) avant le pilonnage de ses positions militaires.
Avec cette nouvelle disposition juridique, ils sont en train d’engranger une nouvelle victoire, notamment celle d’étouffer dans l’œuf les desseins de l’adversaire. Car c’est aussi cela la stratégie offensive de l’art de la guerre, à savoir de s’attaquer au plan de l’ennemi, de chercher à résoudre les difficultés avant qu’elles ne surgissent. En s’attaquant à la stratégie de l’ennemi, les FARDC sont en train de réaliser ce qui est de la plus haute importance dans la conduite de la guerre.
Mais, à mon humble avis, l’espoir d’une victoire totale viendra si les dirigeants congolais réussissent à empêcher les ennemis du Congo ( pays membres de l’EAC et leurs commanditaires anglo-saxons) de s’unir. Ils ( stratèges congolais) doivent viser à provoquer des fissures, de la rupture et de la dislocation des alliances des vautours.
Depuis 1996, le Rwanda a eu le dessus sur le Congo au nom de ses complicités intérieures dans l’appareil de l’Etat congolais et au nom de ses alliances avec ses alliés régionaux et avec ses puissants commanditaires occidentaux. Mettez sur pied une stratégie d’isoler le Rwanda et sa position deviendra automatiquement faible, trop faible et prenable.
Par Germain Nzinga