En raison de sa proximité géographique, de sa stabilité politique et de la sécurité juridique, qu’il offre le Maroc constitue un terreau idéal et fertile pour les entreprises espagnoles dont la présence en terre chérifienne ne se dément pas année après année.
Une terre promise pour de nombreuses entreprises de divers secteurs venant de l’autre rive de la Méditerranée et en quête de croissance et d’alléchantes perspectives.
Principale destination des investissements espagnols en Afrique, le Maroc est devenu au fil des ans un pays stratégique pour ces entreprises, comme le souligne le président de la Confédération espagnole des organisations entrepreneuriales, Antonio Garamendi.
«Les entreprises espagnoles considèrent le Maroc comme un pays stratégique, d’où leur vocation à y rester, principalement en raison de sa proximité géographique, de sa stabilité politique et de la sécurité juridique qu’il offre», a-t-il confié dans un entretien à la MAP.
Selon lui, «pour les entreprises espagnoles, la valeur ajoutée des relations entre les deux pays se caractérise par le potentiel existant entre deux économies présentant un haut degré de complémentarité et les grandes possibilités et opportunités de développement des affaires, tant en termes de commerce que d’investissement et de finance dans les deux pays».
Pour mieux apprécier l’importance du Royaume dans l’agenda économique du voisin européen, Antonio Garamendi rappelle que le Maroc reçoit plus d’un tiers de tous les investissements directs espagnols destinés au continent africain.
Précisons que ce dernier, qui représente les entreprises réunies dans 4.500 associations de base, intégrées dans 225 fédérations et confédérations régionales et nationales, s’est ainsi exprimé à l’occasion de la Réunion de Haut Niveau entre le Maroc et l’Espagne qui se tient du mercredi 1er au 2 février à Rabat.
Une rencontre qui vise à faire le point sur les progrès accomplis entre les deux pays et à consolider la feuille de route adoptée en avril dernier, ainsi que pour aller de l’avant dans la consolidation multidimensionnelle des relations bilatérales.
Des chiffres disponibles révèlent que l’Espagne disposait d’un stock d’investissements au Maroc de 1.944 millions d’euros en 2020.
En outre, d’après toujours le président du patronat espagnol, « l’Espagne compte 524 filiales de sociétés espagnoles et quelque 670 entreprises espagnoles détenant plus de 10% du capital de sociétés marocaines de droit marocain », a-t-il affirmé dans cet entretien.
Pour Antonio Garamendi, les relations économiques entre l’Espagne et le Maroc reposent sur une relation de complémentarité basée sur l’insertion dans la même chaîne de valeur. Le secteur des composants automobiles en est un bon exemple.
Selon lui, «d’autres secteurs d’opportunité, qui sont de plus en plus pris en compte par les entreprises espagnoles au Maroc, sont les énergies renouvelables, tant éoliennes que photovoltaïques, le secteur de l’approvisionnement et du traitement de l’eau, le transport et le secteur aéronautique et aérospatial, entre autres».
Abordant la question de l’opportunité qu’offre le Maroc à l’Espagne de conquérir le marché africain, le président du patronat espagnol rappelle d’emblée que le Royaume est la principale porte d’entrée de l’Afrique, en tant que plateforme logistique et financière régionale pour le marché subsaharien, grâce à sa situation géographique stratégique, son haut niveau de développement et son adhésion à l’Union africaine.
Ce qui explique que « les entreprises espagnoles, et en particulier les PME, ont pu bénéficier et élargir leurs opportunités d’affaires et d’investissement sur le continent africain », a-t-il conclu.
Alain Bouithy