
Les pertes agricoles que vit le sud de Madagascar font craindre une grave crise alimentaire susceptible de persister jusqu’en 2017.
Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’absence de pluies abondantes dans la région d’Androy, dans le sud du pays, a fait chuter la production de maïs de 80% par rapport aux niveaux enregistrés en 2015.
Dans un communiqué, l’agence note que « la sécheresse prolongée a également fortement affecté la production d’une autre denrée de base, le manioc, dans la région d’Androy et dans celle d’Atsimo-Andrefana, toujours située dans le sud du pays, où la production de manioc a diminué de près de moitié ».
La situation demeure donc préoccupante d’autant plus que les effets de la grave sécheresse, provoquée par le phénomène El Niño, sur la production agricole, menacent près de 850 000 personnes. Lesquelles seraient en situation de grave insécurité alimentaire. Une situation qui devrait vraisemblablement se poursuivre jusqu’en 2017, craint l’organisation.
Au total, près de 1,4 million de personnes seraient en situation d’insécurité alimentaire dans les trois régions du sud de Madagascar – Androy, Anosy et Atsimo-Andrefana – en 2016/17.
Pour répondre à cette crise, « le PAM et la FAO travaillent ensemble afin de cibler et d’apporter une aide aux ménages en situation de grave insécurité alimentaire et de renforcer leurs moyens d’existence, mais aussi de s’assurer que les ménages les plus vulnérables, ceux à la charge des femmes, des personnes âgées ou encore des personnes ne possédant pas de terres, ne soient pas désavantagés », assurent les deux organisations.