Le journaliste et écrivain congolais, M. Florent Sogni Zaou, a mis sur le marché du livre, en mai 2019, son second recueil de poèmes intitulé «Sanglots pour Loango», paru aux éditions Renaissance à Paris en France, a-t-on appris de source proche de l’auteur.
Le recueil de poèmes de Florent Sogni Zaou compte 53 poèmes en vers libres. Selon le préfacier, le Pr Dominique Ngoï Ngalla, la poésie de Florent Sogni Zaou s’inscrit dans la veine élégiaque, marquée par une émouvante sincérité du sentiment. Il a ajouté qu’«ils ferment les yeux, et voici que défilent, sinistres, des caravanes de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, la terreur à la prunelle, avançant sous le fouet levé du garde qui a oublié qu’ils sont des frères».
Le premier poème, ‘’Meng’ mun time’’, est écrit en langue Vili et se traduit par «Du sang dans le cœur». Il est une manière pour l’auteur de rendre un hommage appuyé à la langue maternelle, dont la journée mondiale est célébrée chaque 21 février.
Dans sa préface dudit recueil de poèmes, le Pr Dominique Ngoï Ngalla écrit : «Tati Loutard a désormais un émule». Un poète du même coin de terre que lui, et de la même veine lyrique, s’est levé. Comme Tati Loutard « Entrain de veiller la haute et basse marrée de souvenirs qui remontent du royaume de Loango », c’est la mer, dévoreuse d’Afrique qui inspire le chant de Sogni Zaou comme son aîné, il confesse les impressions et les sentiments de son âme blessée au souvenir des centaines et des centaines des siens mélangés à tant et tant d’autres, venus de plus loin, que la mer emporta vers des rivages sans nom, ou habite l’effroi».
M. Sogni Zaou a publié son premier recueil de poèmes en 2015. Il s’agit de «Vumuk, Ma part de souffle» préfacé par le professeur Omer Massoumou. A son actif, il compte trois romans (Les goyaves amères en 2011, La saison des chenilles en 2013 et de La noisette de la cité insipide en 2016), deux pièces de théâtre (‘’L’homme d’affaires’’ en 2004 et ‘’Labyrinthe’’ en 2017), deux essais (‘’What a free press means to me’’, un essai collectif publié en Virginie, aux Etats-Unis d’Amérique (Usa), en 2000 ; et ‘’La liberté de la presse au Congo Brazzaville’’ en 2014) ; ainsi que trois recueils de nouvelles parus dans la presse (‘’Les rails de l’espoir’’ en 2002, ‘’l’arrestation du greffier en chef’’ et ‘’Le locataire’’ en 2008).
Dans le cadre du livre collectif, M. Sogni Zaou figure dans le collectif des auteurs cités dans ‘’L’anthologie analytique de la nouvelle génération des écrivains congolais’’ du critique littéraire et écrivain Noël Ramata Kodia, publiée aux éditions Cécile Langlois en France. Cette maison d’édition publie, dans un avenir très proche, le quatrième roman de M. Sogni Zaou, «Le lien du sang, le verdict du placenta».
Ancien consultant en communication au bureau de la Banque mondiale (Bm) de Brazzaville, M. Florent Sogni Zaou est marié et père de deux garçons. Il est né à Pointe-Noire. Il a enseigné la langue anglaise au lycée E. P. Lumumba pendant dix ans, avant de migrer vers le journalisme. Il a successivement exercé les fonctions de Chef de service Economie et Société et de Secrétaire général de la rédaction à l’Agence congolaise d’information.
Baptiste Prodeo