Maroc: Dina Kadiri publie son recueil de poésie « Vies »

Maroc: Dina Kadiri publie son recueil de poésie « Vies »

Mercredi 8 mai dernier, la veille de l’ouverture du Salon international de l’édition et du livre (SIEL), Dina Kadina (Kadina) a sorti « Vies », un recueil de poésie publié aux Editions Agora qui lui a permis de « sortir du rôle imposé pour embrasser les ailes de la liberté. « Vies », c’est l’histoire de toute une vie, celle de Kadina, qui durant plus de trente ans a rédigé, çà et là, ce qu’elle ressent à travers quelques vers qu’elle a décidé aujourd’hui de présenter sous forme de poésies. Ces poésies, Kadina les considère comme « un pas en plus pour générer confiance et, illuminer » sa vie d’aujourd’hui. Cette nouvelle vie qu’elle a décidé de vivre grâce à « un plus grand niveau de conscience » qui « s’accompagne d’un haut niveau de compassion« . « Au-delà des larmes des déchirements du vacarme… Je reste là le regard froid, enveloppée par la foi, le cœur empli par le ciel ». C’est par ces quelques mots que Kadina entame son recueil. Elle exprime avec ferveur son ressenti de la vie, deces vies qu’elle a endossées. D’abord plusieurs vies universitaires : Doctorat en droit public, Master en développement durable et organisation, Master en Droit spécialisé et Diplôme Interuniversitaire. Une carrière professionnelle diversifiée :enseignante, éditrice, créatrice et présentatrice d’émissions TV et radio, directrice du centre de promotion socialeAjial et entrepreneure. Elle est également auteure de plusieurs livres notamment « Droits de l’homme », « Las ramas de la fe », « Manifestations divines » et « De la foi en Dieu ». Pour toutes les vies qu’elle a eu dans sa vie, Kadina sort aujourd’hui « Vies », un recueil de 31 poésies, une prise de parole qu’elle a longtemps portée et qu’elle désire aujourd’hui partager avec un large public. « Vies » est présenté dans différents stands du SIEL 2024, qui se déroule du 9 au 19 mai. PREMIÈRE POÉSIE DU RECUEIL « VIES » LA DOULEUR Il durcit le ton Séduite par l’affront Elle flagelle le temps Il fait gicler le sang Elle attend C’est l’enfer : attendre C’est conjuguer le verbe pendre À l’infini sans cesse recommencer Une douleur extrême qui ferait danser Les blessures malsaines Pourries par les illusions vaines Les plaies moisies, qu’il scrute Au lieu de tendre la main, il bute Envahie par le besoin de détruire Par coups de fouets, les doigts sur la peau Elle veut fuir Mais elle reste immobile Et regarde sa vie qui file DERNIÈRE POÉSIE DU RECUEIL « VIES » SURDITÉ Un voile blanc couvre mon cœur Mon âme en pleurs en sang Un voile blanc couvre mon esprit Je ne vois rien mais devine mes cris Il enveloppe ma vie Je ne sais plus où est l’ami Un voile blanc couvre le ciel Il est doux comme le miel Sourd à mes prières Celles d’avant, avant la poussière Qui m’aveuglent les yeux Qui m’étranglent et me poussent à l’aveu Le voile blanc me couvre pour partir Ne jamais revenir Loin au-delà de la frontière humaine Là où personne n’entendra ma peine Elle saigne

Congo/Littérature : « Vestiges », le nouvel opus de Lewa-Let Mandah

Congo/Littérature : « Vestiges », le nouvel opus de Lewa-Let Mandah

L’écrivain congolais, Yvon Wilfride Lewa-Let Mandah vient d’enrichir la bibliothèque congolaise avec le nouveau titre de son recueil de poèmes, « Vestiges », paru aux éditions LMI à Pointe-Noire. Ce nouveau titre est dans les kiosques depuis quelques jours. La quatrième de couverture de ce recueil relate que, « quand gracié par le Ciel, l’on retourne chez soi après la débandade orchestrée par un cyclone, un tsunami, une guerre ou un quelconque naufrage, l’on est déboussolé. Tel a été meurtri le poète à son retour à Dolisie devant sa maison familiale, lézardée. C’était un laps d’années, au lendemain des turpitudes ayant endeuillé et délabré son Congo natal. « Vestiges » est un recueil de poèmes de 85 pages. La couverture présente à ses lecteurs, la très célèbre troisième ville du Congo. La grande Dolisie. Trois noms ouvrent ce livre, à savoir, Cheik Anta Diop, Théophile Obenga et l’auteur lui-même. Il dédie ce livre à sa mère, Elisabeth Mambou Mboungou, à ses chers frères et sœurs, Christian, Didier, Clarisse, Nkoko, Miguel, Mimie, Carole, Chanelle, Kevin et Brunel et tous ceux qui continuent à larmoyer au sujet de leur patrimoine. Dans son avant-propos, il lance une espèce de cri de détresse et arguant que, « de Brazzaville à Pointe-Noire en faisant escale à Dolisie, le scrute avec les mots les maux qui défigurent les principales villes de mon pays en ayant une œillade à d’autres contrées de la planète. En même temps, je sculpte avec mon pinceau un avenir radieux. Puis j’aiguise l’intérêt de mes contemporains mais aussi de la postérité à aller peupler Nament, la cité idoine ». La première partie intitulée, Vestiges I, contient des titres comme Décombres ; la tombe de grand-père ; ma mère disait ; Cordon ombilical ; Ce qui reste de Dolisie ; Chemin de fer, sentier de l’enfer ; Brazzaville a changé sa vue ; 10 juin ; Notre maison ; Paradis perdu ; Plus rien le même ; Si mon père m’avait grioté son histoire ; La débandade ; Pour me connaître, Edifice religieux ; Plus jamais ça et A nous revoir à Nament. Ces poèmes sont appuyés par des photos. La seconde partie, Prémices, contient seize poèmes et deux pages de photos alors que la troisième, Vestiges II, est porteuse de quinze poèmes avec six photos. Cet opus est le quinzième ouvrage de Lewa-Let Mandah qui vient de commémorer le quart du siècle de sa carrière littéraire et artistique. Il est récipiendaire de plusieurs distinctions dont le prix International de poésie Tchicaya U Tam’Si, Prix Pikunda de meilleur écrivain du théâtre, Grand prix du Forum des Musiciens, Artistes et Ecrivains du Congo Brazzaville. Par ses nombreux voyages, il est ambassadeur culturel de son pays et de l’Afrique. Il est président national du centre de la république du Congo de l’institut international du théâtre, Organisation Mondiale pour les Arts de la scène, partenaire officiel de l’Unesco. Florent Sogni Zaou    

Congo. Littérature : « Rimélodie, la pépite de mon de cœur », présenté au public

Congo. Littérature : « Rimélodie, la pépite de mon de cœur », présenté au public

L’écrivains Pierre Ntsémou a présenté, le 6 avril 2022 à Brazzaville, son nouveau recueil de poèmes intitulé, Rimélodie, la pépite mon cœur, en hommage à sa mère. Sous la modération du jeune Mavi Diabankana, plusieurs invités et une trentaine d’élèves ont entendu résonner la voix du poète, romancier, novelliste et dramaturge Pierre Ntsémou, qui a fait la présentation de son quatrième recueil de poèmes sur la quinzaine de titres sortie de ses entrailles intellectuelles, son nouvel ouvrage, gratifié de la photographie de sa tendre mère sur la première de couverture. L’activité a commencé par la lecture critique de l’écrivain Julien Makaya Ndzoudou avant celle de l’autre écrivain Rosin Loemba que les présents à cette cérémonie ont connu la force de la substance littéraire de ce recueil. Pierre Ntsémou est né le 15 juin 1956 à Mouyondzi. Il a mis le pied à l’étrier littéraire en 2012 avec un recueil de poèmes intitulé, La flûte du cœur. Son roman Diélé, l’homme et la bête suit en 2013. L’homme compte à son actif une quinzaine de titres dans tous les domaines littéraires. Pierre Ntsémou prouve par ce titre tout l’amour qu’il a pour sa mère. L’auteur a confié que ce titre met en évidence la rime et la mélodie pour mieux saluer la mémoire de celle qui a lui donné le jour et a veillé sur lui pour faire de lui, cet homme qu’il est devenu.   Florent Sogni Zaou     

Edition. Loubaba Laalej livre ses « Pensées vagabondes »

Edition. Loubaba Laalej livre ses « Pensées vagabondes »

«Pensées vagabondes» est le titre qu’a choisi l’artiste peintre et écrivaine marocaine Loubaba Laalej pour son dernier recueil de poèmes fraîchement paru. Quel plaisir de s’oxygéner avec les vers de Loubaba Laalej. Un vrai délice quand on se rince la gorge avec ses sons, entraîné par leur rythme et écoutant leur écho dans l’air. Poésie ou peinture ? Indubitablement, les deux. La peinture et la poésie sont intimement liées par l’extase de l’image. Une richesse visuelle et polyphonique à apprécier, absolument. Grâce à la poésie, l’image se fait une voix. Une voix libre, éloquente et douce. L’image chante l’amour, la paix, la vie et la nature. Plastique ou poétique, l’image provoque nos émotions, nous fait rêver, écrire et peindre. Résultat : une parole peinte. C’est d’ailleurs le cœur sensible de ce recueil de poèmes de Loubaba Laalej où elle livre, comme l’indique son titre, ses pensées vagabondes. «Le dénominateur commun entre le texte poétique et le tableau peint est qu’il s’agit de deux outils expressionnistes répartis entre la tâche d’écrire et de peindre et l’essence de la création…», indique à cet égard le critique d’art, journaliste et écrivain Hassan Nrais. Déjà, dans ses premiers vers, apparaît sa veine créatrice. La poétesse, artiste-peintre, auteur de plusieurs ouvrages à succès sur son expérience plastique et philosophique, définit rapidement ses thèmes et son style. Pour assurer la musicalité de ses poèmes, elle travaille la langue française et met en valeur sa sonorité, son harmonie et sa beauté. Sans hésitation, elle se met à écrire ses poésies et va suivre le chemin, parfois douloureux, de sa vocation jusqu’aujourd’hui. Dans cette poésie lyrique, des motifs plus personnels émergent également. «La véritable expérience qui nous permet l’écriture est la lecture. Dans l’œuvre intitulée Pensées vagabondes de l’artiste poétesse Loubaba Laalej, fixer les linéaments d’une pensée itinérante et pathétique devrait permettre toute appréhension selon un changement personnel. Par sa coloration générique, cette œuvre s’oppose au souci de la représentation, à la logique de la ressemblance ; elle substitue celle du rêve à l’enchainement causant des faits, elle préfère la coïncidence», note de son côté le critique d’art Hassan Laghdache, dans la préface de ce recueil.  Pour lui, même si le texte incline parfois à l’allégorie, il met en scène une forme intermédiaire entre le réel et le mythe, dans le sens d’une reconstitution historique fictive. Il s’agit de «se consoler des déboires de la vie. Mais ce n’est pas un repli sur soi, au contraire, pour créer, l’énergie et le déploiement du moi sont indispensables», ajoute-t-il. C’est pourquoi aujourd’hui, Loubaba Laalej est considérée l’une des figures emblématiques de l’art contemporain marocain au féminin mais également de la poésie. Il faut dire que son œuvre est, ou presque, à l’origine d’une école poétique. Une école avec ses thèmes spécifiques et ses propres formes. Une poésie dont la portée est d’une importance majeure pour l’évolution de la poésie marocaine d’expression française. De « Là et ailleurs» à « Le tableau» en passant par  «le rêve, l’errance», « la géographie», «les frontières», « l’amour», « la haine», «le voyage, les voyages et le nomadisme», « le ciel », « la haute montagne », « l’infini et l’illimité », « l’éloignement », «la solitude», « l’isolement », « l’émancipation » et « la porte ouverte »,  tous les poèmes dans ce recueil sont « emplis de significations qui font du mot ou de l’expression une raison de cette existence. Et chaque texte poétique ici contient ses propres références pour la préserver loin des « d’illusions, des fausses vérités et de croyances limitantes… », souligne Hassan Nrais.  L’univers unique de l’artiste peintre Loubaba Laalej, tantôt poétique, tantôt teinté de magie, ne vous laissera pas de marbre. Son œuvre est d’un tel onirisme de rêveries incantatoires qui se matérialise en un monde de mutations et de métamorphoses. Plus encore, c’est même le symbole de la transcendance qui peut s’interpréter comme être-médium unique, doué d’une vision spirituelle, allégorie du voyage libérateur. A lire ce dernier recueil, s’ouvrent à nous alors les portes des mondes improbables. Ayoub Akil BIO-EXPRESS : Native de Fès, Loubaba Laalej est une artiste peintre et écrivaine. En 2019, elle a obtenu un doctorat honorifique délivré par le Forum International des Beaux-arts (Fine Arts Forum International) à Imouzzer à titre de reconnaissance. Elle a à son actif plusieurs publications sur son expérience créative : « Emergence fantastique », « Mes univers », « Matière aux sons multiples », « Abstraction et suggestion », « Femmes du monde : entre l’ombre et la lumière » ( en cours de publication) .Parmi ses recueils de poésie : « Fragments », « Pensées vagabondes ». Elle compte également plusieurs ouvrages en cours de publication notamment «Mysticité et plasticité», « Melhoun et peinture», «Peinture et poésie», «Icônes de la plasticité au féminin», « Chuchotement du silence».

Littérature : Eric Joël Bekale boucle 2019 avec «Sentiments troubles»

Littérature : Eric Joël Bekale boucle 2019 avec «Sentiments troubles»

«Sentiments troubles» est un recueil de poèmes de 154 pages. Il est subdivisé en huit parties de plus de soixante-dix textes. Il s’ouvre par une préface portant la signature de Hallnaut Engouang qui affirme, d’entrée de jeu, que «le poète entraine le lecteur à travers le labyrinthe de son imagination, dans lequel la frontière entre le sacré et le profane est tenue, presqu’insaisissable». Pour lui, Eric Joël Belake n’a épargné aucun thème. Aucune allusion n’est tue même si, par moments,  il faut éclairer l’ombre de la muse pour qu’elle livre le secret. «Au moment où, sur cette page, tu poses tes doigts/Ouvre ton cœur au message qui y fait foi/Ce n’est pas une contrainte ni une obligation/Mais avec mes mots, je te fais une invitation/, écrit l’auteur dans le poème intitulé, Lecteur. Il y invite le lecteur qu’il traite en ami, de le prendre dans ses mains avec tendresse pour l’élever vers le haut avec allégresse. «De la poésie est le sous-titre de la première partie de ces «Sentiments troubles» avec des titres comme «La poésie», «Ma poésie» et «Poète». Dans le premier titre, il affirme que la poésie est dans l’âme, elle est le miroir de l’esprit, matérialisée par l’imagination.                  La seconde partie de ce recueil porte le sous-titre de «De la vie et de la mort» et s’appuie sur dix poèmes. Dans les poèmes Fin et Fin II, il écrit : «Le feu s’est éteint entre les pierres/Plus rien ne brûle dans le foyer/La braise s’est endormie pour toujours/Pour s’offrir aux cendres du jour/ et Elle est partie  laide/maigre et sale entre les planches/Sous des bananiers stériles, sans fruits/Sans laisser de souvenirs. Eric Joël est cet homme qui ne laisse pas de côté son amour pour  ses enfants. Dans les neuf poèmes qui constituent la troisième partie qu’il a intitulée, «A mes enfants», le poète rend en effet hommage à ces enfants qui peuplent le monde et qui sont l’avenir tant du Gabon que de l’Afrique et pourquoi pas du monde. Il l’exprime dans les poèmes titrés, «Fils !», «L’enfant», «Ma fille !», «Me reconnaitras-tu ?», «Je suis un enfant !», «Quand je serai grand ! », «Souvenir d’enfance», «Ma poupée se nomme Ngningone» et «Laissez vivre». Il est indubitable que dans Souvenirs d’enfance, le poète jette un regard sur le passé : «A l’époque où j’étais écolier/J’étais dans une bande de joyeux compagnons/Nous allions souvent au bord de la mer/Où nous ramassions des coquillages/Aux couleurs éclatantes échoués sur la plage/. «Rites et croyances» est la quatrième partie de ce recueil. Quatorze titres soutiennent cette partie avec des titres comme «Il est minuit» où il déclare : /Il est minuit/Je suis fatigué/Dans ciel devenu ténébreux/La lune brille de mille feux/. Dans « Me ne môme nguê !», il fait passer un message dans sa langue maternelle tandis que dans «Evocation», il sollicite l’assistance de ses ancêtres : /Donnez-moi la force/Donnez-moi la puissance/ Donnez-moi les yeux/ Donnez-moi les oreilles/ Donnez-moi la parole/. Dans « Supplications», Eric Joël demande la disparition de toutes les saletés qui encombraient le corps d’Egnegue. La croyance en Dieu n’est pas laissée dans l’ombre et il l’exprime dans «Nzame». On peut le découvrir à travers des vers comme : «Nzame, Dieu de mes ancêtres !/Nzame, gardien de nos reliques/ Nzame, Interrogations des Interrogations/Que se passe-t-il ?/. La cinquième partie porte le sous-titre de «Des moments comme ça». «Moi !» en est le premier titre dans lequel il dit : «Je suis moi/Mon égo est mon double/Mais je ne pourrais être un autre/Car mon ego est moi/Si tu m’aimes, aime moi/Aime moi pour moi/Pour ce que je suis/Aime moi tout simplement/. Cette partie compte treize poèmes.   «Engagements» est le titre de la sixième partie de ce recueil qui compte cinq poèmes en lien avec sa vision pour la liberté et la dictature. Dans le poème intitulé, « Ah, quel pays !», Eric Joël Bekale souligne que : «Plutôt que d’avancer, il recule/ Plutôt que de marcher, il s’arrête/ Sur la route du progrès, il fait une halte/A l’ombre des arbres dégarnis/Des coiffes verdoyantes décimées/Il soupire…comme fatigué/D’une charge invisible qui le plie/ Ah quel pays !/. Le poète a intitulé la septième partie, «Villes et terroirs». Il y a logé cinq titres à travers lesquels il vogue entre son Gabon  natal et Paris en France et des villes infernales. Dans ces villes infernales, il affirme : «je l’ai tournée et retournée/je suis entré dans ses taudis/J’ai visité ses foyers et ses lieux/Et je n’ai trouvé que bruit et insalubrité/. Construite sur quatorze poèmes, la huitième partie de «Sentiments troubles» porte le titre de : « A mes amours». Le sentimental Eric Joël Bekale parle de «la rencontre du troisième type». Dans «Elle m’a dit», il révèle une sorte de déception. /Elle m’a dit ‘’non’’ avec le sourire/Ses lèvres reflétaient le désir/Ses yeux me demandaient d’insister/Et son cœur me demandaient de rester/. D’autres titres comme «Fantasme», «La chevauchée», «La foudre», «Sur la plage», «Arlette», «Ma main», «Trouble», «Ta présence», «Plaisir interdit», «Quand l’amour finit», «Quand tu danses » et «Quand je la vois», ont apporté une forte contribution à l’enrichissement de ce recueil. Eric Joël Bekale est de nationalité gabonaise. Il est auteur de plus d’une vingtaine de publications. Il a reçu en novembre 2018, le prix Sembene Ousmane pour le roman lors de la 26ème édition de la Journée internationale de l’écrivain africain, à Dakar au Sénégal. Sur le plan professionnel, l’auteur est diplomate de formation et l’écriture est l’une de ses passions. Florent Sogni Zaou            

Livre : «Les fleurs du passé ont fleuri», premier souffle poétique d’Alain Psaume Bouithy

Livre : «Les fleurs du passé ont fleuri», premier souffle poétique d’Alain Psaume Bouithy

Parues aux éditions Edilivre, «Les fleurs du passé ont fleuri» d’Alain Psaume Bouithy est le premier fruit littéraire de cet auteur qui vient de décider de mettre le pied à l’étrier. C’est un recueil de poèmes qui l’a accompagné pratiquement toute sa vie depuis le lycée et l’université. Dans ce premier recueil sans préface pour des raisons inconnues mais que seul l’auteur maitrise, Alain Psaume Bouithy offre aux lecteurs des textes traitant de divers sujets inspirés du quotidien et écrits pendant ses moments de solitude. Il repose sur une soixantaine de pages et compte une cinquantaine de poèmes. Dans ce recueil qui suit l’auteur dans ses déplacements au Congo et particulièrement à Pointe-Noire avant de s’établir à Casablanca au Maroc où il a déposé ses valises et d’où est partie la stricte décision de se confier à Edilivre. Le recueil s’ouvre sur des dédicaces à son père Adrien Marie Damase Bouithy et à sa grande sœur Marie Béatrice Chantal Bouithy aujourd’hui disparus ainsi que des remerciements à  Florent Sogni Zaou et Abdesselem Alla pour leurs encouragements. Le poète profite de ce souffle encore frais pour extérioriser la douleur qui l’habite et habite son cœur jeune avec le poème intitulé «Vous avez tout gâché» dans lequel il semble accuser ceux qui ont eu la responsabilité de gérer le continent africain.  «Tout vous a été offert/Mais rien ne vous a été utile/Vous avez sali les fleuves/Vous avez brûlé les forêts/Vous avez décimé les animaux/Vous avez saccagé la nature de vos sales mains/Tans-pis/La clé du paradis vous coûtera cher. Cette douleur est également exprimée dans le poème intitulé «Le rêve» lorsqu’il écrit : Il coule un sang froid sur mon cœur/Les oiseaux chantent en chœur/M’orientent vers une grande vallée/Où devrais-je trouver des achillées/Acculé par la douleur/Mon courage s’effondre ; c’est le malheur/Coule sur mon cœur une larme». Dans le poème «Les deux mains», Alain Psaume Bouithy revient sur l’unité qui fait de l’homme actuel un homme fort et la manière dont ces mains ont veillé sur lui. Il l’exprime dans ces vers dans lesquels il parle de son enfance et des soins qui lui ont été apportés : «Elles s’unissaient, s’associaient/Veillaient sur moi/J’étais guéri/Ainsi, fut mon enfance». Dans son poème «Si tu savais», Alain Psaume Bouithy est hautement énigmatique. Ce poème de la page 47 est un seul vers. Il s’adresse à la femme comme l’indique le titre. «Femme» et le contenu : «Si tu savais !», écrit à Casablanca, le 4 janvier 1997. L’auteur dira le moment venu, s’il le veut, si c’est un hommage ou un conseil à la femme avec tout ce que lui inflige son compagnon.     Outre le thème de la douleur, le poète tourne son regard vers l’espoir et son cœur bouillonne de joie. Dans le poème «La vie en colère», Alain Psaume Bouithy projette des jours heureux. Avec des vers simples, il dit «Cueillez !/Devrions-nous leur dire. Cueillez les fruits/Avant que s’annonce le bruit/Car, demain tout va changer/Et ce sera à nous de danser/.   De même, dans le poème «Les roses», il peint la vie en rose et lui donne un sens. Ces vers parlent de ces bons moments : Fils ! Nuit et jour nous avons cherché des roses/Les roses qui nous ont trouvés/Votre misère, nous l’avons portée/De nos misères germeront vos roses». La joie est aussi présente à travers le poème «Un jour». Ce titre renvoie à l’espoir de ce que promet l’avenir. «Les jours se tairont sous les bruits ronflants des nuits/L’amour, de ses ailes énormes, couvera les puits/D’où naîtront de merveilleuses descendances/La patience bâtira votre croyance».    La pédagogie se mêle dans ce recueil de poèmes. L’auteur distribue des conseils à son entourage et aux siens. Le poème «Le choix» sert de support et l’illustre : «Ne jamais choisir sa vie/C’est à la vie de nous choisir/Pas de folie/Laissons-nous aller sans s’évanouir.   Le recueil d’Alain Psaume Bouithy est un véritable melting-pot de thèmes d’amour du prochain, de quête du bien-être, de désespoir mais surtout de la croyance en la venue d’un monde positif dans lequel il fera bon vivre, de la mort, de la vie, de la médiocrité, de la misère du peuple, de la beauté de l’environnement et du paysage, la haine sans savoir la raison pour laquelle on hait. De l’espoir, il le déclame dans le poème «Tu guériras» lorsqu’il affirme «Tu guériras du mal qui t’empoisonne/Presseras les fruits de la vie/Du poison de la bêtise humaine/Tu en feras une clémentine/.       Alain Psaume Bouithy est né à Brazzaville au Congo où il a fait toutes ses études jusqu’à l’obtention de son baccalauréat. Reçu au concours d’entrée à l’Institut de développement rural (IDR – Université Marien Ngouabi), il porte son choix sur Casablanca au Maroc où il poursuit ses études supérieures Marketing. Il est membre de l’équipe de rédactionnelle du quotidien marocain «Libération» où il exerce successivement les fonctions de responsable des rubriques culture, monde, société et économie. Les fleurs du passé ont fleuri est son premier titre. Florent Sogni Zaou

Livre : «Sanglots pour Loango», un recueil de poèmes emballant de Sogni Zaou

Livre : «Sanglots pour Loango», un recueil de poèmes emballant de Sogni Zaou

Publié aux Éditions Renaissance Africaine, Collection Tremplin en janvier 2019. Le recueil de poèmes « Sanglots pour Loango» de Florent Sogni Zaou compte 80 pages. Il vient après « Vumuk’ ! Mâ part de souffle » paru aux Éditions Bajag-Meri en 2015. Ce sont 1 + 54 « éclats de vers que nous offre Florent Sogni Zou dans ce recueil. « Sanglots pour Loango », le titre même est un poème véhiculant un message d’une force inouïe. C’est la clé à la porte qui donne son ton à tout le recueil.  « Sang -lots           Pour Loango ». Des caillots de sang pour Loango que l’auteur traîne dans son corps. Et, dès le premier texte Florent Sogni Zaou nous dit à quel endroit précis de son corps logent ces caillots de sang. « Meng’ mun’ time » ; le cœur, cet organe chargé d’irriguer tout notre corps, tout notre être. Et quand il dit « Le cœur a bu le sang » alors, on comprend la virulence de la charge émotionnelle qu’il ressent : du « chagrin pour mes frères / Que plus jamais je ne reverrai » ; douleur où se mêlent colère et révolte contre « Ces hommes qui n’étaient pas des humains ». Alors, « Sur le quai de la mort » avec subtilité, finesse, intelligence et sagesse Florent Sogni Zou nous suggère de convoquer cette page de notre passé, cette page de notre moi engloutie dans les eaux des océans. Il nous invite à « Se rapprocher », à se « rappeler les enfants / De Loango / De Gorée / De Ouidah / D’Elmina / Mangés par la mer/. » Bien sûr, là-bas à Loango, « citadelle de la grâce et du sourire autrefois », « rumeur joyeuse de ruche à l’heure où le soleil dore la cime des arbres » des manguiers, des cocotiers, des bambous, la route des caravanes existent  encore et rendent témoignage des horribles et douloureux moments vécus par les fils d’Angola  du Chari, du haut Ogoué, du haut Congo ». Oh ! « Étrange famille où personne ne connaît personne » « Réunis par la caravane et la corde » avec pour seul « lien ce destin commun ». Mais, au-delà, « Sanglots pour Loango » n’est pas qu’une simple invite à se souvenir ; ce n’est pas seulement une complainte en mémoire de ceux qui sont partis dans la gueule obscure des océans et « Qui jamais plus ne reviendront ». L’auteur est de ce terroir où les morts ne sont jamais morts. Ils vivent dans le va et vient de la mer, dans le « chant des mouettes », sur « les fibres du soleil », dans « Le tam-tam long ». « Sanglots pour Loango »  est une « Chanson à l’espoir ». « Je ne vois plus les raisons de mes pleurs » parce que, « Les mouettes sont à la fête / C’est l’aube d’un message / Demain renaitront les villages » alors « J’en voudrais à mon âme / Si je ne chantais / Une chanson à l’espoir » dit le poète. Tout en rythme et en musique, les vers de Florent Sogni Zaou sont des fresques pathétiques, réalisées avec une profonde sensibilité des tripes, qui rendent avec une telle fulgurance les tragiques instants de la déportation de nos aïeux ainsi que les émotions ressenties aujourd’hui à l’évocation de ce drame. « Sanglots pour Loango »,  il faut le lire certes, mais, surtout faire l’effort de décoder toutes ces images pour s’en extasier, pour en saisir la substance. Ni Tchicaya U Tam’si, ni Jean Baptiste Tati Loutard, ses aînés du terroir, ni personne d’autre, avec ce second recueil Florent Sogni Zaou n’a trouvé sa piste, le chemin qui mène dans le sérail des poètes du Congo.    « Je veux dire la vie   Je veux taire la douleur  Je veux effacer mes larmes. » Ce crédo, ton crédo poète, pour nous, « C’est de l’asphalte / Qui résiste au temps qui passe » et nous laisse des soifs pour demain. Ce sont mes dernières notes de lecture de ce sublime recueil qui très sincèrement, m’emballe. Ferdinand Kibinza

Livre : Florent Sogni Zaou publie «Sanglots pour Loango», un nouveau recueil de poèmes

Livre : Florent Sogni Zaou publie «Sanglots pour Loango», un nouveau recueil de poèmes

Le journaliste et écrivain congolais, M. Florent Sogni Zaou, a mis sur le marché du livre, en mai 2019, son second recueil de poèmes intitulé «Sanglots pour Loango», paru aux éditions Renaissance à Paris en France, a-t-on appris de source proche de l’auteur.    Le recueil de poèmes de Florent Sogni Zaou compte 53 poèmes en vers libres. Selon le préfacier, le Pr Dominique Ngoï Ngalla, la poésie de Florent Sogni Zaou s’inscrit dans la veine élégiaque, marquée par une émouvante sincérité du sentiment. Il a ajouté qu’«ils ferment les yeux, et voici que défilent, sinistres, des caravanes de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, la terreur à la prunelle, avançant sous le fouet levé du garde qui a oublié qu’ils sont des frères». Le premier poème, ‘’Meng’ mun time’’, est écrit en langue Vili et se traduit par «Du sang dans le cœur». Il est une manière pour l’auteur de rendre un hommage appuyé à la langue maternelle, dont la journée mondiale est célébrée chaque 21 février. Dans sa préface dudit recueil de poèmes, le Pr Dominique Ngoï Ngalla écrit : «Tati Loutard a désormais un émule». Un poète du même coin de terre que lui, et de la même veine lyrique, s’est levé. Comme Tati Loutard « Entrain de veiller la haute et basse marrée de souvenirs qui remontent du royaume de Loango », c’est la mer, dévoreuse d’Afrique qui inspire le chant de Sogni Zaou comme son aîné, il confesse les impressions et les sentiments de son âme blessée au souvenir des centaines et des centaines des siens mélangés à tant et tant d’autres, venus de plus loin, que la mer emporta vers des rivages sans nom, ou habite l’effroi». M. Sogni Zaou a publié son premier recueil de poèmes en 2015. Il s’agit de «Vumuk, Ma part de souffle» préfacé par le professeur Omer Massoumou. A son actif, il compte trois romans (Les goyaves amères en 2011, La saison des chenilles en 2013 et de La noisette de la cité insipide en 2016), deux pièces de théâtre (‘’L’homme d’affaires’’ en 2004 et ‘’Labyrinthe’’ en 2017), deux essais (‘’What a free press means to me’’, un essai collectif publié en Virginie, aux Etats-Unis d’Amérique (Usa), en 2000 ; et ‘’La liberté de la presse au Congo Brazzaville’’ en 2014) ; ainsi que trois recueils de nouvelles parus dans la presse (‘’Les rails de l’espoir’’ en 2002, ‘’l’arrestation du greffier en chef’’ et ‘’Le locataire’’ en 2008). Dans le cadre du livre collectif, M. Sogni Zaou figure dans le  collectif des auteurs cités dans ‘’L’anthologie analytique de la nouvelle génération des écrivains congolais’’ du critique littéraire et écrivain Noël Ramata Kodia, publiée aux éditions Cécile Langlois en France. Cette maison d’édition publie, dans un avenir très proche, le quatrième roman de M. Sogni Zaou, «Le lien du sang, le verdict du placenta». Ancien consultant en communication au bureau de la Banque mondiale (Bm) de Brazzaville, M. Florent Sogni Zaou est marié et père de deux garçons. Il est né à Pointe-Noire. Il a enseigné la langue anglaise au lycée E. P. Lumumba pendant dix ans, avant de migrer vers le journalisme. Il a successivement exercé les fonctions de Chef de service Economie et Société et de Secrétaire général de la rédaction à l’Agence congolaise d’information.   Baptiste Prodeo