L’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a maintenu ses prévisions pour la production mondiale de céréales au titre de l’année 2023.
Selon les nouvelles prévisions de l’agence onusienne, la production mondiale de céréales devrait s’établir à 2.819 millions de tonnes, atteignant ainsi un niveau record.
Dans son nouveau Bulletin sur l’offre et la demande de céréales d’octobre, l’organisation internationale précise que les données nationales ont été quelque peu ajustées.
Cet ajustement porte notamment « sur les prévisions concernant la production de céréales secondaires en Chine et dans la plupart des pays de l’Afrique de l’Ouest, qui ont été revues à la hausse, et aux Etats-Unis d’Amérique et dans l’Union européenne, qui ont été revues à la baisse », a-t-elle expliqué.
Toujours selon la même source, les prévisions concernant la production de blé ont été relevées pour les Etats-Unis d’Amérique et l’Irak et abaissées pour le Kazakhstan et l’Union européenne.
D’après les prévisions, la production mondiale de riz en 2023‑2024 devrait légèrement progresser en glissement annuel, a indiqué la FAO dans un communiqué soulignant que la production de l’Inde a été relevée dans le cadre de ces nouvelles révisions, « ce qui fait plus que compenser plusieurs autres révisions, en particulier un nouvel abaissement des perspectives de production en Indonésie ».
Selon les nouvelles prévisions, « l’utilisation mondiale de céréales en 2023-2024 devrait atteindre 2.810 millions de tonnes et les niveaux d’utilisation totale de blé et de céréales secondaires devraient dépasser ceux de 2022-2023 ».
L’agence spécialisée des Nations unies qui mène les efforts internationaux vers l’élimination de la faim prévoit, par contre, que « l’utilisation de riz devrait stagner au niveau de la campagne précédente ».
En ce qui concerne le rapport stocks/utilisation de céréales dans le monde en 2023-2024, les experts de la FAO pensent qu’il devrait s’établir à 30,7%, « ce qui représente une offre relativement confortable du point de vue historique et un niveau légèrement au-dessus de celui de 2022-2023 (30,5%), a-t-elle souligné.
Quant aux échanges mondiaux de céréales en 2023-2024, l’institution les estime à 469 millions de tonnes, ce qui traduit une contraction de 1,6% par rapport au niveau de 2022-2023.
Pour rappel, l’indice de référence des prix mondiaux des produits alimentaires est ressorti en légère baisse en octobre, cédant 0,5% par rapport à septembre. Selon la FAO, il s’est établi en moyenne à 120,6 points, soit 10,9% de moins que sa valeur enregistrée un an auparavant.
Cette légère baisse « s’explique par le fléchissement des indices des prix du sucre, des céréales, des huiles végétales et de la viande, tandis que l’indice des prix des produits laitiers a rebondi », d’après l’agence.
Dans sa dernière analyse, il ressort que l’indice FAO des prix des céréales a reculé de 1% par rapport au mois précédent et les prix internationaux du riz ont baissé de 2%, dans un contexte de demande mondiale à l’importation globalement atone. Ceux du blé ont diminué de 1,9%, en raison de l’abondance des disponibilités aux Etats-Unis d’Amérique et d’une forte concurrence entre les exportateurs.
Quant aux cours des céréales secondaires, ils se sont en revanche légèrement affermis, principalement du fait de la diminution de l’offre de maïs en Argentine, a expliqué l’organisation.
Alain Bouithy