Dette extérieure : les pays en développement ont déboursé un montant record de 1 400 milliards de dollars en 2023

Dette extérieure : les pays en développement ont déboursé un montant record de 1 400 milliards de dollars en 2023

Selon la dernière édition du Rapport sur la dette internationale de la Banque mondiale, les pays en développement ont dépensé un montant inédit de 1 400 milliards de dollars au titre du service de leur dette extérieure, la charge des intérêts ayant atteint en 2023 son niveau le plus élevé depuis vingt ans. Les paiements d’intérêts ont augmenté de près d’un tiers et se sont élevés à 406 milliards de dollars, grevant dans de nombreux pays les budgets pouvant être alloués à des domaines critiques tels que la santé, l’éducation et l’environnement. Les données révèlent que la pression financière a été la plus intense dans les pays les plus pauvres et les plus vulnérables, ceux qui sont éligibles aux prêts de l’Association internationale de développement (IDA) du Groupe de la Banque mondiale. Ainsi en 2023, ces pays ont payé un montant record de 96,2 milliards de dollars pour rembourser leur dette extérieure. Bien que les remboursements du principal aient diminué de près de 8 % pour atteindre 61,6 milliards de dollars, les charges d’intérêt ont grimpé à un niveau sans précédent de 34,6 milliards de dollars en 2023, soit quatre fois plus qu’il y a dix ans. En moyenne, les paiements d’intérêts des pays IDA s’élèvent aujourd’hui à près de 6 % de leurs recettes d’exportation, une proportion qui n’a pas été observée depuis 1999 et qui va même jusqu’à 38 % pour certains d’entre eux. En raison du resserrement des conditions de crédit, la Banque mondiale et d’autres institutions multilatérales sont devenues la principale bouée de sauvetage des économies les plus pauvres. Depuis 2022, les créanciers privés étrangers ont reçu près de 13 milliards de dollars de plus en remboursement de la dette contractée par des emprunteurs du secteur public des pays IDA que ce qu’ils ont déboursé en nouveaux financements. Au cours de la même période, la Banque mondiale et d’autres institutions multilatérales ont injecté près de 51 milliards de dollars de plus en 2022 et 2023 par rapport aux remboursements perçus au titre du service de la dette. La Banque mondiale a financé un tiers de cette somme, soit 28,1 milliards de dollars. « Les institutions multilatérales sont devenues la dernière planche de salut pour les économies pauvres qui s’efforcent d’équilibrer les paiements de la dette avec les dépenses consacrées à la santé, à l’éducation et à d’autres priorités de développement, explique Indermit Gill, économiste en chef et vice-président senior du Groupe de la Banque mondiale. Dans les pays pauvres très endettés, les banques multilatérales de développement jouent désormais le rôle de prêteur en dernier ressort, un rôle pour lequel elles n’ont pas été pensées. C’est le reflet d’un système de financement défaillant : à l’exception des fonds injectés par la Banque mondiale et d’autres institutions multilatérales, l’argent sort des économies pauvres alors qu’il devrait y entrer. » La pandémie de COVID-19 a fortement alourdi le fardeau de la dette de tous les pays en développement, et la flambée des taux d’intérêt mondiaux qui s’en est suivie a rendu plus difficile le redressement de la situation pour bon nombre d’entre eux. Fin 2023, la dette extérieure totale de l’ensemble des pays à revenu faible et intermédiaire atteignait le chiffre record de 8 800 milliards de dollars, soit une augmentation de 8 % par rapport à 2020. La progression en pourcentage a été deux fois plus importante pour les pays éligibles à l’IDA, dont la dette extérieure totale a grimpé à 1 100 milliards de dollars, c’est-à-dire une hausse de près de 18 %. En 2023, les emprunts à l’étranger sont devenus beaucoup plus coûteux pour tous les pays en développement. Les taux d’intérêt sur les prêts des créanciers publics ont doublé et excèdent 4 %, tandis que les taux appliqués par les créanciers privés ont augmenté de plus d’un point pour atteindre 6 %, leur niveau le plus élevé en 15 ans. Enfin, si les taux d’intérêt mondiaux ont commencé à baisser, ils devraient rester supérieurs à la moyenne qui prévalait au cours de la décennie précédant la pandémie. Le Rapport sur la dette internationale présente les principaux éléments issus de la base de données de la Banque mondiale sur les statistiques relatives à la dette internationale, la source la plus complète et la plus transparente de données sur la dette extérieure des pays en développement. Il témoigne d’un effort accru pour garantir l’exactitude des informations relatives à la dette des pays IDA, grâce au rapprochement des données que ces économies communiquent au système de notification des débiteurs de la Banque mondiale avec celles fournies par les créanciers du G7 et du Club de Paris. Cet exercice de rapprochement prêt par prêt a permis d’obtenir un taux de concordance des données de 98 %, ce qui réduit la marge d’erreur de dix à seulement deux points. « Des données exhaustives sur les engagements des gouvernements peuvent favoriser de nouveaux investissements, réduire la corruption et prévenir de coûteuses crises de la dette, précise Haishan Fu, statisticien en chef de la Banque mondiale et directeur du Groupe de gestion des données sur le développement de l’institution. La Banque mondiale a joué un rôle de premier plan dans l’amélioration de la transparence de la dette à travers le monde, en particulier dans les pays éligibles à l’IDA. En 2023, près de 70 % de ces économies ont publié des données sur la dette publique, entièrement accessibles sur un site web gouvernemental, soit une augmentation de 20 points par rapport à 2020. C’est un signe encourageant pour l’avenir. »

Le marché congolais des assurances a mobilisé 320 millions USD en 2023 (ARCA)

Le marché congolais des assurances a mobilisé 320 millions USD en 2023 (ARCA)

Le directeur général de l’Autorité de régulation et de contrôle des assurances en RDC (ARCA), Alain Kanyinda, a annoncé, mercredi 24 juillet, que le marché congolais des assurances est croissant avec 320 millions USD réalisés en 2023, alors que ces chiffres étaient de 70 millions USD en 2018. Il l’a dit lors de la présentation de l’état du marché des assurances en RDC pour les exercices 2021 et 2022. Depuis la libéralisation du secteur en 2015 et son entrée en vigueur en 2018, la part de la RDC réalise 0,5% du marché africain des assurances. Le continent africain représente 1% soit 74 milliards de dollars du marché mondial des assurances. La République sud-africaine rafle à elle seule 70%, le Maroc, l’Algérie, le Kenya et le Nigeria se partagent 18% et les autres pays africains dont la RDC se partagent les 12% restants, a ajouté Alain Kanyinda. Il fait remarquer que les investisseurs veulent exploiter ce secteur et des signes sont encourageants. Au niveau de l’ARCA, l’équipe dirigeante veut mettre en place un secteur dynamique avec des opérateurs fiables.

Maroc. La croissance de l’économie nationale à 3,4% en 2023

Maroc. La croissance de l’économie nationale à 3,4% en 2023

La croissance économique nationale s’est nettement améliorée en 2023, selon la récente note du Haut-commissariat au plan (HCP) faisant état d’une progression de 3,4% au lieu de 1,5% l’année précédente. Tirée par la demande intérieure, « cette croissance a été réalisée dans un contexte de forte inflation et d’un allégement du besoin de financement de l’économie nationale », a relevé l’institution publique dans sa note d’information sur la situation économique nationale en 2023. D’après l’organisme chargé de la production, de l’analyse et de la publication des statistiques officielles au Maroc, « la valeur ajoutée des activités non agricoles a connu une légère amélioration de 3,5% au lieu de 3,4% l’année précédente ». Il est à rappeler qu’en volume, la valeur ajoutée du secteur primaire a augmenté de 1,6% en 2023 après une forte baisse de 11,8% l’année précédente, suite à « la hausse de l’activité de l’agriculture de 1,4% au lieu d’une baisse de 11,3% une année auparavant et de celle de la pêche de 7% au lieu d’une baisse de 20,8% », selon les explications du HCP. Pour sa part, la valeur ajoutée du secteur secondaire a réalisé une hausse de 1,3% au lieu d’une baisse de 2,7% l’année précédente, a indiqué l’institution dirigée par Ahmed Lahlimi Alami. D’après la note du HCP, cette évolution est le résultat d’une part de la hausse des valeurs ajoutées de l’industrie manufacturière de 2,7% au lieu d’une hausse 0,6%,        de l’électricité, gaz, eau, assainissement et déchets de 0,7% (contre une baisse de 4,4%) ; et d’autre part de la baisse de celles de l’industrie d’extraction de 2,7% (au lieu d’une baisse de 23%), du bâtiment et travaux publics de 0,4% (au lieu d’une baisse de 3,7%). Pour ce qui est du secteur tertiaire, les données suggèrent que la valeur ajoutée a enregistré un ralentissement de son taux d’accroissement passant de 6,8% en 2022 à 4,4%. Selon le Haut-commissariat, elle a été marquée par le ralentissement des activités d’hébergement et restauration à 23,5% au lieu de 68%, de recherche et développement et des services rendus aux entreprises (5,1% au lieu de 10,8%),  des services financiers et assurances (5% au lieu de 10,2%), d’information et communication (3,5% au lieu d’une baisse de 3,8%), des services de l’éducation, de la santé et action sociale (3,4% au lieu de 6,5%) ainsi que des services rendus par l’administration publique générale et sécurité sociale (2,2% au lieu de 5%). Ce ralentissement s’explique aussi par l’accélération de la croissance  des activités du transport et de l’entreposage  de 5,9%, des services immobiliers (3%) ainsi que du commerce et réparation de véhicules (1,5%). Dans ces conditions, et compte tenu de la hausse de 4,9% du volume des impôts nets des subventions sur les produits, l’institution relève que « le Produit Intérieur brut (PIB) en volume a enregistré une hausse de 3,4% l’année 2023 au lieu de 1,5% une année auparavant ». Il est important de préciser qu’aux prix courants, le PIB a connu une augmentation de 10% durant l’année 2023 au lieu de 4,2% et que la hausse du niveau général des prix a été de 6,4% au lieu de 2,7% une année auparavant. Soulignons par ailleurs que la demande intérieure a augmenté de 3,3% en 2023 au lieu d’une baisse de 1,2% en 2022 contribuant, ainsi, positivement à la croissance économique nationale de 3,7 points au lieu d’une contribution négative de 1,3 point une année auparavant. L’investissement brut (formation brute de capital fixe, variation des stocks et acquisition nette d’objets de valeur) a connu un taux d’accroissement de 1,5% contre une baisse de 6% en 2022, contribuant de son côté positivement à la croissance de 0,5 point au lieu d’une contribution négative de 1,9 point. A noter que les exportations de biens et services ont affiché une hausse de 8,8% au lieu de 20,5%, avec une contribution à la croissance de 3,9 points ; tandis que les importations ont bondi de 7,4% au lieu de 9,5%, avec une contribution négative de 4,2 points.  « Compte tenu de la hausse de 7,6% de la consommation finale nationale en valeur au lieu de 7,7% enregistrée une année auparavant, l’épargne nationale s’est située à 28,2% du PIB au lieu de 26,7% », a conclu le HCP notant par ailleurs que le besoin de financement de l’économie nationale s’est allégé passant de 3,6% du PIB en 2022 à  0,6% en 2023. Alain Bouithy

Zone euro : l’économie devrait se redresser modérément en 2024, selon la DEPF

Zone euro : l’économie devrait se redresser modérément en 2024, selon la DEPF

Après une faible croissance en 2023 (0,4%), l’économie de la zone euro devrait connaître une reprise modérée en 2024 (0,8%, selon la Commission européenne), selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) relevant du ministère marocain de l’Economie et des Finances. La croissance devrait se redresser en Allemagne (0,3% après -0,3%), s’accélérer en France (0,9% après 0,7%) et se modérer en Italie (0,7% après 0,9%) et en Espagne (1,7% après 2,5%). Les perspectives restent confrontées à des risques d’escalades géopolitiques qui pourraient déclencher une crise énergétique et des pressions inflationnistes. D’après les explications de la DEPF, l’inertie de la croissance de la zone euro en 2023 (0,4% après 3,4% en 2022) découle essentiellement de la nette contraction de l’économie allemande (-0,3% après 1,8% en 2022). « Cette contraction émane de la morosité du secteur industriel et des exportations, notamment vers la Chine. En revanche, les autres principales économies de la zone euro ont fait preuve d’une certaine résilience en 2023, avec une croissance modérée observée en France (0,7% après 2,5%), en Italie (0,9% après 4%) et en Espagne (2,5% après 5,8%) », souligne-t-elle. Cette résilience s’explique par la dynamique du marché de l’emploi, l’atténuation des contraintes de l’offre, la modération des coûts de l’énergie et une diversification des sources d’approvisionnement, fait-elle remarquer dans sa note de conjoncture du mois de mars 2024 relevant toutefois que l’économie de la zone euro a échappé de peu à la récession fin 2023 (0% au T4 après -0,1% au T3), affectée par une inflation élevée, des coûts d’emprunt record et une demande extérieure faible. Le repli de l’économie allemande (-0,3% après 0%) contraste, toutefois, avec une stabilisation du rythme de croissance enItalie (0,2% après 0,2%) et une reprise en France (0,1% après 0%) et en Espagne (0,6% après 0,4%). La situation économique demeure morose début 2024. L’activité du secteur privé de la zone euro poursuit sa contraction, commele montre l’indice PMI composite (49,2 en février après 47,9 en janvier). Le repli continu du secteur manufacturier (46,5 après 46,6) contraste, toutefois, avec une reprise des services (50,2 après 48,4). Parmi les pays membres, l’activité globale reste en recul en Allemagne (46,3 après 47,0) et en France (48,1 après 44,6) alors que la reprise se renforce en Italie (51,1 après 50,7) et en Espagne (53,9 après 51,5). Par ailleurs, l’indice ESI du sentiment économique en zone euro a confirmé sa baisse en février (-0,7 point à 95,4), restantrelativement modéré. Parmi les pays membres, l’ESI s’est détérioré en Italie (-1,6 point), en Allemagne (-0,6), en France (- 0,3) et en Espagne (-0,2).Par secteur, la confiance a baissé dans les services (-2,4), le commerce de détail (-1,1), la construction (-0,8) et l’industrie(-0,2) mais s’est améliorée pour les consommateurs (+0,6). Le marché d’emploi reste dynamique. Le taux de chômage dans la zone euro a reculé à 6,4% en janvier, son plus bas historique, en repli de 0,1 point sur un mois et de 0,2 point depuis un an. Parmi les grands pays membres, le chômage a baissé en Espagne (-1,4 point sur un an pour s’établir à 11,6% en janvier) et en Italie (-0,7 à 7,2%) mais a augmenté en France (+0,4 à 7,5%) et en Allemagne (+0,1 à 3,1%). Les entreprises continuent de se préoccuper de la pénurie de la main-d’œuvre. L’inflation globale dans la zone euro poursuit sa modération (2,6% en février après 2,8% en janvier), en lien avec le repli des prix de l’énergie (-3,7% après -6,1%). De même, l’inflation sousjacente continue de s’apaiser (3,1% après 3,3%). La tendance baissière de l’inflation devrait se poursuivre. La BCE a abaissé ses prévisions d’inflation, à 2,3% en 2024 et 2,0% en 2025 (contre 2,7% et 2,1% respectivement dans ses projections de décembre et 5,4% en 2023). Lors de sa réunion du 7 mars, la BCE a maintenu ses taux d’intérêt à des sommets pluriannuels, restant résolue à ramener l’inflation à son objectif de 2%. Le taux des opérations principales de refinancement est maintenu à 4,5%, son niveau le plus élevé depuis 22 ans, tandis que le taux de la facilité de dépôt est resté à son record de 4%. La BCE attend une confirmation de la stabilité de la baisse de l’inflation avant d’envisager toute réduction de ses taux. Tout dépendra des données économiques à venir. Par ailleurs, la BCE envisage d’accélérer la réduction de son bilan en permettant à certaines obligations arrivant à échéance dans le cadre de son programme d’achat d’urgence en cas de pandémie (PEPP) d’être remboursées au second semestre 2024 (à hauteur de 7,5 milliards d’euros par mois). Sur le marché des changes, l’euro s’échangeait à 1,08 dollar le 20 mars, en hausse de 1,2% depuis son creux mi-février (1,07) mais en baisse de 1,9% depuis son pic fin décembre (1,11). Les fluctuations de la parité euro/dollar sont accentuées par des variations des anticipations en matière d’inflation et de croissance économique et leur influence sur la politique monétaire en 2024, en particulier sur l’ampleur et le timing des futures baisses des taux par la BCE et la Fed.

Recul des cours  du blé et du maïs à l’échelle mondiale

Recul des cours  du blé et du maïs à l’échelle mondiale

L’indice FAO des prix des produits alimentaires s’est de nouveau inscrit sur une tendance baissière en janvier 2024, selon les chiffres publiés récemment par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Il s’est établi en moyenne à 118 points au cours du mois dernier, soit une baisse de 1% depuis décembre et de 10,4% par rapport à la valeur qu’il affichait il y a un an, d’après les explications de l‘agence onusienne.    Cette nouvelle baisse s’explique essentiellement par le recul des prix des céréales, en particulier du blé et du maïs et de la viande, a indiqué la FAO dans son dernier rapport. En effet, les données recueillies montrent que l’indice FAO des prix des céréales a cédé 2,2% depuis le mois précédent. Il s’est établi en moyenne à 120,1 points en janvier, soit 2,7 points de moins qu’en décembre et 27,4 points (18,6%) de moins qu’en janvier 2023. Dans le détail, elles suggèrent que les prix mondiaux du blé à l’exportation ont reculé en janvier, sous l’effet d’une forte concurrence entre les exportateurs et de l’arrivée sur le marché de nouvelles récoltes dans les pays de l’hémisphère Sud. Suite à l’amélioration des conditions de culture et du démarrage de la récolte en Argentine ainsi que de l’augmentation des disponibilités aux États-Unis d’Amérique, les prix mondiaux du maïs ont dans le même temps nettement baissé, a noté l’organisation internationale ajoutant que les prix mondiaux de l’orge et du sorgho ont également fléchi en janvier. En revanche, il ressort des mêmes chiffres que « les cours du riz ont progressé de 1,2% en janvier, du fait d’une forte demande à l’exportation de riz Indica de qualité supérieure en provenance de Thaïlande et du Pakistan et d’achats supplémentaires effectués par l’Indonésie », a-t-elle fait savoir. Toujours à propos des céréales, les dernières prévisions contenues dans le Bulletin sur l’offre et la demande de céréales, prévoient que la production mondiale de céréales en 2023 devrait atteindre un nouveau niveau record, après avoir atteint 2 836 millions de tonnes, soit 1,2% de plus qu’en 2022.  La production de céréales secondaires en passe d’atteindre son niveau le plus élevé jamais enregistré Compte tenu de l’ajustement à la hausse de 12 millions de tonnes apporté ce mois-ci, l’institution des Nations unies prévoit en outre que « la production mondiale de céréales secondaires atteindra le niveau record de 1 523 millions de tonnes », a-t-elle indiqué précisant que la plus grande partie de la révision tient compte de nouvelles données officielles provenant du Canada, de la Chine (continentale), des États-Unis d’Amérique et de la Turquie. En ce qui concerne l’utilisation mondiale de céréales en 2023-2024, elle devrait s’établir à 2 822 millions de tonnes, soit 8,9 millions de tonnes de plus que ce qui était indiqué dans les prévisions de décembre et une croissance de 1,2% par rapport au niveau de 2022-2023, a souligné la FAO. Cette variation ferait suite principalement au fait que « l’utilisation dans l’alimentation animale devrait être plus importante que prévu précédemment, en particulier dans l’Union européenne, ainsi qu’en Australie et aux Etats-Unis d’Amérique ». L’organisation en déduit que le rapport stocks/utilisation de céréales au niveau mondial en 2023-2024 devrait ainsi atteindre le niveau confortable de 31,1% et ainsi dépasser celui de 2022-2023, qui était de 30,9%. De ce fait, la FAO prévoit à présent que les échanges mondiaux de céréales en 2023-2024 atteindront 480 millions de tonnes, soit une augmentation de 0,8% par rapport à l’année précédente. Précisons que cette prévision « tient essentiellement au fait que l’on s’attende à présent à un accroissement du volume des échanges de céréales secondaires, tandis que les échanges mondiaux de blé et de riz pourraient bien se contracter », comme l’a expliqué l’institution. Il est important de noter que l’indice FAO des prix de la viande, également responsable du recul des prix mondiaux des produits alimentaires en janvier, a enregistré son septième mois consécutif de baisse et cède ainsi 1,4% depuis décembre. Cette variation est intervenue suite à l’abondance des disponibilités dans les principaux pays exportateurs qui a tiré vers le bas les prix internationaux de la volaille, de la viande bovine et de la viande porcine, a expliqué la FAO révélant que les prix internationaux de la viande d’ovins ont en revanche bondi après une forte demande mondiale à l’importation et de la diminution de l’offre d’ovins de boucherie en Océanie. Alain Bouithy

Royaume-Uni: L’économie est entrée en récession fin 2023

Le Royaume-Uni est entré en récession au cours des trois derniers mois de l’année dernière, selon les chiffres officiels publiés jeudi par l’Office national des statistiques (ONS). Le produit intérieur brut (PIB) a chuté de 0,3% entre octobre et décembre, précise l’ONS, rappelant que cette baisse fait suite à celle enregistrée entre juillet et septembre. Deux trimestres de contraction économique d’affilée sont généralement considérés par les économistes comme la définition d’une récession « technique ». Sur l’ensemble de l’année 2023, le Royaume-Uni affiche cependant encore une légère croissance de 0,1% sur un an, après une croissance de 4,3% en 2022, détaille l’ONS. « L’inflation est le plus gros obstacle à la croissance, c’est pour cela que la diviser en deux a été notre priorité », a réagi le ministre britannique des Finances, Jeremy Hunt. L’inflation au Royaume-Uni se situe à 4%, encore le double de l’objectif de la Banque d’Angleterre (BoE), mais fortement diminuée comparé à son pic de 11% atteint en octobre 2022. « Avec des taux d’intérêt élevés », actuellement à 5,25%, pour que la BoE puisse faire reculer l’inflation, « une croissance faible n’est pas une surprise », a estimé M. Hunt, notant toutefois qu’il y a « des signes que l’économie britannique a passé un cap et les prévisionnistes anticipent de la croissance pour les prochaines années ». Dans le détail, l’ONS a révélé que tous les principaux secteurs ont chuté au cours du dernier trimestre, l’industrie manufacturière, la construction et le commerce de gros étant les plus grands freins à la croissance, partiellement compensés par des augmentations dans les hôtels et les locations de véhicules.

Des indemnités de transferts internationaux records pour les clubs en 2023

Des indemnités de transferts internationaux records pour les clubs en 2023

La FIFA a publié aujourd’hui (mardi 30 janvier, Dnr) son rapport Global Transfer Market 2023, qui indique qu’un record absolu de 74 836 transferts internationaux ont été conclus en 2023, desquels 23 689 impliquaient des footballeuses et footballeurs professionnels et 51 147 des joueuses et joueurs amateurs. Après des baisses en 2020 et 2021 liées à la pandémie de Covid-19, le montant dépensé par les clubs dans des transferts internationaux est reparti à la hausse en 2023, atteignant pas moins de USD 9,63 milliards. Si cette somme représente une nette augmentation par rapport à 2022 (48,1%), elle efface surtout le précédent record, enregistré en 2019, de plus de USD 2 milliards. À eux seuls, les dix transferts les plus importants représentent 10% du total des indemnités de transfert versées en 2023. De même, sur les 3 279 transferts assortis d’une indemnité, les cent premiers comptent pour plus de 45% du total investi. Une fois de plus, les clubs anglais ont été les plus dépensiers (USD 2,96 milliards). Les clubs allemands ont quant à eux reçu le total le plus élevé (plus de USD 1,2 milliard). Comme en 2022, les clubs portugais sont ceux qui ont accueilli le plus de joueurs issus de clubs d’autres associations membres (1 017), tandis que les clubs brésiliens sont à l’origine du plus grand nombre de transferts sortants. Au total, 1 024 clubs ont versé une indemnité sur le marché des transferts internationaux. C’est la première fois que plus de 1 000 clubs ont fait venir un nouveau joueur de l’étranger en échange d’une indemnité de transfert. Le nombre de clubs bénéficiaires d’une telle indemnité s’élève à 1 241, là aussi un record. La croissance impressionnante du football féminin se poursuit En 2023, le football féminin professionnel a continué de croître de manière vertigineuse, comme le démontre l’augmentation de plus de 20% du nombre de transferts enregistré en 2022 par rapport à 2023. L’année dernière, 623 clubs ont ainsi été impliqués dans des transferts internationaux, contre 507 en 2022 – soit une hausse de 22,9%. Ces chiffres illustrent les nombreux investissements dans le football féminin, lesquels permettent notamment à davantage de joueuses de devenir professionnelles. En outre, pas moins de 131 associations membres, un record, ont été impliquées dans les 1 888 transferts internationaux de joueuses professionnelles enregistrés en 2023. Transferts internationaux d’amateurs En 2023, plus de 50 000 joueuses et joueurs amateurs ont rejoint des clubs affiliés à une autre association membre que celle où il ou elle se trouvait. Les hommes représentent 91,7% de ce total. L’an dernier, 207 des 211 associations membres de la FIFA ont été impliquées dans au moins un transfert de joueuse ou joueur amateur, illustrant à quel point le football amateur s’est internationalisé. L’Allemagne est le pays ayant compté le plus de transferts entrants de joueuses et joueurs amateurs (7 825). L’édition 2023 du rapport Global Transfer Market inclut également une analyse de la nationalité des joueuses et joueurs impliqués dans des transferts internationaux, de leur âge et de leur déplacement (par confédération et association membre), de même que la liste des principaux transferts pour le football féminin et masculin. Le rapport Global Transfer Market 2023 de la FIFA est disponible ici (https://apo-opa.co/48UUHsP) et sur FIFA.com/legal.

Maroc. Les levées brutes du Trésor se sont consolidées au terme de l’année 2023

Maroc. Les levées brutes du Trésor se sont consolidées au terme de l’année 2023

Les levées brutes du Trésor se sont raffermies de 98,2% au terme de l’année 2023 atteignant 255,2 milliards de dirhams, dont 70,6% intervenues au premier semestre 2023, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF). « Ce raffermissement a été plus marqué pour le volume levé en maturités longues qui est passé de 12,3 milliards de dirhams au terme de l’année 2022 à 87,8 milliards à fin 2023, soit 34,4% des levées de l’année 2023 après 9,6% l’année précédente », a indiqué la DEPF. Dans sa récente note de conjoncture (janvier 2024, N° 323), la direction relevant du ministère de l’Economie et des Finances indique également que les volumes souscrits des maturités moyennes et courtes se sont accrus de 62,2% et 28,8% respectivement pour atteindre 84,4 et 83 milliards de dirhams. Ce qui, après analyse, représente 33,1% et 32,5% des levées après 40,4% et 50% observés un an auparavant. Comparativement à l’année précédente, il ressort que les remboursements du Trésor ont plus que doublé, passant de 109,7 milliards de dirhams à fin 2022 à 221,6 milliards de dirhams à fin 2023. La note de la DEPF précise que « ces remboursements se sont réparties à hauteur de 44% pour les maturités courtes, 47,3% pour les maturités moyennes et 8,8% pour les maturités longues contre 38,9%, 50,1% et 11% respectivement l’année précédente », ajoutant que les levées nettes du Trésor se sont établis à 33,6 milliards de dirhams au terme de l’année 2023, compte tenu de l’évolution des levées brutes et des remboursements. Elles ont ainsi bondi de 75,7% par rapport à l’année dernière. Par conséquent, et bien qu’enregistrant une hausse de 5% par rapport à fin 2022, la DEPF note que l’encours des bons du Trésor émis par adjudication a accusé un recul de 0,6% par rapport à fin septembre 2023 pour s’établir à 699,4 milliards de dirhams au terme de l’année écoulée. A en croire la DEPF, la structure de cet encours reste prédominée par les maturités longues dont la part s’est accrue de 7,1 points pour se situer à 63% après 55,9% à fin 2022, devançant les maturités moyennes dont la part a reculé de 4,6 points à 32,3%. Quant à la part des maturités courtes, qui demeure faible, elle s’est repliée de 2,4 points à 4,7%. En ce qui concerne le volume des soumissions, les données suggèrent qu’il « s’est apprécié, par rapport à l’année précédente, de 94,8% pour atteindre 500,1 milliards de dirhams. Particulièrement, le volume soumissionné des maturités courtes a plus que doublé, passant de 129,5 milliards de dirhams à fin 2022 à 284,6 milliards à fin 2023, représentant 56,9% du volume des soumissions contre 50,4% un an auparavant », a-t-elle souligné. Et de noter un accroissement du volume soumissionné des maturités moyennes de 41,2% à 135,8 milliards de dirhams, représentant 27,2% du volume des soumissions après 37,5% l’année précédente. Quant au volume soumissionné des maturités longues, il s’est raffermi, passant de 31,1 milliards de dirhams à fin 2022 à 79,7 milliards à fin 2023, soit 15,9% du volume des soumissions après 12,1% l’année dernière. A rappeler qu’au quatrième trimestre 2023, les levées brutes du Trésor au niveau du marché des adjudications se sont accrues, en glissement trimestriel, de 11,2% pour atteindre 39,5 milliards de dirhams. La DEPF précise que ces levées ont été prédominées essentiellement par les maturités longues à hauteur de 63% après 52,5% le trimestre précédent, souligne la note ajoutant que les maturités courtes et moyennes ont canalisé 13,5% et 23,5% respectivement des levées du trimestre contre 40% et 7,5% au T3-2023. La même source relève, par ailleurs, que les remboursements du Trésor au titre du quatrième trimestre 2023 ont augmenté par rapport au troisième trimestre  de 15,5% pour s’établir à 43,6 milliards de dirhams. Ainsi, « les levées nettes du Trésor ont été négatives pour le troisième trimestre consécutif, soit -4 milliards de dirhams au T4-2023 après -2,2 milliards au T3-2023 et -4,8 milliards au T2-2023, contre +44,6 milliards de dirhams au T1-2023 », a fait savoir la DEPF. S’agissant du volume des soumissions sur le marché des adjudications, il a augmenté par rapport au trimestre précédent de 5,8% pour s’établir à 75,9 milliards de dirhams, a-t-elle poursuivi relevant que la demande s’est répartie à hauteur de 31,2% pour les maturités courtes après 55,3% au troisième trimestre 2023, 34,7% pour les maturités moyennes après 13,9% au T3-2023 et 34,1% pour les maturités longues après 30,8% au T3-2023. Quant aux taux moyens pondérés primaires des émissions des bons du Trésor, ils ont poursuivi leur baisse au dernier trimestre de l’année écoulée, en glissement trimestriel, enregistrant des reculs compris entre 4 et 14 points de base après des baisses comprises entre 7 et 35 points de base au T3-2023. Alain Bouithy