Mihoub Mezouaghi, directeur de l’Agence française de développement (AFD) au Maroc, a présenté récemment le bilan des activités de l’Agence française de développement (AFD) au titre de l’année 2018.
La présentation du bilan des activités de l’agence au Maroc intervient deux semaines après celle du directeur général de cette institution financière publique française, Rémy Rioux, faisant état d’une hausse d’un milliard d’euros des engagements du groupe au niveau mondial par rapport à l’année précédente (11,4 milliards d’euros, soit une hausse de 40 % en 3 ans).
Comme l’a indiqué Mihoub Mezouaghi lors d’une rencontre consacrée à la présentation des activités de l’AFD au Royaume, les investissements financés par l’Agence française de développement au Maroc en 2018 ont totalisé 405,8 millions d’euros. Sans compter les 20,2 millions d’euros dont a bénéficié le pays à travers Proparco, filiale de l’AFD dédiée au secteur privé.
Le soutien de l’Agence française aux projets et aux politiques de développement mis en œuvres au Maroc a connu une amélioration de près de 60% en l’espace de trois ans, a-t-il indiqué soulignant que sur la période 2017-2021, elle s’est fixée comme objectif de réaliser 2 milliards d’euros d’investissement au Maroc.
Pour rappel, Mihoub Mezouaghi a indiqué que les engagements de l’AFD au Maroc se traduisent non seulement par des prêts à l’Etat et aux entreprises publiques, mais également par des subventions qui ont représenté, en 2018, près de 5,8 millions d’euros, rapporte la MAP.
Au cours de cette rencontre, le directeur de l’AFD a fait savoir que ces subventions permettent le financement d’actions de renforcement de capacité, d’assistance technique ou encore d’études, selon la même source, précisant que l’institution financière publique a ainsi utilisé au Maroc l’ensemble de sa palette d’outils financiers, mais également sa capacité à mobiliser des financements extérieurs.
Il est à noter qu’en 2018, l’Agence française a mobilisé le Fonds Vert pour le climat pour le financement d’un projet d’irrigation et d’adaptation de l’agriculture oasienne aux changements climatiques. Une première au Maroc qui a profité à la province d’Errachidia.
En ce qui concerne les perspectives de l’AFD pour l’année 2019, Mihoub Mezouaghi a déclaré que l’Agence entend maintenir un niveau d’investissement supérieur à 400 millions d’euros et que le portefeuille de projets de l’agence au Maroc sera orienté vers le renforcement de la cohésion sociale. Et ce en vue d’être en phase avec les priorités du gouvernement en termes de soutien à l’emploi, notamment via l’entrepreneuriat et l’insertion économique des jeunes et de réduction des déséquilibres territoriaux, en privilégiant un accompagnement financier et technique aux collectivités locales, selon la MAP.
Au cours de cette année, Mihoub Mezouaghi a indiqué que différentes opérations pilotes seront aussi conduites dans les nouveaux secteurs d’intervention de l’AFD, notamment ceux du sport, du numérique et des industries créatives et culturelles, relève la même source.
Des actions devraient aussi être menées dans la promotion de l’intégration africaine, a-t-il assuré.
Rappelons qu’un protocole d’accord portant sur une ligne de crédit de 50 millions d’euros a été signé le 17 avril courant, en marge du SIAM à Meknès, entre le Crédit Agricole du Maroc (CAM) et l’Agence française de développement, relatif au financement de projets agricoles et agroalimentaires ayant un impact en matière de développement durable (DD) et de protection des ressources naturelles.
Quelques jours plus tôt, le 12 avril, l’AFD avait signé un accord de partenariat avec le Fonds d’équipement communal (FEC) du Maroc en vue de soutenir les investissements durables des collectivités territoriales.
Alain Bouithy