Le vendredi 13 août 2021, le Procureur de la Cour pénale internationale (CPI), M. Karim A. A. Khan QC, a conclu sa visite d’une semaine à Khartoum, au Soudan. Il s’agissait de sa première visite dans ce pays depuis sa prise de fonction.
Au cours de sa visite, le Procureur Khan a participé à plusieurs réunions fructueuses avec des responsables du Gouvernement de transition soudanais aux plus hauts échelons, et s’est entretenu avec divers représentants du corps diplomatique et des organisations de la société civile, indique la CPI dans un communiqué.
Plusieurs facteurs ont poussé le Procureur Khan à se rendre au Soudan, dont la nature des crimes présumés, les droits des survivants, et le fait qu’il s’agit de la première situation déférée au Procureur de la CPI par le Conseil de sécurité de l’ONU, souligne la même source.
Au cours de ses échanges avec les autorités et les autres parties prenantes, le Procureur a demandé au Gouvernement soudanais de renforcer sa coopération avec son Bureau. À cet égard, à la demande du Procureur, un nouveau mémorandum d’accord, concernant tous les individus à l’égard desquels des mandats d’arrêt ont été délivrés par la CPI, a été signé. Le Bureau s’attachera à collaborer étroitement avec les autorités soudanaises et les autres partenaires afin de mettre en œuvre ce nouveau mémorandum d’accord.
Au terme de sa visite au Soudan, le Procureur a expliqué les raisons de sa visite lors d’une conférence de presse au cours de laquelle il s’est adressé aux médias locaux et internationaux et a répondu à leurs questions.
« Le transfert de tout suspect est un premier pas vers l’administration de la justice, mais doit être précédé et accompagné d’une coopération concrète et toujours plus étroite avec les autorités soudanaises », a souligné le Procureur Khan, ajoutant qu’il avait demandé aux autorités de lui accorder un accès immédiat et complet aux éléments de preuve présentant un intérêt pour l’enquête du Bureau dans la situation au Darfour.
Le Procureur a lancé un appel en vue d’accélérer et de renforcer la collaboration afin que justice soit enfin rendue au peuple du Darfour. « Près de 17 ans après le renvoi de la situation, le Gouvernement du Soudan et la CPI doivent rendre justice aux victimes des atrocités commises au Darfour sans plus tarder », a-t-il déclaré.