Economie : «il n’y a aucune raison de croire qu’il y aura une quelconque dévaluation du FCFA» selon Michel Dzombala.

Le nouveau directeur national de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) a déclaré le 4 juillet 2017 à Brazzaville qu’il n’y a aucune raison de croire qu’il y aura une quelconque dévaluation du FCFA.

Il a fait cette déclaration au cours du point de la réunion du comité monétaire et financier tout en condamnant les rumeurs véhiculées par les réseaux sociaux rapportant une possible dévaluation du FCFA en Afrique centrale. Ces rumeurs récurrentes ne ciblent que les six pays de zone Cémac, à savoir, le Cameroun, le Congo, le Gabon, le Tchad, la RCA et la Guinée Equatoriale.

Il est à rappeler que le franc FCFA avait déjà été dévalué au début de l’année 1994.

Une situation économique et financière en évolution

La situation économique et financière de la sous-région a sensiblement évolué depuis la première dévaluation que les pays ont connue en 1994. Le taux de couverture monétaire est passé de 14% en 1994 à 55% actuellement ; des progrès ont été réalisés en matière de réformes institutionnelles et de finances publiques, grâce à des programmes avec le Fonds Monétaire International (FMI). Les fondamentaux économiques et monétaires sont observés au niveau de la sous- région.

Michel Dzombala, nouveau directeur national installé dans ses fonctions

Le nouveau directeur national de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) nommé le 19 décembre 2016, Michel Dzombala a été intronisé le 4 juillet 2017 à Brazzaville.

Le nouveau directeur national traine derrière lui une expérience de 28 ans au sein de cette structure. Il est âgé de 54 ans et a une des rouages de l’institution et de la politique monétaire et financière de la sous- région Afrique centrale.

Avant d’être appelé à ces fonctions, il a occupé, depuis 2005, des postes de responsabilité au sein de la Banque centrale. Il a été directeur adjoint de l’informatique ; directeur central de l’investissement, du patrimoine et de la gestion ; directeur des systèmes et moyens de paiement.

Pour le nouveau directeur national, la tâche qu’il va assurer est lourde tâche va peser sur son épaule à un moment où notre pays le Congo traverse une situation économique difficile.

Un léger ralentissement du taux de croissance du Congo

Le Comité monétaire et financier national congolais s’est aussi réuni le 4 juillet 2017 à Brazzaville et a noté que le taux de croissance du PIB en termes réels du Congo sur l’ensemble 2017 serait de -1,9% au lieu de 1% projeté initialement, contre -2,8% en 2016.

Les participants au comité monétaire et financier national qui s’est réuni sous la présidence du ministre congolais des Finances, du budget et du portefeuille public, Calixte Nganongo, en présence du gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale( BEAC), Abbas Mahamat Tolli, a examiné la situation économique nationale, l’état de santé du système bancaire local et les perspectives en termes de reprise de la croissance.

Les participants à ces travaux ont noté un léger redressement des cours des matières et des produits de base exportés au Congo depuis le premier trimestre 2017. Selon le gouverneur, les perspectives en termes de croissance du Congo et de la sous-région sont réconfortantes et rassurantes et espère que cette situation va perdurer.

Les participants ont cependant constaté que l’économie congolaise demeure néanmoins marquée par la poursuite des contreperformances du secteur primaire et des activités du secteur hors pétrole, du fait de la baisse de la production pétrolière.

Selon eux, les prévisions tablent aujourd’hui vers une légère amélioration, grâce notamment à une baisse sensible de l’inflation au niveau national et à un système bancaire résilient face à la crise financière internationale, avec des banques et les finances disposant de la liquidité appréciable pour financer l’économie locale.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *