Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, M. Clément Mouamba, a invité, le 18 juillet à Brazzaville, à une discipline dans la gestion du financement du Fonds Monétaire International et de la nécessité de faire preuve de cohérence dans les décisions, de confiance, de discipline, suite à l’accord de financement triennal avec le Fmi s’élevant à 448,6 millions de dollars, au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) pour l’appui du programme de réformes économiques et financières du Congo.
Le Premier ministre a souligné que ce programme avec le FMI prévoit un assainissement des finances publiques reposant sur une meilleure mobilisation de la ressource fiscale et une maîtrise des dépenses, dans la continuité des mesures déjà mises en œuvre dans le cadre des budgets des exercices 2018 et 2019.
Il a également indiqué que le but pour le Congo de conclure ce programme économique et financier avec le Fmi est de conforter la crédibilité financière intérieure et de se donner les moyens de prendre sa part à l’effort communautaire de rétablissement des réserves de change.
Cet accord avec le Fonds monétaire international va permettre au Congo de rétablir les équilibres macroéconomiques, d’assainir les finances publiques et de reconstituer le niveau des réserves de change, ainsi que de trouver un accord sur un plan d’aide financière avec les autres institutions internationales que sont la Banque mondiale (BM) et la Banque africaine de développement (BAD).
780 milliards de FCFA pour les trois prochaines années
Dans l’ensemble, 780 milliards de FCFA seront versés au Congo dans les trois années qui viennent, en dehors de l’aide qu’apporteront les partenaires bilatéraux, évaluée à 262 milliards de FCFA de la Bad, 259 milliards de FCFA du FMI, 171 milliards de FCFA de la Banque mondiale et 89 milliards de FCFA de la France.
«Nous sommes convaincu que sa mise en œuvre permettra, dans les prochaines années, de retrouver une économie forte et des finances publiques solides, au bénéfice de l’ensemble de la population», a dit M. Mouamba. Cette dette qui sera remboursée dans les délais prévus avec un taux zéro, soutiendra de manière décisive les efforts conduits par le Congo. 80% du premier décaissement sera allouée dans le social.
Selon le Premier ministre, le gouvernement est totalement engagé pour la réussite du rétablissement des équilibres macroéconomiques, de la restauration et de la consolidation de la confiance des partenaires économiques et financiers au Congo, de l’amélioration tant des conditions de vie des populations et que de la qualité de la gouvernance.
M. Mouamba a invité les partenaires commerciaux à reprendre les discussions, en bonne foi, sur une restructuration de la dette, permettant de rétablir durablement la viabilité de la dette publique et d’atteindre les objectifs fixés dans le cadre du programme économique et financier appuyé par la FEC.
Les efforts d’ajustement budgétaire de la république du Congo et ceux consentis par les créanciers, ainsi que l’aide apportée par les partenaires au développement, contribueront à améliorer les finances publiques pour permettre une bonne exécution du Programme national de développement (PND) 2018-2022 qui en est la matrice.
Cette amélioration permettra à l’Etat de rembourser progressivement ses arriérés intérieurs, après audit de ces arriérés accumulés au cours des dernières années.
Le Premier ministre a en outre rassuré que ce programme préservait la capacité de l’Etat à investir dans les infrastructures et à financer les programmes sociaux au bénéfice des populations les plus vulnérables en matière de santé, d’éducation, d’accès à l’eau et à l’électricité et de la promotion de la femme.
S’agissant la dette officielle du Congo, M. Mouamba a expliqué qu’elle s’élève à 5.580 milliards de FCFA, soit 3.861 milliards de FCFA de dette extérieure et 1.719 milliards de FCFA de dette intérieure.
Florent Sogni Zaou