Le débat sur le changement ou la modification de la Constitution du 20 janvier 2002 peut-il donner lieu à des menaces de toutes sortes ?
C’est ce que craint le professeur Marion Michel Madzimba Ehouango qui déclare avoir reçu des menaces de mort dans un message sans ambiguïté publié récemment dans sa page Facebook.
Selon ce farouche opposant au changement de la Constitution, « je suis victime de menaces de toutes sortes de la part de fanatiques au pouvoir (y compris de la part d’officiers de notre « force publique ») ».
Sans donner plus de détails sur ces « compatriotes » qui n’auraient pas visiblement apprécié son intervention au meeting citoyen du 03 août, l’intellectuel congolais a rappelé à ces derniers que « le Président de la République, lui-même, a autorisé un débat citoyen (donc contradictoire) sur cette question constitutionnelle.»
« Menacer de mort un acteur politique parce qu’il a défendu publiquement un point de vue contraire à celui du Chef de l’Etat ne constitue en aucune façon « un crime passible d’assassinat » (car je suis menacé de mort), ni un motif de bannissement (car on m’incite à quitter le pays) », a ajouté l’universitaire.
Prenant à témoin tous ceux qui lisent son message, Marion Michel Madzimba Ehouango écrit que « Le Congo a besoin de l’expertise de tous ses enfants…. », espérant que son message ne passera pas inaperçu auprès « des patriotes qui entourent le Président Sassou (car je sais qu’il y en a!)…. »
S’adressant directement à ceux qui lui en veulent, il prévient : « il est bien facile de prétendre ôter la vie d’un homme dont la posture pourrait menacer quelques intérêts mesquins, mais rien ne garantie les conséquences qui pourraient résulter de l’assassinat crapuleux d’un leader politique ».
Dans un ton plus apaisé, il conclut : « Le Congo est semble-t-il en « paix »…. Nous sommes tous comptables de cette situation que, tous nous devons veiller à entretenir ».