Congo/Littérature: La critique littéraire : ce qu’il faut savoir » de Noël Kodia-Ramata

Depuis plus d’une décennie, la littérature congolaise, par le biais de la nouvelle génération d’écrivains, dont le talent n’est plus un vain mot, impose aux amateurs du livre, une autre rivalité dans la création littéraire, selon Noël Kodia-Ramata dans son livre « La critique littéraire : ce qu’il faut savoir » paru aux éditions LC à Paris en France.   

De sa naissance jusqu’aux années 2000, la littérature écrite congolaise a été plus créatrice qu’analytique, affirme Noël Kodia-Ramata dans ce titre. Beaucoup de romanciers, de poètes, de dramaturges mais peu de critiques et de chroniqueurs littéraires. Une grande partie de la jeunesse, surtout, dans les grandes villes, s’intéresse peu ou prou à la culture du livre, en particulier dans les milieux scolaires et universitaires.

Une grande visibilité du livre est remarquée par la présentation de nouvelles publications à travers les séances de dédicace, les conférences-débats sur certaines œuvres jugées pertinentes et ayant retenu l’attention des lecteurs, les animations culturelles de certains organismes.

Il parle également de la littérature, critique et politique en précisant que dans la théorie de l’art pour l’art, l’artiste a pour mission primaire de mettre en exergue l’esthétique au premier plan dans toute création artistique. En littérature, la conception des textes a subi une grande évolution dans l’espace et dans le temps. On a remarqué qu’en Afrique, l’art reste encore au service de l’idéologie dominante.

La critique africaine est en général sur les traces de la traditionnelle. Avec les nouvelles techniques de communication qui influencent la création littéraire, tels la télévision et le cinéma, il est dangereux de juger, comprendre et apprécier les textes littéraires avec les outils que nous a légués la critique traditionnelle, outils trop dogmatiques.      

Dans la critique et littéraire africaine, Noël Kodia-Ramata dit que le développement de la littérature africaine et francophone dans le domaine des textes écrits voit le jour avec l’avènement de l’écriture dans la société. On passe de l’oralité aux textes écrits. On éprouve du plaisir à écrire dans la langue du colonisateur.

Il se penche aussi sur l’opposition entre les critiques traditionnelle et moderne. Pour lui, dans les années 50, la naissance du nouveau roman bouleverse le paysage textuel des lecteurs et du roman. Cette nouvelle technique de construire un récit met implicitement en cause celle du roman en rapport des aventures qui déconcertent les lecteurs comme le fait le nouveau roman.  

Dans ce livre, Noël Kodia-Ramata développe également la notion du temps, reconnaissant qu’un travail laborieux et considérable par rapport au récit a été développé dans son livre, Figures III par Gérard Genette.  

Il y aborde aussi la fonction du narrateur qui était confondue avec l’auteur, surtout dans les récits autobiographiques. Il affirme également que le narrateur a une fonction langagière et scripturale alors que celle de l’auteur est sociale et extralinguistique.

Il souligne que dans la tradition littéraire, le personnage doit être considéré comme une personne de chair et d’os. Noël Kodia-Ramata y aborde également les questions de critique traditionnelle, de tendances de la recherche critique, des rôles et tendances de la critique.    

Docteur en littérature française de l’université de Paris IV Sorbonne, Noël Kodia-Ramata est un écrivain qui s’intéresse à la critique des œuvres littéraires. Il a mis sur le marché le premier Dictionnaire des œuvres littéraires congolaises de 1954 à 2005, publié aux éditions Paari à Paris en France. Il est aussi l’auteur de l’Anthologie analytique de la nouvelle génération des écrivains congolais, paru aux éditions LC, Paris 2018.

L’auteur est une plume vivante et est l’auteur de plusieurs titres.

Florent Sogni Zaou

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