Les députés de l’assemblée nationale du Congo ont adopté, le 18 décembre 2020 à Brazzaville, la loi de finances 2021, arrêtée en ressources et en dépenses à la somme de 1 873 milliards 957 000 000 FCFA et à 1 523 milliards 387 000 000 FCFA.
Adoptées avec amendementsdans un contexte particulier de crise, les recettes sont toutefois supérieures aux dépenses budgétaires, atteignant le montant de 229 milliards 392 000 000 FCFA pour le financement d’une partie du déficit de trésorerie de 660 milliards 100 000 000 FCFA.
Le solde de trésorerie de 430 708 000 000 FCFA sera à titre prévisionnel, financé par des apports, a indiqué la commission économie et finances qui a présenté le rapport. Le budget de l’Etat pour l’année 2021 est élaboré dans l’optique de la poursuite de la mise en œuvre du programme de facilité élargie de crédit conclu avec le Fonds monétaire international (FMI) et les réformes économiques et financières au niveau de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale.
Ces objectifs majeurs sont mis en œuvre, au plan national, dans un contexte de fortes incertitudes, marqué, d’après le rapport de la commission, par la crise sanitaire liée à la pandémie de Coronavirus et la persistance de la crise économique dans le pays.
En outre, les prévisions pour l’année prochaine reposent, entre autres, sur l’hypothèse de l’atténuation des effets de la crise sanitaire, l’augmentation progressive des cours du baril de pétrole et les retombées d’un assouplissement durable de la politique économique mondiale. Il s’ajoute à cela, l’effet des externalités positives du plan communautaire de relance économique adopté par la Banque des Etats de l’Afrique Centrale et des différentes mesures de soutien de la croissance du gouvernement.
Malgré la reprise de la croissance dans le secteur pétrolier estimée à 5, 7% en 2021 contre 2,9% en 2020, la croissance économique nationale est prévue à 0,5%. Cependant, la politique budgétaire sera consacrée à la poursuite du rétablissement de l’équilibre macroéconomique, plus particulièrement des finances publiques.
Florent Sogni Zaou