Le Président Tshisekedi veut redynamiser la diplomatie parlementaire entre Paris et Kinshasa
Au premier jour de sa visite officielle à Paris, en France, le Président Félix Tshisekedi a placé la diplomatie parlementaire au cœur de ses rencontres à l’Assemblée nationale et au Sénat. Reçu avec honneur au Sénat, le Chef de l’État a eu des entretiens, élargis à ses collaborateurs, avec M. Gérard Larcher, Président du Sénat. Entouré du Président du groupe d’amitié France-Afrique Centrale, Guillaume Chevronnier, et Mme Sophie Primas, vice-Présidente du Sénat et Présidente déléguée pour la République Démocratique du Congo (RDC), le Président de la République a exploré plusieurs perspectives de coopération dans le cadre de la diplomatie parlementaire. À l’Assemblée nationale française, le Président Tshisekedi a été accueilli au perron de l’Hôtel de Lassay par Mme Yaël Braun-Pivet, Présidente de la chambre basse du parlement français. Sur place, le Chef de l’État a aussi eu des entretiens fructueux qui augurent une coopération parlementaire plus approfondie. Dans ces audiences, le Président de la République a été accompagné du vice-Premier ministre des Affaires étrangères Christophe Lutundula, de l’ancien vice-Premier ministre, ministre de l’économie Vital Kamerhe, candidat Président de l’Assemblée nationale et des hauts cadres de son cabinet.
CONGO/ACTUALITÉ. Célébration du 34è anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant et la journée mondiale de l’enfance au cœur de l’assemblée nationale
La célébration du 34è anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant ainsi que la journée mondiale de l’enfance a eu lieu le 20 novembre 2023 dans l’hémicycle de l’assemblée nationale en présence du Parlement des députés juniors. À cette occasion, le patron de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba, dans un message instructif a construit un pont entre l’Institution qu’il préside et le Parlement des enfants. Au cours de cette rencontre, les députés juniors se sont exprimés devant leurs parents ministres et députés en mettant en exergue certains problèmes sociopolitiques qui freinent leur évolution. Les députés juniors du Congo ont rappelé qu’ils suivaient avec attention la vie sociopolitique de leurs parents. Dans l’exercice de leur fonction de futurs parlementaires, les jeunes, devant leurs parents ministres et membres de l’assemblée nationale, ont joué une belle partition d’une séance de questions orales qui a impressionné l’auditoire. Mais c’est la pertinence du fond des questions soulevées par ces députés juniors qui a été remarquable, par ces questions, ils ont tapé dans le mille en interpelant les ministres et les présents dans l’hémicycle. Et c’est surtout les problèmes concernant le quotidien des jeunes qui ont été mis en relief par les députés juniors. Aussi, ont-ils interpelé directement leurs parents : « C’est triste de voir des enfants sans acte de naissance, des enfants qui meurent parce qu’ils ont été mal soignés, des enfants dans les marchés au lieu d’être à l’école et plusieurs autres faits tristes pour les enfants. Et que dire de la protection ? Nos écoles et même nos maisons ne sont plus des endroits très surs pour les enfants. S’il vous plait, aidez-nous à bien grandir ». Dans son message aux futurs parlementaires de demain, le Président de l’assemblée, marqué par la pertinence des propos de députés juniors s’est aperçu, « qu’aux âmes bien nés, la valeur n’attend pas le nombre des années ». Marqué aussi par quelques interpellations très pertinentes des députés juniors adressées aux membres du gouvernement présents dans l’hémicycle de l’assemblée nationale, le président Isidore Mvouba n’a pas oublié, comme il fait souvent, d’illustrer agréablement son appel à la jeunesse par quelques rappels de certains éminents célébrités politiques, quand le sujet le lui impose. Il nous a fait savoir, comme le dit Nelson Mandela que « nous devons respecter nos enfants, les citoyens les plus vulnérables de toute société, les mettre à l’abri de la violence et de la peur ». À ce propos, la loi Portella devrait, d’après le Président de l’assemblée, être encore d’actualité et être appliquée avec vigueur car elle a produit des effets probants quand elle a été appliquée avec célérité. Cette loi peut être un instrument efficace dans la lutte contre le phénomène des « Koulounas » et autres « Bébés noirs ». Le Président de l’assemblée a demandé à ses collègues acteurs politiques de comprendre que les enfants aspirent à la santé, l’éducation et à la protection. Pour Isidore Mvouba, mission est donnée aux pouvoirs publics de veiller à l’application de la Convention relative aux droits des enfants dans notre pays. À tout seigneur, tout honneur, la célébration du 34è anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant et la journée mondiale de l’enfance a été une occasion pour le Président de l’assemblée nationale d’ouvrir, aux députés juniors, une page de l’enfance du Président Denis SassouNguesso comme nous le fait savoir un de ses ouvrages : « J’ai eu trois grands moments de ma vie d’enfant et d’adolescent qui m’ont été formateurs, voire déterminants pour mon éducation, et qui ont, sans doute laissé des traces. Ils ont, en tout cas, contribué à faire l’adulte que je suis devenu ». L’exercice des questions orales au gouvernement par les députés juniors devant les parlementaires et ministres actuels a été une réussite incontestable et loué même par le président Isidore Mvouba, une réussite qui montre qu’une frange de la jeunesse congolaise est prête à prendre le relais au moment opportun de l’évolution de notre démocratie parlementaire. Noël Kodia-Ramata
Centrafrique : le ton monte à l’Assemblée nationale après des soupçons de divulgation de secrets professionnels
Depuis ces derniers jours, un climat de méfiance prévaut au sein de la Représentation nationale. Le président de l’institution a pris des arrêtés pour limoger ou remplacer certains de ses proches collaborateurs. Si certains analystes y voient une réorganisation administrative, d’autres, par contre, affirment que ces décisions sont la preuve d’un malaise au sein du parlement. Même s’il est difficile d’avoir plus d’informations sur les différentes décisions de Simplice Mathieu Sarandji, président de l’Assemblée nationale, les faits témoignent d’un climat de méfiance qui règne entre les députés et le reste du personnel. D’abord, dans un arrêté pris, le 14 novembre, le président de l’Assemblée Nationale a rappelé à ses collègues les dispositifs fixant le nombre d’éléments de sécurité requis pour chaque membre du bureau selon les grades. Plusieurs fois, les députés de la 7ème législature ont été critiqués en raison du nombre élevé d’éléments de sécurité qu’ils ont pour leur protection. Soupçons de propagation d’informations Un autre arrêté, signé le même jour, a mis fin aux fonctions du chargé de mission en matière de développent du tourisme. Même si la note n’a pas précisé les raisons de ce limogeage, des informations rapportées à Radio Ndeke Luka indiquent que l’homme serait soupçonné de divulgation de secrets professionnels. Ce climat de malaise se fait sentir à travers une circulaire, signée le 15 novembre par Simplice Mathieu Sarandji, exigeant à tous les députés, membres du cabinet, personnel et visiteurs, de déposer leurs téléphones à l’entrée avant toute audience avec le président de l’institution. Aucune loi votée depuis l’ouverture de la 2nde session D’après de nombreux témoignages recueillis par la rédaction de Radio Ndeke Luka, beaucoup d’élus de la Nation ne s’intéressent plus assez aux activités parlementaires. Ils ne sont plus réguliers aux débats et évitent d’être critiqués ou qualifiés d’opposants voire de traitres. Depuis l’ouverture en octobre dernier de la session ordinaire en cours, aucune loi n’a été votée. Par exemple, le débat suivi du vote de loi sur le commerce extérieur de la RCA, qui devait avoir lieu mercredi 15 novembre, a été repoussé à une date non définie. Depuis l’adoption de la nouvelle Constitution, un climat de méfiance s’est installé entre les parlementaires à l’Assemblée nationale.
Actualité/Congo : Le sommet des trois bassins forestiers tropicaux dans l’orbite de l’Assemblée nationale
Le sommet des trois grands bassins tropicaux (Congo, Mékong-Bornéo et Amazone) a bien eu lieu à Brazzaville, une réussite pour le gouvernement. Aussi, un jour avant l’ouverture de cette grande rencontre internationale, l’Assemblée nationale, par l’intermédiaire de son président Isidore Mvouba, a profité, à l’occasion de l’ouverture de « la journée parlementaire sur les défis et opportunités du changement climatique en République du Congo avec le Groupe de la Banque mondiale » d’interpeler députés et sénateurs sur ce problème combien important pour le Congo. Approuvant de tout cœur l’initiative du président de la République d’avoir donné l’occasion au peuple congolais de recevoir quelques grandes sommités politiques au niveau mondial pour réfléchir sur les problèmes concernant le changement climatique, le président de l’Assemblée Isidore Mvouba s’est ainsi arrimé à l’actualité en interpelant ses collègues parlementaires au sujet du changement climatique. Loin d’anticiper sur ce qui se dirait les 26, 27 et 28 octobre 2023 à l’issue du sommet des trois bassins, il a révélé à ses collègues parlementaires les tenants et les aboutissants de cet événement avec l’apport de la Banque mondiale. Pour le Président de l’Assemblée nationale, cette journée parlementaire devrait interpeler députés et sénateurs afin qu’ils puissent se doter des outils nécessaires pour mieux appréhender les défis et chalenges du changement climatique. A cela, il leur a rappelé l’importance du financement par rapport à cet événement qui a marqué la rencontre des 26, 27 et 28 octobre 2023 à Brazzaville. Aussi, la session budgétaire qui se tient en ce moment permettra aux parlementaires de réfléchir sur ce financement qui concerne ce problème climatique. Aussi, a-t-il rappelé que « transformer la crise climatique en opportunités pour mettre fin à la pauvreté et promouvoir une prospérité partagée » s’avère nécessaire. Dans son récent rapport sur le climat et le développement du Congo, le Groupe de la Banque mondiale est pour la légifération de la réduction de l’émission des gaz à effet de serre. Comme l’affirme le président de l’Assemblée nationale, « ce rapport met en exergue les opportunités des marchés du carbone, sources de richesse d’amélioration des conditions de vie des Congolaises et Congolais ». L’addition du message du président de l’Assemblée avec les différentes interventions des sommités du monde politique venus à Brazzaville sera d’actualité. On peut affirmer que le Congo est un point névralgique qu’il faut préserver en ce qui concerne l’inéluctable problème du changement climatique qui devient de plus en plus manifeste quand on se réfère aux forêts des trois bassins qui subissent l’agression sauvage de l’homme. Noël Kodia-Ramata
CONGO/Assemblée nationale : 1er février 2023, cérémonie d’ouverture de la 2è session ordinaire administrative de la 15è législative
ACTUALITE. Devant ses collègues parlementaires, le président de l’assemblée nationale Isidore Mvouba a rappelé à ces derniers leur mission spécifique en ce qui concerne la bonne marche du pays : reprendre avec force et vigueur la tâche qui consiste à légiférer et contrôler l’action du gouvernement. Aussi, malgré quelques effets néfastes consécutifs à la crise dimensionnelle que traverse le monde, le gouvernement essaie de tenir bon. On peut citer l’augmentation du prix du carburant négocié par le gouvernement qui a eu à privilégier le volet social en faisant fi des exigences dictées par les Institutions de Bretton Woods. Pour consolider les équilibres macroéconomiques du pays, le président de l’assemblée nationale a rappelé à ses collègues quelques points saillants à propos de cette situation. Aussi, s’est-il adressé à l’auditoire avec des mots simples et pédagogiques ; et cela à travers cinq exclamations que nous reprenons ici pour ne pas édulcorer le dire de ce dernier : « Comment ne pas revenir sur le Plan national de développement économique 2022-2026 dont le financement devrait être porté par le partenariat public-privé au-delà de nos ressources propres ! Comment ne pas revenir sur la sempiternelle question du climat des affaires dont l’amélioration est une nécessité économique de base ! Comment ne pas revenir sur les actes de spoliation du massif forestier des eucalyptus à Pointe Noire et dans le Kouilou ! Comment ne pas revenir sur le pillage du patrimoine de la société FONDECO à Dolisie, de l’extraction sauvage des minerais dans la Bouenza qui tirent notre pays vers le bas ! Comment ne pas revenir sur la bombe à répétition, pour ne pas dire à retardement que représente le banditisme dans nos cités ». Et Isidore Mvouba de préciser que la hardiesse du gouvernement face à ces challenges ne peut que susciter espoir. Un autre fait a été rappelé par le président de l’assemblée en ce qui concerne le monde de la culture : la promulgation de la loi n° 89-2022 du 30 décembre 2022 portant création d’un cadre juridique pour l’artiste et les professionnels de la culture et des arts. Toujours dans son allocution, le président de l’assemblée nationale, dans l’exercice de ses fonctions, a loué l’effort réalisé par le gouvernement en débloquant la contre partie du Congo dans la mise en œuvre du programme Désarmement-Démobilisation-Réinsertion qui va apporter la tranquillité dans le département du Pool. À propos de la jeunesse dont une partie a été formatée par la délinquance, nous avons appris, à travers ce message du président de l’assemblée nationale la mise en œuvre de la réhabilitation des centres de insertion et de rééducation d’Aubeville et Bakania pour moraliser les jeunes délinquants dont les « bébés noirs » et les fameux kuluna constituent une frange de la jeunesse. Un fait remarquable à noter : avant de rentrer dans le vif de son allocution, le président de l’assemblée nationale avait demandé à ses collègues parlementaires d’avoir une pensée pieuse envers le Vénérable Jean-Serge Kentoula, Secrétaire de la commission économique et finances du Sénat et ancien député de la douzième législative, décédé quelques jours auparavant en France. Noël Kodia-Ramata
Congo. Vœux de nouvel an 2023 au président de la république par les corps constitués nationaux et les forces vives de la nation : une brève analyse du discours du président de l’assemblée nationale Isidore Mvouba
ACTUALITE. Le 6 janvier 2023, le Président de l’assemblée nationale, a adressé ses vœux de nouvel an au président de la République chef de l’État qui avait à ses côtés son épouse devant les membres du Gouvernement et ses collègues parlementaires, ainsi que les hauts responsables des Institutions de la République.. Dans son allocution, revisitant le discours du Président de la République, Isidore Mvouba a rappelé au peuple congolais le bilan très positif réalisé par le gouvernement sur instructions du chef de l’État. Aussi, a-t-il insisté sur le grand effort de développement consenti cette année qui vient de se terminer, effort qui doit se poursuivre sans relâche pour respecter le programme socioéconomique combien cher au Président de la République. Le social, vu dans le rétroviseur des réalisations de l’année passée, a été agréablement ausculté par le Président de l’assemblée : « Comment ne pas souligner l’opérationnalisation de nouveaux hôpitaux généraux, en harmonie avec le programme du gouvernement Santé pour tous ! », s’est-il exclamé. Et de noter la continuation de la mise en œuvre de notre Lisungui dont la volonté d’accorder une attention soutenue aux pensions de retraite, aux bourses des étudiants. L’actualité que l’on pourrait lier aux phénomènes du changement climatique avec ses inconvénients, n’a pas échappé au Président de l’assemblée dans le volet social. Aussi, a-t-il rappelé l’attention du gouvernement aux victimes des inondations, ainsi qu’autres catastrophes à nous imposées par les caprices de la nature. La part de modernisation des outils de communication en ce qui concerne le numérique est grandement manifeste par le déploiement de la fibre optique, avec une « numérisation des services publics [accompagnant] l’émergence de ce secteur de Start up [qui] sont de nature à améliorer la vie des Congolaises et Congolais ». Du monde de l’enseignement, on peut dire que le fonctionnement régulier des universités Denis Sassou N’Guesso et Marien Ngouabi, ainsi que le projet de celle de Loango du côté de l’océan Atlantique, a redonné à l’enseignement supérieur ses lettres de noblesse. Dans la relation enseignement-jeunesse, il faut louer cette nouveauté de l’année 2022 marquée par la facilité d’aller à l’emploi qui va se consolider à travers une diplomatie économique, celle-ci étant axée sur un partenariat public-privé désormais codifié. Aussi, ce partenariat public-privé, aura pour objectif primordial la création des richesses et des emplois de masse. De l’emploi et s’adressant implicitement au Président de la République dont il a emprunté un segment de son dernier discours, Isidore Mvouba redit ce qui suit : « L’intégration dans la Fonction Publique de milliers de jeunes en 2020 et en 2022 indique votre volonté de trouver une solution pérenne à la sempiternelle question de l’emploi des jeunes ». De la société, un grand bouleversement positif chez les femmes : la loi dite Mouebara a changé leur quotidien ; la gente féminine se voit désormais protégée par cette loi contre les violences souvent soutenues par des habitudes rétrogrades de nos traditions et coutumes. La lutte contre la Covid-19 menée sous l’autorité du chef de l’État, ainsi que son intervention au sujet du maintien de la paix et la stabilisation en Afrique, sans oublier son leadership remarquable contre le dérèglement climatique ont été rappelés au peuple congolais. On peut dire que le Président de l’assemblée n’a pas été loin du discours de fin d’année du Président de la République en rappelant à ce dernier la pertinence de sa pensée : « C’est ici l’occasion de saluer la pertinence du Plan 2022-2026 inspiré de votre projet de société Ensemble, poursuivons la marche » sur lequel se repose l’espoir du peuple congolais ». Aussi, à travers cette allocution qui n’a pas oublié de jeter un regard sur l’international, on peut affirmer, sans ambages, qu’à travers les vœux du Président de l’assemblée au Président de la République en présence des corps constitués nationaux et des forces vives de la nation, l’horizon des Congolais parait éclairci pour un meilleur vivre-ensemble au cours de cette nouvelle année 2023. Noël Kodia–Ramata
Centrafrique : la loi des finances 2023 adoptée par acclamation à l’Assemblée nationale
Les députés ont adopté, ce mardi 27 décembre 2022, la loi des finances 2023. Sur les 140 députés, 132 ont voté pour, 3 contre et 5 absents. Après une année 2022 difficile en terme de mobilisation des fonds, le gouvernement a soumis aux élus de la Nation, un budget dit « d’austérité ». Il s’élève à plus de 234 milliards dont 133 milliards de ressources propres de l’Etat et 101 milliards de ressources extérieures attendues. Comme cette année, Bangui ne misera pas assez sur l’aide budgétaire de certains partenaires l’année prochaine. C’est après des heures de débats houleux que les députés ont voté ce budget. Tous les ministères ont vu leurs lignes revues à la baisse. Cependant, cette mesure inquiète en ce qui concerne certains départements tels que l’Education, la Santé et de la Sécurité publique. Inquiétudes « Lorsqu’on consulte le budget, on se rend compte que certains départements clés tels que le ministère de l’Enseignement supérieur et bien d’autres, ont vu leur budget revu à la baisse. Cela nous rend perplexes et contredit les propos du gouvernement » a regretté Ernest Mizédio, député de Obo1. Les élus de la Nation se sont alarmés sur la persistance de la crise d’hydrocarbures et exigent l’amélioration du climat des affaires afin d’apporter une solution à cette crise que traverse le pays. La Commission finances de l’Assemblée nationale a énuméré quelques recommandations à l’endroit du ministre des Finances, Hervé Ndoba. « La Commission économie, finances et plan vous recommande la suppression des ventes parallèles des produits pétroliers ; la normalisation de l’importation et de la distribution du sucre sur toute l’étendue du territoire. La réglementation et la normalisation de l’importation et de la distribution du tabac sur toute l’étendue du territoire ; de veiller scrupuleusement sur les recettes générées par les départements sectoriels » a recommandé Guy Samuel Nganatoua, président de la commission finances. Comment le gouvernement compte combler le déficit des 101 milliards de francs CFA sans espérer sur les ressources extérieures ? Le ministre Hervé Ndoba dévoile la stratégie du gouvernement. Civisme fiscal « Nous devons compter sur nos propres ressources. Et pour cela, nous avons des efforts à faire, des réformes à finaliser pour nous permettre de mobiliser largement les recettes domestiques. Nous sommes également en train de travailler extrêmement dur pour, justement, pouvoir mobiliser le maximum de recettes afin de faire face à nos charges régaliennes. Du côté de la population, nous appelons au civisme fiscal » a précisé Hervé Ndoba. Concernant la crise d’hydrocarbures, le ministre des finances et du budget a annoncé une réunion prochaine avec le département concerné afin de trouver une solution pérenne à ce problème.
Centrafrique : l’Assemblée nationale adopte la loi portant statut particulier des fonctionnaires parlementaires
Les élus de la Nation ont adopté, vendredi 23 décembre, le projet de loi portant statut particulier de la fonction publique parlementaire. Cette disposition, une fois promulguée par le chef de l’Etat, conférera une stabilité et une sécurité juridique au personnel de l’Assemblée nationale. L’adoption de cette loi est un soulagement pour les employés de l’Assemblée nationale. Ces derniers disposent désormais d’un instrument juridique pouvant canaliser leur parcours professionnel et leur départ à la retraite. Ce texte juridique, proposé par Evariste Ngamana, député de Carnot 1 et 1er Vice-président de l’Assemblée nationale, a été adopté après deux jours de débats à huis clos. Retraite garantie « Cette proposition de loi va donner à l’institution et au personnel de l’Assemblée nationale, une stabilité et une sécurité juridique. Etant entendu que le texte qui régissait la fonction publique parlementaire jusqu’à nos jours, était un arrêté. Un arrêté peut être changé à tout moment selon le gré des politiques. L’avantage de ce texte est que la retraite du fonctionnaire parlementaire est garantie. La date même est fixée surtout pour les hauts cadres » s’est félicité Evariste Ngamana. – Lire aussi: Insécurité et crise de carburant : Félix Moloua et son gouvernement auditionnés par les députés Ce statut particulier entraîne de nouvelles méthodes de recrutement des fonctionnaires de l’Etat qui travaillent au parlement. Compétence et expérience « Dorénavant, au niveau de la fonction publique parlementaire, pour accéder à certaines fonctions, il faut que cela se passe par voie de test afin de tirer le bon profil, des gens compétents, qui ont de l’expérience pour pouvoir rendre notre administration efficace et efficiente » a indiqué le premier Vice-président de l’Assemblée nationale. Après son adoption, cette loi doit être promulguée dans un délai de 15 jours par le président de la République pour qu’elle entre en vigueur. Par ailleurs, des textes d’application doivent aussi être adoptés pour régler certaines questions liées aux indices de salaires non clarifiés dans cette loi.