CINEMA. « Black Panther : Wakanda Forever », une vraie leçon de géopolitique

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TRIBUNE. Après avoir visionné le dernier-né de Marvel, le très attendu «Black Panther : Wakanda Forever», on ne peut que saluer le talent du jeune réalisateur afro-américain Ryan Coogler. L’œuvre est très bonne.

Outre le récit et la qualité des effets spéciaux, deux enseignements peuvent être tirés du film : primo, il s’agit d’un « film de transition » en mémoire du héros légendaire de la franchise, Chadwick Boseman aka le roi T’Challa, décédé en 2020 des suites d’un cancer. Secundo (et il s’agit du point le plus important, selon moi), on a affaire à un film très politique. Tensions aux Nations unies, contrôle de ressources naturelles, intérêt national, allusion à Lumumba, colonialisme, tentative de déstabilisation, jeu d’alliances, opérations clandestines, monde anarchique (selon bien entendu le paradigme réaliste)… sont autant de thématiques qui apparaissent en filigrane tout le long du film.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que « Black Panther : Wakanda Forever » est un vrai petit cours de géopolitique. Bien entendu, si l’on n’est pas familier avec les relations internationales, on saisit difficilement cette dimension de la production cinématographique.

Ryan Coogler s’est-il inspiré de l’actualité géopolitique du moment caractérisée, entre autres, par une nouvelle ruée des grandes et moyennes puissances en quête de ressources minérales stratégiques vers l’Afrique ?

Non seulement on est tenté de le croire, mais on peut même parier que la prochaine saga de la franchise mettra en exergue une grande rivalité géopolitique entre le Wakanda et des puissances occidentales (États-Unis en tête) soucieuses de mettre la main sur le fameux minerai stratégique appelé vibranium. En attendant, on se contente du réel, de cette Afrique qui doit composer, en temps réel, avec un monde avide de plus en plus de ses ressources stratégiques…

Par Patrick Mbeko

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