La Banque mondiale : Un engagement record de 57 milliards de dollars pour l’Afrique subsaharienne.

Ce financement record de près de 57 milliards de dollars en faveur des pays d’Afrique subsaharienne, au cours des trois prochaines années permettront d’accroître les investissements et d’atténuer les risques auxquels est confronté le secteur privé, afin d’accélérer la croissance et le développement du continent, de source proche de la Banque mondiale.

Le président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, a fait cette annonce à l’issue d’une série de rencontres avec les ministres des finances du G20 et les gouverneurs des banques centrales.

Ce financement proviendra essentiellement de l’Association internationale de développement (IDA), le fonds de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres qui débloquera 45 milliards de dollars.

La Société financière internationale (IFC), filiale du Groupe de la Banque mondiale dédiée au secteur privé, devrait apporter 8 milliards de dollars d’investissements privés. Enfin, la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) devrait compléter ce financement avec 4 milliards de dollars de prêts non concessionnels.

Au mois de décembre 2016, les partenaires au développement se sont engagés à verser un montant record de 75 milliards de dollars à l’IDA.

Cette augmentation sans précédent s’inscrit dans une nouvelle approche, qui combine les contributions des bailleurs de fonds de l’IDA avec les ressources du Groupe de la Banque mondiale et les financements levés sur les marchés de capitaux. 60 % de ces ressources seront consacrées à l’Afrique subsaharienne, qui abrite la moitié des pays éligibles aux ressources de l’IDA. Ce financement sera disponible tout au long de la période couverte par l’IDA18, c’est-à-dire du 1er juillet 2017 au 30 juin 2020.

Ce financement sera disponible du 1er juillet au 30 juin 2020 «Cela nous offre une occasion unique de modifier la trajectoire de développement des pays de la région », a souligné le président du Groupe de la Banque mondiale avant d’ajouter que «Cet engagement servira à accroître considérablement nos programmes en faveur de l’éducation, des services de santé essentiels, d’assainissement et d’adduction d’eau potable. Nous allons également pouvoir aider davantage les pays à augmenter leur productivité agricole, à améliorer le climat des affaires et les infrastructures, ainsi qu’à lancer des réformes institutionnelles ».

Ces ressources de l’IDA seront déterminantes pour éliminer les obstacles qui empêchent la région d’atteindre son plein potentiel. La hausse des investissements aidera les pays à atteindre leurs principaux objectifs de développement. Elle servira à lutter contre les conflits, les situations de fragilité et de violences et à aider les pays à être plus résilients en temps de crise. Cela leur permettra notamment de faire face aux déplacements forcés, aux effets du changement climatique, aux pandémies et à réduire les inégalités hommes-femmes. L’IDA s’efforcera également de promouvoir la gouvernance et le renforcement des institutions, ainsi que la création d’emplois et la modernisation des économies africaines.

Le président Kim a également indiqué que ce financement aidera les pays africains à soutenir leur croissance, à offrir davantage d’opportunités à leurs citoyens et à renforcer leur résilience aux chocs et aux crises.

L’IDA versera l’essentiel des 45 milliards attendus via des programmes dans chacun des pays. Elle mobilisera aussi des mécanismes de financement spéciaux pour fournir des ressources importantes aux initiatives régionales et aux projets novateurs, en faveur des réfugiés et des populations d’accueil, ou encore pour soutenir le redressement d’un pays après une crise. L’IDA lancera également un nouveau mécanisme de financement pour le secteur privé, afin de remédier au manque de capitaux et rassurer les investisseurs. Ce mécanisme viendra s’ajouter aux instruments dont disposent l’IFC et l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), branche du Groupe de la Banque mondiale qui offre des garanties contre les risques politiques et assure les investissements. Il encouragera des projets d’investissements pertinents en atténuant les facteurs de risques, et en fournissant des financements mixtes et des prêts en devises locales.

Échelonné de juillet 2017 à juin 2020, ce financement soutiendra des projets susceptibles de transformer le continent. La santé, l’éducation, le développement des infrastructures, l’adduction d’eau et l’accès à l’énergie feront partie des priorités de la BIRD. L’IFC soutiendra avant tout les investissements du secteur privé dans les infrastructures, les marchés financiers et l’agro-industrie. Elle intensifiera également son action auprès des États fragiles ou affectés par des conflits, et augmentera ses investissements dans la lutte contre le changement climatique.

Ces ressources devraient fournir des services de santé essentiels à 400 millions d’Africains, un meilleur accès à l’eau à 45 millions de personnes et augmenter de 5 gigawatts la capacité de production d’énergies renouvelables.

L’IDA déploiera ce financement exceptionnel en s’appuyant sur les 448 projets actuellement mis en œuvre en Afrique, pour un engagement total de 50 milliards de dollars. Cela comprendra notamment une enveloppe financière de 1,6 milliard de dollars pour lutter contre la famine qui frappe ou menace actuellement des pays d’Afrique subsaharienne et d’autres régions.

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