Projet Link up Africa, un dispositif d’accompagnement à l’entrepreneuriat à destination des étudiants et lauréats subsahariens du Maroc
BON A SAVOIR. Link up Africa est un projet financé par l’Union Européenne et mis en œuvre par l’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI) et Enabel (Agence de développement de l’État fédéral belge). Il a pour objectif général de renforcer la coopération technique, les liens académiques et économiques entre le Maroc et d’autres pays d’Afrique avec un accent mis sur le développement des opportunités économiques pour les jeunes via un dispositif d’accompagnement à l’entrepreneuriat au profit des étudiant(e)s et lauréat(e)s du Royaume du Maroc, originaires d’Afrique subsaharienne. LES OBJECTIFS DU DISPOSITIF D’ACCOMPAGNEMENT DE LINK UP AFRICA À QUI S’ADRESSE CE PROJET ? PROFIL DES ÉTUDIANTS OU LAURÉATSLe dispositif d’accompagnement à l’entrepreneuriat s’adresse à tout porteur ou porteuse de projets ou d’idée de projet étant étudiant ou lauréat du Royaume du Maroc originaire d’Afrique subsaharienne. CRITÈRES D’ÉLIGIBILITÉLes conditions pour pouvoir candidater au dispositif d’accompagnement à l’entrepreneuriat : COMMENT REJOINDRE CE PROGRAMME ? En participant aux ateliers de sensibilisation à l’entrepreneuriat. ATELIER DE SENSIBILISATION (12 ateliers programmes) Vous êtes porteur d’une idée de projet, vous souhaitez vous faire accompagner pour lui donner vie, soumettez-nous votre candidature pour faire partie des 150 porteurs de projets sélectionnés. En soumettant votre projet de création d’entreprise ATELIER DE SENSIBILISATION (ACCOMPAGNEMENT PERSONNALISÉ) Si vous ne pouvez pas assister à l’atelier de sensibilisation dans votre ville, où si vous êtes dans une ville dans laquelle aucun atelier n’est prévu, vous pouvez toujours soumettre votre projet entrepreneurial. Plus d’informations pour participer aux ateliers de sensibilisation ou soumettre votre projet, cliquez ici
TLS contact remporte un nouveau contrat au Cameroun, au Congo-Brazzaville, au Gabon, à Madagascar et au Nigeria
L’ouverture de nouveaux centres de visas pour la France en Afrique subsaharienne par TLScontact a été annoncée il y a quelques semaines. Un nouveau contrat a été remporté pour la gestion des demandes de visa en France au Cameroun, au Congo-Brazzaville, au Gabon, à Madagascar et au Nigeria. De nouveaux centres de visas pour la France dans plusieurs pays de l’Afrique subsaharienne ont aussi été inaugurés, renforçant ainsi la présence de TLScontact dans la région. Les ouvertures comprennent des centres au Cameroun (à Douala et Yaoundé avec un centre satellite à Garoua), au Congo-Brazzaville (à Brazzaville et Pointe-Noire) et au Nigeria (à Abuja et Lagos). En parallèle, TLScontact a entrepris des rénovations dans ses centres existants au Gabon et à Madagascar et a étendu son service « Votre demande, chez vous », pour permettre aux demandeurs de visa de soumettre leur dossier à l’endroit de leur choix sans avoir à se rendre dans un centre de visas. Ce service, déjà disponible au Gabon, sera également proposé aux demandeurs de visa français à Lagos, Yaoundé et au Congo-Brazzaville. Le processus d’ouverture de ces nouveaux centres a nécessité une collaboration étroite au sein de l’organisation TLScontact et avec les autorités françaises, tant au niveau ministériel que sur le terrain. Une équipe dirigée par Antoine Rault, Directeur client, a joué un rôle essentiel dans la coordination quotidienne avec le client et les équipes opérationnelles sur le terrain pour surmonter les défis de dernière minute. TLScontact a adopté une approche de recrutement diversifiée, intégrant à la fois de nouveaux talents externes et favorisant les promotions internes. Au total, 76 nouvelles recrues ont été intégrées, et plusieurs employés de TLScontact ont été promus à des postes de direction. Notamment, 62% des employés dans les nouveaux centres sont des femmes, et l’équipe de direction pour la région est entièrement féminine. Un programme de formation complet a été mis en place pour les nouvelles recrues afin d’assurer le bon fonctionnement des centres dès leur ouverture. Les équipes ont bénéficié de formations virtuelles et en face-à-face couvrant tous les aspects des opérations. Des visites dans d’autres sites TLScontact en Égypte, au Cameroun, au Gabon et à Madagascar ont également permis aux équipes de mieux comprendre les processus en place pour la collecte des demandes de visa. Consciente des enjeux liés à cette expansion en Afrique subsaharienne, TLScontact a mis en place une équipe d’experts internes pour accompagner le lancement des nouvelles opérations. L’entreprise joue ainsi un rôle clé dans le secteur des visas,en pleine expansion en Afrique subsaharienne, avec un engagement continu envers l’excellence opérationnelle.
Tunisie : des centaines de ressortissants d’Afrique subsaharienne rapatriés vers le Mali et la Côte d’Ivoire
Le président de la République tunisienne, Kaïs Saïed, a affirmé, le 21 février, que la présence dans le pays de « hordes » d’immigrés clandestins provenant d’Afrique subsaharienne était source de « violence et de crimes ». Quelque 300 Maliens et Ivoiriens ont rejoint, samedi 4 mars, leurs pays après avoir été rapatriés en avion de Tunisie, pour fuir des agressions et des manifestations d’hostilité après une violente charge du président, Kaïs Saïed, contre les migrants en situation irrégulière. Le 21 février, M. Saïed a affirmé que la présence en Tunisie de « hordes » d’immigrés clandestins provenant d’Afrique subsaharienne était source de « violence et de crimes » et relevait d’une « entreprise criminelle » visant à « changer la composition démographique » du pays… Lire la suite sur Lemonde.fr
Ralentissement de la croissance en Afrique subsaharienne dans un contexte de choc économique renouvelé
Alors que les économies d’Afrique subsaharienne peinent à se relever de la récession de 2020 induite par la pandémie de coronavirus (COVID-19), la région est maintenant confrontée à de nouveaux défis économiques, exacerbés par l’invasion russe de l’Ukraine. La dernière édition du rapport Africa’s Pulse de la Banque mondiale, une analyse semestrielle des perspectives macroéconomiques à court terme de la région, prévoit une croissance de 3,6 % pour 2022, en baisse par rapport aux 4 % enregistrés en 2021. Ce ralentissement s’inscrit dans un contexte régional marqué par la persistance de nouveaux variants de la maladie à coronavirus (COVID-19), l’inflation globale, la perturbation des chaînes d’approvisionnement et les chocs climatiques. La montée des cours mondiaux des matières premières, qui s’est accélérée depuis le début du conflit entre la Russie et l’Ukraine, vient s’ajouter aux autres défis économiques de la région. Principaux exportateurs mondiaux de denrées alimentaires, la Russie – qui est aussi le plus grand exportateur d’engrais au monde – et l’Ukraine, représentent une part importante des importations de blé, de maïs et d’huile de graines, et celles-ci pourraient s’interrompre en cas de poursuite du conflit. Alors que les économies d’Afrique subsaharienne risquent fort d’être touchées elles-aussi par le durcissement de la conjoncture mondiale et une réduction des flux financiers étrangers vers la région, l’analyse relève que la hausse des prix du carburant et des denrées alimentaires se traduira par une inflation à la hausse dans les pays africains. Les personnes pauvres et les populations vulnérables seront les plus touchées, en particulier dans les zones urbaines. Dans le contexte actuel d’instabilité politique accrue, on peut craindre que davantage de troubles civils n’éclatent du fait de l’inflation entraînée par les prix de l’énergie et de l’alimentation. « Alors que les pays africains se trouvent confrontés à une incertitude persistante, à la perturbation de l’approvisionnement et la flambée des prix des engrais et des produits alimentaires, les politiques commerciales peuvent changer la donne en garantissant la libre circulation des denrées alimentaires à travers la région », souligne Albert Zeufack, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique. « Avec des marges budgétaires limitées, les décideurs doivent se tourner vers des options innovantes comme la baisse ou la suppression temporaire des droits à l’importation sur les denrées alimentaires de base, pour venir en aide à leurs concitoyens », L’étude note que la reprise demeure inégale, incomplète et à géométrie variable à travers la région. S’agissant de l’Angola, le Nigéria et l’Afrique du Sud, les trois principales économies régionales – l’Afrique du Sud devrait voir son niveau de croissance reculer de 2,8 points de pourcentage en 2022, ralenti par des contraintes structurelles persistantes. L’Angola et le Nigéria devraient quant à eux poursuivre sur leur trajectoire de croissance de 2022, en progrès de respectivement 2,7 % et 0,2 %, grâce notamment aux prix élevés du pétrole ainsi qu’à une bonne performance du secteur non-pétrolier. Les pays riches en ressources, en particulier dans le secteur extractif, enregistreront une meilleure performance économique du fait de la guerre en Ukraine, tandis que les pays ne disposant pas de ressources naturelles abondantes connaîtront un ralentissement de leur activité économique. Si l’on exclut l’Angola, le Nigéria et l’Afrique du Sud, la croissance régionale est projetée à 4,1 % pour 2022, et 4,9 % en 2023. L’Afrique de l’Est et australe affiche une reprise soutenue après la récession, avec 4,1 % en 2021, mais elle devrait baisser à 3,1 % en 2022 et se situer aux alentours de 3,8 % en 2024. À court et moyen terme, la République démocratique du Congo et la Zambie devraient bénéficier de la montée du prix des métaux et profiter de la transition vers les combustibles non fossiles sur le long terme. Le Rwanda et les Seychelles devraient connaître la plus forte contraction en 2022, avec une baisse de respectivement 4,1 % et 3,3 %. En Afrique de l’Ouest et centrale, on s’attend à une croissance de 4,2 % en 2022, et de 4,6 % pour 2023. Si l’on excepte le Nigéria, la sous-région devrait croître de 4,8 % en 2022, et de 5,6 % en 2023. L’évolution de la croissance pour le Cameroun, dont l’économie est relativement diversifiée, affiche de solides performances dans la durée, pour atteindre 4,4 % en 2024. Au Ghana, l’économie devrait connaître une croissance accélérée en 2022, pour atteindre 5,5 % avant de ralentir progressivement à 5 % en 2024, toujours en retrait par rapport aux 7 % de croissance d’avant la pandémie. Le rapport souligne également l’importance du développement des programmes de protection sociale au-delà des filets de protection sociale, pour renforcer la résilience économique et la capacité de faire face aux chocs, en particulier pour les ménages pauvres et vulnérables. Parmi les recommandations, on notera l’importance de développer les programmes d’assurance sociale, d’épargne et d’emplois, qui contribuent à la résilience économique en protégeant les employés urbains du secteur informel et en aidant les populations à investir dans leur santé et leur éducation.
Afrique subsaharienne: La croissance devrait reprendre légèrement pour s’établir à 3,6 % en 2022 et 3,8 % en 2023 (Banque mondiale)
Tendances récentes : Selon les dernières estimations, la production en Afrique subsaharienne a augmenté de 3,5 % en 2021, à la faveur du rebond des cours des produits de base et de l’assouplissement des restrictions sociales. La reprise demeure cependant fragile et insuffisante pour enrayer l’augmentation de la pauvreté due à la pandémie, alors que les nouvelles vagues de COVID-19 font peser une menace persistante. Le variant Omicron alimente aujourd’hui la multiplication des cas dans toute la région. Plus de 70 % des pays d’Afrique subsaharienne ont fait état d’une hausse d’au moins 50 % du nombre de cas de COVID au cours des deux dernières semaines de 2021. Les services, le tourisme et le secteur manufacturier ont été particulièrement touchés par la pandémie, avec des pertes prolongées de revenus et d’emplois, tandis que l’inflation a freiné la reprise des dépenses de consommation. La montée de l’agitation sociale, de l’insécurité et des conflits internes, notamment dans la région du Sahel (Burkina Faso, Nord-Est du Nigéria, Niger, Mali, Mauritanie et Tchad) et en Éthiopie, a entravé les dépenses d’investissement. L’augmentation de la dette publique et la perte de recettes budgétaires ont encore réduit la marge de manœuvre pour soutenir la reprise dans les pays de la région. Selon les estimations, la croissance dans les trois plus grandes économies de la région — Afrique du Sud, Angola et Nigéria — a été revue à la hausse par rapport aux prévisions antérieures, pour s’établir à 3,1 % en 2021. En Angola et au Nigéria, la croissance a été tirée par la reprise dans les secteurs non pétroliers. La production pétrolière est restée inférieure aux niveaux pré-COVID en raison d’interruptions dans les travaux d’entretien et du recul des investissements dans les industries extractives. En Afrique du Sud, le redémarrage vigoureux de l’économie au début de l’année a été perturbé par de graves flambées de COVID-19, des troubles sociaux et des pannes d’électricité. Ailleurs dans la région, la croissance des pays exportateurs de produits de base non pétroliers a bénéficié de la hausse des prix des métaux et des denrées alimentaires, tandis que les perturbations dans l’industrie des voyages internationaux et du tourisme ont continué de peser sur la reprise dans les pays tributaires du secteur touristique (Namibie, Seychelles). Perspectives : La croissance en Afrique subsaharienne devrait reprendre légèrement pendant la période de prévision, pour s’établir à 3,6 % en 2022 et 3,8 % en 2023. Ces chiffres représentent toutefois près d’un point de pourcentage de moins que la moyenne sur la période 2000-19, conséquence des effets persistants de la pandémie et de la réduction des mesures d’aide, à quoi s’ajoutent l’incertitude en matière de politique publique et l’aggravation de l’insécurité dans certains pays. Le niveau élevé des prix des produits de base devrait favoriser la reprise à court terme dans la région, le Nigéria et l’Angola profitant de l’augmentation des cours pétroliers et de l’assouplissement graduel des baisses de production dans les pays de l’OPEP+. La croissance devrait atteindre 2,5 % en 2022 et 2,8 % en 2023 au Nigéria, tandis qu’elle s’accélérera à 3 % en moyenne en 2022-23 en Angola. En Afrique du Sud, la croissance devrait retomber aux niveaux d’avant la pandémie, freinée par des obstacles structurels et le lourd endettement du pays. Les prix élevés du coton et des denrées alimentaires comme le café bénéficieront aux exportateurs de produits agricoles (Éthiopie, Kenya et Tanzanie). Dans certains pays, cependant, l’expansion des activités agricoles sera limitée par des incertitudes diverses, notamment des périodes de sécheresse et des précipitations inférieures à la moyenne, ainsi que l’intensification des conflits. La pandémie a entravé les progrès accomplis dans la lutte contre la pauvreté et dans la réalisation des principaux objectifs de développement dans l’ensemble de la région, effaçant plus d’une décennie de gains enregistrés dans le revenu par habitant pour certains pays. Dans plus d’un tiers des pays de la région, dont l’Afrique du Sud, l’Angola et le Nigéria, le revenu par habitant en 2022 restera inférieur au niveau d’il y a dix ans. Risques : Les risques pesant sur ces prévisions sont plutôt orientés à la baisse. La pauvreté, l’insécurité alimentaire, la hausse des prix des produits alimentaires et les tensions géopolitiques pourraient peser sur la demande des consommateurs et freiner la croissance. Un net ralentissement de la croissance économique mondiale pourrait entraîner d’importantes corrections à la baisse des prix des produits de base au détriment des pays producteurs de pétrole et de métaux. Les pays confrontés à des problèmes de surendettement pourraient avoir plus difficilement accès aux financements extérieurs, ce qui nécessiterait un ajustement budgétaire brutal. Les faibles taux de vaccination contre la COVID-19 exposent les pays de la région à une résurgence et une aggravation des vagues épidémiques, ce qui pourrait ébranler à nouveau l’activité économique. La prolongation de la pandémie risque d’exacerber les problèmes de développement et de santé existants, d’enrayer les réformes structurelles et budgétaires, et d’entraîner des pertes de capital humain durables. Avec Banque mondiale
Afrique subsaharienne: La croissance devrait s’établir à 3,7 % en 2021 puis à 3,8 % en 2022
La croissance de l’Afrique subsaharienne devrait s’établir à 3,7 % en 2021 puis à 3,8 % en 2022, selon un rapport du Fonds mondial international (FMI), indiquant que cette reprise relativement modeste indiquerait que l’écart avec le reste du monde perdurera à moyen terme. « Ce rebond est très encourageant et découle principalement d’un environnement extérieur favorable, dont une amélioration sensible du commerce et des cours des produits de base », explique l’organisation internationale ajoutant, en outre, que de meilleures récoltes ont entraîné une augmentation de la production agricole. Dans son rapport, le FMI estime cependant que les perspectives demeurent très incertaines du fait que la reprise dépend des progrès dans la lutte contre la COVID-19 et est exposée aux perturbations de l’activité et des marchés financiers à l’échelle mondiale, comme il l’a relevé dans ses dernières Perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne. Il faut dire que cette région « fait face à une pandémie de longue durée avec des vagues de contaminations à répétition, un retour à la normale sera loin d’être évident », comme le fait observer Abebe Aemro Selassie, directeur du département Afrique du FMI. Dans tous les cas, « avec une croissance de 3,7 % cette année, la reprise en Afrique subsaharienne sera la plus lente au monde », note-t-il. D’autant plus que la croissance des pays avancés dépasse 5 %, tandis que celle des autres pays émergents et pays en développement est supérieure à 6 %. Selon Abebe Aemro Selassie, « ce décalage s’explique par la lenteur de la campagne de vaccination en Afrique subsaharienne et par de grandes différences de marge d’action ». A noter que le revenu réel par habitant devrait rester près de 5½ % en deçà des niveaux antérieurs à la crise, avec des pertes de production réelle permanentes comprises entre 2 % et 21 %, alors que l’accroissement de la vulnérabilité liée à la dette demeure un sujet de préoccupation et de nombreux pays devront procéder à un rééquilibrage budgétaire. Sur ce dernier point, il ressort que » la dette publique diminuera légèrement en 2021 pour s’établir à 56,6 % du PIB mais restera élevée par rapport au niveau antérieur à la pandémie (50,4 % du PIB), selon les prévisions. S’il apparaît qu’à plus long terme, l’immense potentiel de la région demeure intact, M. Selassie estime cependant que, « devant la menace des changements climatiques et dans le contexte du processus de transition énergétique à l’échelle mondiale, l’Afrique subsaharienne devra peut-être adopter un modèle de croissance plus innovante et plus verte ». Martin Kam
CINEMA. Netflix et l’UNESCO lancent un concours inédit en Afrique subsaharienne
Netflix et l’UNESCO se sont associés pour lancer un concours inédit de courts métrages sur le thème « Contes populaires africains réinventés » dans toute l’Afrique subsaharienne. Les gagnants du concours seront formés et guidés par des professionnels du cinéma et disposeront d’un budget de production de 75 000 dollars pour réaliser des courts métrages qui seront diffusés sur Netflix en 2022 sous la forme d’une « Anthologie des contes populaires africains ». L’un des principaux objectifs de ce concours est de découvrir de nouveaux talents et de donner aux cinéastes émergents d’Afrique subsaharienne une visibilité à l’échelle mondiale. Nous voulons dénicher les adaptations les plus audacieuses, surprenantes et pleines d’esprit des contes populaires les plus affectionnés d’Afrique et les partager avec les cinéphiles du monde entier, dans 190 pays. « Il est important que l’industrie du cinéma agisse pour que les voix de l’Afrique soient entendues, en soutenant l’émergence d’expressions culturelles diverses, en mettant en avant de nouvelles idées et émotions, et en permettant la contribution des créateurs au dialogue mondial pour la paix, la culture et le développement. » a déclaré Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO. Le concours, qui sera supervisé par Dalberg, sera ouvert aux inscriptions du 14 octobre 2021 au 14 novembre 2021. Chacun des 6 lauréats recevra une subvention de production de 75 000 dollars (par le biais d’une société de production locale) pour développer, tourner et assurer la post-production de son film. Ils seront accompagnés par Netflix et par des mentors afin de garantir que toutes les personnes participant à la production soient équitablement rémunérées. De surcroît, chaque lauréat recevra également 25 000 dollars. « En grandissant, le cinéma était mon moyen de communiquer avec les gens. Je suis tombé amoureux des histoires et des personnages que je voyais à l’écran et j’ai constaté à quel point la narration pouvait nous inspirer, c’est pourquoi je suis enthousiasmé par ce partenariat avec l’UNESCO et ses opportunités futures. Ensemble, nous allons promouvoir les cultures locales et soutenir les industries créatives en racontant des histoires qui traversent les frontières, reflètent des vérités universelles et nous rassemblent. » a expliqué Ted Sarandos, co-PDG et Directeur des contenus de Netflix. L’UNESCO et Netflix sont tous deux convaincus de l’importance de promouvoir des histoires locales différentes et de les faire connaître au monde entier. Ils reconnaissent que de nombreux cinéastes émergents ont du mal à trouver les ressources et la visibilité nécessaires pour leur permettre de révéler pleinement leurs talents et de poursuivre une carrière dans la création. Ce concours vise à briser ces barrières et à permettre aux conteurs africains de faire un premier pas vers la diffusion de leurs créations auprès d’un public international. « Ce concours met un coup de projecteur mondial sur les talents locaux émergents d’Afrique, tout en honorant la tradition des contes du continent. En insufflant une nouvelle énergie aux contes populaires, ces jeunes cinéastes permettent aux histoires de transcender le temps, l’espace et la culture de leurs communautés dans le cœur des publics du monde entier grâce à une plateforme numérique. » a déclaré Ernesto Ottone R., Sous-Directeur général pour la culture de l’UNESCO. Ce partenariat permettra également de créer des emplois durables et d’encourager la croissance économique. Il contribuera donc à la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030, un ensemble d’objectifs fixés par les Nations unies qui vise à mettre fin à la pauvreté dans le monde sous toutes ses formes d’ici la fin de la décennie. Ce concours cinématographique participera également à réduire les inégalités en facilitant l’accès aux marchés mondiaux et en garantissant des conditions de travail dignes. Tous ces objectifs sont des priorités de l’Agenda 2030. « L’Afrique possède un vaste patrimoine narratif et une multitude de contes populaires qui se transmettent depuis des générations. Lorsque vous associez ces histoires très locales aux talents émergents d’Afrique, il n’y a pas de limite aux nouvelles histoires qui connectent les personnes aux cultures africaines et qui rapprochent les peuples entre eux » a déclaré Ben Amadasun, Directeur des contenus de Netflix en Afrique. Le concours est ouvert aux cinéastes émergents d’Afrique subsaharienne sur le thème « Contes populaires africains réinventés ». Les contes populaires ont toujours été un vecteur important de transmission de la culture, du patrimoine et des valeurs aux générations futures, tout en invitant constamment la population à reconsidérer leur utilité dans nos sociétés contemporaines. Ce thème reprend l’Aspiration 5 de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, qui célèbre l’identité culturelle africaine, l’héritage et les valeurs communes et l’éthique. Ce concours vise à tirer parti de cette longue tradition avec un regard moderne, en misant sur des nouveaux moyens de distribution de contenu artistique et créatif comme Netflix. Pour la première étape du concours, les candidats devront soumettre un synopsis de leur concept (pas plus de 500 mots) ainsi que des liens vers un CV récent et un portfolio contenant des exemples de tout travail audiovisuel antérieur qu’ils ont produit. Les candidatures peuvent être déposées sur www.netflix-growcreative.com/unesco à partir du 14 octobre à 16h00 CET et seront clôturées le 14 novembre 2021 à 23h59 CET. Pour plus d’informations sur le processus de candidature, veuillez consulter le site www.netflix-growcreative.com/unesco.
Guinée : souvenons-nous du Printemps arabe…
TRIBUNE. Après les séismes politiques au Mali et au Tchad, doit-on comprendre le putsch en Guinée comme un simple événement isolé ou plutôt la suite d’une onde de choc qui a commencé par le Sahel pour secouer une bonne partie de l’Afrique subsaharienne ? Là n’est pourtant pas la vraie question. Car me souvenant du printemps arabe et de ses dégâts en Afrique du Nord, ma ferme conviction est la suivante : ce n’est pas la tempête politique en elle-même au Sahel qui inquiète plus d’un analyste. La véritable inquiétude est provoquée et par la nouvelle direction que cette tempête voudra imposer aux peuples africains concernés et par les donneurs d’ordre qui soufflent ce vent impétueux derrière les petits manœuvriers et nègres de service tel cet ancien légionnaire français, de surcroît aperçu maintes fois à l’ambassade yankee à Conakry. J’ai cessé d’être d’accord avec Alpha Condé depuis sa modification de la constitution qui lui a offert un troisième mandat illégitime. Mais je ne serai jamais non plus d’accord que ce despote africain soit arrêté par l’émissaire d’une puissance étrangère ayant infiltré l’armée guinéenne pour un objectif bien précis. Les tireurs de ficelle dans la politique interne des états africains persistent et signent : ILS CHANGENT JUSTE DES ACTEURS tout en gardant intact leur plan de domination et de spoliation des pays africains. Croyez-moi, comme jadis la Tunisie et l’Egypte à l’issue du printemps arabe, ce n’est pas le peuple guinéen qui gagne mais le commanditaire du coup d’état qui continuera à imposer son diktat sous d’autres formes et avec de nouveaux sous-traitants. Par Germain Nzinga