POLEMIQUE. « Total n’a pas contribué à aider la République du Congo à contourner la vigilance de ses créanciers internationaux », a affirmé le groupe pétrolier et gazier, suite à l’enquête du journal Le Monde publiée sous le titre « Comment le groupe Total a aidé le Congo à berner le FMI ».
Selon les révélations du quotidien français, publiées le 10 avril courant, la multinationale aurait imaginé un opaque montage offshore pour permettre au Congo d’échapper à la vigilance du Fonds monétaire international.
Ce que nie Total qui a rappelé dans le communiqué ci-dessous sa position sur cette affaire:
« Likouala SA : position de Total
Total est cité par le quotidien Le Monde dans une enquête publiée ce jour portant sur la société congolaise Likouala SA.
Dans ce cadre, Total tient à rappeler les faits suivants : »
En 2003, la République du Congo sort d’une longue guerre civile et son économie souffre. Le pays a un besoin urgent de fonds. Il négocie avec le FMI et le Club de Paris, un groupe de créanciers publics dont le rôle est de trouver des solutions coordonnées et durables aux difficultés de paiement de pays endettés.
Dans ce contexte, dans le cadre d’un accord global signé en 2003, Total a transféré sa participation de 65% dans le champ pétrolier de Likouala à la République du Congo.
La République du Congo a décidé de monétiser ses intérêts dans le champ de Likouala, en les cédant à la société Likouala SA et a demandé à Total de l’assister dans la mise en place de cette transaction avec des établissements financiers de la meilleure réputation.
Le FMI a été tenu informé de l’opération par les autorités de la République du Congo, notamment par un courrier daté du 17 novembre 2004 qui en atteste. Ce document est public et disponible sur le site internet du FMI. Pour le consulter, cliquer ici.
Total n’a donc pas contribué à aider la République du Congo à contourner la vigilance de ses créanciers internationaux
En République du Congo, comme dans l’ensemble des pays dans lesquels Total exerce ses activités, le Groupe agit dans le respect des réglementations locales et internationales applicables ».
Adrien Thyg