Le gouvernement burkinabè suspend la diffusion du média français Le Monde

Le gouvernement de transition du Burkina Faso a suspendu samedi tous les supports de diffusion du média français Le Monde sur toute l’étendue du territoire, après la publication d’un article au sujet de l’attaque de Djibo dans le nord du pays, selon un communiqué publié samedi par le service d’information du gouvernement. « Le gouvernement a décidé en toute responsabilité de la suspension de tous les supports de diffusion du journal Le Monde au Burkina Faso à compter de ce samedi 2 décembre 2023 », a écrit dans un communiqué le porte-parole du gouvernement burkinabè, Jean Emmanuel Ouédraogo. Le gouvernement de transition du Burkina Faso est outré par la publication ce vendredi 1er décembre 2023 d’un article tendancieux sur le site du journal Le Monde intitulé « Au Burkina Faso, la guerre de propagande fait rage après l’attaque djihadiste sur Djibo », a-t-il expliqué. Contrairement à ce qu’affirme le journal Le Monde, « jamais le gouvernement burkinabè ne s’est enfermé dans une logique de propagande dans la guerre que nous menons contre le terrorisme », a assuré M. Ouédraogo. « Il est regrettable que Le Monde tente de vendre à l’opinion l’idée d’une guerre des chiffres dans ce qui a été une victoire sans ambigüité des Forces de défense et de sécurité ainsi que des volontaires pour la défense de la patrie (VDP) sur les forces du mal », a-t-il ajouté. Plusieurs médias français tels que Radio France Internationale (RFI), France 24 et Jeune Afrique ont été suspendus au Burkina Faso.

Affaire Likouala -Congo: Total réagit à l’enquête du journal Le Monde

Affaire Likouala -Congo: Total réagit à l’enquête du journal Le Monde

POLEMIQUE. « Total n’a pas contribué à aider la République du Congo à contourner la vigilance de ses créanciers internationaux », a affirmé le groupe pétrolier et gazier, suite à l’enquête du journal Le Monde publiée sous le titre « Comment le groupe Total a aidé le Congo à berner le FMI ». Selon les révélations du quotidien français, publiées le 10 avril courant, la multinationale aurait imaginé un opaque montage offshore pour permettre au Congo d’échapper à la vigilance du Fonds monétaire international. Ce que nie Total qui a rappelé dans le communiqué ci-dessous sa position sur cette affaire: « Likouala SA : position de Total Total est cité par le quotidien Le Monde dans une enquête publiée ce jour portant sur la société congolaise Likouala SA. Dans ce cadre, Total tient à rappeler les faits suivants : » En 2003, la République du Congo sort d’une longue guerre civile et son économie souffre. Le pays a un besoin urgent de fonds. Il négocie avec le FMI et le Club de Paris, un groupe de créanciers publics dont le rôle est de trouver des solutions coordonnées et durables aux difficultés de paiement de pays endettés. Dans ce contexte, dans le cadre d’un accord global signé en 2003, Total a transféré sa participation de 65% dans le champ pétrolier de Likouala à la République du Congo. La République du Congo a décidé de monétiser ses intérêts dans le champ de Likouala, en les cédant à la société Likouala SA et a demandé à Total de l’assister dans la mise en place de cette transaction avec des établissements financiers de la meilleure réputation. Le FMI a été tenu informé de l’opération par les autorités de la République du Congo, notamment par un courrier daté du 17 novembre 2004 qui en atteste. Ce document est public et disponible sur le site internet du FMI. Pour le consulter, cliquer ici. Total n’a donc pas contribué à aider la République du Congo à contourner la vigilance de ses créanciers internationaux En République du Congo, comme dans l’ensemble des pays dans lesquels Total exerce ses activités, le Groupe agit dans le respect des réglementations locales et internationales applicables ». Adrien Thyg

Angélique Kidjo: « il est temps que les chefs d’Etat (africains) se rendent compte que les populations changent »

Angélique Kidjo: « il est temps que les chefs d’Etat (africains) se rendent compte que les populations changent »

L’émission « Internationales », proposée par TV5MONDE et RFI avec quotidien Le Monde, et désormais présentée par Françoise Joly, a fait sa rentrée dimanche 10 septembre dernier avec l’artiste engagée Angélique Kidjo qui s‘est exprimée sur nombreux sujets actuels. Connue pour son franc-parler, l’ambassadrice de bonne volonté de l’Unicef a livré son appréciation de l’actualité internationale, en particulier africaine, en toute franchise. Réagissant à un extrait d’un petit film de l’Unicef sur la Syrie parlant d’enfants, de guerre et d’exode, l’artiste à la carrière internationale a déclaré en des termes très durs que « cette indifférence de la vie humaine qu’ont les hommes de pouvoir, c’est quelque chose que nous devrons combattre. Parce que, c’est nous qui les mettons en place ». La chanteuse et compositrice a estimé que « s’il y a une démocratie et qu’on a choisi quelqu’un qui ne nous plaît pas, il faut qu’on aille dans la rue pour lui dire de partir; parce qu’on n’a pas envie que cette personne tue nos enfants ou d’autres personnes ». Malheureusement, a-t-elle déploré, « tous autant que nous sommes, nous sommes complaisants et cette situation perdure. Les enfants et les femmes en sont les premières victimes. Je crois qu’on a pris l’habitude d’être silencieux ». Angélique Kidjo est persuadée que « si aujourd’hui on décide de ne plus être silencieux en tant société civile et citoyens du monde, je crois que les conflits s’arrêteraient et que les enfants ne seront plus dans cette détresse qu’on vient de voir ». Sur la limitation des mandats présidentiels réclamée par l’opposition au Togo, la chanteuse a déclaré: « je suis absolument pour (la limitation des mandats) parce que le peuple a besoin plus de démocratie et de transparence. Et ce n’est pas seulement au Togo que ce phénomène va se répéter, c’est partout en Afrique », a-t-elle assuré. « Au Bénin, on a réussi à partir de la dictature communiste que j’avais fui à la démocratie aujourd’hui, sans aucun bain de sang. On a réussi à le faire parce qu’on a réussi à se parler et à se comprendre », a expliqué la star africaine jugeant donc qu’« il est temps que les chefs d’Etat, qui restent ad vitam aeternam au pourvoir, se rendent compte que les populations changent ». Pour Kidjo, il est évident que s’ils ne partent pas d’eux-mêmes, les populations les forceront à changer. Mais ce qui la désole, c’est que ce scénario va se passer dans un bain de sang. Il se trouve qu’elle déteste les vies qui se perdent inutilement alors qu’il suffit seulement d’un bon sens pour dire : « je suis resté suffisamment au pouvoir je vais partir », a-t-elle affirmé.