Congo Brazzaville. Une des lumières du monde agricole s’est éteinte
DISPARITION. Des suites de maladie, M. Jean Alfred Makoundzi, Maître Assistant à l’Institut du Développement Rural (IDR) de Brazzaville, s’en est allé, le 19 mars 2024, au Centre Hospitalier Universitaire de Brazzaville. Naissant le 13 juin 1948, à Ouesso, dans la région de la Sangha, pendant que son père y exerçait dans les services de santé. Il nous quitte à 76 ans. Ingénieur agricole, M. Jean Alfred Makoundzi était titulaire d’un Doctorat 3ème cycle, obtenu en 1978, à la Faculté des Sciences d’Orsay, Université Paris XI, en France. Par ses références techniques, M. Jean Alfred Makoundzi, mènera, parallèlement à ses enseignements à l’Institut de Développement Rural, diverses activités ayant trait au domaine agricole. Au fil des années, il sera, de 1984 à 1986, Conseiller au Développement Rural auprès du Premier Ministre, Conseiller à la Coopération du Ministre des Affaires Etrangères de 1993 à 1994, Conseiller au Développement du Ministre de la Programmation, de 1997 à 1998. Auteur de publications à caractère scientifique, M. Jean Alfred Makoundzi participe à plusieurs séminaires nationaux et internationaux sur le Développement Agricole. Ayant été membre des Conseils d’Administration des entreprises publiques congolaises, avant leur faillite pour une mauvaise gestion qui a entraîné leur liquidation. C’est le cas de l’Office Congolais du Café et du Cacao(OCC), de l’Office Congolais du Bois (OCB), l’Office Congolais de l’Informatique(OCI) et Agricongo. La qualité d’Ingénieur agricole de M. Jean Alfred Makoundzi lui a ouvert les portes de l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), agence spécialisée des Nations Unies qui mène les efforts internationaux pour la sécurité alimentaire et la nutrition dans le monde. Ainsi M. Jean Alfred Makoundzi prend part aux aux Journées Mondiales de l’Alimentation en 1984, à Rome. A titre personnel, il réalise, la même année, deux projets. L’un sur le périmètre maraicher à Madingou, dans la région de la Bouenza. L’autre, à Pointe Noire, relatif à une exploitation d’élevage bovin sur 25 hectares. M. Jean Alfred Makoundzi était également un homme politique, tout en ayant un penchant pour la vie associative. Au plan politique, il militait activement à l’UPADS, Parti fondé par le Président Pascal Lissouba et qui l’a porté à la Présidence de la République du Congo, en août 1992. Au sein de l’UPADS, M. Jean Alfred Makoundzi siégeait au Bureau Politique, au Conseil National et au Secrétariat National. Trois instances supérieures de commandement dudit Parti. De par le rôle joué par M. Pascal Tsaty Mabiala, Premier Secrétaire de l’UPADS, en sa qualité institutionnelle de Chef de File de l’Opposition Congolaise, M. Jean Alfred Makoundzi assumait les charges de Directeur de Cabinet de ce dernier. De la vie associative, on savait que M. Jean Alfred Makoundzi était membre du Club d’Excellence Economique et membre du Conseil d’Administration de la Caisse Locale de la Mutuelle d’Epargne et de Crédit(MUCODEC) Brazzaville-Gare. L’Ingénieur agricole, aux pieds dans la sphère politique et la vie associative, était attiré par la culture. Il aimait la musique, particulièrement la rumba congolaise. Elle le mettait de bonne humeur. M. Jean Alfred Makoundzi n’arrêtait pas de se cultiver pour élargir son champ de vision, s’étant toute sa vie donné les moyens d’atteindre ses objectifs professionnels. Il passait son temps libre à lire jusqu’au moment où sa santé se déclinant, cette préoccupation a diminué d’intensité. »Il n’y a pas d’âge pour se cultiver » répétait M. Jean Alfred Makoundzi. Ajoutant que ‘Plus nous vieillissons, plus nous avons besoin de faire travailler notre mémoire et apprendre ne peut être que bénéfique ». Bon citoyen, attaché aux valeurs de la République, M. Jean Alfred Makoundzi était d’une grande générosité, aimant son prochain, respectueux des autres, fidèle en amitié. L’esprit critique, la sincérité, la prudence, la réserve, le discernement dans la prise des décisions le caractérisaient, en outre. Le dirigeant de l’UPADS, Jean Alfred Makoundzi disparaissant, il laisse l’UPADS fragilisée par toutes sortes de tensions qui ternissent l’image de ce Parti aux grands atouts humano-politiques et obscurcissent son avenir. Parti de Gouvernement qu’il a été, d’août 1992 à octobre 1997, l’UPADS a toutes les raisons de trouver une solution consensuelle et partagée à ce qui a tout l’air d’une crise qui la mine. Cela, au nom de la préservation des idéaux politiques du Président Pascal Lissouba, de la sauvegarde de la mémoire du grand esprit qu’il a été et de la pérennisation de l’outil politique qu’il a créé pour conquérir le pouvoir d’Etat. Seul un Congrès salvateur, y ramenant les figures historiques restantes de l’UPADS, ouvert aux forces et autres courants du Parti, toutes tendances confondues, se disant exclus, est à même d’apporter l’apaisement constructif au sein de l’UPADS. Et, conséquemment, créer les conditions d’une relance harmonieuse pour de nouvelles conquêtes politiques. Puisse le Ciel m’entendre, dans cette plaidoirie en faveur de la reconstruction agissante de l’UPADS. Et que, là bas, à l’éternel infini, M. Jean Alfred Makoundzi repose en paix. Lui qui disparait, en complément des nombreuses pertes de militants de l’UPADS qui s’en sont allés, auparavant. En ces moments d’intenses douleurs pour la famille de M. Jean Alfred Makoundzi, qu’elle trouve ici l’expression de mes condoléances les plus attristées. A mes camarades de l’UPADS, très affligés par le décès de notre ami Jean Alfred Makoundzi, que la force et la vigueur soient en eux pour affronter la dure épreuve. Paris le 22 mars 2024 Ouabari Mariotti Membre de l’UPADS
Congo. Adieu Maman Elise Thérèse Gamassa
Terre des Légendes et des Lumières Une vie avec ses joies et ses peines Adieu Maman Elise Thérèse Gamassa La Nation congolaise a une belle pensée pour Toi. Toi qu’elle n’oubliera pas. Les Congolais de l’intérieur du pays et des diaspora ont appris, avec consternation et affliction, le décès de Mme Elise Thérèse Gamassa, le 23 septembre 2023, en France. Au moment où vont se dérouler, en plusieurs séquences, les obsèques de l’illustre disparue, à partir du 30 septembre 2023, en région parisienne, jusqu’au 7 octobre 2023, au Congo, jour de l’inhumation au cimetière familial de Mbaya, dans le District de Mayoko, Département du Niari, en passant par l’hommage officiel de la Nation, à Brazzaville, mes lignes qui suivent viennent en complément aux nombreux témoignages écrits et oraux déjà rendus à la mémoire de celle qui fut la Femme battante Elise Thérèse Gamassa. Une Femme battante qui, toute sa vie, aura placé de côté ses émotions pour être performante dans ses activités et parvenir à réaliser ses projets. Travailleuse acharnée, repoussant, la plupart du temps, ses limites physiques. Un état d’esprit acquis avec l’expérience et détermination pour réussir. De famille modeste, Me Elise Thérèse Gamassa vient au monde un 3 février 1942 à Sibiti, dans la région de la Lékoumou. Elle obtient, de son union avec M. Pascal Gamassa, six enfants auxquels elle a fourni la meilleure éducation possible et transmis les valeurs de la vie en société. La famille constituant pour elle le lieu des apprentissages les plus intenses et les plus révélateurs de l’existence humaine. Enseignante de carrière, Me Elise Thérèse Gamassa a été formée à ce métier noble, accaparant et exigeant à la mythique Ecole Normale des Institutrices de Mouyondzi, dans la région de la Bouenza. Un établissement fondé sur des installations érigées, aux années 1941-42, en pleine Seconde Guerre Mondiale, comme prison, pour accueillir les partisans du Maréchal Pétain qui s’étaient alliés aux nazis. A la fin des hostilités, la structure a été reconvertie en Ecole Normale de l’Afrique Equatoriale Française, pour, par la suite, se muer en Ecole Normale des Jeunes Filles de Mouyondzi. Une école qui, très tôt, a forgé en Me Elise Thérèse Gamassa des attitudes positives et constructives. C’est le cas de l’autodiscipline, un bel outil qui l’aidait à avancer vers ses objectifs. Egalement le sens du devoir, la responsabilité, des comportements faisant preuve d’adaptabilité et valorisant le travail pour obtenir de bons résultats. »La vie, c’est comme la bicyclette. Il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre, » aimait me répéter Me Elise Thérèse Gamassa, au cours de nos nombreux échanges, à trois. M.Pascal Gamassa, Elle et moi. Rentrés de France, dans les années 2002-2003, après les violences de 1997 à Brazzaville, ma famille et moi étions les voisins du couple Gamassa, au Quartier Batignoles, dans les environs de l’aéroport international de Maya Maya Maya. Femme politique, Me Elise Thérèse Gamassa, l’était, par ailleurs. Alors, de manière éclatante et avec courage, sans jamais trahir ses convictions. Elle était prête pour le sacrifice des préférences, mais pas celui de ses convictions. Très jeune, elle s’engage dans l’Union Générale des Etudiants du Congo(UGEC). Au lendemain de la Révolution Congolaise des 13-14-15 août 1963, sous le Président Alphonse Massamba Débat, elle préside l’Union des Femmes Panafricaines(UFPA), une première organisation féminine qui venait de se créer. En raison des divergences entre les femmes congolaises et celles d’origines étrangères qui y siégeaient, l’UFPA, sans réelle envergure, et sans impact sur les femmes, n’a pas mis long feu. Elle a invariablement échoué et a disparu. Militante pure et dure au service des causes féminines et à la faveur du Mouvement du 5 Février 1979, Me Elise Thérèse Gamassa devient Présidente de l’Union Révolutionnaire des Femmes du Congo(URFC). Un poste où elle dirige, de main de maître, l’Union, pendant 12 ans. Toujours, avec le même élan et la même logique fondamentale d’une Femme politique dans sa vérité, sa lucidité, son humilité, son engagement, son ouverture en faveur d’une communauté nationale féminine au nom de l’intérêt commun supérieur. La création de l’UPADS fait de Me Elise Thérèse Gamassa Membre du Conseil National de ce Parti dont son époux est Président du Comité d’Honneur. Les fois où elle prenait part aux travaux du Conseil National, elle avait la réputation d’une personnalité politique avertie, marquée par la prudence, le sentiment juste des choses, le discernement, une volonté de rassemblement autour de l’UPADS et des idéaux de Pascal Lissouba. Sa voix portait. C’était la voix d’une Femme exceptionnelle, un Sage. Ainsi désignée pour sa maîtrise des questions politiques, sa réputation d’objectivité et sa pondération . Elle faisait preuve de sûreté dans ses jugements et sa conduite. Les années où elle a siégé aux éminentes fonctions politiques, Me Elise Thérèse Gamassa, n’a jamais légué au second plan son amour pour sa famille, particulièrement son conjoint, M. Pascal Gamassa. Femme aimante, de tout temps, elle est restée attachée à son mari, à ses enfants et aux parents. Tant qu’elle le pouvait, sans cesse, au service des autres, elle était comparée à Mère Dorcas, tout en étant discrète et réservée dans certaines circonstances comme celles où, aux cotés de son mari, elle se distinguait comme l’épouse de l’Ambassadeur Extraodinaire et Plénipotentiaire de la République du Congo au Gabon. Toutes ces charges politiques qu’a occupées Me Elise Thérèse Gamassa, mises bout à bout, elle figure au compte de ces Grandes Dames qui ont participé ou concourent activement à l’émancipation des Femmes du Congo, de 1965 à nos jours. Avec elle, chacune selon ses aptitudes, son esprit et son rayon d’action, entre autres, Mmes Celine Yandza Eckomband, Josephine Bouanga, Josephine Mountou Bayonne, Scholastique Dianzinga, Emilienne Raoul, Claudine Munari, Agathe Mabiala Nkouka, Marie Thérèse Avéméka, Emilie Makosso, Sophie Moukouyou Kimbouala, Mambou Aimé Gnali, Flore Emilie Faignond, Marie Léontine Tsibinda, Christianie Colombe, Annick Mongo, Marie Léa Boukoulou, Ida Ngampolo. Femme de lettres, Me Elise Thérèse Gamassa a contribué aux côtés de Mmes Scholastique Dianzinga et Jeanne Dambendzet à la publication d’un bel ouvrage . » La place et
Congo/24 août 2020-24 août 2023. Trois ans déjà
HOMMAGE. Terre des Légendes et des Lumières. Trois ans que le Président Pascal Lissouba nous a quittés, des suites d’une longue maladie, à Perpignan, dans le sud de la France. Le temps qui passe n’efface pas les souvenirs. Et bien émouvants sont en moi, les souvenirs des souvenirs du Président Pascal Lissouba. Moi, le militant, sans discontinuer de l’UPADS, jusqu’à ce jour, malgré la succession des heures sombres de ce Parti, une formation dont le Président Pascal Lissouba est le Fondateur, lui ayant permis d’obtenir, en une législature, la majorité dans l’ensemble des Institutions représentatives du pays. Depuis la disparition du Président Pascal Lissouba, le 24 août de chaque année ravive, à l’intérieur des valeurs communes auxquelles sont attachés les Congolais, une prise de conscience, claire et nette, à deux niveaux. D’abord, le sentiment, sans complexe, que dans l’histoire du Congo Brazzaville, un Chef d’Etat, le Président Pascal Lissouba, est arrivé au pouvoir par la voie la plus démocratique, la plus juste et la plus transparente, au terme d’un Dialogue national, sans exclusive et souverain, au cours duquel, les Forces vives de la Nation ne s’étaient jamais autant auparavant exprimées, si librement, pour deux défis majeurs. D’une part, consolider la cohésion nationale, éradiquer les maux qui tirent le pays vers l’avilissant et jeter les bases solides d’un Congo uni à construire sur des causes solidaires et progressistes. Par ailleurs, dans un Congo, producteur de pétrole où jusque là, les pouvoirs publics ne tiraient de cette précieuse ressource naturelle que les redevances pétrolières et autres contributions directes y afférentes, le Président Pascal Lissouba a introduit la donne avantageuse et féconde du partage de production. Puisse cette troisième année du décès du Président Pascal Lissouba, se référant à l’image du Grand Esprit qu’il a été, l’UPADS ne pas perdre sa raison d’espérer, et recréer les conditions optimales de redevenir ce Parti conquérant de ses beaux jours, lors de sa naissance. A l’UPADS, de se redonner les motifs d’exister réellement, sa seule force, son unique motif de fierté. Le Président Pascal Lissouba, en s’éteignant, s’en est allé, avec la conviction qu’il a transmis à l’UPADS et à ses militants, sur l’étendue du territoire national, le flambeau de la victoire, comme, dans le cas de l’épreuve du marathon, se le passent les coureurs. De l’Orient Eternel où repose le Président Pascal Lissouba, tout indique qu’il recommande aux Dirigeants de l’UPADS de se regarder eux mêmes, avec honnêteté et lucidité, révéler au grand jour leurs propres défaillances et initier de nouveaux chemins vers la reconquête du pouvoir d’Etat. Il n’y a pas de systèmes qui annulent complètement l’ouverture au bien, à la grandeur, à la force, à la beauté et au triomphe. Loin de nous, hors de notre portée, le Président Pascal Lissouba est en nous. Nous l’aimons. Paris 24 août 2023 Ouabari Mariotti Membre de l’UPADS
Congo. Le 28 juillet 2023, Christophe Moukouéké sera conduit à sa dernière demeure à Mouyondzi
HOMMAGE. Moukouéké Christophe, un nom qui rentre en résonnance avec l’histoire politique de notre pays. Servi par une saisissante éloquence, il a imprimé sa marque sur tous les évènements auxquels il a participé. Que ce soit pendant les cours révolutionnaires de justice comme pendant la conférence nationale souveraine, il apporta des éclaircissements sur l’odieux assassinat qui emporta messieurs Matsokota, Pouabou et Massouémé. Dans cette salle traversée par mille passions, sa capacité de dire, ébranla la salle. Quand la démocratie et le multipartisme triomphèrent et que parmi les partis les plus significatifs il eût l’Union Panafricaine pour la Démocratie Sociale, Pascal Lissouba porta son choix sur lui pour conduire l’UPADS vers la première élection démocratique demeurée la seule aux dires des Congolais. Mission accomplie, le candidat de l’UPADS l’emporta de haute main. Le Congo qui avait cru à la fin de la malédiction de la violence consacrant une tradition trentenaire de coup d’état, vit avec regret des secousses violentes perturber le nouveau cours des choses. Une guerre effroyable qui durait cinq mois et pouvait encore continuer, fit interrompue par des chiens de guerre venus d’Angola et quelques autres pays dont l’intervention fut insolite. On a cité entre autres la DSP de Mobutu qui n’avait pas empêché la chute de son chef et qui venait porter la mort contre les Congolais. Pascal Lissouba, Christophe Moukouéké, Simon Pierre Kikounga Ngot, Aimé Matsika, Mongounga Nkombo Nguila et plusieurs cadres de leur parti connurent l’exil. Quand un apaisement se signala, Christophe Moukouéké revint au pays pour remettre le parti sur les rails du combat démocratique. Déjà hélas, le parti avait connu soit par la candeur de quelques cadres peu rompus à la politique et ses perversions, soit par la subtilité de l’adversité agissante, des secousses qui conduisirent à une néfaste atomisation. Le trop long séjour dans le mono avait fermé bien des gens à l’évidence que c’est l’unité et le plus grand nombre qui ouvrent les portes du succès. Encore aujourd’hui, il n’est pas rare d’entendre des observateurs assurer que si l’UPADS avait recouvré son potentiel, rien de ce qui se passe en matière de gouvernance n’aurait pu avoir cours. C’est un fait incontestable que l’opposition manque de vitalité aujourd’hui. Christophe Moukouéké avait toujours cru à un sursaut possible de l’UPADS. Quand celui-ci s’est signalé, le destin contradictoire en l’occurrence, a emporté l’homme. C’est cet homme que le pays de son père Moukala à Mouyondzi, s’apprête à recevoir ému le 28 juillet 2023. Il reposera dans l’immense propriété que Moukala lui avait offert et où il avait construit la vaste demeure de ses derniers jours. Comme d’autres grands hommes avant lui, c’est un pan de l’histoire du Congo qui s’en ira avec lui. Que son âme repose en paix et que Dieu délivre le Congo. Laurent DZABAPrésident du Mouvement Panafricain et Citoyen.
UPADS/Sidoine Romaric Moukoukou: Nous devons tirer toutes les leçons du récent revers électoral
CONGO. « Aucun d’entre nous ne peut se réjouir des résultats obtenus par le Parti, à la suite des dernières élections législatives et locales », assure le porte parole de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), Sidoine Romaric Moukoukou, dans un message adressé aux militants. Lire l’intégralité du message, ci-dessous: « Bonjour mes chers camarades ! À la suite des élections législatives et locales du mois de juillet dernier, et au vu de la nouvelle donne politique qui se présente à nous en conséquence, nous nous permettons, ici et maintenant, de préciser certaines choses, dans l’intérêt du Parti, et pour la bonne compréhension de tous les militants et membres de notre plateforme : 1- Aucun d’entre nous ne peut se réjouir des résultats obtenus par le Parti, à la suite des dernières élections législatives et locales. Au contraire, la déception est grande et partagée par tous les militants qui aiment ce Parti, et qui souhaitent le voir représenté à sa juste valeur dans les Institutions de la République. Cela ne veut pas dire que nous devons nous apitoyer sur notre sort, abandonner la lutte, ou chercher des boucs-émissaires. Plutôt, cela veut dire que nous devons – dès maintenant – tirer toutes les leçons de ce revers électoral, pour rebondir avec force et lucidité dans cinq (05) ans. Au-delà de tous les différents cas d’irrégularités constatés par-ci ou par-là (fraude, tricherie, corruption, achat de conscience, etc.), NOUS DEVONS CHACUN A NOS NIVEAUX RESPECTIFS, ET EN TOUTE OBJECTIVITÉ, ASSUMER NOTRE PART DE RESPONSABILITÉ, surtout par rapport : – Au travail d’animation du Parti et de fidélisation des militants pendant les cinq (05) ans entre les élections ; – Au choix des candidats retenus par les instances nationales, intermédiaires et de base du Parti ; – Au niveau de bonne préparation et de réalisme des candidats investis ; – A la sécurisation des résultats le jour du vote ; – Etc. 2- Les rapports demandés aux instances du Parti et aux candidats eux-mêmes, ainsi que la prochaine session extraordinaire du Bureau Politique et du Conseil National du Parti (prévue pour la première quinzaine du mois d’octobre) nous permettra de faire, EN TOUTE RESPONSABILITE, LE BILAN TOUS AZIMUTS de ces élections, tout en faisant une projection sur le travail à faire dès aujourd’hui pour préparer les batailles futures et l’avenir du Parti. 3- Au cours de sa session inaugurale, l’Assemblée nationale a mis en place ses Commissions permanentes et ses Groupes parlementaires en plénière. Sans surprise, notre Parti a pu conserver son Groupe parlementaire (présidé par l’honorable Jérémy LISSOUBA que nous félicitons en passant), conformément aux dispositions de son Règlement Intérieur qui prévoient le nombre de six (06) Députés pour former un Groupe parlementaire. Ainsi, cette législature compte désormais trois (03) Groupes parlementaires : celui du PCT et alliés (Majorité présidentielle), celui de l’UPADS (Opposition) et celui de l’UDH-YUKI (Opposition). Une première dans l’histoire parlementaire de notre pays, depuis la perte du régime LISSOUBA. Nous rappelons que l’Assemblée nationale de 1992 comptait également trois (03) Groupes parlementaires : UPADS et apparentés (Mouvance présidentielle), PCT (Opposition) et MCDDI (Opposition). Toutefois, nous signalons que notre Groupe parlementaire sera restructuré dès que possible, puisque l’honorable (Suppléante) Barbe GOUOMO prendra le poste de Secrétaire, en lieu et place de l’honorable Honoré SAYI (Titulaire) en situation d’incompatibilité, jusqu’à nouvel ordre. Ainsi, l’UPADS aura une FEMME DÉPUTÉE qui siègera à l’hémicycle, pour la première fois depuis la perte du régime LISSOUBA. 4- Concernant les huit (08) Commissions permanentes de l’Assemblée nationale, dont une devrait nécessairement être présidée par l’Opposition, IL A ÉTÉ UNANIMEMENT DÉCIDÉ, après moult séances de travail au sein du Parti et avec l’ensemble des Députés de l’Opposition (tous Partis confondus), que l’UDH-YUKI prendrait la présidence de la Commission Éducation… Cette décision ne doit pas être considérée comme une perte, mais plutôt comme un acte de BONNE VOLONTÉ POLITIQUE, dans l’intérêt des objectifs communs de l’Opposition Politique et de la Républicaine du Congo. NOUS SALUONS ainsi LA GRANDEUR et surtout LA SAGESSE POLITIQUE du Camarade Premier Secrétaire du Parti, pour avoir su gérer avec dextérité et magnanimité une situation délicate au sein de l’Opposition. De même, NOUS LOUONS L’ESPRIT RÉPUBLICAIN ET LA DISCIPLINE MILITANTE dont a fait montre l’honorable Alain Pascal LEYINDA (Vice-président du Groupe parlementaire) au cours de ces réunions, pour avoir accepté et compris la sagesse de cette décision politique, malgré les conséquences évidentes pour le Parti. 5- Enfin, tous les Partis politiques au monde connaissent des hauts et des bas, mais seuls les plus déterminés résistent à l’épreuve du temps. Au-delà de toute déception, colère et tentation au désespoir que nous pouvons ressentir aujourd’hui, soyons guidés et gardons toujours à cœur les mots jadis prononcés par Nelson Mandela : _« La plus grande gloire de la vie ne consiste pas à ne jamais tomber, mais à se relever chaque fois que l’on tombe. »_ Merci beaucoup, mes chers Camarades ! Sidoine Romaric Moukoukou Porte parole de l’U.PA.D.S »
Congo: Message de Sidoine Romaric Moukoukou, porte parole de l’UPADS, aux militants et sympathisants du parti
« Mes chers Camarades, Sans vouloir répondre aux uns et aux autres, je me permets, ici et maintenant, de repréciser certaines choses et rassurer l’ensemble des Camarades sur ce qui suit : 1- L’échec fait partie de la vie ; il est surtout formateur et prépare la victoire. Notre Chef commun, le Professeur Pascal LISSOUBA en a été une parfaite illustration. En effet, son échec de juin 1991 à la Conférence Nationale Souveraine face à Monsieur André MILONGO, au poste de Premier Ministre de la Transition, s’était transformé en une grande victoire en août 1992 lors de élection présidentielle. Ainsi va la vie de tout homme politique ! Pour tout dire, mes chers Camarades, l’échec de certains membres du Secrétariat National ( Sidoine Giscard Madoulou ), Président de la JUPADS, candidat à Moutamba et moi-même, (Sidoine Romaric MOUKOUKOU), Porte-parole du Parti, candidat à Divenié) ne devrait pas être une occasion de culpabiliser les uns et les autres. En matière d’élections, tout est possible, tenant compte de divers cas d’irrégularités et de fraudes. Cependant, il convient de souligner que d’autres éminents membres du Secrétariat National de notre Parti ont également été des candidats malheureux aux législatives et aux locales de juillet 2022. Il s’agit singulièrement des Camarades : – Brice Kaya Mvoula et Éliane BIASSALA à Mouyondzi ; – Alfred Makoundzi à Madingou Commune ; – Jean Patrick Emery Kihoussa et Mélanie MOUELET à Brazzaville ; – Paul ABOMANGOLI à Ewo. 2- Conformément à son programme de campagne, après le lancement officiel de la campagne du Parti à Pointe-Noire, la Direction nationale de l’UPADS devrait descendre dans les circonscriptions où se trouvaient nos candidats. Malheureusement et à cause du temps imparti et de la situation géographique de certaines circonscriptions électorales, tous les candidats n’ont donc pas été visités par la Direction du Parti. DIVENIÉ où j’étais candidat justement, par exemple, était dans ce cas de figure. Tout comme Dolisie, toute la Lékoumou, Brazzaville, le Pool et la Cuvette-Ouest. Par contre, les localités comme Les Saras, Mvouti, Louvakou, Moutamba, Mossendjo et les Pays de Mayoko (Moungoundou-Sud, Mayoko lui-même, Moungoundou-Nord, Mbinda), Mouyondzi et Ouesso ont été visitées. Il est important de noter que tous nos candidats en ballottage ont été soutenus par la Direction du Parti. 3- Les candidats du Parti ont été tous choisis, selon les critères définis par le Parti. Le Bureau Politique et le Conseil National de mars dernier ont ainsi investi tous les candidats. D’autres candidats ont été investis tardivement, c’est-à-dire après le Forum sur l’unité et le rassemblement de l’UPADS, initié par le CCUR. C’est dans ce contexte que le Secrétariat National a enregistré et examiné d’autres dossiers de candidature, selon la procédure habituelle. C’est le cas de Kingoué et bien d’autres encore. 4- Le Parti a financièrement soutenu tous les candidats de la même manière, aux législatives et aux locales. Chacun d’entre nous pourrait le vérifier ; car le montant remis à chaque candidat (aux législatives et à chaque Tête de liste) du Parti est connu de tous. A l’exception de tous les candidats Députés sortants qui n’ont pas reçu le financement du Parti (nous parlons du 1er tour). Chaque candidat devrait se servir de son équation personnelle pour prétendre gagner (avoir les capacités de mobiliser les ressources humaines, financières et matérielles). C’est ce qu’a fait chaque candidat du Parti, à la limite des moyens disponibles. C’est pour dire que le Parti n’a pas privilégié les uns et sacrifié les autres, politiquement, humainement, financièrement et matériellement. 5- Enfin, le Parti communiquera dans les prochains jours, sur cet épisode électoral. D’ores et déjà, une session extraordinaire du Bureau Politique et/ou du Conseil National sera convoquée dans deux ou trois semaines, pour faire le bilan de notre participation aux élections législatives et locales de juillet dernier. Le Parti tirera les leçons et projetera l’avenir. Somme toute, mes collègues du Secrétariat National et moi-même restons au service du Parti cher au Professeur Pascal LISSOUBA et à son Premier Secrétaire, le Camarade Pascal Tsaty Mabiala . Merci beaucoup et excellente soirée ! Fait à Brazzaville 13 Août 2022 Sidoine Romaric Moukoukou Secrétaire National Chargé à la Communication et Porte Parole de L’UPADS
Congo Brazzaville/Politique. Il était une fois Mikolo, Munari, Udh Yuki et l’Upads
TRIBUNE. L’histoire politique du Congo retiendra que Jacqueline Lydia Mikolo est la seule ministre- sur la vingtaine présentée aux législatives 2022- à avoir été battue à plate couture. En français du Congo Kinshasa, elle est donc le « mouton noir » du gouvernement. Elle pourra ainsi se consoler de son maintien à l’exécutif après le léger remaniement annoncé d’ici à là. En rapport avec les législatives 22, la messe avait, en principe, été dite dès le premier tour pour Mikolo. Le déferlement de l’essentiel du gratin politique du parti dominant(Makosso, Bouya…) n’était qu’un baroud d’honneur pour tenter d’essuyer les larmes d’une femme qui avait honte d’affronter le regard des autres. C’est donc tête basse que la ministre de l’Artisanat et des PME est rentrée à Brazzaville. Son élégance à reconnaître promptement sa défaite et à féliciter Munari est-elle le parapluie dont elle se sert pour marquer cette honte? Possible. Envoyée par le Pct, son parti, dans la géhenne de Mouyondzi, où seuls passent encore les noms d’Antoinette Sassou N’Guesso, qui y a gardé la flamme de l’amour pour ce district qui l’a forgée, et, par ricochet, son époux de président Denis Sassou Nguesso, Mikolo, récemment arrivée en politique comme la plupart des analphabètes congolais en politique qui parlent un français de France, n’avait pas, à dire vrai, les faveurs des pronostics devant Munari. L’on ne peut cependant pas reprocher à cette brave dame, plus technocrate que politique, d’avoir commencé à défricher les terres fertiles de son Mouyondzi natal où elle devrait cultiver des plantes dont la récolte est attendue dans 5 ans. Pourvu que le travail d’arrosage et d’entretien s’y effectue régulièrement. L’autre enseignement à tirer de ces législatives 22, c’est la percée de de l’Udh Yuki, le parti de feu Parfait Kolélas, avec 7 députés. Même orphelins de père, les militants de ce parti se sont rappelés au bon souvenir de « Pako », ainsi qu’ils l’appelaient affectueusement, pour voter les leurs. L’Udh-Yuki est dans un mano à mano avec l’Upads dirigée par Pascal Tsaty Mabiala. Le parti fondé par feu le président Pascal Lissouba voit ses palmiers, symbole du parti, perdre de leur vitalité. Les feuilles ont cessé d’être vertes. Entre l’Udh-Yuki et l’Upads, lequel devrait, par conséquent, bénéficier du très juteux poste de Chef de file de l’opposition congolaise, reconnu par la Constitution de 2015? La balance penche plus vers la reconduction de Tsaty Mabiala dont la « collaboration » avec le pct au pouvoir, notamment le gouvernement est sans nuage. Arithmétiquement, l’Upads pourrait réchauffer l’accord politique qui la lie au Must, de Claudine Munari, pour coiffer sur le poteau Yuki-Udh. De toute façon, les égéries du politique au pouvoir savent comment et avec qui enganger les épousailles. Dans la tradition bantoue, l’on n’épouse pas une femme belliqueuse, au risque d’empoisonner en permanence la vie en couple. Par A.Ndongo
Le mensonge de l’UPADS sur la gestion énergétique au Congo
OPINION. Depuis presque 11 mois que l’Upadésien Honoré Nsayi a été nommé Ministre de l’Energie et de l’Hydraulique, les Congolais doutent de sa capacité à relever ce secteur stratégique qui est agonisant. Depuis qu’il est à la tête de ce Département, rien n’a changé d’un iota, les populations vivent toujours au rythme des délestages et des coupures intempestives, de la mauvaise qualité de l’eau, etc. Avec sa double casquette de député et Ministre, on se demande qu’est-ce qui ne va pas chez cet homme ? Son parti n’a jamais eu une politique énergétique ? Est-il incapable de mettre en œuvre la politique énergétique du Président Denis Sassou Nguesso? Il sied de rappeler que L’UPADS a été au pouvoir de 1992 à 1997 et ses prédécesseurs n’avaient jamais mis en place une politique énergétique du Congo. Ce n’est qu’en 2003 sous l’égide du ministre Bruno Jean Richard Itoua que le Congo va mettre en place une politique énergétique avec la loi n°14-2003 du 10 avril 2003 sur le code de l’électricité et des autres textes subséquents. Aujourd’hui 19 ans après, les objectifs n’ont pas été atteints par tous les ministres qui ce sont succédé dans ce département. En faisant confiance à un opposant, ressortissant de la Bouenza, les Congolais ont vite déchanté car il est incapable de réformer ce secteur et d’apporter des solutions idoines pour apaiser les populations. Il est de bon aloi de faire un très bon diagnostic de la situation afin d’apporter des solutions efficaces pour pallier ce déficit chronique en matière énergétique et hydraulique. Vu les potentialités dont disposent le Congo, l’eau et l’électricité ne peuvent pas devenir des denrées rares au niveau de la population. LE PROBLÈME DES INFRASTRUCTURES DEMEURENT MAJEUR POUR COMPRENDRE CES ARTERMOIEMENTS POUR RENDRE NOTRE POLITIQUE ÉNERGÉTIQUE EFFICACE. Le réseau électrique et Hydraulique est défectueux et dans un état piteux. Tout est à refaire selon les normes et les standards internationaux. Il faudrait lutter contre le détournement des fonds alloués pour le développement ce secteur car des milliards de F CFA ont été détournés depuis des décennies. Aujourd’hui l’électricité, le gaz, l’eau sont très stratégiques et rentrent dans le domaine de souveraineté des états et que le député de Dolisie n’arrive pas à mettre en place une vraie politique énergétique pour permettre au Congo de s’industrialiser et de se développer. Sans eau, sans l’électricité, il ne peut pas avoir le développement. La vie et le développement socio-économique s’articulent autour de l’eau et de l’électricité. Pour ce faire, le Mouvement des Démocrates Congolais propose la mise en place d’un véritable Partenariat Public Privé(PPP) pour permettre au Congo de résoudre définitivement ce déficit chronique en matière énergétique et hydraulique. C’est pour cela qu’il faudrait voter une nouvelle loi pour mettre en place un Partenariat Public Privé en adéquation avec le besoin réel du pays en matière énergétique (article 125: Sont du domaine de la loi: l’électricité, l’eau , la création des établissements publics, l’aménagement du territoire, etc…) La fourniture de l’électricité, de l’eau, du gaz relève de la catégorie des services publics. Elle doit être classée parmi les activités d’intérêt général et cela implique un certain nombre d’obligations que les pouvoirs publics doivent honorer : -fournir de l’énergie en continu; -assurer la sécurité du système; -proposer l’égalité des traitements; -etc… LE MINISTÈRE DE LA COOPÉRATION INTERNATIONALE CHARGÉ DE LA PROMOTION DU PARTENARIAT PUBLIC PRIVÉ DOIT TRAVAILLER EN COLLABORATION AVEC LE MINISTÈRE DE L’ÉNERGIE ET DE L’HYDRAULIQUE POUR PERMETTRE LE DÉVELOPPEMENT DE CE SECTEUR STRATÉGIQUE ET VITAL DE NOTRE PAYS. Les Upadésiens ne peuvent plus embrouiller les Congolais car ils n’ont jamais été capable d’apporter des solutions aux problèmes énergétiques que traverse notre pays. « Derrière le mensonge, vous pouvez vous cacher, mais la vérité finira toujours par vous démasquer ». EVRARD NANGHO PRÉSIDENT NATIONAL DU MODEC.