Développement des compétences et métiers verts au Maroc. L’exemple suisse, un cas d‘école
La transition mondiale vers une économie verte entraînera une demande accrue de compétences et de professions liées à l’écologie, ont affirmé les participants à un séminaire tenu récemment à Casablanca. Ce vaste chantier écologique nécessitera des employés hautement qualifiés et une main-d’œuvre capable de rendre les secteurs économiques traditionnels plus écologiques, ont-ils indiqué lors de cette rencontre placée sous le thème « Comment la Suisse peut contribuer au développement des emplois verts pour soutenir la transition écologique au Maroc». Un thème d’une importance capitale dans un monde où les enjeux environnementaux sont de plus en plus importants : réchauffement climatique, augmentation du niveau des mers, accroissement des gaz à effet de serre, pénurie des énergies fossiles… Organisée par la Fondation Swisscontact, en partenariat avec l’Ambassade de Suisse au Maroc, la Chambre de commerce Suisse Maroc et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), ce séminaire a permis d’échanger sur le développement des compétences et métiers verts au Maroc. Pour les experts de Swisscontact et les représentants du monde professionnel et de l’entreprise, notre planète ne se porte pas très bien et il est urgent d’agir avant qu’il ne soit trop tard. Bien que les États aient déjà mis en place des mesures pour un monde plus vert, durable et vertueux, et que les entreprises soient pleinement conscientes des enjeux environnementaux, il est évident qu’il reste beaucoup à faire pour réinventer le monde professionnel de demain et maximiser son impact sur l’environnement. D’où la nécessité de créer des métiers verts et de déployer les compétences vertes au sein des entreprises. A ce propos, il est important de noter que le Maroc a un potentiel significatif pour la création d’emplois verts dans les années à venir, notamment dans des secteurs économiques dynamiques tels que les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, l’industrie, le bâtiment, les transports, ainsi que dans la gestion des déchets, l’agriculture durable et le tourisme durable, comme l’ont relevé les experts. Cependant, ont-ils expliqué, « pour réaliser pleinement ce potentiel, des politiques et des incitations appropriées seront nécessaires pour encourager l’investissement et le développement dans ces secteurs ». Quoi qu’il en soit, une chose est certaine: les entreprises doivent changer leur modèle économique, leur façon d’exister, de fonctionner, de produire et, finalement, transformer les métiers traditionnels en métiers verts et durables. Il s’agit en outre de maitriser les concepts clefs liés à l’environnement, notamment le changement climatique, les lois sur la biodiversité, les ressources surnaturelles et les mesures sur l’empreinte carbone. Il convient de rappeler que Rabat et Berne ont célébré il y a de cela trois ans le centenaire de la présence diplomatique de la Suisse au Maroc. C’est dire toute la place qu’occupe la coopération économique, entre les deux Etats, une coopération qui passe aussi par le développement des métiers verts. S’exprimant à cette occasion, Mme Nathalie Marville Dosen, cheffe de Mission adjointe et cheffe de la Coopération internationale à l’ambassade de Suisse à Rabat, a présenté un bref exposé sur le rôle du SECO (Secrétariat d’Etat suisse à l’Economie) et la question de sa présence au Maroc; mettant en avant quelques uns des nombreux projets de développement et de coopération économique en cours au Maroc. Au cours de son intervention, elle a également indiqué que les questions relatives à la création d’emploi, la formation des compétences, la transition verte et la participation des jeunes et des femmes à l’économie étaient encore récemment au menu des discussions entre une délégation du SECO et des représentants du ministère marocain de la Transition énergétique et du développement durable. Mme Nathalie Marville Dosen a aussi ajouté que ces thèmes, tout comme le climat et l’employabilité, sont « des priorités pour le SECO » dont la stratégie de coopération couvre l’ensemble de la coopération suisse à l’étranger, affirmant que « tous les instruments de cette coopération accorde une place au développement du secteur privé, sans lequel il est difficile de créer des emplois ou de pouvoir développer économiquement le pays ». L’engagement du secteur privé est non seulement souhaitable, mais indispensable Conçu pour stimuler la réflexion autour de la contribution de la Suisse au développement des compétences et métiers verts pour soutenir la transition écologique au Maroc, ce séminaire a été aussi « une opportunité de découvrir et de mieux comprendre le paysage des compétences et des métiers verts au Maroc », a-t-elle conclu, insistant sur la nécessité de créer des passerelles et des synergies entre tous les acteurs concernés pour réussir la transition écologique. Notons que les participants à ce séminaire ont également souligné que l’implication du secteur privé dans ce vaste chantier est non seulement souhaitable, mais nécessaire. C’est ainsi que Driss Nahya, membre de la Commission développement durable de la CGEM, a axé son intervention sur le rôle du secteur privé dans la transition écologique, partageant à cette occasion l’expérience de la confédération patronale, ses défis et ses succès, dans la promotion d’une économie plus verte et durable. « Nous nous réunissons à un moment charnière de notre histoire où l’urgence climatique nous appelle à l’action pour l’avenir de notre planète, sachant qu’il dépend de notre capacité à transformer notre modèle économique et énergétique », a-t-il déclaré soutenant que « la transition écologique n’est pas une option, mais une nécessité absolue ». « Le Maroc riche de ses ressources naturelles et de son ambition légendaire est prêt à relever ce défi. Et au cœur de cette transformation se trouve un acteur clef catalyseur : le secteur privé », a-t-il dit. Et de soutenir : « le secteur privé peut non seulement contribuer mais aussi mener la transition écologique au Maroc ». Car « les entreprises ont la capacité unique de mobiliser les ressources, d’innover à grande échelle et de transformer les différends environnementaux en opportunités économiques ; mais surtout, parce qu’elles sont des acteurs de changement capables de façonner un avenir où prospérité économique et …mobilité environnementale vont de paire ». Alain Bouithy ILS ONT DIT La formation des compétences, une priorité pour le SECO « L’emploi, l’employabilité, la transition verte ainsi que la participation à l’économie des jeunes et des femmes sont des priorités pour le SECO dont la
Tribunal du Sport : Nouvelle Confrontation avec Samuel Eto’o en Suisse
En attendant les résultats de l’enquête menée à son encontre par la Confédération Africaine de Football (CAF) concernant des allégations de trucage de matchs du championnat du Cameroun, le président de la Fécafoot se retrouve une fois de plus au cœur des débats devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) à Lausanne. Au Cameroun, le football et les tribunaux semblent aller de pair. Avec le temps, Samuel Eto’o a appris à composer avec cette réalité. Porteur de l’ambition de « restaurer la grandeur du football camerounais » en replaçant le sportif au centre de toutes les préoccupations, la route pour atteindre cet objectif semble de plus en plus semée d’embûches pour le président de la Fédération Camerounaise de Football (Fécafoot). Si les controverses et les scandales, qu’ils le concernent directement ou non, sont désormais monnaie courante, la menace pesant sur son mandat demeure tout aussi tangible et régulière. En effet, les jours (voire les semaines) à venir s’annoncent cruciaux pour le quadruple Ballon d’Or africain. « Déni de Justice » Des sources non officielles indiquent que la Confédération Africaine de Football (CAF) serait sur le point de rendre les conclusions de son enquête concernant l’ancien joueur du FC Barcelone, soupçonné d’avoir manipulé des matchs du championnat national. Alors qu’un vent de panique souffle au sein de la Fécafoot, les détracteurs de Samuel Eto’o ont saisi à nouveau le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) en invoquant « un déni de justice », selon les termes de Delphine Deschenaux-Rochat, conseillère auprès de l’instance basée à Lausanne, dans un courrier adressé à la Fécafoot le 20 mars dernier. Vers une Suspension d’Eto’o ? Une cinquantaine de plaignants, comprenant des clubs, des dirigeants, la Ligue de football professionnel du Cameroun (Lfpc), ainsi que le journaliste Guibaï Gatama, un membre du Comité exécutif de la Fécafoot actuellement sous le coup d’une suspension, envisagent de demander la suspension de Samuel Eto’o de ses fonctions et de toutes activités liées au football. Treize membres du Comité exécutif de la Fécafoot sont également concernés par la déclaration d’appel déposée auprès du TAS le 15 mars. « Les plaignants reprochent à Samuel Eto’o d’avoir non seulement violé plusieurs articles du Code éthique de la Fécafoot relatifs à l’intégrité et à l’abus de fonction à des fins privées ou pour en tirer un avantage pécuniaire, mais aussi des dispositions du Code éthique de la FIFA relatives aux activités de paris sportifs et de jeux d’argent », affirme une source bien informée sur le dossier. Par ailleurs, il est également mentionné que ses adversaires entendent demander au TAS de « condamner Eto’o à rembourser à la Fécafoot, sur ses fonds personnels, l’intégralité des dépenses occasionnées par les ruptures abusives des contrats liant la Fécafoot à Antonio Conceiçao d’une part, et la Fécafoot au Coq Sportif d’autre part ». Dans le premier cas, la Fécafoot a été condamnée à payer une amende de 1,6 million d’euros (soit plus d’1 milliard de FCFA) à l’entraîneur portugais, tandis que le montant pourrait être encore plus élevé dans le second cas. Ya Willy.
Tunisie: besoin urgent de recouvrer les 60 millions d’avoirs de l’ancien clan Ben Ali bloqués en Suisse
BIENS MAL ACQUIS. « On parle à titre indicatif de 60 millions de francs. Il est possible qu’il y ait plus, « , a déclaré le ministre tunisien des Affaires étrangères tunisien, Nabil Ammar, lors d’un récent séjour à Berne en Suisse. « Il s’agit de l’argent de tous ceux qui avait la possibilité, de par leur statut ou leur fonction avant la révolution de 2011, de placer à l’étranger de biens mal acquis », a expliqué le ministre dans un entretient accordé au quotidien suisse Le Temps (édition du vendredi 15 décembre 023/N°7800). Ce dernier, qui rencontré à Berne son homologue Ignazio Cassis et Elisabeth Baume-Schneider, la conseillère fédérale chargée de la Justice et Police, précise toutefois qu’ »une très petite partie, même pas 10% du montant global, a été récupérée à ce jour ». Adrien Thyg
Diplomatie : quatre pays ont envoyé de nouveaux ambassadeurs en République du Congo
Les nouveaux ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires de l’Inde, de la Serbie, de la Suisse et de la République démocratique du Congo ont officiellement pris leurs fonctions en République du Congo ce 26 décembre 2023. Le président de la République, Denis Sassou N’Guesso a reçu leur lettre de créance au palais du peuple. Le diplomate indien, Madan-Lal Raigar était directeur de la division de l’administration des partenariats de développement au sein du ministère des Affaires extérieures du gouvernement de son pays. Titulaire d’une licence en commerce de l’université du Rajasthan, il a été consul général de l’Inde à Hambourg, en Allemagne, mais aussi chargé d’affaires par intérim et chef de l’administration, des services politiques, économiques et consulaires de l’ambassade de l’Inde à Antananarivo (Madagascar). Madan-Lal Raigar a également travaillé dans les divisions de l’économie de l’administration, des Amériques et des projets. Il a présenté les copies figurées de ses lettres de créance au ministère des Affaires étrangères, de la Francophonie et des Congolais de l’étranger en novembre dernier. Il s’est dit honoré de présenter ses lettres de créances au président congolais qui « me souhaite la bienvenue ainsi qu’à la délégation qui m’accompagne. C’est, en effet, une occasion de lui souhaiter la joie et joyeux Noël…. Etre ambassadeur de l’Inde dans un pays des millions de citoyens est une joie », a-t-il écrit dans le livre d’or. Le nouvel ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République de Serbie en République du Congo est Miroljub Jevtic. Il a emboité le pas au diplomate indien. Professeur à la Faculté de sciences politiques de l’université de Belgrade, Miroljub Jevtic était le premier au monde à initier la revue scientifique internationale en anglais intitulée « Politologie des religions ». L’une des revues des sciences humaines les plus internationales au monde, cette revue a rassemblé les scientifiques du monde entier, en tant qu’auteurs ou en tant que membres de la rédaction et du comité international de conseil. Dans le livre d’or, il exprimé sa joie pour avoir parlé au président de la République et d’être ambassadeur de son pays auprès de Denis Sassou N’Guesso. La confédération de Suisse est désormais représentée en République du Congo par Chasper Sarott. Il été reçu en troisième position par le chef de l’Etat congolais. Né en 1979, il a fait ses études en droit à l’université de Zurich et à l’université Humboldt de Berlin. En 2010, il entre au service du Département fédéral des affaires étrangères, avant d’être affecté comme stagiaire à Astana (aujourd’hui Nur-Sultan). Retourné au ministère En 2011, il a occupé, entre autres, le poste de coordinateur régional adjoint à la Division politique II (Afrique Moyen-Orient). Chef de mission adjoint à Varsovie à partir de 2017, Chasper Sarott est depuis octobre 2019, chef de mission à Antananarivo (Madagascar). Le diplomate suisse a remercié le chef de l’Etat congolais pour l’avoir accueilli chaleureusement ici à Brazzaville. « Je me réjouis de pouvoir continuer à renforcer nos relations bilatérales », a-t-il fait savoir dans le livre d’or. Justin Inzuin Kakiak est le nouvel ambassadeur de la République Démocratique du Congo en République du Congo. Né en 1957, il a intégré l’appareil des renseignements au début des années 1980. De mars 2019 à décembre 2021, il est administrateur général de l’Agence nationale de renseignements congolaise. Le diplomate de la RDC est resté chef du département extérieur de 2003 à 2006. Il succède à Christophe Muzungu qui est arrivé à Brazzaville en 2011. Dans le livre d’or, Justin Inzuin Kakiak exprimé sa volonté « de consolider les relations fraternelles qui existent entre nos deux chefs d’Etat et entre les deux peuples. Je vais œuvrer pour que tout se passe bien et avec détermination », a-t-il souligné. Wilfrid Lawilla D.
Maroc/Suisse. Signature d’un Mémorandum d’entente entre Bank Al-Maghrib et SECO
Bank Al-Maghrib annonce avoir procédé lundi 18 décembre à Rabat à la signature d’un Mémorandum d’entente avec le Secrétariat d’Etat suisse à l’Economie. Dans un communiqué, la Banque centrale indique que l’accord, signé par Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al-Maghrib et SEM Guillaume Scheurer, Ambassadeur de Suisse au Maroc, porte sur l’implémentationde la troisième phase du Programme d’assistance bilatérale et de renforcement des capacités des Banques Centrales (BCC) ». La même source précise que « le programme BCC vise à fournir une assistance technique aux Banques Centrales pour favoriser la conduite d’une politique monétaire saine, promouvoir un secteur financier stable et inclusif ainsi que renforcer la résilience, la durabilité et l’efficacité de leurs actions ». D’après les précisions de la banque centrale marocaine, ce programme couvre des domaines clés tels que l’analyse et la mise en œuvre de la politique monétaire, la recherche, la stabilité financière, l’inclusion financière, les systèmes de paiement, la gestion des risques opérationnels et systémiques ou la gestion de la coopération internationale. Martin Kam
Congo Brazzaville/Football. La Fecofoot risque gros au Tribunal du sport en Suisse
JUSTICE. « Je suis monsieur Renaud Mougnoba, directeur du cabinet sportif Afriquier Management(ndlr, un cabinet sportif dirigé par des congolais.Il est domicilié à Dakar au Sénégal), chargé de la gestion du dossier Dibala contre la Fecofoot… », s’est présenté à nous, documents à l’appui, celui qui, au nom de la famille éponyme et du TP Caïman de Pointe-Noire, a porté devant la Fifa et maintenant le TAS l’affaire d’ « invalidation de l’assemblée générale élective de la Fecofoot du 02 septembre 2022 ». « Je souhaite, si possible, poursuit-il, mettre plus de lumière sur votre article du 14 avril dernier ». À la lecture du courrier adressé au ministre des sports, Hugues Ngouelondélé, par Kinkonda Gloire Destin Jobel, ancien secrétaire du candidat tête de liste à la Fecofoot, Mouanda Dibala Jean Joseph, le cabinet sportif Afriquier Management avait pris l’engagement de se battre aux côtés de Dibala pour faire entendre raison aux dirigeants de la Fecofoot, apparemment, sourds aux critiques sur les » irrégularités » constatées par les plaignants. Pour la petite histoire, Afriquier Management a adressé une série de courriers respectivement à la Fecofoot et à la Fédération internationale de football association « FIFA ». « Courriers restés par ailleurs sans suite », regrette Kinkonda Gloire Destin Jobel, dans son courrier adressé au ministre des sports du Congo, le 27 décembre 2022. Aussi étonnant que cela puisse paraître, c’est le moment choisi par Mouanda Dibala Jean Joseph de se désengager en disparaissant des radars, nonobstant plusieurs relances du cabinet sportif sénégalais. Le déplacement effectué à Brazzaville par Mougnoba, venu expressément de Dakar pour les raisons de la bonne cause des plaignants, s’est heurté à un silence de cimetière de Dibala. C’est ainsi que la famille Mougnoba( père et fils) et TP Caïman décident alors de supporter les factures, sur fonds propres, des différentes procédures juridiques engagées à la FIFA et au TAS. Le tout pour un montant de plus de 30 millions de fcfa. Okouo Akaba, ancien international des Diables Rouges football, et Kinkonda, ancien secrétaire de Dibala, y ont également contribué respectivement t à hauteur de 500 mille fcfa et 650 mille de fcfa. L’audience, sauf changement de dernière minute, a été fixée le 05 mai prochain par le TAS, à son siège de Lausanne en Suisse. À l’allure où vont les choses, spécule un exégète du droit sportif, si le TAS statue sur cette affaire d’ » invalidation de l’assemblée générale élective du 02 septembre 2022″, il est à redouter l’effet des vases communicants entre les deux rives du fleuve Congo, notamment l’effet contagion de Brazzaville par sa sœur siamoise Kinshasa où vient d’être désigné un comité de normalisation de la Fecofa( fédération congolaise de football association). En d’autres termes, Guy Blaise Mayolas et ses camarades pourraient être deguerpis, avec interdiction de prendre part au prochain processus électoral. Qui vivra verra.
Mission de la CGEM en Suisse : Tous les ingrédients réunis pour une coopération économique Maroc – Suisse plus forte
M. Chakib ALJ, Président de la CGEM a effectué, du 21 au 24 mars 2023, une mission de travail en Suisse dans le but d’explorer les pistes de renforcement des liens commerciaux et d’investissement entre le Maroc et la Confédération helvétique. Il était accompagné de Mme Ghita LAHLOU, Vice-présidente de la CGEM et Présidente de la Commission Capital humain, de M. Badr ALIOUA, Président de la Commission Internationale, de Mme Samia TERHZAZ, Directeur Général délégué et de Mme Marwa TELLAL, Responsable du Pôle Communication, Relations Publiques et International, Lors de cette visite, la délégation de la CGEM a tenu, en présence de SEM. Lahcen AZOULAY, Ambassadeur du Maroc à Berne et de M. Christophe de FIGUEIREDO, Président de la Chambre de Commerce Suisse au Maroc, une série de réunions avec les représentants de différentes organisations économiques suisses, notamment M. Christoph MAEDER, Président d’EconomieSuisse, organisation homologue de la CGEM, M. Stefan BARNY, Directeur du Global Network de Switzerland Global Enterprise, agence suisse de promotion des exportations et de l’Investissement, M. Michel RHEINEGGER, Directeur du Cercle d’Affaires Afrique-Suisse, ainsi que M. Vincent SUBILIA, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Genève. Les discussions ont porté sur les complémentarités entre les économies marocaine et suisse, sur les opportunités que présente le Royaume aux investisseurs, notamment en tant que hub vers le continent africain, ainsi que sur les secteurs d’intérêt commun dans lesquels les entreprises marocaines et suisses pourraient co-investir, partager leur savoir-faire et opérer un transfert de technologies. Des missions économiques sectorielles marocaines en Suisse et vice-versa seront organisées dans les prochains mois. Cette mission de la CGEM en Suisse a été marquée par l’organisation, à Lausanne, d’une rencontre avec les membres de l’Association des Cadres d’Origine Marocaine en Suisse (ACOMS), l’occasion d’écouter et d’échanger avec ces hauts-potentiels marocains prêts à contribuer activement au développement socio-économique de leur pays en initiant des projets à forte valeur ajoutée. Cette réunion a permis de discuter de plusieurs sujets comme le développement des compétences en tant que levier de croissance et du Projet Royal de la Charte d’Investissement qui apporte aux entrepreneurs une série d’incitations afin de promouvoir l’investissement privé et la création d’emplois au Maroc. Enfin, les membres de la délégation ont tenu une séance de travail à l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), en présence de M. Rachid GUERRAOUI, professeur à l’EPFL. Au cœur des échanges, les moyens de rapprocher les mondes de l’entreprise et de l’université, d’accélérer l’émergence de startups et de projets innovants au service du développement et d’inciter les jeunes à suivre la voie de l’entrepreneuriat. A noter que le Maroc et la Suisse disposent d’un potentiel de coopération important. Selon les chiffres de l’Office fédéral helvétique de la douane et de la sécurité des frontières, les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint, en 2022, 778 millions de francs suisses, soit une hausse de 18.9% par rapport à 2021. Après avoir enregistré une valeur de 347 millions de francs suisses en 2021, les exportations suisses vers le Maroc ont atteint une valeur de 414 millions de francs en 2022, affichant ainsi une progression de 19.3%, rapporte l’Office. Quant aux exportations marocaines vers la Suisse, elles sont passées de 307 millions de francs suisses en 2021 à 364 millions en 2022, soit une augmentation de 18.6%.
LIVRE/LU POUR VOUS (« Les murs les plus puissants tombent par leurs fissures » de Jean Ziegler)
SUISSE. L’heure de la désaliénation semble venue. L’on voit, l’on entend poindre, surgir et grandir l’incarnation collective des aspirations individuelles et collectives. C’est en tout le fond de pensée de l’opus de Jean Ziegler “ Les murs les plus puissants tombent par leurs fissures “ publié aux éditions l’Aube. Cette conscience “adjugée “ est illustrée au sein de la société civile par la multiplication des luttes et des initiatives, des mouvements sociaux et associatifs stimulés par la montée en puissance du pouvoir de la honte. Il gronde partout le bruit d’une humanité humaine, en révolte, déterminée à ne plus supporter l’insupportable. Déterminée à ensemencer et à concrétiser l’espérance du e civilisation débarrassée de l’ordre cannibale du monde, libérée des jougs oligarchiques, réconciliée avec l’essentiel, à savoir la considération de cet autre, de chaque être vivant (humain, animal et végétal) à partir de laquelle la résurrection des solidarités n’est plus une chimère. L’insurrection des consciences est en marche, promettant la révolution des raisonnements, la métamorphose des comportements puis, un jour peut-être, l’avènement d’une démocratie inédite sanctuarisé y lee droits universels de tous les hommes. L’insurrection des consciences c’est le ferment qui permet d’espérer voir le possible triompher de l’apparent impossible. “ Les murs les plus puissants tombent par leurs fissures” annonce avec force l’écroulement de l’ordre ancien et l’aurore d’une ère nouvelle. Il appartient à chacun de repérer l’une de ces brèches, de s’y introduire, d’y fertiliser puis d’y cultiver de quoi lézarder l’édifice. Évincer l’innommable. Démolir les tyrannies et ainsi faire fleurir contre les lois de l’aridité. Par Germain Nzinga