Droits des enfants: près de 5000 enfants marocains mariés avant l’âge de 18 ans, selon le HCP

Droits des enfants: près de 5000 enfants marocains mariés avant l’âge de 18 ans, selon le HCP

A l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’enfance, le 20 novembre de chaque année, le Haut-commissariat au plan (HCP) a présenté la situation démographique, de scolarisation, d’activité, de santé et d’handicap des enfants de moins de 18 ans d’après les résultats du Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) de 2014. L’effectif des enfants de moins de 18 ans en diminution d’ici 2030 En 2014, les enfants de moins de 18 ans constituent près du tiers de la population marocaine (33,6%). Leur nombre a enregistré une légère augmentation de 0,2% passant de 11,08 millions en 2004 à près de 11,33 millions en 2014. 51% sont de sexe masculin et 49% de sexe féminin, et 55,9% des enfants résident en milieu urbain contre 44,1% en milieu rural. Ces enfants représenteraient 26,7% à l’horizon 2030, soit 10,5 millions. Près de 5000 enfants déjà mariés avant 18 ans La majorité des enfants sont célibataires. Cependant, 0,8% des enfants en 2014, soit 48291 mineurs avaient déjà été mariés avant l’âge de 18 ans. C’est un phénomène surtout féminin (94,8% ou 45786 filles contre 5,2% ou 2505 garçons) et plutôt rural (55,9% ou 27017 personnes contre 44,1% ou 21274 personnes en milieu urbain). Au moment du recensement général de la population, 97,1% (44469 filles) sont mariées, 2,3% (1044 filles) divorcées et 0,6% (273 filles) sont veuves contre respectivement 94,1% (2356), 3,4% (85) et 2,6% (64) parmi les garçons. Malgré leur jeune âge, pas moins de 4369 enfants sont des chefs de ménages. 81,5% sont des garçons et un peu moins des deux tiers habitent dans les villes (61,6%). Plus du tiers des enfants est sans aucun niveau d’instruction En 2014, le taux d’analphabétisme des enfants de 10-18 ans est de 4,8% contre 32,2% pour l’ensemble de la population. Les jeunes filles sont plus exposées à l’analphabétisme que les jeunes garçons (5,9% contre 3,8%). Ce taux est de l’ordre de 1,9% dans le milieu urbain contre 8,5% dans le milieu rural avec un écart entre les garçons et les filles, respectivement de 0,1 et de 4,7 points. Le taux de scolarisation des enfants de 7 à 12 ans est de 95,1% au niveau national, avec 97,8% dans le milieu urbain et 91,6% dans le milieu rural. Ce taux est de 95,7% pour les garçons (97,8% dans l’urbain et 93,0% dans le rural) et de 94,4% pour les filles (97,9% dans l’urbain et 90,1% dans le rural). 38,8% des enfants en 2014 ont le niveau primaire, 14,8% le niveau secondaire collégial et 4,5% le niveau secondaire qualifiant. 19,8% de garçons contre 19% de filles ont bénéficié d’une formation de niveaux secondaire et/ou supérieur. En milieu urbain, près du quart des enfants ont le niveau de l’enseignement secondaire et plus (24,3%) alors que cette proportion n’est que de 13,1% dans les campagnes. Plus du quart des enfants de 15-18 ans exerce une activité économique Le taux d’activité des enfants de 15-18 ans s’élève à 26% en 2014. Il est de 36,9% dans les campagnes contre 14,9% dans les villes. Il s’établit à 36,9% pour les garçons et à 14,9% pour les filles. En 2014, près de 69 milles enfants âgés entre 7 et 15 ans exerçaient une activité économique, soit 1,5% des enfants de cette tranche d’âge[1]. Les principaux secteurs pourvoyeurs de postes d’emploi aux enfants sont l’agriculture en zones rurales, les services et l’industrie y compris l’artisanat en zones urbaines. 1,5% des enfants est handicapé et presque trois naissances sur cent décèdent avant d’atteindre un an En 2011, près de 28,8 enfants sur 1000 naissances vivantes décèdent avant d’atteindre l’âge d’un an et 30,5 pour mille décèdent avant d’atteindre l’âge de cinq ans[2]. En 2014, le nombre d’enfants en situation de handicap s’élève à près de 169 milles personnes (soit 1,5% de la population des enfants), dont 55,2% de garçons et 54,6% vivant en milieu urbain. Trois enfants sans abris sur dix sont des filles En 2014, 660 enfants étaient sans abris, dont 30,2% sont des filles et les deux tiers sont dans les villes (73,6%). [1] Selon l’Enquête Nationale sur l’Emploi [2] Selon l’Enquête Nationale sur la Population et la Santé Familiale de 2011.

Barbara Kanam: «Il faut faire entendre nos voix pour que les enfants aient accès à la scolarisation»

Barbara Kanam: «Il faut faire entendre nos voix pour que les enfants aient accès à la scolarisation»

« J’ai maintenant le souci de transmettre ce que j’ai acquis, mon parcours, c’est aussi une histoire que je pourrais relater aux autres. L’utiliser pour encourager les autres», a déclaré récemment Barbara Kanam. « J’envisage la scolarisation et l’encadrement des jeunes, me battre pour cela. Je pense qu’à ce jour, il faut faire entendre nos voix pour que les enfants aient accès à la scolarisation, que ce soit gratuit, aux soins médicaux, aux choses essentielles finalement de la vie » a expliqué la diva congolaise à notre confrère Les Dépêches de Brazzaville. La chanteuse, qui jouit d’une bonne cote de popularité auprès de nombreux fans, a également confié que entendait aussi « produire d’autres artistes, leur donner un coup de main ». Un autre objectif de la Congolais, « c’est de conquérir le monde, de pouvoir exporter notre culture, changer aussi l’image de notre pays. Car, très souvent, elle véhicule une image triste, de guerre, de viols de femmes », a-t-elle ajouté. A propos des violences faites aux femmes, Barbara Kanam précise : « quand on parle de violences, il ne s’agit pas seulement de l’Est. Les femmes subissent tout type de violences même ici à Kinshasa. C’est des violences verbales, le harcèlement sexuel et les violences conjugales qui sont des sujets tabous ici ». Poursuivant sur le même sujet, la chanteuse constate qu’« une femme mariée ne parle pas de ces choses » alors qu’« il y a beaucoup de choses à faire ».