TotalEnergies renforce son socle commun de protection sociale pour l’ensemble de ses salariés à travers le monde

Le programme mondial Care Togetherby TotalEnergies traduit les engagements de TotalEnergies en matière de responsabilité sociale vis-à-vis de ses collaborateurs. Au-delà d’engagements spécifiques à chaque filiale, TotalEnergies garantit en effet au travers de ce programme le respect de standards sociaux élevés pour tous ses collaborateurs à travers le monde, quelle que soit la législation en vigueur dans les pays. Care Together by TotalEnergies contribue ainsi à l’ambition de la Compagnie de développer une culture favorisant le développement durable au bénéfice des femmes et des hommes de la Compagnie, en particulier le bien-être de ses collaborateurs. Ce programme repose sur des mesures concrètes autour de quatre piliers : protection sociale, santé, sphère familiale, environnement et modes de travail. « Care Together by TotalEnergies témoigne de notre volonté de faire de TotalEnergies une entreprise où il fait bon vivre ensemble. Nous sommes convaincus que le bien-être de nos collaborateurs est un facteur clé de notre performance et de notre attractivité. Avec ce programme, nous renforçons notre engagement social et nous affirmons notre rôle de compagnie responsable pour l’ensemble de nos collaborateurs en promouvant des standards élevés partout dans le monde. » a déclaré Patrick Pouyanné, président-directeur général de TotalEnergies.

En réponse à la crise du coût de la vie. L’OIT plaide pour une protection sociale et des hausses de salaires appropriées

En réponse à la crise du coût de la vie. L’OIT plaide pour une protection sociale et des hausses de salaires appropriées

Garantir les prestations de protection sociale et augmenter le salaire minimum constituent des réponses prioritaires à la crise du coût de la vie, a plaidé l’Organisation internationale du Travail (OIT). L’objectif étant de réduire un tant soi peu les inégalités et favoriser la durabilité, a soutenu le Directeur général de l’agence onusienne, Gilbert F. Houngbo, lors des Assemblées annuelles du Fonds monétaire internationale (FMI) et du Groupe de la Banque mondiale tenues du 10 au 16 octobre 2022 à Washington. « Eviter les séquelles et protéger les personnes plus vulnérables en augmentant le salaire minimum et en garantissant des prestations de protection sociale devraient compter parmi les réponses prioritaires à la crise économique et sociale actuelle », a-t-il estimé ajoutant à ces arguments la nécessité d’un grand soutien aux économies vulnérables et le respect des droits des travailleurs. Sur ces deux derniers points, le DG de l’OIT s’est expliqué en ces termes : un plus grand respect des droits des travailleurs et la promotion d’entreprises durables et de meilleures conditions de travail dans les chaînes d’approvisionnement pourraient favoriser le développement économique, la réduction de la pauvreté et une plus grande égalité de revenus entre les pays. Dans son plaidoyer, Gilbert F. Houngbo a également évoqué la nécessité de promouvoir les autres priorités économiques et socialistes telles que les investissements dans la protection sociale et l’emploi productif grâce à l’Accélérateur mondial pour l’emploi et la protection sociale pour des transitions justes. Ce qui, a estimé l’OIT, favoriserait le passage à une approche proactive de la gestion des crises économique, sociale et environnementale, ainsi que la transition juste nécessaire pour lutter contre le changement climatique, a rapporté l’OIT dans un communiqué. Le DG de l’OIT soutient qu’il est indispensable d’augmenter l’emploi productif pour réduire les inégalités et de mieux formaliser l’emploi afin d’améliorer la productivité et la pérennité des entreprises, de promouvoir le travail décent et de donner aux États davantage de ressources financières pour qu’ils puissent lutter contre la pauvreté et les inégalités. Afin de combler les écarts importants qui perdurent entre les hommes et les femmes, notamment en matière de salaires, de retraites et de qualité du travail, Gilbert F. Houngbo a par ailleurs plaidé pour des politiques à long terme. Pour  mieux gérer et sortir les gouvernements du monde des crises actuelles et prévenir de futures crises, ce dernier suggère un effort collectif consistant notamment à augmenter les dépenses sociales en matière de soins et de développement des compétences, à résorber les inégalités sur le marché du travail et à accroître les niveaux de protection sociale et de salaire afin de maintenir le niveau de vie face à l’inflation – ce qui est possible sans enclencher une spirale prix-salaires. Il faut indexer les prestations sociales et les salaires sur l’inflation Olivier De Schutter Face à l’inflation mondiale, qui ne cesse de s’accentuer et aux  prix des produits de première nécessité de plus en plus élevés, Olivier De Schutter, Rapporteur spécial des Nations Unies sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme, a exhorté les gouvernements à indexer les prestations sociales et les salaires sur l’inflation. Pour cet expert indépendant des Nations Unies, «ce n’est pas une hyperbole de dire que si les gouvernements n’augmentent pas les prestations et les salaires en fonction de l’inflation, des vies seront perdues». Il a par ailleurs a appelé les gouvernements à impliquer les personnes en situation de pauvreté dans l’élaboration des politiques visant à lutter contre la flambée du coût de la vie, a-t-on souligné sur le site Onu Info. Alain Bouithy

OIT : La protection sociale dont bénéficient les personnes en âge de travailler ne permet pas de suffisamment les prémunir contre les aléas de l’existence

OIT : La protection sociale dont bénéficient les personnes en âge de travailler ne permet pas de suffisamment les prémunir contre les aléas de l’existence

POINTS ESSENTIELS. La protection sociale dont bénéficient les personnes en âge de travailler ne permet pas de suffisamment les prémunir contre les aléas de l’existence, a affirmé l’Organisation internationale u travail (OIT) dans son Rapport mondial sur la protection sociale 2020-2022 : La protection sociale à la croisée des chemins: bâtir un avenir meilleur. Maternité: Certains pays ont accompli des progrès considérables vers une couverture effective universelle ou quasi universelle de maternité. Malgré les répercussions positives de l’aide aux femmes enceintes sur le développement, seulement 44,9% des mères de nouveau-nés bénéficient d’une prestation de maternité en espèces. Maladie: La crise du COVID‑19 a montré qu’il était crucial d’assurer une sécurité de revenu en cas de maladie et même de mise en quarantaine. Or, un tiers seulement de la population mondiale en âge de travailler voit sa sécurité de revenu garantie par la loi en cas de maladie. Invalidité: La part des personnes lourdement handicapées qui perçoivent des prestations d’invalidité reste faible – 33,5%. Plusieurs pays ont néanmoins mis en place des régimes de protection universels. Accidents du travail et maladies professionnelles: Seulement 35,4% de la population active mondiale bénéficie d’une couverture effective en cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle. De nombreux pays ont reconnu le COVID‑19 comme maladie professionnelle afin de faciliter l’accès des travailleurs des secteurs les plus exposés aux prestations du régime d’assurance contre les accidents du travail et les maladies professionnelles. Protection contre le chômage: Dans le monde, seuls 18,6% des demandeurs d’emploi reçoivent des prestations de chômage et bénéficient donc d’une couverture effective. Les régimes de protection contre le chômage restent la branche la moins développée de la protection sociale. La pandémie a pourtant montré que les dispositifs de maintien dans l’emploi et les prestations de chômage contribuent grandement à protéger les emplois et les revenus. Les estimations de dépenses montrent que seulement 3,6% du PIB mondial est alloué à des mesures publiques de protection sociale visant à assurer une sécurité de revenu aux personnes en âge de travailler.

OIT : La protection sociale des enfants reste insuffisante

OIT : La protection sociale des enfants reste insuffisante

POINTS ESSENTIELS. « La protection sociale des enfants reste insuffisante, alors qu’elle leur donnerait la possibilité de réaliser leur potentiel », a estimé l’Organisation internationale du travail (OIT) dans son Rapport mondial sur la protection sociale 2020-2022 : La protection sociale à la croisée des chemins : bâtir un avenir meilleur La grande majorité des enfants ne bénéficient toujours pas d’une couverture sociale effective et seuls 26,4 pour cent d’entre eux ont droit à des prestations de protection sociale. Leur niveau de couverture effective est particulièrement faible dans certaines régions: 18 pour cent en Asie-Pacifique, 15,4 pour cent dans les États arabes et 12,6 pour cent en Afrique. On observe toutefois des évolutions positives: plusieurs pays ont mis en place des prestations universelles ou quasi universelles pour les enfants et les familles, et la pandémie de COVID‑19 est venue rappeler à quel point il était crucial de disposer de systèmes de protection sociale inclusifs et de services de garde d’enfants de qualité et de faire bénéficier d’une protection sociale les personnes assurant la garde des enfants. Les dépenses nationales consacrées à la protection sociale des enfants sont très insuffisantes en moyenne, puisqu’elles ne représentent que 1,1 pour cent du PIB et 7 pour cent pour la protection vieillesse. Les régions du monde qui comptent la plus forte proportion d’enfants et qui ont le plus besoin de protection sociale sont aussi celles qui affichent les taux de couverture et les niveaux de dépenses les plus faibles. C’est le cas notamment de l’Afrique subsaharienne (0,4 pour cent du PIB). Pour faire face à l’augmentation spectaculaire de la pauvreté infantile provoquée par le COVID‑19, combler les lacunes de couverture de la protection sociale et produire les meilleurs résultats pour les enfants et la société, les responsables politiques doivent adopter une approche systémique intégrée comprenant des allocations familiales et des prestations à l’enfance, des dispositions relatives au congé parental et l’accès aux soins de santé.

La réponse à la pandémie n’a pas permis d’offrir la protection sociale que mérite tout être humain

La réponse à la pandémie n’a pas permis d’offrir la protection sociale que mérite tout être humain

Le droit humain à la sécurité sociale n’est pas encore une réalité pour tous, déplore l’Organisation internationale du travail (OIT) dans un nouveau rapport rendu public mercredi 1 septembre. En effet, malgré les efforts déployés dans de nombreuses régions du monde pour l’étendre et son expansion mondiale sans précédent pendant la crise du COVID-19, plus de 4 milliards de personnes dans le monde en sont encore totalement dépourvues.  Selon l’institution spécialisée des Nations Unies, « actuellement, seuls 47% de la population mondiale est effectivement couverte par au moins une prestation de protection sociale, tandis que 4,1 milliards de personnes (53%) ne bénéficient d’aucune garantie de revenu par leur système national de protection sociale ». Alors qu’« une protection sociale complète et efficace n’est pas seulement essentielle pour la justice sociale et le travail décent mais qu’elle permet aussi de créer un avenir durable et résilient », comme l’estime Guy Ryder, Directeur général de l’OIT, la grande majorité des enfants n’ont toujours pas de réelle couverture de protection sociale. En effet, seul un enfant sur quatre (26,4%) bénéficie d’une prestation de protection sociale. Il ressort, en outre, de ce rapport que « seuls 45% des femmes ayant un nouveau-né reçoivent une allocation de maternité en espèces. Seule une personne gravement handicapée sur trois (33,5%) dans le monde touche une pension d’invalidité ». Par ailleurs, la couverture des indemnités de chômage est encore plus faible: seuls 18,6% des travailleurs au chômage sont effectivement couverts, note l’institution onusienne dans son rapport mondial sur la protection sociale 2020-22: La protection sociale à la croisée des chemins – en quête d’un avenir meilleur. A noter que « si 77,5% des personnes ayant dépassé l’âge de la retraite perçoivent une pension de vieillesse sous une forme ou une autre, des disparités majeures subsistent entre les régions, entre zones urbaines et rurales, et entre hommes et femmes », relève le rapport. L’insuffisance de la protection sociale porte à croire que « beaucoup de pays rencontraient des difficultés considérables pour faire du droit humain à la sécurité sociale une réalité pour tous lorsque s’est déclarée la pandémie de COVID‑19 », selon l’OIT. Il semble en outre que « la réponse à la pandémie a été insuffisante et hétérogène, creusant l’écart entre les pays à haut revenu et les pays à faible revenu », comme le souligne le rapport qui donne une vue d’ensemble des progrès accomplis dans le monde ces dix dernières années en vue d’étendre la protection sociale et de mettre en place des systèmes de protection sociale, y compris des socles, fondés sur les droits et traite de l’impact de la pandémie de COVID-19. Selon les auteurs dudit document, qui identifie également les lacunes en matière de protection et formule des recommandations politiques clés, notamment par rapport aux objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030, la réponse à la pandémie « n’a pas permis d’offrir la protection sociale indispensable que mérite tout être humain ». En plus de toutes ces informations, le rapport constate aussi que les dépenses publiques relatives à la protection sociale varient considérablement. En effet, le document montre qu’«en moyenne, les pays consacrent 12,8% de leur produit intérieur brut (PIB) à la protection sociale (hors santé), cependant les pays à revenu élevé y consacrent 16,4% de leur PIB et les pays à faible revenu seulement 1,1% ». A cela s’ajoute le déficit de financement (les dépenses supplémentaires nécessaires pour assurer au moins une protection sociale minimale à tous) qui s’est accru d’environ 30% depuis le début de la crise du COVID-19. Exhortant la communauté mondiale à progresser vers la protection sociale universelle pour parvenir à la justice sociale, l’OIT estime que les mesures de protection sociale mises en place pour affronter la pandémie de COVID‑19 doivent être maintenues jusqu’à ce que la crise s’atténue et que la reprise soit bien engagée. Tout en ne cédant à la tentation de revenir à une politique d’assainissement budgétaire dans le but de compenser les dépenses publiques massives rendues nécessaires par la pandémie, « les pays doivent saisir l’occasion unique fournie par le COVID‑19 pour bâtir l’avenir de la protection sociale et faire résolument le choix d’une stratégie ambitieuse ». Car, en dépit des ravages qu’elle a provoqués, la pandémie a fait naître l’espoir d’une évolution des mentalités, soutient l’organisation internationale. L’Oit appelle ainsi à mettre en place des systèmes de protection sociale universelle pérennes qui assurent une couverture adéquate et complète à tous, en s’appuyant sur un dialogue social tripartite efficace et d’investir davantage dans ce secteur pour combler les déficits de financement. Alain Bouithy

Conventions relatives à la protection sociale signées sous la Présidence du Roi du Maroc

Conventions relatives à la protection sociale signées sous la Présidence du Roi du Maroc

Le Roi Mohammed VI a présidé, le 14 avril 2021, au Palais Royal de Fès, la cérémonie de lancement de la mise en œuvre du projet de généralisation de la protection sociale et de signature des premières conventions y afférentes. Ce gigantesque chantier Royal bénéficiera, dans un premier temps, aux agriculteurs, artisans et professionnels de l’artisanat, aux commerçants, professionnels et prestataires indépendants soumis au régime de Contribution Professionnelle Unique (CPU), au régime de l’auto-entrepreneur ou au régime de la comptabilité, pour s’étendre, dans un second temps, à d’autres catégories, dans la perspective de la généralisation effective de la protection sociale à l’ensemble des citoyens marocains. Après la projection d’un film institutionnel sur les différentes initiatives entreprises par le Roi du Maroc dans le domaine social, le Ministre de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration a prononcé une allocution devant le Souverain marocain. Dans son intervention, le Ministre a souligné que ce projet s’inscrit en droite ligne des orientations contenues dans le dernier Discours du Trône, ainsi que dans celui adressé par le Roi Mohammed VI à l’occasion de l’ouverture de l’année législative 2020, et ayant trait au lancement d’un grand chantier de réforme pour la généralisation de la protection sociale au profit de larges franges de citoyens afin de protéger la dignité des Marocains, de soutenir leur pouvoir d’achat et de participer à l’intégration du secteur informel dans le tissu économique national. A cette occasion, le Roi du Maroc a présidé la signature de trois conventions-cadres, à savoir : – la première convention-cadre portant sur la généralisation de l’Assurance Maladie Obligatoire de base au profit des commerçants, artisans, professionnels et prestataires indépendants soumis au régime de Contribution Professionnelle Unique, au régime de l’auto-entrepreneur ou au régime de la comptabilité, qui concerne plus de 800.000 adhérents, – la deuxième convention-cadre portant sur la généralisation de l’Assurance Maladie Obligatoire de base au profit des artisans et professionnels de l’artisanat, soit près de 500.000 adhérents, – et, enfin, la troisième convention-cadre concernant la généralisation de l’Assurance Maladie Obligatoire de base au profit des agriculteurs, soit environ 1,6 million d’adhérents. Ce projet constitue une véritable révolution sociale. La gestion de ces programmes à l’horizon 2025 nécessitera un budget annuel total de 51 milliards de Dirhams, dont 23 milliards financés par le budget général de l’Etat. Cet effort de l’Etat permettra d’assurer la mise en œuvre optimale de cette réforme en fonction du calendrier et des axes fixés dans les discours du Souverain marocain à savoir : 1/ la généralisation de l’Assurance Maladie Obligatoire de base durant les années 2021 et 2022, et ce, par l’élargissement de l’assiette des bénéficiaires de cette assurance pour inclure les catégories vulnérables bénéficiant du Régime d’Assistance Médicale (RAMED) et la catégorie des professionnels et travailleurs indépendants et personnes non-salariées, qui exercent une activité libérale, de sorte que 22 millions de personnes supplémentaires bénéficient de cette assurance, qui couvre les frais de traitement, de médicaments et d’hospitalisation, 2/ La généralisation des allocations familiales durant les années 2023 et 2024,et ce, en permettant aux ménages, qui ne bénéficient pas de ces allocations, de toucher des indemnités couvrant les risques liés à l’enfance, ou des indemnités forfaitaires, 3/ L’élargissement, en 2025, de l’assiette des adhérents aux régimes de retraite pour inclure les personnes qui exercent un emploi et ne bénéficient d’aucune pension, à travers la mise en application du système des retraites propre aux catégories des professionnels et travailleurs indépendants et personnes non-salariées qui exercent une activité libérale, afin d’englober toutes les catégories concernées, 4/ Enfin, la généralisation de l’indemnité pour perte d’emploi en 2025 pour couvrir toute personne exerçant un emploi stable à travers la simplification des conditions pour bénéficier de cette indemnité et l’élargissement de l’assiette des bénéficiaires. Il est à souligner que les conventions relatives aux catégories restantes, notamment les professionnels du transport et les professionnels indépendants (ingénieurs, médecins, avocats) seront signées prochainement. Farid Mnebhi.

Le fossé en matière de financement de la protection sociale a augmenté de près de 30% sous l’ effet de la pandémie de Covid-19

Le fossé en matière de financement de la protection sociale a augmenté de près de 30% sous l’ effet de la pandémie de Covid-19

«45%seulement de la population mondiale est couverte de manière concrète par au moins une prestation en matière de protection sociale», selon l’Organisation internationale du travail (OIT). Le reste de la population, soit plus de 4 milliards de personnes, ne bénéficie d’aucune protection, a souligné l’agence onusienne dans une nouvelle étude intitulée «Déficits de financement de la protection sociale : estimations mondiales et stratégies à l’intention des pays en développement dans le contexte de la crise du Covid-19 et au-delà». Selon l’étude dont les résultats ont été rendus publics récemment, la situation s’est aggravée depuis le début de la pandémie de Covid-19, le fossé en matière de financement de la protection sociale ayant augmenté de près de 30%. Pour l’OIT, «cela s’explique, d’une part, par le besoin accru de soins de santé et de sécurité du revenu pour les travailleurs ayant perdu leur emploi en raison du confinement et d’autres mesures, et d’autre part, par la réduction du PIB due à la crise». Ainsi, «pour la seule année 2020, les pays en développement auraient besoin d’investir environ 1.200 milliards de dollars américains, soit en moyenne 3,8% de leur PIB, afin de garantir au moins une sécurité minimale en matière de revenu, ainsi que l’accès à des services essentiels en matière de santé», a indiqué l’organisation. Et de préciser qu’il s’agit là de la conséquence des besoins accrus en services de santé et de sécurité en matière de revenu pour les personnes ayant perdu leur emploi pendant le confinement, et de la réduction du PIB occasionnée par la crise. A en croire l’agence, la situation est particulièrement grave dans les pays à bas revenu qui «doivent investir environ 80 milliards de dollars, soit près de 16% de leur PIB, afin de garantir à tous au moins une sécurité minimale en matière de revenu, ainsi qu’un accès aux services de santé essentiels», a affirmé Shahrashoub Razavi, directrice du Département de la protection sociale de l’OIT. D’après les auteurs de l’étude, au niveau régional, le fardeau respectif pour combler l’écart est extrêmement lourd en Asie centrale et occidentale, en Afrique du Nord et en Afrique subsaharienne (entre 8 et 9% de leur PIB). A noter que pour la seule année 2030, l’étude de l’OIT montre que le déficit de financement annuel à combler pour parvenir à une couverture universelle s’élèverait à 1.200 milliards de dollars pour l’ensemble des pays en développement (soit 2,2% de leur PIB), dont 686,3 milliards de dollars. Pour les pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure (1,7% du PIB), 413,4 milliards de dollars pour les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure (3,2% du PIB) et 100,9 milliards de dollars pour les pays à faible revenu (11,5% du PIB). Au regard de la situation notamment dans les pays à bas revenu et afin d’honorer ses engagements en matière d’extension de la couverture, l’organisation exhorte la communauté mondiale à consentir d’importants investissements. Etant donné que «les ressources financières au niveau national sont loin d’être suffisantes, combler le fossé financier annuel nécessitera des fonds venus de l’extérieur et basés sur la solidarité internationale», a estimé Shahrashoub Razavi. L’agence onusienne rappelle à ce propos que les institutions financières internationales et les agences de coopération au développement ont déjà débloqué plusieurs enveloppes budgétaires afin d’aider les gouvernements des pays en développement à gérer les différents aspects de la crise. Cela n’empêche que des ressources supplémentaires sont nécessaires afin de combler le fossé financier. L’OIT a tout de même prévenu : «La mobilisation au niveau mondial doit venir en complément des efforts réalisés sur le plan national». Alain Bouithy

Rabat: Signature d’un accord de financement du Programme d’Appui à l’Amélioration de la Protection Sociale

Rabat: Signature d’un accord de financement du Programme d’Appui à l’Amélioration de la Protection Sociale

Un accord de financement d’un montant de 204 millions de dollars américains (soit environ 1,97 milliards de dirhams) a été signé, vendredi 21 février à Rabat, entre le Maroc et la Banque africaine de développement. Destiné à soutenir la mise en œuvre du Programme d’Appui à l’Amélioration de la Protection Sociale (PAAPS), cet accord a été signé entre Mohamed Benchaaboun, Ministre de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration, Jamila El Mossalli, Ministre de la Solidarité, du Développement social, de l’Egalité et de la Famille et Leila Farah Mokaddem, Représentante Résidente du Bureau national de la Banque africaine de développement au Maroc. ​Ce Programme vient en appui aux efforts du Maroc en matière d’élargissement de la protection sociale en particulier aux personnes en situation d’handicap, aux enfants et aux femmes vulnérables, indique un communiqué émanant du ministère marocain de l’Economie et des Finances. Selon la même source, il favorisera une approche régionale de développement des politiques plus inclusive. En effet, il permettra l’augmentation des bénéficiaires de la couverture médicale à 80% à l’horizon de l’année 2023. Le PAAPS permettra également le renforcement des infrastructures de santé et de protection sociale dans les régions et plus particulièrement dans les trois régions de Beni Mellal-Khénifra, Draâ-Tafilalet et Guelmim-Oued Noun, notamment à travers la construction d’un centre hospitalier régional à Guelmim ainsi qu’un hôpital de spécialités à Ouarzazate, souligne le communiqué. La même source ajoute qu’il veillera également à la réhabilitation de 100 Etablissements de Soin de Santé Primaire en milieu rural et la mise en conformité de 31 Etablissements de Protection Sociale avec la loi 65-15 au niveau des trois régions susvisées. A cette occasion, le Ministre Benchaaboun s’est félicité du niveau et de la qualité des relations de coopération entre le Maroc et la Banque Africaine de Développement et a remercié cette institution en la personne de Leila Farah Mokaddem, pour l’appui précieux et constant qu’elle apporte au Maroc pour l’accompagnement de la mise en œuvre des réformes structurelles essentielles. Pour sa part, la Représentante de la BAD a salué l’excellence du partenariat avec le Royaume du Maroc, affirmé que ce projet vient consolider la continuité de l’appui de la Banque dans le domaine de la protection sociale avec une série d’opérations initiées depuis 15 années. Elle a par ailleurs, souligné qu’il s’agit d’un programme stratégique avec une forte ambition de résultat, ajoutant que l’essence de ce projet est le citoyen qui est au cœur des priorités communes. A l’issue de cette signature, le ministre Mohamed Benchaaboun et Leila Farah Mokaddem ont réaffirmé leur volonté d’œuvrer davantage au renforcement de cette coopération exemplaire. Adrien Thyg