RDC/Félix Tshisekedi réaménage le gouvernement : Bemba, Kamerhe, Mbusa Nyamwisi, Peter Kazadi,… intègrent l’exécutif national

RDC/Félix Tshisekedi réaménage le gouvernement : Bemba, Kamerhe, Mbusa Nyamwisi, Peter Kazadi,… intègrent l’exécutif national

Félix Tshisekedi a réaménagé ce vendredi 24 mars l’équipe gouvernementale. Le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde est maintenu comme chef de l’exécutif. Mais d’autres acteurs politiques intègrent le gouvernement. Jean-Pierre Bemba est nommé vice-Premier ministre et ministre de la Défense, Vital Kamerhe vice-Premier ministre et ministre de l’Economie, Peter Kazadi vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur. Antipas Mbusa Nyamwisi est aussi nommé ministre d’Etat d’intégration nationale. Claude-François Kabulo prend le contrôle du ministère des Sports. La nouvelle équipe gouvernementale se présente de la manière suivante : Vice-Premier Ministres Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et Affaires coutumières : Kazadi Kankonde Peter Vice-Premier ministre, ministre de la Défense nationale et des anciens combattants : Bemba Gombo Jean-Pierre Vice-Premier ministre, ministre de l’Economie nationale : Kamerhe Vital Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et francophonie : Christophe Lutundula Apala Vice-Premier ministre, ministre de la Fonction publique, de la modernisation de l’administration et de l’innovation du service public : Jean-Pierre Lihau Ebua. Ministres d’Etat Ministre d’Etat, ministre de l’Environnement et du développement durable : Ève Bazaiba Masudi Ministre d’Etat, ministre de la Justice, garde des sceaux : Rose Mutombo Kiese Ministre d’Etat, ministre des Infrastructures et travaux publics : Alexis Gizaro Muvuni Ministre d’Etat, ministre de la Coopération régionale : Antipas Mbusa Nyamwisi Ministre d’Etat, Ministre Du Budget : Aimé Boji Sangara Ministre d’Etat, ministre du Portefeuille : Adèle Kahinda Mayina Ministre d’Etat, ministre du Plan : Tsuminwa Tuluka Judith Ministre d’Etat, ministre de l’Urbanisme et de l’habitat : Pius Muabilu Mbayu Mukala Ministre d’Etat, ministre du Développement rural : François Rubota Masumbuko Ministre d’Etat, ministre de la Décentralisation et réformes institutionnelles : Eustache Muhanzi Mubembe Ministre d’Etat, ministre de l’Aménagement du territoire : Guy Loando Mboyo Ministres Ministre Des Finances : Nicolas Kazadi Ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention : Kamba Mulanda Samuel-Roger Ministre de l’Agriculture : José Mpanda Kabangu Ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) : Tony Mwaba Kazadi Ministre des Transports, des voies de communication et du désenclavement : Ekila Likombo Marc Ministre de l’Emploi, du travail et de la prévoyance sociale : Mme Ndusi Ntembe Claudine Ministre de la Pêche et de l’élevage : Adrien Bokele Djema Ministre de L’industrie : Julien Paluku Kahongya Ministre de l’Entrepreneuriat et des petites et moyennes entreprises : Zinga Birihanze Désiré Ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) : Muhindo Nzangi Ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique : Gilbert Kabanda Rukemba Ministre Des Mines : Antoinette Nsamba Kalambayi Ministre Des Hydrocarbures : Didier Budimbu Ntubuanga Ministre des Postes, télécommunications et nouvelles technologies de l’information et de la communication (PTNTIC) : Augustin Kibassa Maliba Lubalala Ministre Du Numérique : Désiré Cashmir Eberande Kolongele Ministre Des Affaires Foncières : Aimé Sakombi Molendo Ministre des Ressources hydraulique et de l’électricité : Olivier Mwenze Mukaleng Ministre du Commerce Extérieur : Jean-Lucien Bussa Tongba Ministre Des Droits Humains : Albert Fabrice Puela Ministre du Genre, de la famille et des enfants : Masangu Bibi Muloko Mireille Ministre du Tourisme : Didier Mazenga Mukanzu Ministre des Communications et médias, porte-parole du gouvernement : Patrick Muyaya Katembwe Ministre des Affaires sociales, des actions humanitaires et de la solidarité nationale : Modeste Mutinga Mutushayi Ministre de la Formation professionnelle et des métiers : Antoinette Kipulu Kabenga Ministre de la Jeunesse, de l’initiation à la nouvelle citoyenneté et de la cohésion nationale : Yves Bunkulu Zola Ministre des Sports et des loisirs : François Kabulo Mwana Kabulo Ministre de la Culture, des arts et du patrimoine : Catherine Katumbu Furaha Ministre des Relations avec le Parlement : Anne-Marie Karume Bakaneme Ministre près le Président de la République : Nana Manuanina Kihimba Ministre déléguée près le ministre des Affaires sociales, des actions humanitaires, et de la solidarité nationale Chargé des personnes vivant avec handicap et autres personnes vulnérables : Irène Esambo Diata Vice-ministres : Vice-ministre de l’intérieur, de la sécurité, de la décentralisation et des affaires coutumières : Jean-Claude Molipe Mandongo Vice-ministre des Affaires étrangères : Bandu Panzu Crispin Vice-ministre de la Justice : Mambu Lawu Thadée Vice-ministre du Plan : Bitika Omana Pascal Vice-ministre du Budget : Elysée Bokumuamua Maposo Vice-ministre de la Défense nationale : Adubango Awoto Samy Vice-ministre des Finances : Onyege Nsele Mimpa Vice-ministre des mines : Godard Motemona Gibolum Vice-ministre de la Santé publique et de la prévention : Olen Obe A Nzem Serge Vice-ministre de l’EPST : Aminata Namasiya Bazego Vice-ministre des Hydrocarbures : Moleka Nsolo Wivine  Vice-ministre des transports et des voies de communication : Kilubu Kutuna Séraphine.

RDC. Bemba, Kamerhe et Gisaro : Trois noms pour un seul projet…

RDC. Bemba, Kamerhe et Gisaro : Trois noms pour un seul projet…

OPINION. Ce que j’ai compris du mode opératoire de l’impérialisme occidental, c’est son sens très pointu de l’anticipation et de sa hargne à maintenir le cap, quelles que soient les circonstances mouvantes de l’histoire. Ainsi donc lorsque les juges de la Cour pénale internationale (CPI) avaient ordonné la libération provisoire de Jean-Pierre Bemba, mardi 12 juin 2018, en fin d’après-midi, très peu de congolais avaient perçu que les maîtres du monde venaient d’ajouter une pièce importante à leur plan d’asservissement de la RDC. Pendant que les congolais s’attendaient à la redynamisation de l’opposition congolaise, cet homme très affaibli par ses casseroles en Centrafrique et les accusations d’anthropophagie contre ses troupes en Ituri aurait sûrement été libéré sous caution. Non point une caution d’argent mais plutôt celle d’obéissance servile au plan de ceux qui détiennent le véritable pouvoir en RDC. Son passage à Lamuka était juste un leurre car sa destination finale était de renfoncer ce qui naîtrait de l’accord FCC-Cach, qui évoluera en UNION SACRÉE à laquelle, soit dit en passant, sont en train d’adhérer tous les anciens caciques de Kabila, notamment Boshab, Mende, Atundu, etc. Il s’opère sous nos yeux la reconstitution de ce que fut le tableau politique en janvier 2019. Ils y rentrent petit à petit mais sûrement avec un plan très clair qui aboutira en décembre 2023. La nomination de Bemba au ministère de la Défense pour combattre le Rwanda mais aussi le maître de l’Ouganda dont il est la création directe fait sourire plus d’un. Les conditions jamais élucidées de sa libération de la CPI auront indubitablement raison de sa capacité à venir à bout des milices financées par les mêmes réseaux transnationaux qui ont planifié sa sortie de prison. Bemba a la corde au cou et cela servira tous sauf lui-même et le Congo. Malgré la consolidation progressive de sa base électorale, VITAL KAMERHE est d’office un candidat présidentiel déjà VAINCU par le lourd passif des accusations de détournements portées contre sa personne. Même son acquittement judiciaire ne réussit pas à le laver aux yeux de l’opinion publique. Ses ennuis sont donc une aubaine politique à Félix Tshisekedi qui selon l’accord de Nairobi, devrait céder dans le second mandat le poste présidentiel à son partenaire de CACH. La nomination de Kamerhe au ministère de l’Economie et non à la primature est un traquenard tendu contre lui. Pourquoi? Parce que le ministère de l’économie est différent de celui des finances et cette différence est énorme en RDC. Secundo parce que Tshisekedi est le principal gagnant pour avoir réussi à ne pas le mettre à la tête du gouvernement comme prévu dans l’accord de Nairobi mais uniquement dans un ministère au gouvernement pour mieux le contrôler de l’intérieur et l’humilier aussi. Car chacun de ses discours de ministre de l’économie fera rappeler au peuple les millions volés du trésor public et crucifiera davantage le président de l’UNC qui se trouvera réduit à sa juste expression. Ce gouvernement Sama II est visiblement un gouvernement monté avec un double objectif : l’un apparent et l’autre caché. Dans l’apparence, ce gouvernement Sama II veut donner l’impression de vouloir s’attaquer avec fermeté au problème de la sécurité de l’Est en exploitant l’image d’un Bemba comme ancien maquisard. Mais ici encore l’on est curieux de voir ce que la “création” de Museveni peut faire contre son mentor. L’on est tout autant curieux de voir de quelle manière J.-P. Bemba va s’y prendre face au double jeu de son allié, le Chef de l’Etat congolais qui publiquement déclare avoir coupé le pont avec Kigali et fait le tour du monde pour exiger la condamnation du Rwanda mais qui secrètement sollicite la médiation de Nicolas Sarkozy pour la réconciliation avec Paul Kagame. Dans sa face cachée, ce gouvernement Sama II a pour principal objectif de préparer les élections présidentielles, législatives et locales de 2023. Avec cette alliance, Tshisekedi est sûr de conquérir les voix de l’Est (Kamerhe) et de l’Ouest ( Bemba) et du centre ( lui-même). Le casier judiciaire de ces deux alliés tout en lui donnant une grande avance sur les autres, garantit la sauvegarde des intérêts des faiseurs des rois au Congo et, sur cet échiquier, le maintien de Gisaro permet la continuité du plan de contrôle de l’aménagement du territoire congolais pour des raisons que l’on sait. Outre tous ces facteurs énumérés plus haut, ne perdons pas de vue qu’en RDC, depuis Mobutu jusqu’à ce jour, un gouvernement ne signifie RIEN. Il ne détient aucun pouvoir effectif pour faire évoluer les choses puisque chaque président a eu à plus recourir à un GOUVERNEMENT PARALLÈLE qui est la doublure du gouvernement connu mais qui détient l’effectivité du pouvoir de décision. Comme nos analyses l’avaient annoncé à la sortie le 26 avril 2021 du gouvernement de Sama surnommé pompeusement gouvernement des WARRIORS, je sais que je vais une fois de plus décevoir mes lecteurs mais mieux vaut leur dire la vérité de ne s’attendre à aucun miracle dans la publication de ce nouveau gouvernement qui est plus politique que technique. Bemba, Kamerhe et Gisaro tout comme celui qui les a nommés se distinguent du reste de l’Executif comme des relais directs de ceux qui mettent la RDC à genoux et travaillent au chaos et au statu quo sécuritaire et politique de ce vaste pays. Par Germain Nzinga

RD Congo. L’énigme derrière la présence de Kamerhe à Bunagana…

RD Congo. L’énigme derrière la présence de Kamerhe à Bunagana…

TRIBUNE. « Je suis un combattant de paix, donc je négocie toujours avec le danger et l’insécurité. Venir aujourd’hui ici, dans cette zone rouge, comme c’est pour rechercher la paix, je n’hésite pas. Vous y vivez donc nous pouvons aussi y vivre », s’est adressé Vital Kamerhe aux habitants de Bunagana. Au regard de l’accueil délirant de Vital Kamerhe dans cette cité assiégée, je me suis posé des questions jusque là sans réponse. 1. Bunagana est une cité congolaise sous le contrôle militaire du Rwanda agresseur. Des militaires rwandais quadrillent toute la ville, faisant passer l’administration de la ville sous le personnel rwandais qui s’est déjà mis depuis deux mois à l’extraction de l’or congolais. Un ville occupée??? Pourquoi à l’arrivée de Vital Kamerhe, les drapeaux de l’UNC flottent-ils partout comme si on était en situation politique normale? Et pourquoi ce politicien proche de la présidence congolaise ne se sent inquiété par personne dans ce camp ennemi de la République congolaise? Comment peut-il faire une entrée triomphale dans une ville comme Bunagana occupé illégalement par des forces militaires ennemies? Est-ce envisageable ce scénario du général Charles de Gaule animant son meeting politique en plein Paris occupé par les Nazis? C’est hallucinant… 2. « J’ai décidé de venir affronter ce danger dont les politiciens craignent. Moi j’ai dit au chef de l’État je vais y aller. Si vous vivez dans ce danger permanent pourquoi ne pas vouloir vous en sortir? Sachez que tout va commencer d’abord par vous-même. Sortez de groupes armés », a-t-il convié la population venue l’accueillir. Ce discours veut-il insinuer que l’occupation de Bunagana est due aux rebelles congolais et qu’il suffirait de sécher cette rébellion pour y remettre la paix ? Ce qui est loin d’être exact. Car la guerre qui a abouti à l’occupation de Bunagana n’est pas un conflit congolo-congolais. C’est une guerre du Rwanda qui a décidé d’envahir le territoire souverain de la RD Congo. Des militaires rwandais capturés par les FARDC en ont donné des preuves irréfutables. Ceci dit, tout narratif qui évite de nommer le chat par son nom joue directement le jeu de l’ennemi du Congo. 3. Depuis l’acquittement judiciaire de Vital Kamerhe, une rumeur persistante court et qui l’annonce soit à la primature congolaise soit au poste important du Haut Commissaire chargé de questions de sécurité à l’Est congolais. Dans un cas comme dans un autre, les ambiguïtés idéologiques et les accointances politiques de Vital Kamerhe intriguent plus d’un. Personne n’a oublié sa présence au mariage du fils de James Kabarebe et des déclarations tonitruantes de ce politicien congolais qui appelait à un deal entre le Rwanda et le Kivu. Vous avez bien entendu? Entre le Rwanda et le Kivu, non point avec la RDC… Comme interlocuteur congolais dans la recherche de la paix avec le Rwanda agresseur, la personnalité de Kamerhe dérange dans la mesure où, durant les négociations, il risque bien de concéder à la partie rwandaise, des concessions qui s’assimilent à la haute trahison dans l’exercice de ses charges d’état 4. En écoutant son speech de Goma adressé aux forces militaires occupant Bunagana, il y a cette petite phrase qui attire l’attention: “« Je sais que vous me suivez maintenant. Si vous êtes vraiment des Congolais comme vous le dites souvent, je vous demande de déposer les armes. Je vous demande de libérer Bunagana et de déposer les armes. Il est temps de prôner la paix, après plus d’une décennie de misère », déclare Vital Kamerhe, s’adressant aux terroristes du M23. En appelant ces rebelles à déposer les armes avant de négocier et aboutir à l’aministie”, comment espère-t-il arracher la décision de déposer les armes à un ennemi qui est visiblement en position de force? Et lui qui se veut le numéro deux de l’actuel régime suivant l’Accord de Nairobi, comment peut-il contredire publiquement le Chef de l’Etat qui exige, avant toute reprise de relations normalisées avec le Rwanda, non pas de déposer les armes mais de QUITTER le sol congolais? 5. Les congolaises et les congolais ont peut-être déjà oublié que l’actuel président du M23, Jean Marie Runinga et le mouvement politico-militaire qu’il préside, sont membres à part entière de l’Union Sacrée Nationale depuis le 3 janvier 2021. Et pourquoi, nonobstant le déclenchement de la guerre d’invasion du M23, la hiérarchie de l’Union Sacrée Nationale n’a-t-elle jamais exclu publiquement ce membre encombrant qui a choisi de flirter avec un pays agresseur? Quel danger peuvent bien représenter ces belligérants atypiques de Kigali et de Kinshasa qui se disent ennemis le jour et collaborateurs la nuit? Décidément la guerre de l’Est congolais restera pleine d’énigmes incompréhensibles par le commun de mortel congolais. Un guerre semblable à un CHAOS ORGANISÉ. Organisé de toute évidence dans une synergie de magouilles entre le régime rwandais et le pouvoir de Kinshasa pour consolider leur position en se nourrissant du sang de millions de victimes congolaises. Rien que de la nausée!!! Par Germain Nzinga

RD Congo. Les dessous du retour de V. Kamerhe à Kinshasa

RD Congo. Les dessous du retour de V. Kamerhe à Kinshasa

TRIBUNE. Après quatre mois de séjour en France , Vital Kamerhe est rentré au pays le lundi 18 avril 2022. Ce retour semble déterminant dans un contexte judiciaire et politique tout de même bien particulier. En effet, le président de l’UNC est de retour au pays une semaine après que la Cour de cassation ait annulé l’arrêt de la cour d’appel l’ayant condamné à 13 ans des travaux forcés. Ce retour est également très significatif dans la mesure où la RDC se retrouve à une année des échéances électorales dans un contexte de redistribution des cartes sur la scène politique congolaise. Kamerhe est en train donc de faire son come-back au centre du jeu politique congolais. Des rumeurs persistantes sur la démission de Sama Lunkonde vont de pair avec l’hypothèse de sa succession par un des poids lourds de la politique congolaise. L’Executif sous la houlette de Félix Tshisekedi étrangement nommé « Gouvernement des Warriors » quitte le terrain de bataille économique pour celui de la bataille électorale. D’où la nécessité de remplacer à la primature un nouveau PM mieux adapté au profil de propagande politique en faveur du président actuel qui pour rempiler a réussi à tout mettre sous ses pas ( Bureau de la CENI; Cour Constitutionnelle ; Justice et Chambre haute et basse du Parlement sans compter le contrôle direct des régies financières qui sont les nerfs de la campagne électorale) Manque seulement un tribun et un Chef de campagne électorale à la hauteur de l’enjeu. Deux noms sont sur la table de Fatshi: Vital Kamerhe et Jean-Pierre Bemba. Selon les indiscrétions de source crédible, Vital Kamerhe aurait accepté la modification de clauses de l’Accord de Nairobi qui le désignait comme successeur logique de Fatshi pour le second mandat. Au regard du contexte de son incarcération qui l’a profondément fragilisé, il a accepté de soutenir FATSHI en 2023 mais avec cette contrepartie significative d’être lavé dans son casier judiciaire. C’est d’ailleurs ce plan qui se dessine derrière les gesticulations de la Cour de Cassation qui a annulé le jugement du Tribunal de Grande Instance et a dû changer les membres de la cour pour un prochain jugement. Son retour trop DISCRET à Kinshasa le lundi dernier s’inscrit dans cette nouvelle dynamique où il est appelé à ne pas faire de l’ombre à celui qu’il est appelé à promouvoir pour la seconde fois au sommet de la magistrature suprême. Au cas où Vital Kamerhe serait tellement honni par l’opinion au point de ne pas faire l’unanimité à la primature, il se contenterait du rôle du stratège de la campagne présidentielle, laissant ainsi la conduite du gouvernement à Jean-Pierre Bemba. Concernant Jean-Pierre Bemba, il sied d’observer que cet acteur politique joue profil bas depuis sa sortie du Tribunal Pénal International (TPI) et conforte la thèse d’un deal qui aurait abouti à sa libération conditionnelle, faisant de lui un politicien DOCILE et PACIFIQUE. Le fait que ce « trublion » d’hier prêt à prendre les armes pour conquérir le pouvoir soit miraculeusement reconverti en politicien trop assagi donne matière à réflexion. Il n’est pas impossible qu’il serve de plan B pour la primature ou, faute de mieux, candidat dans la course au premier tour des présidentielles dans l’objectif de reporter ses voix à FATSHI au second tour. Un Bemba allié avec Fatshi affaiblirait automatiquement la plate-forme Lamuka déjà fortement lézardée de l’intérieur tout comme l’opposition congolaise dans son ensemble. Vu qu’en RDC, les électeurs ne votent pas toujours selon le projet de société du candidat ni à l’aune de son bilan économique ni non plus selon son intégrité morale mais plutôt pour son appartenance ethnique, le triumvirat Tshisekedi – Kamerhe – Bemba (couplé au parti de Modeste Bahati) devient par le fait même le ticket gagnant qui aura le double avantage de gratigner la plupart des voix électorales du Nord, de l’Est et du centre, asphyxiant du coup le challenger Moïse Katumbi dans son fief électoral de Katanga et Martin Fayulu dans son fief de Bandundu et d’une partie de Kinshasa. Pour tout dire de ces deux potentiels candidats premiers ministres, il semble bien fonctionner cette sempiternelle stratégie du pouvoir profond en RDC consistant à affaiblir les acteurs politiques, quitte jusqu’à leur incarcération ( Kamerhe et Bemba) avant de les soumettre, bon an mal an, au plan d’asservissement et de spoliation du peuple congolais. Si un tel plan venait à se mettre en place, alors on retiendra que le destin du Congo semble scellé d’avance dans le sens contraire de sa prospérité et que par contre les politiciens congolais ne se lasseront jamais de nous surprendre de par leur inconstance idéologique, leur opportunisme sans scrupule et leur manque total de vision pour un Congo nouveau et prospère. Par Germain Nzinga