Congo Brazzaville/Figa gate. Le cas Jacqueline Lydia Mikolo

OPINION. Les ministres congolais en fonction sont-ils justiciables? La question mérite d’être posée au moment où la ministre des petites et moyennes entreprises et de l’artisanat, Jacqueline Lydia Mikolo, soupçonnée( à tort ou à raison?) d’actes de prévarication dans la gestion du Figa, dont elle assure la tutelle, essuie une volée de bois vert dans les réseaux sociaux et autres lieux publics où s’exerce la sentence populaire à la congolaise. Des documents et pièces comptables du Figa -authentifiés par nos soins-, abondamment relayés dans les réseaux sociaux, présentent madame la ministre comme la bénéficiaire des fonds sortis des comptes du Figa à cet effet . Vrai ou faux? « Il s’agissait d’aumônes ou cadeaux du directeur général du Figa, Armel Mbouloukoué, à sa ministre de tutelle dont il a d’ailleurs soutenu la campagne politique à Mouyondzi lors des législatives 2022. De ce point de vue, un cadeau ne saurait être assimilé à un détournement de fonds », tente de dédramatiser, sous couvert d’anonymat, un homme lige de la ministre des PME et de l’Artisanat. Aumône, cadeau ou détournement, Jacqueline Lydia Mikolo reste, pour l’instant, protégée par son statut de ministre en fonction. Au Congo, il existe, sur le papier la Haute cour de justice, une juridiction d’exception. Cette question a été clairement réglée en France, pays de référence qui assiste le Congo dans le cadre de la coopération juridique. la Cour de justice de la République (CJR) est la juridiction française d’exception compétente pour juger les crimes ou délits commis par les membres du gouvernement dans l’exercice de leurs fonctions. En rapport avec le cas Mikolo, la Haute autorité de lutte contre la corruption(Halc) aurait introduit une requête auprès de la Cour suprême, aux fins qu’elle se prononce, dans un délai de 15 jours, sur le cas de la ministre des PME et de l’Artisanat. Ce délai, en dépassement, serait retardé, selon certaines indiscrétions, par les changements intervenus à l’occasion des dernières nominations par le conseil supérieur de la Magistrature. Il est probable, dans le cas Mikolo, que la politique soit le seul recours dont on pourrait se servir pour pousser la ministre des PME et de l’Artisanat vers la porte de sortie. Sauf que Mikolo n’est pas n’importe qui. Elle rappelle au bon souvenir de son feu père Mikolo Kinzonzi, fidèle parmi les fidèles du président Denis Sassou Nguesso et du Pct pendant les moments de braise et de « traversée du désert » sous le régime de feu le président Pascal Lissouba. Jean-Jacques Bouya, un autre homme puissant qui a facilement accès au Chef, est présenté comme son » parapluie grand format ». Cela suffit-il pour que Jacqueline Lydia Mikolo bénéficie d’un blanc seing? La première possibilité serait que le Pct auquel appartient Mikolo lui recommande politiquement et diplomatiquement une démission, qui la met hors fonction politique. Ainsi, pourrait-elle se débarrasser de son scaphandre de politique pour répondre à la convocation d’un tribunal de droit commun classique. Si elle en sort blanchie, Mikolo pourrait aisément faire son come back à l’exécutif. La deuxième alternative, c’est que le premier ministre, chef du gouvernement, Anatole Collinet Makosso, use de ses prérogatives, avec l’onction du président de la République, pour defenestrer Mikolo. Enfin, si le premier voudrait donner l’image d’un homme d’Etat. Je doute cependant qu’elle puisse être mise sous clef au terme d’une audition. Le cas Mikolo remet au goût du jour les relations incestueuses qui existent entre les pouvoirs exécutif et judiciaire. Lorsqu’un ministre en fonction est soupçonné d’ndelicatesses gravissimes au Congo, il faut le feu vert politique. Il arrive aussi que l’exécutif se réfugie derrière le judiciaire pour hypocritement se désolidariser d’un des leurs en fonction, présumé coupable d’actes répréhensibles. Le Congo n’est pas seul dans cette pratique de politisation du judiciaire ou de judiciarisation du politique. Même la France n’est pas encore un modèle parfait en matière de séparation de pouvoirs à la Motesquieu ( pouvoir exécutif, pouvoir judiciaire et pouvoir législatif). L’affaire cleastream 1 et 2 en France en est une parfaite illustration. Par A.Ndongo Journaliste économique et financier
Congo Brazzaville. Comme une odeur de soufre au Figa

INDISCRETION. Le Figa gate est en train de déboucher sur la mise au jour de pratiques de gestion peu orthodoxes. Et pour le moins indélicates. Le figa gate est à l’image d’un feuilleton brésilien, avec son lot d’épisodes à rebondissements où les acteurs se prévalent d’arguments spécieux. Pas un jour ne passe sans que, par réseaux sociaux et presse interposés, les présumés coupables d’actes de prévarication ne se jettent la responsabilité, preuves à l’appui, de ce scandale financier du Figa. Difficile, pour l’instant, de prouver l’authenticité de tous ces documents qui circulent sur la toile, même s’ils ont l’apparence d’être vrais. Sur les circonstances et les conséquences de ce méli-mélo, tout est encore flou tant que les différentes personnes impliquées dans ce scandale sont inaccessibles pour répondre à nos questions. Encore infructueuses toutes nos tentatives de rencontrer : madame la ministre des PME et de l’Artisanat, Jacqueline Lydia Mikolo; Prince Bahamboula, ancien directeur de cabinet de la ministre des PME; Armel Mbouloukoué (directeur général du Figa, suspendu) et Oscar Kimbassa, présenté, à la lecture des documents y relatifs dans les réseaux sociaux, comme le porteur de valises d’argent entre le Figa et la ministre des PME. Il y a encore, de part et d’autre, une campagne de désinformation et de propagande systématique à laquelle nous refusons de prendre part, en contrepartie des espèces sonnantes et trébuchantes. Non à l’instrumentation de la presse et des influenceurs ! Nous sommes encore en train d’enquêter pour tenter de démêler les fils de cet echeveau digne d’un énième scandale financier d’un fonds au Congo, après que le Fonds de Garantie, et le Fonds de soutien à l’agriculture, ont été aussi mal gérés. C’est un euphémisme. Ci dessous, in- extenso, des questions que nous voudrions bien poser aux présumés coupables d’actes de prévarication devenus inaccessibles. Ils sont encore prévenus innocents tant qu’ils ne sont pas inculpés par un juge d’instruction et éventuellement condamnés par une juridiction de droit commun. Protocole de questionnaire A)Madame la ministre Jacqueline Lydia Mikolo, ministre des petites et moyennes entreprises et de l’artisanat 1) Est-il possible d’en savoir davantage sur le financement- par le Figa- de votre campagne aux législatives, ainsi que le témoignent les différents documents dans les réseaux sociaux: production de pagnes et de leur transport depuis la Chine pour plus de 200 millions de fcfa ? 2) Comment justifiez-vous l’ autre document d’achat de billets d’avion en first- pour vous et votre famille par le Figa- pour vos vacances au Canada? 3) Votre époux a t-il bénéficié de votre soutien pour devenir prestataire de services au Figa? 4) Pourquoi avez-vous laissé passer un marché de gré à gré, d’un montant de 3 milliards de fcfa, accordé à des experts belges pour le renforcement des capacités opérationnelles du Figa, en violation flagrante des normes en matière de passation de marchés publics au Congo? 5) Qu’en est-il du versement mensuel des 30 millions de fcfa, au titre d’appui à l’écosystème des PME », que vous avez demandés au Figa, alors que le ministère dispose de crédit dans son budget de fonctionnement annuel? 6) un mot sur ces voitures des cadres du cabinet achetées par le Figa; 7)Avez-vous fait defenestrer Armel Mbouloukoué pour le remplacer par Branham Kitombo, votre frère du coin? B)Armel Mbouloukoué, Directeur général du Figa 1) Depuis la création du Figa, quel est le montant golabal des encours de financements palpables qui ont été accordés aux jeunes congolais? 2) Comment justifiez-vous un résultat négatif de près de 3 milliards de fcfa en 2021 et des « dépenses d’exploitation exponentielles » et injustifiées, au cours de la même période, comme le relève le procès verbal de la réunion extraordinaire du comité de direction du 17 fevrier dernier? 3) Comment justifiez-vous le fait que vous étiez le seul à avoir la signature des comptes du Figa ouverts dans les différentes banques ou micro finances, au mépris du principe de transparence qui exige une co signature? 4) Les sorties d’argent, indelicatesses observées et autres largesses accordées à la tutelle de manière irrégulière, ne relèvent-ils pas de votre propre responsabilité voire de votre couardise? 5) Aviez-vous conscience, au moment d’engager votre signature pour des sorties des fonds du Figa affectés aux dépenses sans objet avec l’orientation du Fonds, que vous êtes pénalement responsable? 6)Quelle réponse aux rapports commis par la Halc et le ministère du contrôle d’Etat, qui ont également relevé des « indelicatesses » dans votre gestion? 7) Pourquoi avoir fait perdre au Figa de l’argent en signant avec la caisse congolaise d’épargne et de crédit(ccec), un établissement de micro finance en faillite et non agréé ? Prince Bahamboula, ancien directeur de cabinet devenu député de Mayama 1) Avez-vous, vous aussi, bénéficié des financements du Figa, notamment pour soutenir votre campagne aux législatives ? 2) De mauvaises langues proches du Figa disent qu’une voiture de type 4×4 Lexus vous a été offerte par le Figa… Oscar Kimbassa 1) Avez-vous joué un rôle de transporteur de fonds destinés à madame la ministre Mikolo entre le Figa et son cabinet ou Mouyondzi, sa circonscription électorale lors des dernières législatives ? Par A. Ndongo Journaliste économique et financier.
Congo/Artisanat : Appel à l’institution d’une journée nationale du raphia

Les artisans travaillant dans le raphia ont recommandé, le 23 décembre 2022 à Brazzaville, l’institution d’une journée nationale du raphia, de créer des centres de production et de transformation du raphia dans les zones écologiques favorables ; de protéger le palmier raphia et de promouvoir sa culture ; de mettre en place un comité interministériel pour la revalorisation du raphia ; de faire du raphia une tenue nationale et de pérenniser ‘’La semaine des métiers du raphia’’. Au cours de la cérémonie de clôture de cette activité, la ministre des Petites et moyennes entreprises et de l’Artisanat, Jacqueline Lydia Mikolo, a souligné que celle-ci a permis d’aborder les problématiques liées à la filière raphia en échangeant, entres autres, sur sa gestion durable, sa pérennisation et la création d’une chaîne de valeur. Pour elle, la pertinence des questions abordées est immense et l’action gouvernementale va consister à créer une synergie capable d’impulser l’industrie du raphia au Congo, précisant que la contribution des professionnels des métiers du raphia, entrepreneurs et bien d’autres acteurs est d’une importance non négligeable. Cette activité a été animée par une quarantaine d’exposants qui ont pu attirer près de dix mille visiteurs. Cinq départements ont été présents pour cette première édition, à savoir le Pool, Brazzaville, les Plateaux, la Lékoumou et le Kouilou. Le chiffre d’affaires de cette semaine des métiers du raphia est estimé à plus de six millions de FCFA. La première édition de ‘’La semaine des métiers du raphia’’ s’est tenue du 16 au 23 décembre, à Brazzaville, avec pour thème « Les métiers du raphia dans la diversification de l’économie congolaise ». Il s’est agi de répondre à une des orientations relatives à la relance de l’économie congolaise, la création d’emplois et la diversification de l’économie. Les artisans qui y ont pris part demandent la pérennisation de cette initiative comme pour dire qu’elle peut aider à impulser l’industrie du raphia dans le pays qui finira par figurer au nombre des exportateurs de ce produit. Florent Sogni Zaou
Congo/Economie : La deuxième édition de la FIAC prévue pour 2024

La fin de la première édition la Foire internationale de l’artisanat du Congo (FIAC) a été annoncée par la ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’Artisanat et du Secteur informel, Jacqueline Lydia Mikolo, qui a ensuite prévu la tenue de la seconde édition pour 2024. Pour elle, la normalisation, le brevetage, l’emballage des produits artisanaux sans oublier le statut social des artisans ont été les principaux défis. La première édition de la Foire internationale de l’artisanat du Congo (FIAC) a connu la participation d’environ 5000 artisans de plusieurs pays du continent sur le thème « L’artisanat pilier de redynamisation des économies des pays africains ». Le ministère des Petites et moyennes entreprises et de l’Artisanat envisage de faire de ce rendez-vous l’un des plus grands rendez-vous des artisans africains, à l’image du Marché ivoirien de l’artisanat et du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou. La première édition a pris fin le 20 août 2022 à Brazzaville avec à la clé des recommandations pour formuler et favoriser le développement du secteur créateur d’emploi et de richesse. Il s’agit de la mise en place d’un organisme panafricain chargé du contrôle des normes et qualités des produits artisanaux africains ; de la création d’une banque de développement et de la promotion de l’artisanat pour pallier les contraintes des banques commerciales ; de mener une étude de faisabilité sur la couverture sociale des artisans en vue de la création des régimes spécifiques se rapportant à leur statut font partie des recommandations formulées par le Comité d’organisation de la FIAC. Il s’agit également de définir une stratégie commune de vente des produits artisanaux ; de former les artisans aux nouvelles technologies de l’information et de la communication pour ne pas être en marge des ventes en ligne dans le cadre du e-commerce. Cette édition a réuni des pays comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Togo, la République démocratique du Congo, le Niger, le Bénin. Il y a eu plus de 500 exposants avec une affluence journalière de plus de 1000 visiteurs en moyenne attirés par les expositions ventes, de formations, de panels, de défilés de mode, de vente aux enchères des produits artisanaux qui ont ponctué les dix jours de la foire. Au Congo, le secteur de l’artisanat représente 20% du Produit intérieur brut et 80% du secteur informel national. L’ambition des autorités est de préparer les artisans locaux au marché commun de la Zone de libre-échange continentale africaine, de renforcer la vocation panafricaine de la foire, de promouvoir les produits du terroir, de faciliter le partage d’expériences entre différents acteurs du continent et la formation dans les métiers de l’artisanat. Cette activité est une manière de valoriser les produits locaux avec pour objectifs, aux dires de la présidente du comité d’organisation de la FIAC, Mireille Opa Elion, qui a souligné que c’est une manière pour le gouvernement congolais de mettre en valeur les produits fabriqués localement, d’inciter les populations à consommer congolais et une manière pour le gouvernement de dire aux artisans leur place dans le Programme national de développement 2022-2026 (P.N.D) Florent Sogni Zaou
Célébration du 8 mars 2021 : Le point des femmes dans quelques instances de prise de décision

La ministre en charge de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au développement, Jacqueline Lydia Mikolo, a fait, le 8 mars 2021, le point du nombre de femmes dans les organismes, les invitant à ne permettre à personne de détruire leurs rêves. Cette invite a été lancée à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme, sur le plan international sur le thème : « Leadership féminin : pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19 » et sur le plan national sur « Femme congolaise, la paix et le processus électoral dans le contexte de la pandémie à coronavirus ». Pour elle, la femme congolaise a une voix qui compte et ne doit pas permettre qu’on lui vole la paix. Elle doit s’impliquer dans la réalisation des activités du mois de la femme. Un numéro vert (14 44) d’urgence a été mis à leur disposition pour dénoncer toutes formes de violences faites à leur égard. La ministre a rappelé quelques avancées significatives dans le domaine de l’éducation des filles qui doivent obligatoire aller à l’école jusqu’à l’âge de seize ans. Elle a également abordé le domaine de la santé avec la gratuité de la césarienne, de la chirurgie de la grossesse extra utérine, de l’implantation des Centres de santé intégrés maternels et infantiles et bien d’autres. Le coordonnateur-résident du système des Nations Unies, Christ Mburu, a expliqué que cette journée a commencé depuis plus d’un siècle avec les manifestations des femmes réclamant le droit de vote, les meilleures conditions de travail ainsi que l’égalité entre les sexes, ajoutant qu’on ne peut pas abandonner la femme pour parler du développement. Elle a fait la répartition des femmes dans quelques instances de prise de décision. Ainsi, au gouvernement, en 2016 : 30 hommes ministres contre huit femmes contre 28 hommes contre huit femmes 2017. Actuellement 28 hommes contre sept femmes, soit 20%. Au Sénat, le pourcentage est passé de 19, 44% de 2012 à 2017 à 20, 83 % à celle de 2017 à 2022. Actuellement, le bureau compte six hommes et une femme, soit 14,2%. A l’Assemblée nationale de la 13e à la 14e législature, le pourcentage des femmes est passé de 8, 75% à 11,25%. L’actuel bureau compte six hommes contre une femme, soit 14,2% ; A la Cour constitutionnelle : quatre hommes contre deux femmes, soit 33,33%. A la Haute cour de justice : vingt-sept hommes, neuf femmes, soit 25%. Au Conseil économique, social et environnemental, deux hommes contre deux femmes, soit 50%. A la Commission nationale des droits de l’homme : trois hommes contre deux femmes Au Conseil consultatif de la femme zéro homme contre trois femmes soit 100%. Au Conseil consultatif des personnes vivant avec handicap : trois hommes contre une femme, soit 25%. Au Conseil consultatif de la société civile et des organisations non gouvernementales : deux hommes contre une femme, soit 34%. Au Conseil supérieur de la liberté de communication : deux hommes contre une femme, soit 33% et à la Cour des Comptes et de discipline budgétaire, quatre hommes contre une femme, soit 20%, la liste n’est pas exhaustive. Florent Sogni Zaou
Congo/Santé : Jacqueline Lydia Mikolo confirme le départ de Sylvain Villard

La ministre de la Santé, de la population, de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, Jacqueline Lydia Mikolo, a annoncé, le 1er septembre 2020 à Brazzaville, le départ du directeur général du Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville (Chu-B), Sylvain Villard. Elle a fait cette annonce à l’occasion de l’ouverture de l’atelier sur l’optimisation des consultations externes du Chu-B, précisant que le départ de M. Villard n’est pas suscité par un quelconque problème d’incompétence. Elle a expliqué qu’il s’agissait en réalité d’un contrat d’une année pour appuyer la gestion du Chu-B, confiée par le gouvernement à l’Unité de santé internationale du Centre hospitalier de Montréal, en vue d’améliorer les performances hospitalières. Pour elle, la première année de la mise en œuvre du contrat de prestation de services justifie la reconfiguration de l’assistance technique de l’Unité de santé internationale du Centre hospitalier de Montréal. «A cette étape cruciale de l’implantation d’une nouvelle gouvernance, la compétence managériale doit être supportée par une expertise clinique, afin d’obtenir une compréhension commune et un fort engagement du corps médical» a-t-elle poursuivi. Parlant du nouveau directeur général proposé selon les arrangements contractuels par le Centre hospitalier de l’université de Montréal, elle a précisé qu’il est un médecin qui jouit d’une grande expérience de directeur des hôpitaux. Selon Mme Mikolo, le travail du directeur général sortant a fait germer une nouvelle organisation et un nouveau fonctionnement, en faisant pousser et fleurir des pratiques conformes aux normes et standards internationaux, afin de récolter, comme fruit, la pleine satisfaction à la fois des patients et des soignants. Les travaux de cet atelier sur l’optimisation des consultations externes du Chu-B, portent sur les consultations externes, les urgences, la pharmacie et les laboratoires. Ils sont destinés à implanter de nouvelles pratiques managériales et cliniques. Mme Mikolo a souhaité la mise en application des méthodes et outils de gouvernance hospitalière et clinique élaborés avec la pratique des cadres et agents du Chu-B, expliquant que la réforme hospitalière est l’une des réformes majeures au regard des besoins et des attentes de la population en matière de soins hospitaliers. Elle a relevé les différentes interventions qui sont mises en œuvre, parmi lesquelles l’actualisation du cadre juridique et réglementaire des hôpitaux des districts sanitaires, l’institutionnalisation des projets des établissements de la formation initiale et continue des gestionnaires des hôpitaux. « Dans l’optique de la réforme hospitalière, le gouvernement avait adopté, lors des assises nationales de la santé tenues à Ewo en décembre 2016, huit réformes à mettre en œuvre afin d’améliorer le système national de santé » a-t-elle rappelé. Parmi les résultats attendus de ces travaux, figurent le renforcement du pilotage managérial de la consultation externe, la professionnalisation de l’accueil des patients et de la clientèle, ainsi que l’amélioration de la qualité de l’offre des soins. Florent Sogni Zaou
Congo/Entrepreunariat : Une subvention De 30 millions de Fcfa pour 100 femmes

La ministre de la santé, de la population, de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, Mme Jacqueline Lydia Mikolo, a signé, le 30 Juin 2020 à Brazzaville, avec le représentant résident du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) au Congo, M. Maleye Diop, un protocole d’accord de 30 millions de Fcfa. Cette somme est ainsi allouée pour la subvention des activités génératrices de revenus de 100 femmes vivant dans les neuf arrondissements de Brazzaville, victimes des effets négatifs de la pandémie de coronavirus (Covid-19). Au cours de cette cérémonie de signature, M. Maleye Diop a indiqué que le Pnud a financé ce projet pour accompagner les efforts du gouvernement dans la lutte contre la Covid-19. Pour sa part, la ministre en charge de la santé a salué cette initiative qui permettra à ces femmes de relancer leurs activités qui ont connu une baisse considérable lors de la période du confinement. Cet argent, a-t-elle précisé, n’est pas remboursable, exhortant les bénéficiaires à la bonne gestion des fonds qui leur seront alloués, afin de poursuivre ce programme en faveur d’autres femmes en attente d’un soutien financier pour leurs activités. Ce projet, selon les organisateurs, pourra s’étendre à Pointe-Noire et dans le département du Pool, à condition que les premières bénéficiaires utilisent cet argent à bon escient. Florent Sogni Zaou
Congo : Dix-neuf cas guéris du Covid 19

La ministre de la santé, de la population, de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, Mme Jacqueline Lydia Mikolo a annoncé, le 24 avril 2020 à Brazzaville, que le pays compte 19 cas de personnes guéries du Covid 19 et de six patients décédés sur l’ensemble du pays pour 200 cas de contamination au niveau national. La ministre a indiqué que quatorze nouveaux cas avaient été testés positifs au covid-19, cet qui porte le nombre total des personnes contaminées à 200 cas à Brazzaville rassurant en substance que la première préoccupation pour le contrôle de la propagation de cette pandémie au Congo est de faire que chaque arrondissement soit doté d’une équipe d’intervention rapide qui assurera la surveillance épidémiologique sur le terrain, notamment pour faire des prélèvements et avoir un suivi du contact. Elle a reconnu en effet des balbutiements au départ dans cette lutte. Selon elle, il fallait mobiliser les ressources matérielles financières et humaines, et que tout prenait forme désormais. Il s’agit de faire de sorte que la grande partie de la stratégie nationale basée sur l’intensification du diagnostic précoce ait lieu dans les 52 districts sanitaires du pays. La ministre a expliqué que le pays disposait aujourd’hui de trois laboratoires capables de donner les résultats du covid-19. Elle a également annoncé que la situation évoluait et que le gouvernement avait le contrôle de la situation et, au fur et à mesure. « Nous allons continuer à monter en intensité pour nous assurer que nous avons atteint le pic. A ce moment-là, nous pourrons très vite donner des signaux de sortie de crise», a-t-elle dit. Elle a ajouté que le pays visait un dépistage de masse qui est l’une des conditions du déconfinement, soulignant que la volonté du pays était que chaque département soit capable de procéder au dépistage de masse sur le plan local. ”Le fait que nous avons des guérisons prouve que nous utilisons le protocole qui marche. Nous avons été très réticents de partager ce protocole que nous avons réservé au milieu scientifique. Il a été partagé avec le comité des experts qui a donné son avis. Le gouvernement l’a reçu et toutes les personnes ressources, notamment celles de l’Oms, l’ont validé”, a-t-elle indiqué. Elle a précisé qu’il n’existe pas de maladie honteuse et que le Covid 19 n’en était pas une. Tout en informant qu’elle n’était pas porteuse du virus, elle a reconnu dit qu’un nombre de ses collaborateurs ont été déclarés positifs au Covid-19. Ils sont pris en pris en charge. En outre, une plateforme de l’opposition, en l’occurrence, le Rassemblement des Acteurs de la Démocratie (RAD), a récemment suggéré au gouvernement de décréter obligatoire le port du masque sur l’étendue du territoire national, afin de limiter la propagation du coronavirus ayant déjà affecté 200 personnes à ce jour. Cette plateforme a jugé la gestion de cette crise sanitaire défaillante. Florent Sogni Zaou