L’Afrique est confrontée à une pauvreté et à des difficultés économiques massives au nom de la lutte contre le changement climatique

L’Afrique est confrontée à une pauvreté et à des difficultés économiques massives au nom de la lutte contre le changement climatique

TRIBUNE. Des organisations allant de la Banque mondiale à la Banque européenne d’investissement (BEI) ont cessé de soutenir la production de combustibles fossiles en Afrique dans l’espoir d’encourager la transition du pétrole, du gaz et du charbon vers des sources d’énergie durables telles que l’énergie éolienne et solaire. Aujourd’hui, on peut légitimement craindre que le soutien des investisseurs à la production de pétrole et de gaz ne diminue également. Blackrock, qui contrôle 7 000 milliards de dollars d’investissements, et la Royal Bank of Scotland ont déclaré qu’elles se détourneraient des investissements qui soutiennent la production de combustibles fossiles. La ferveur anti-combustibles fossiles se manifeste d’une manière qui peut paraître surprenante: la Banque d’Angleterre a été critiquée pour la présence d’une compagnie pétrolière au sein de son conseil d’administration. La pression vient également du continent africain. Des ONG du Kenya et de la région environnante, financées par l’Occident, ont récemment demandé à l’Union africaine de mettre un terme à l’utilisation du charbon et d’envisager l’abandon progressif de l’utilisation du pétrole et du gaz au cours des trois prochaines décennies, dans l’espoir d’éliminer les émissions qui contribuent au réchauffement de la planète. Je reconnais que le changement climatique doit être pris au sérieux, mais nous ne pouvons pas accepter des réponses à côté de la plaque. Nous ne devons pas priver notre continent des avantages considérables qu’il peut tirer de l’exploitation du pétrole et du gaz, qu’il s’agisse des opportunités économiques liées à la monétisation des ressources naturelles ou des initiatives d’importance cruciale liées à la transformation du gaz en électricité. Je n’appelle en aucun cas à l’arrêt des programmes d’énergie durable. Ils sont mis en œuvre et j’espère qu’il y en aura d’autres. Je dis simplement qu’il est trop tôt pour adopter une approche de type « ou bien, ou bien » à l’égard des sources d’énergie vertes et des combustibles fossiles. De plus, ce sont les Africains, et non des étrangers bien intentionnés, qui devraient déterminer le moment opportun pour éliminer progressivement les combustibles fossiles en Afrique, si tant est qu’ils le fassent un jour. Faire pression sur l’Afrique pour qu’elle agisse autrement est insultant, et ne vaut pas mieux que de nous envoyer de l’aide étrangère en partant du principe que les Africains sont incapables de se construire un avenir meilleur. Il est également hypocrite de la part de pays et de personnes qui bénéficient de la sécurité, d’une plus grande espérance de vie, du confort et des opportunités économiques associés à une énergie abondante et fiable de dire: « C’est fini, l’Afrique. Plus de combustibles fossiles pour vous. Les temps désespérés appellent des mesures désespérées ». Qu’en est-il du désespoir que vivent quotidiennement les quelque 600 000 Africains privés d’électricité? Est-il raisonnable de s’attendre à ce qu’ils attendent que les énergies vertes se développent alors que les réserves nationales de gaz naturel et de pétrole brut peuvent être exploitées pour produire de l’électricité et des combustibles de chauffage beaucoup plus rapidement? S’attaquer à la pauvreté énergétique Nous ne pouvons pas aller de l’avant avec l’élimination progressive des combustibles fossiles en Afrique avant de nous attaquer aux vastes étendues de notre continent qui vivent dans la pauvreté énergétique. Je suis tout à fait d’accord avec feu le secrétaire général de l’OPEP, Mohammed Barkindo, qui a déclaré dans son discours de 2021: « Les près d’un milliard de personnes dans le monde qui n’ont pas accès à l’électricité et les trois milliards qui n’ont pas accès à des combustibles modernes pour cuisiner ne sont pas de simples statistiques sur une page. Ce sont de vraies personnes…Personne ne doit être laissé pour compte ». Plus près de nous, plus des deux tiers de la population de l’Afrique subsaharienne, soit plus de 620 millions de personnes, n’ont pas accès à l’électricité. Ce qui est encore plus exaspérant, c’est que ce chiffre est susceptible d’augmenter. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit que d’ici 2040, environ 75 % de l’Afrique subsaharienne n’aura pas accès à l’électricité. Pourquoi ? La croissance démographique dépasse de loin l’extension des infrastructures. Comme je l’ai écrit dans mon livre, « Une transition juste : Résorber la pauvreté énergétique grâce à un mix énergétique », vivre sans électricité est bien plus qu’un simple désagrément. Elle empêche les gens de bénéficier de soins de santé modernes et les expose à la pollution atmosphérique toxique causée par la combustion de combustibles dangereux à l’intérieur des habitations. Elle renforce également la pauvreté et contribue à la stagnation économique : Les entreprises, les usines et les écoles ont besoin d’électricité pour fonctionner et se développer. Je suis convaincu que l’une des meilleures chances pour notre continent d’éliminer la pauvreté énergétique est d’exploiter stratégiquement nos abondantes ressources en gaz naturel au lieu de l’exporter et de le brûler à la torche. En 2024, l’Afrique disposait de 503,3 billions de pieds cubes de réserves prouvées de gaz naturel. Le gaz naturel peut être utilisé pour la production d’électricité : Il est disponible, il produit moins d’émissions de dioxyde de carbone que le diesel, l’essence ou le charbon, et il est abordable. En fait, son prix a récemment baissé. De plus, le gaz naturel peut être intégré à l’énergie éolienne et solaire pour produire une énergie à la fois durable et fiable. La conversion du gaz en électricité nécessitera certes des efforts, qu’il s’agisse de la création d’accords commerciaux intra-africains mettant le gaz naturel à la disposition des pays qui en sont dépourvus ou de la coopération des producteurs d’électricité, mais elle représente pour les Africains un moyen tout à fait réalisable de relever l’un des plus grands défis auxquels le continent est confronté.En outre, la Namibie a été le théâtre de découvertes étonnantes par TotalEnergies, Shell et Galp Energia. La Mauritanie, le Sénégal, l’Ouganda, le Congo, le Mozambique, le Ghana, l’Angola et la Côte d’Ivoire sont les principaux bénéficiaires des investissements directs étrangers dans de nouveaux projets. Dans ce contexte, le moment est mal choisi pour arrêter la production et l’utilisation du gaz naturel en Afrique. C’est pourquoi l’African Energy Week est importante, car

Les travailleurs de plus en plus exposés au stress thermique. Ouf ! Quelle chaleur !

Les travailleurs de plus en plus exposés au stress thermique. Ouf ! Quelle chaleur !

L’exposition à la chaleur excessive sur le lieu de travail dans les Etats arabes a affecté 83,6% de la main-d’œuvre, selon l’OIT Le stress thermique accable un nombre croissant de travailleurs dans le monde, constate l’Organisation internationale du travail (OIT) dans un nouveau rapport mettant en garde contre l’augmentation du nombre d’employés exposés à la chaleur excessive. «La chaleur est un tueur silencieux qui menace la santé et la vie de plus en plus de travailleurs dans toutes les régions du monde», affirme l’agence spécialisée des Nations Unies s’occupant des questions relatives au travail, à l’emploi et aux normes sociales dans le monde entier. Selon le rapport intitulé «Heat at work: Implications for safety and health», (La chaleur au travail: Implications pour la sécurité et la santé), de nouvelles données montrent que les régions qui n’étaient pas habituées à des chaleurs extrêmes seront confrontées à des risques accrus, tandis que les travailleurs des climats déjà chauds seront confrontés à des conditions de plus en plus dangereuses. La crise du stress thermique s’accélère En effet, «le rapport indique que les travailleurs d’Afrique, des Etats arabes et d’Asie-Pacifique sont le plus souvent exposés à une chaleur excessive», comme le relève l’organisation internationale précisant que 92,9%, 83,6% et 74,7% de la main-d’œuvre respective sont concernés dans ces régions. L’analyse des données les plus récentes disponibles (2020) suggère que ces chiffres sont supérieurs à la moyenne mondiale de 71%, poursuit l’agence onusienne. D’après ledit document, les conditions de travail évoluent le plus rapidement en Europe et en Asie centrale où, entre 2000 et 2020, cette région a enregistré la plus forte augmentation de l’exposition à la chaleur excessive, la proportion de travailleurs concernés ayant augmenté de 17,3%. Ce qui correspond à près du double de la hausse moyenne mondiale. Les Amériques, l’Europe et l’Asie centrale enregistrent, de leur côté, la plus forte hausse des accidents du travail dus au stress thermique depuis l’an 2000, avec des augmentations respectives de 33,3% et 16,4%. Selon les explications de l’OIT, cela est peut-être dû à des températures plus élevées dans des régions où les travailleurs ne sont pas habitués à la chaleur. Tueur invisible et silencieux, le stress thermique «peut rapidement provoquer une maladie, un coup de chaleur ou même la mort. Avec le temps, il peut également entraîner de graves problèmes cardiaques, pulmonaires et rénaux chez les travailleurs», prévient l’organisation internationale rapportant qu’environ 4 200 travailleurs dans le monde ont perdu la vie à cause des vagues de chaleur en 2020. Au cours de cette même année, 231 millions de travailleurs ont été exposés aux vagues de chaleur, traduisant une augmentation de 66% par rapport à 2000. A noter toutefois que «neuf travailleurs sur dix dans le monde ont été exposés à une chaleur excessive en dehors d’une vague de chaleur et que huit accidents du travail sur dix dus à une chaleur extrême se sont produits en dehors des vagues de chaleur», comme le souligne le document. Quoi qu’il en soit, alors que le monde continue de lutter contre la hausse des températures, le directeur général de l’OIT, Gilbert F. Houngbo, estime que «nous devons protéger les travailleurs contre le stress thermique tout au long de l’année». Car, fait-il remarquer, « la chaleur excessive crée des défis sans précédent pour les travailleurs du monde entier tout au long de l’année, et pas seulement pendant les périodes de canicules intenses». Il est important de savoir qu’en plus de prévenir les blessures dues à la chaleur excessive sur le lieu de travail, l’amélioration des mesures de sécurité et de santé pourrait permettre d’économiser jusqu’à 361 milliards de dollars dans le monde – en perte de revenus et en frais de traitement médical. D’ailleurs, les estimations de l’OIT montrent à ce propos que « les économies à faibles et moyens revenus, en particulier, sont les plus touchées, car les coûts des blessures dues à une chaleur excessive sur le lieu de travail peuvent atteindre environ 1,5% du PIB national », souligne le rapport. Ce qu’il faut comprendre, c’est que le changement climatique a créé un «cocktail» de risques sanitaires graves pour environ 2,4 milliards de travailleurs exposés à une chaleur excessive, comme cela avait déjà été souligné dans un précédent rapport de l’OIT. Publié en avril de cette année, ledit rapport indiquait en outre que la chaleur excessive était à elle seule à l’origine de 22,85 millions d’accidents du travail et de la perte de 18.970 vies chaque année, rappelle l’OIT. Alain Bouithy

Pour un développement durable de la vallée du fleuve Sénégal face aux défis du changement climatique

Pour un développement durable de la vallée du fleuve Sénégal face aux défis du changement climatique

Un Forum régional de haut niveau s’est tenu ce jour (jeudi 18, Dnr) à Saint-Louis au Sénégal pour discuter des enjeux et stratégies de développement durable, ainsi que de l’adaptation au changement climatique dans la vallée du fleuve Sénégal (VFS). Au cours des dernières années, les populations de la vallée ont été fortement impactées par les effets du changement climatique qui perturbent l’économie de la région, dégradent les moyens d’existence des populations, et impactent leur sécurité alimentaire. Pour Monsieur Mansour Faye, Maire de la ville de St Louis, et Ministre des infrastructures des transports terrestres et du désenclavement du Sénégal, « la tenue de ce forum dans notre chère ville de Saint-Louis constitue un tournant important permettant d’approfondir la réflexion sur les multiples défis environnementaux et nombreuses opportunités et richesse de cette vallée du fleuve Sénégal. » Les participants ont débattu des effets du changement climatique sur les écosystèmes, le capital humain, la transition démographique et les migrations, ainsi que des mesures d’adaptation et stratégies de développement durable prenant en compte les atouts humains et naturels de la vallée.« Aujourd’hui nos ambitions de développement pour la vallée du fleuve Sénégal ne pourront être réalisées qu’en maitrisant les répercussions du changement climatique, dont les effets ont commencé à perturber l’économie autour du fleuve. Il faut donc envisager très rapidement la planification de manière conjointe des mesures d’adaptation », a dit Monsieur Mamadou Moustapha Ba, ministre des Finances et du budget du Sénégal. L’importance d’une approche régionale dans la recherche de solutions a été soulignée. « La seule solution qui soit durable repose sur une gestion transfrontalière, fondée sur l’équité et la solidarité. En Mauritanie comme dans tous les pays de l’OMVS [Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal], nous avons choisi la voie du développement, du partage équitable et de la solidarité pour sauver notre région des impacts négatifs des changement climatiques », a dit Monsieur Ismail Ould Abdel Vettah, Ministre de l’hydraulique et de l’assainissement de la République Islamique de Mauritanie. La vallée du fleuve Sénégal regorge d’immenses ressources et présente des opportunités considérables à saisir pour assurer son développement durable. Une meilleure planification locale, la promotion d’un développement agricole durable et une adaptation des moyens de production au changement climatique, une gestion intégrée des ressources naturelles, ainsi que l’optimisation des chaînes de valeur agricoles constituent l’ensemble des solutions retenues. Dans ce cadre, les perspectives pour le développement du secteur privé sont immenses. « Afin de valoriser le capital humain et foncier de la vallée, les investissements privés, porteurs d’emplois et de projets innovants adaptés à la nouvelle donne climatique, doivent être encouragés », a dit Makhtar Diop, Directeur Général de la Société financière internationale (IFC), la filiale du Groupe de la Banque mondiale qui appuie le secteur privé. « Pour attirer ces investissements, il faut travailler à réduire les risques liés au financement des petites et moyennes entreprises et remédier aux défaillances dans les chaînes de valeur agricoles. C’est tout l’objectif des interventions de l’IFC avec ses partenaires locaux ». Des actions soutenues par la Banque mondiale et d’autres partenaires sont en cours dans la vallée et donnent des résultats encourageants. Cependant, « l’urgence du changement climatique nous impose de faire plus et d’aller au-delà, avec des investissements plus importants pour renforcer la résilience de la vallée face au changement climatique et accélérer sa transformation », a dit Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Les contours d’une nouvelle opération d’envergure régionale, initiée dans un premier temps avec les gouvernements de la Mauritanie et du Sénégal, ont été discutés. Le Projet de développement et de résilience de la vallée du fleuve Sénégal auquel la Banque mondiale contribuera à hauteur de 195 millions de dollars aidera à relever les multiples défis climatiques auxquels sont confrontées les communautés implantées de part et d’autre de la vallée et qui entravent le développement socio-économique de la région. « Ce nouveau projet ambitionne entre autres des transformations majeures et des solutions durables dans plusieurs secteurs, notamment l’agriculture, l’élevage et la création d’emplois pour les jeunes », ajoute Ousmane Diagana. « Il soutiendra un développement territorial intégré pour renforcer la résilience des communautés et promouvoir les moyens de subsistance et les opportunités économiques dans la vallée ». Le Projet de développement et de résilience de la vallée du fleuve Sénégal sera présenté au Conseil d’administration de la Banque mondiale le 13 février 2024.

Le 4C Maroc, OCP et UM6P scellent un partenariat dans le domaine du changement climatique

Le 4C Maroc, OCP et UM6P scellent un partenariat dans le domaine du changement climatique

A l’occasion de la tenue de la COP28 à Dubaï, le Centre de compétences en changement climatique du Maroc (4C Maroc), le Groupe OCP et l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) ont procédé à la signature d’un accord-cadre de partenariat dans le domaine de la lutte contre les effets du changement climatique. Cette convention, d’une durée de trois ans, prévoit la réalisation par le 4C Maroc et l’UM6P de différentes prestations portant, notamment, sur l’axe de la formation dans le domaine du changement climatique, mais également le montage de projets bancables dans le cadre de la finance climat ou toute autre initiative appuyant la cause. De plus, l’accompagnement de la politique du Groupe OCP en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’atteinte de la neutralité carbone constitue également un pilier central de cet accord. Enfin, le dernier axe porte sur la promotion et l’appui scientifique et technique de projets contribuant à l’adaptation aux changements climatiques. « Ce partenariat est un exemple de l’effectivité des services que fournit le Centre 4C Maroc pour ses membres », a affirmé Mme Rajae Chafil, Directrice du 4C Maroc, « Nous nous félicitions du leadership du Groupe OCP dans l’engagement en faveur d’une économie sobre en carbone, qui fait d’OCP un des producteurs d’engrais les plus durables au monde ». De son côté, Mme Hanane MOURCHID, Chief Sustainability Officer à OCP, a déclaré « Le 4C Maroc est une initiative que le Groupe OCP a toujours soutenue depuis sa création dans la foulée de la COP22 de Marrakech. Huit ans après, nous mettons en place cet accord pour promouvoir davantage la coopération et le développement des compétences dans le domaine du changement climatique. Ce partenariat bénéficie également de l’expertise scientifique et technique de l’UM6P ». Cet accord est en ligne avec la stratégie d’atténuation et d’adaptation au changement climatique du Groupe OCP. Membre fondateur du 4C Maroc, OCP s’est engagé à atteindre la neutralité carbone d’ici 2040.

Tchad/Changement climatique: 3,34 millions de personnes supplémentaires pourraient basculer dans la pauvreté d’ici 2050

Tchad/Changement climatique: 3,34 millions de personnes supplémentaires pourraient basculer dans la pauvreté d’ici 2050

CLIMAT. « Jusqu’à 3,34 millions de personnes supplémentaires au Tchad pourraient basculer dans la pauvreté d’ici 2050, du fait des chocs liés au changement climatique, si des mesures urgentes en matière d’adaptation ne sont pas mises en place », a prévenu la Banque mondiale. Dans le rapport national sur le climat et le développement (CCDR) pour les pays du G5 Sahel : Mauritanie, Burkina Faso, Mali, Niger et Tchad, l’institution internationale estime que les émissions combinées des pays du G5 Sahel ne dépassent pas 1% des émissions globales de gaz à effet de serre, mais il s’agit des pays parmi les plus vulnérables au changement climatique dans le monde. D’après le document, Les Contributions déterminées au niveau national (CDN) dans le cadre de l’Accord de Paris ainsi que les estimations du CCDR indiquent que les besoins de financement des pays du G5 Sahel en matière d’action climatique se chiffrent à plus de $30 milliards. Pour l’institution de Bretton Woods, « si aucune mesure n’est prise – à travers les six canaux d’impact identifiés dans la modélisation de l’analyse d’impact sur la croissance, le PIB annuel du Tchad pourrait diminuer de 4,2% à 10.5% du fait du changement climatique, respectivement selon les scénarios humides et secs ». Rasit Pertev, Représentant résident de la BM pour le Tchad: « L’économie du Tchad a plus que besoin d’être accompagnée dans ses efforts vers la diversification pour mieux résister aux chocs« . La situation est préoccupante d’autant plus que « l’économie du Tchad est confrontée à de multiples défis souvent interdépendants qui ont ralenti ou compromis sa croissance », comme le relève la Banque mondiale dans son dernier Mémorandum économique du Tchad (CEM) intitulé « Stimuler la croissance et réduire la vulnérabilité ». Economiste en chef et coordonnateur du programme croissance inclusive, finance et institution pour les pays du Sahel central, Fulbert Tchana Tchana est persuadé que « le Tchad gagnerait à urgemment mettre en œuvre des réformes fortes dans différents secteurs, y compris ceux du pétrole, des infrastructures, de l’éducation et de l’emploi, ainsi qu’à renforcer la sécurité et la résilience au changement climatique, afin d’enclencher les transformations structurelles qui permettront la transition économique du pays ». Adrien Thyg

Découvrez les 5 finalistes africains du concours Med’Innovant Africa 2023

Découvrez les 5 finalistes africains du concours Med’Innovant Africa 2023

En choisissant comme thématique phare la lutte contre le changement climatique, la 4e édition de MED’INNOVANT AFRICA a suscité l’intérêt des entrepreneurs et innovateurs africains : entre le 1er juillet et le 31 août 2023, ce sont au total 175 candidatures de startups et PME installées dans une vingtaine de pays africains, qui ont été réceptionnées par les responsables du concours de l’Etablissement Public d’Aménagement Euroméditerranée (EPAEM), à Marseille (France). L’objectif ? Repérer et accompagner les développeurs de solutions innovantes qui rendront, demain, les villes méditerranéennes et africaines plus durables. Cette année, la majorité des projets concerne le développement durable et l’économie sociale et solidaire. MED’INNOVANT AFRICA, le concours pour les villes de demain Particulièrement dynamique, la scène de la tech africaine poursuit son développement et attire de plus en plus l’attention des acteurs internationaux de l’innovation. Parmi les secteurs qui voient naître et croître de nombreuses startups africaines ces dernières années, celui de la ville fait partie des plus dynamiques. Engagé dans une démarche d’innovation et d’ouverture vers le continent africain, l’Etablissement Public d’Aménagement Euroméditerranée s’est saisi de cette question en créant en 2019 un concours dédié aux startups et PME africaines : MED’INNOVANT AFRICA. Pour cette IVe édition, les projets présentés devaient s’inscrire prioritairement dans l’un des domaines suivants : Innover en matière d’énergie face au changement climatique ● Optimiser la gestion de la ressource en eau ● Favoriser le réemploi de matériaux ● Encourager les mobilités douces. Ainsi, l’aménageur poursuit son sourcing de porteurs de projets capables de développer des solutions adaptées aux territoires africains et méditerranéens. Pour cette IVe édition, ce sont 5 talentueuses entreprises africaines qui ont retenu l’attention du jury, composé de plusieurs partenaires d’Euroméditerranée : BIOHEAT (Dirigeant : Yassine KHELIFI): cette startup tunisienne transforme les grignons d’olives en un combustible écologique, produisant moins de CO2 que le bois tout en offrant une haute performance calorifique. ECOPLAST INNOV (Fondatrice : N’da Amenan Edith KOUASSI) : présente en Côte d’Ivoire, la startup Ecoplast Innov transforme les déchets plastiques et les pneus usagés en matériaux de construction et de revêtements pour l’intérieur et l’extérieur. Les pavés et les plaques décoratives sont 100 % recyclables. Elle s’occupe également de la sensibilisation, de l’enlèvement, du tri, du recyclage et réalise des services d’accompagnement aux entreprises. HABIDEM (Dirigeant : Oumar WELE): entreprise mauritanienne, Habidem valorise des ressources locales en créant un isolant thermique biosourcé à partir du Typha, une plante nuisible. SASA PLAST (Fondateur : Cheikhna COULIBALY): l’entreprise Sasa Plast, fondée en Mauritanie, transforme les déchets plastiques en pavés de rue, parpaings et bordures pour la construction. En plus de contribuer à la protection de l’environnement, l’entreprise soutient l’indépendance économique des femmes grâce à l’emploi. VIABLE WAYS CORP (Fondateur : Yahya LOUGAGHI): fondée au Maroc, cette startup a mis au point une solution technologique pour améliorer la gestion des exploitations agricoles. Grâce à une application web et mobile, l’utilisateur peut gérer en temps réel les ressources ainsi que l’irrigation. Elle offre également des prévisions météorologiques et des actions préventives permettant d’optimiser la gestion de la ressource en eau. Les 5 finalistes sont invités à pitcher les 27 et 28 novembre 2023, durant le Sommet Emerging Valley à The Camp à Aix-en-Provence, près de Marseille. Ce rendez-vous, qui réunit les leaders de la Tech Afrique-Europe, sera une occasion unique pour ces porteurs de projets de renforcer leur visibilité et tisser des partenariats internationaux. Le jury désignera ensuite deux lauréats lors de la cérémonie de remise des prix : « Le prix du jury » et « Le prix coup de cœur ». Tous deux bénéficieront d’un soutien financier pouvant aller jusqu’à 7 000 euros, et d’un accompagnement personnalisé de l’écosystème entrepreneurial local, afin de les aider à trouver des investisseurs et partenaires industriels en Europe et en Afrique. CHIFFRES CLÉS 2023 175 dossiers déposés sur la plateforme 32 % de candidatures d’entrepreneures féminines Une vingtaine de pays africains représentés, avec une nette augmentation des candidatures en provenance d’Afrique de l’Est.

Startups africaines : vous pouvez encore candidater au concours Med’Innovant Africa 2023 !

Startups africaines : vous pouvez encore candidater au concours Med’Innovant Africa 2023 !

L’Établissement public d’aménagement euroméditerranée (EPAEM) à Marseille (France) lance l’édition 2023 de MED’INNOVANT AFRICA. Cette année, le concours récompense les projets qui proposent des solutions innovantes permettant aux villes africaines et méditerranéennes de lutter contre le changement climatique.  Jusqu’au 31 août 2023, les startups et PME africaines qui le souhaitent pourront postuler en ligne sur le site de l’établissement. Le concours est ouvert à toutes les structures qui développent des solutions pour les territoires de demain autour d’un impératif : la durabilité. Une édition 2023 tournée vers la lutte contre le changement climatique Ce rendez-vous de l’innovation a pour objectif de repérer, promouvoir et accélérer des porteurs de projets (startups, petites et moyennes entreprises) qui mènent à bien des initiatives éco-innovantes (solutions et services) en phase avec les impératifs de développement et de durabilité des territoires méditerranéens et africains. Ainsi, les projets présentés doivent s’inscrire dans l’un des domaines suivants : ●      Innover en matière d’énergie face au changement climatique ●      Optimiser la gestion de la ressource en eau ●      Favoriser le réemploi de matériaux ●      Encourager les mobilités douces Les structures doivent également avoir le potentiel de s’implémenter sur le périmètre d’intervention d’Euroméditerranée, et plus largement sur celui de la Métropole Aix-Marseille-Provence. Après une première sélection sur dossier, 5 finalistes seront invités à pitcher leurs projets devant le jury du concours MED’INNOVANT AFRICA dans le cadre de la 7ème édition du Sommet  international Emerging Valley, les 27 et 28 novembre prochains sur le territoire Aix-Marseille-Provence. Une occasion unique de renforcer leur visibilité et de mettre en place des partenariats internationaux. Euroméditerranée désignera 2 lauréats : le « prix du jury » et le « prix coup de cœur ». Tous deux bénéficieront d’un soutien financier pouvant aller jusqu’à 7 000 euros et d’un accompagnement personnalisé de l’écosystème entrepreneurial régional, afin de les aider à trouver des investisseurs et partenaires industriels en Europe et en Afrique. Ils pourront également expérimenter leurs solutions sur le territoire de l’EcoCité. Avec ce concours, l’Etablissement Public d’Aménagement Euroméditerranée confirme son engagement pour la recherche de solutions innovantes au service du développement du territoire et sa politique d’ouverture vers le continent africain.  Une recette attractive pour les jeunes entrepreneurs L’édition précédente du concours avait reçu plus de 120 candidatures venant de tout le continent africain. C’est l’entreprise WAYOUT ECOLOGICAL SOLUTION qui avait décroché le prix du jury et GreenBox le prix coup de cœur. À l’issue de cette victoire, les deux lauréats ont chacun bénéficié d’une dotation financière de la part d’Euroméditerranée, d’une bourse de la part de l’AFD (Agence Française de Développement), d’un accompagnement de 4 semaines au sein de l’Accélérateur M et d’un coaching juridique dispensé par le cabinet d’avocats FIDAL. Tous deux ont également remporté une adhésion d’un an au réseau d’entreprises AFRICAlink et une mise en relation avec des élus dans les chambres de commerce et d’industrie de leurs pays respectifs. Euroméditerranée, un acteur engagé pour le développement des villes durables à l’international L’innovation technologique se développe en Afrique de façon exponentielle, stimulant le déploiement de nouveaux usages et la création de start-ups. C’est pour cela, et en raison des liens historiques que le continent entretient avec la métropole Aix-Marseille-Provence, que l’EPA Euroméditerranée a créé en 2019, un concours dédié aux entrepreneurs africains.   Le modèle de Ville Méditerranéenne Durable porté par Euroméditerranée qui prend en compte les usages et caractéristiques de son environnement trouve une résonance certaine dans les pays méditerranéens et africains qui déploient chaque jour des solutions novatrices pour consolider leur position émergente.  MED’INNOVANT AFRICA reçoit chaque année entre 100 et 200 dossiers issus des quatre coins du continent, et décerne 2 prix à des start-ups inspirantes et talentueuses. API

RDC/Rotterdam: Le Président Tshisekedi rappelle au monde ses responsabilités face au changement climatique

RDC/Rotterdam: Le Président Tshisekedi rappelle au monde ses responsabilités face au changement climatique

C’est à Rotterdam, une ville portuaire et deuxième ville hollandaise en importance au Pays Bas, que s’est tenu le Sommet de l’Adaptation en Afrique, un dialogue de haut niveau des amis du Global Center on Adaptation. Y a pris part le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, aux côtés d’autres dirigeants africains de renom et du monde comme Macky Sall du Sénégal, Akufuo du Ghana, Madame Christalina, présidente du FMI, Adesina, Président de la BAD ou encore Ban Ki moon, l’ancien secrétaire général de l’ONU. Le Président de la République y a réitéré sa requête pour le respect du pacte de Glasgow, c’est-à-dire des engagements pris par les pays pollueurs face au changement climatique et d’autres crises qui impactent négativement le développement du Continent. La covid 19 ainsi que les effets collatéraux de la guerre en Ukraine. La RDC, co-organisatrice du sommet sur l’adaptation en Afrique se prépare à recevoir le monde pour aborder ces questions. Se positionnant comme pays leader et solution, vu sa biodiversité et sa capacité d’absorption des gaz à effets de serre, la RDC, en passe de devenir le premier poumon du monde, grâce notamment au bassin du Congo, veut surtout recevoir sa part des dividendes en termes des crédits carbone. L’Afrique a besoin de 36 milliards par an pour faire face aux impacts négatifs actuels du changement climatique. Elle n’en perçoit que 6 milliards. Donc doublement lésé par le changement climatique et le financement, a rappelé le Président Tshisekedi, dans son discours à Rotterdam. Signalons qu’il est le père du Plan d’action de la relance verte de l’Union africaine auquel le Centre mondial pour l’adaptation s’est aligné, en créant le programme d’accélération de l’adaptation en Afrique. Objectif: mobiliser environ 25 milliards de dollars d’ici 2025 en faveur de l’Afrique. À travers ce programme, l’Afrique peut contribuer à la réalisation de l »objectif mondial d’adaptation.