RETRO. Le 1er novembre 1980, 13 parlementaires membres actifs du parti unique, le Mouvement populaire de la Révolution (MPR) publient une lettre ouverte adressée au président Mobutu.
Cette lettre est, depuis le coup d’État militaire du 24 novembre 1965 par lequel le régime Mobutu s’est installé au pouvoir, la toute première contestation non-violente du système politique du Maréchal Mobutu. La Lettre se termine par dix propositions invitant Mobutu à démocratiser le système politique conformément au Manifeste de la Nsele, document fondateur du MPR qui, dans sa conception, faisait du MPR un parti politique démocratique à côté d’un deuxième parti politique dont la création était prévue à l’article 4 de la Constitution du 24 juin 1967.
Les 13 parlementaires sont rapidement arrêtés et amnistiés par Mobutu peu après. Toutefois, Mobutu décide de l’exil de certains de leurs dans leurs provinces respectives et de la déchéance de leur mandat de commissaire du peuple.
À leur retour à Kinshasa en 1981, les signataires sont rejoints par d’autres Zaïrois et l’Union pour la Démocratie et le Progrès social ( UDPS) est fondée le 15 février 1982 par Ngalula Pandajila, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, Makanda Mpinga Shambuyi, Kapita Shabani, Kyungu wa Kumwanza, Lumbu Maloba, Kanana Tshiongo, Lusanga Ngiele, Kasala Kalamba, Biringanine Mugaruka, Dia Onken Ambel, Ngoyi Mukendi et Mbombo Lona.
Le 24 janvier 2019, après 37 ans de lutte acharnée, la fille aînée de l’opposition congolaise a conquis le pouvoir en République Démocratique du Congo. 2023 qui se veut le 41 e anniversaire du parti et la dernière année de son premier quinquennat sonne comme l’heure de BILAN à l’interne du parti pour évaluer la manière dont le parti une fois au pouvoir a pu appliquer son idéologie de démocratie et de PROGRÈS SOCIAL. L’heure du bilan également de la part du peuple souverain qui observe attentivement sa gouvernance et veut se fixer pour savoir en quoi l’UDPS a fait mieux que le MPR, l’AFDL et le PPRD.
Par Germain Nzinga