Elle s’appelle Ninelle Nsiloulou. Elle s’occupe des ressources humaines dans une société de la ville de Pointe-Noire. Elle a mis le pied à l’étrier dans le monde de l’écriture et a décidé de rejoindre le Forum des Gens des Lettres (F.G.L).
Il s’agit de «Brume» qui repose sur 119 pages paru en 2009 ; «Mita, un cœur nommé méandres», de 98 pages publié en 2010 et «Infortunat» en 2015 avec 112 pages. Dans ses œuvres, elle traite des questions relatives à l’amour et surtout à la famille et aux faits de société en général.
Elle se dit consciente des difficultés du monde du livre mais elle estime qu’il faut avancer parce que ces difficultés ne peuvent pas constituer un frein au développement et à la promotion de la culture
et particulièrement du livre. «C’est très dur, surtout au Congo»,
souligne-elle avant d’ajouter qu’il faut faire avec les moyens dont on dispose». Pour elle, le découragement n’existe pas parce que si elle avait pensé à ces blocages, elle aurait jeté l’éponge.
Ninelle Nsiloulou attend de recevoir quelques exemplaires pour envisager une cérémonie de dédicace de ses œuvres qui ne sont pas encore présentes dans les rayons des quelques librairies du pays. Elle déplore le fait que «les librairies qui constituent le relais entre le producteur des œuvres littéraires et le lecteur ou consommateur du produit des écrivains manquent cruellement dans le pays».
Toutefois, ses livres sont présents dans les rayons de la FNAC à Paris, sur Amazon et sur les autres sites d’édition. Ils ne tarderont pas à être trouvés dans les rayons de la librairie du Bassin du Congo et ailleurs.
A la question de savoir d’où lui est venue cette fringale littéraire, elle répond aisément que «c’est une très longue histoire. C’est ma mère qui aimait écrire. Elle m’amenait lorsque j’étais très jeune et je l’accompagnais toujours dans les librairies. C’est dans cet élan que j’avais commencé à écrire des poèmes pour la famille», a-t-elle fait savoir.
Lorsqu’elle fait ses premiers pas dans le domaine, elle entre en contact avec Aîssatou Bâ Diallo du magazine Amina en 2004, à qui elle fait lire sa première nouvelle et qui naturellement, l’encourage à
aller de l’avant. Forte de cet encouragement, elle s’empresse de dépoussiérer des manuscrits qu’elle entassait dans les tiroirs.
«Dans un premier temps, je m’étais dit que ce n’était pas trop ça mais il fallait quand même publier», confie-t-elle. Un autre coup de pousse est venu d’un agent de la coopération française, en l’occurrence,
Frédéric Merlet. Il l’a ensuite conseillée de penser à lire beaucoup d’autres auteurs. C’est ainsi qu’elle a lu parmi tant d’autres, les œuvres d’Alain Mabanckou et de Carine Yidica.
«Pour la promotion, j’avoue que je n’ai pas fait grand-chose» et cela est dû à la promotion de sa carrière professionnelle. S’estimant avoir atteint le niveau visé en ce qui concerne la profession, elle envisage de se consacrer à la promotion de son œuvre à travers des séances de dédicace, des participations aux salons du livre et aux prix littéraires.