Le conseil des ministres a adopté, le 27 décembre 2018 à Brazzaville, un projet portant création d’un Fonds d’impulsion, de garantie et d’accompagnement des très petites, petites et moyennes entreprises et de l’artisanat et du secteur informel.
Prenant la parole, le Président de la République, M. Denis Sassou N’Guesso s’est félicité de la présentation de ce texte, qui marque la volonté des pouvoirs publics de donner corps au développement d’une classe de véritables entrepreneurs parmi les plus jeunes des Congolais. Il a souhaité que la création de ce Fonds ne soit que le premier pas vers la mise en place de mécanismes permettant aux plus dynamiques de nos compatriotes d’accéder à des financements pérennes et garantis.
Mme Yvonne Adélaïde Mougany, ministre des Petites, moyennes entreprises, de l’artisanat et du secteur informel, qui en a l’initiatrice a rappelé aux membres à ses collègues membres du Conseil des ministres que le projet de loi soumis à leur examen concrétise un des principaux engagements du chef de l’Etat, contenu dans son projet de société ‘La marche vers le développement », au titre des « réponses aux urgences des temps présents ».
Dans cette optique, le plan d’amélioration de l’environnement des affaires, objectif majeur de l’action des pouvoirs publics, complété par les priorités du Plan national de développement, période 2012-2016 comme le Plan 2018-2022 en cours d’exécution, ont souligné la nécessité de rendre disponibles des crédits et des structures spécialisées afin de favoriser l’éclosion du secteur privé national.
Les orientations données au gouvernement par le président de la République, en vue de rendre opérationnel le Fonds d’impulsion et de garantie, sont à replacer dans le cadre des réformes mises en œuvre depuis quelques années. Ces réformes ont, entre autres, consacré la mise en place de l’agence congolaise de création des entreprises, du guichet unique en charge des procédures de formalisation de la vie de l’entreprise, d’une agence de développement des très petites, petites et moyennes entreprises, de la Bourse de sous-traitance, etc.
L’institution du Fonds d’impulsion et de garantie (FIGA) a pour vocation de permettre l’ouverture de lignes de crédit, dans les établissements spécialisés, crédits destinés à financer ou garantir le financement des entreprises ou de l’artisanat, avec pour public prioritaire les jeunes diplômés sans emploi.
Afin d’assurer la réussite de ses missions, à savoir jouer un rôle essentiel dans le financement des activités économiques nationales, le FIGA aura deux objectifs principaux, à savoir, pour le volet « Impulsion et accompagnement », de faciliter, grâce aux différents financements, l’accès des porteurs de projets aux services techniques et financiers nécessaires à la création, la réorganisation, la transmission et l’expansion de l’entreprise.
S’agissant du volet « Sûretés et garanties », le Fondsapportera des garanties complémentaires à celles exigées par les institutions et établissements de crédit qui financent les Petites et Moyennes Entreprises et l’artisanat en général, ainsi que les start-up jeunes pousses entrepreneuriales en particulier.
Le conseil des ministres a précisé que le dispositif du Fonds permettra à ses bénéficiaires d’élaborer des dossiers bancables permettant la levée de financements ; d’apporter des garanties telles que requises par les dispensateurs de crédit et par la réglementation ; de recevoir, en donnant la priorité à l’expertise nationale, le soutien, le conseil, l’accompagnement et le suivi de la création et des premiers pas de l’entreprise, tant pour sa rentabilité et la pérennité de ses activités, que pour le remboursement correct des crédits reçus.
Poursuivant son propos, la ministre Mougany a également informé les membres du Conseil des ministres que le Figa prendra la forme d’un établissement public administratif doté de la personnalité morale et l’autonomie financière.
Après examen et discussion, le Conseil des Ministres a approuvé le projet de loi portant création du Fonds d’impulsion, de garantie et d’accompagnement des très petites, petites et moyennes entreprises et de l’artisanat. Il sera transmis au parlement pour adoption.
Florent Sogni Zaou