
Une voix sucrée et claire comme de l’eau de source : Voilà donc la recette de « Un café baoulé et c’est tout », du nouveau titre de Zina Hope qui se laisse aller à quelques confidences sur sa jeune carrière d’artiste.
Un café baoulé ? Mais qu’est ce donc exactement ? Ce petit déjeuner insolite tire son nom du peuple Baoulé, ethnie au centre de la Côte d’Ivoire. Consommé à l’origine dans les villages et bas quartiers des villes Ivoiriennes, la recette du café baoulé est simple comme un bonjour au matin : Des carreaux de sucre fondus dans de l’eau, dans laquelle on y trempe du pain datant d’au moins trois jours, appelé « Pain Godio » par les Ivoiriens. Le café baoulé Ouest Africain s’est vite répandu en Afrique Centrale, jusqu’au Congo Brazzaville, alors Zina Hope en a fait le titre de sa dernière chanson.
« Pour un simple café baoulé pas besoin d’invitation »
La jeune interprète de Pointe Noire, vient en effet de sortir en toute discrétion son cinquième titre. « Oui, je suis de nature discrète et il n’y a eu aucun effet d’annonce. C’est aussi parce que je me dis qu’il y a, pour les gens, des choses plus importantes dans la vie qu’être au rendez vous et à l’heure pour la sortie d’une chanson. J’aime parfois surprendre et je n’ai pas, de toute façon, la prétention d’être attendue avec impatience. Et puis pour un simple café baoulé on ne fait pas de cartons d’invitation » dit elle en riant et comme pour s’en excuser avant de préciser : « Il faut aussi savoir que je suis moi même un peu surprise. Cette chanson a été écrite, composée, enregistrée et filmée en quelques jours à peine. Ca été un coup de cœur qui n’était pas programmé alors que je travaillais sur un autre titre qui sortira par conséquent un peu plus tard».
Accompagnée d’une simple guitare acoustique sur ce nouveau titre, Zina Hope, habituée à nager à contre courant des tendances de la musique Congolaise, confie : « Je suis consciente que mes chansons n’ont pas le profil pour faire le buzz qui est d’ailleurs un mot que ne n’aime pas, je ne recherche pas d’impact commercial dans ce que je fais, il suffit à mon bonheur d’aimer ce que je chante. Et si cela peut plaire à d’autres je suis simplement encore plus heureuse ».
« La rupture, ça va avec mon style »
Pour celle qui avoue ne pas être forcément très à l’aise lors des interviews, c’est donc à travers un simple clip en noir et blanc que Zina Hope exprime donc en ce mois de juillet son goût pour l’aventure dans une chanson inspirée d’un road movie effectué récemment au Congo à l’occasion du documentaire de voyage et musique « Mobembo na kimia » dont elle est le fil conducteur et qui s’apprête à sortir en septembre prochain. « Le café baoulé n’est qu’un prétexte au réveil pour évoquer mon goût de l’aventure, en toute simplicité et sac sur le dos. Il y a quelques images du documentaire qui entrecoupent mon clip dans lequel il n’y a ni mise en scène, ni décors, ni figurants, je l’ai voulu aussi simple qu’un café baoulé. Pour être franche, c’est aussi la crise, la rupture comme on dit, alors c’est cool, ça va avec mon style » dit elle dans un nouveau rire. « Mais j’aime vraiment la simplicité, je l’ai retrouvée dans mes rencontres avec quelques grands noms de la musique Congolaise que j’ai pu rencontrés et avec qui j’ai eu la chance de chanter pour ce documentaire. » poursuit-elle.
Sur ces noms, elle garde pour le moment le silence et sans doute faudra t’il attendre la bande annonce. Et lorsqu’on lui demande à quand la scène, elle répond : « J’ai déjà refusé des demandes pour des show cases en playback, ce n’est pas mon truc. Pour la scène, je me sens prête mais ce n’est que dans ma tête. J’ai fait mon premier pas, sans aucune forme de trac, sur quelques titres et comme choriste de Laila & Villa Tchimbamba lors d’un concert au forum Bangui et c’était franchement cool. Occuper le devant de la scène est sans doute très différent mais cela ne m’intimide pas. J’espère que cela se fera pour la fin de l’année et commencer les répétitions à la rentrée même si je dois étoffer encore un peu mon répertoire ».